O P U S C U
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t.
9)
1
Pere Hereau ont foutenu quelqne chofe de bien plus horrible. Les
S~avans
ml
enrendent : je ne m' explique pJs d'avantage , parce que les regles de la pru–
den e
&
de la charité m'impofent filence,
&
que je n'écris pas pour faire con ..
fufion , mais pour défeu<lre un Dod:eur que vos Confreres perfecutent,
a
caufe
qu'
11
a donné au Public une Morale exaék
&
feve re
1
qui eíl: contraire aux
maximes de la plupart de vos Cafuíres.
XXI. Je fin is ma Lettre
en
vous propofant une parabole. Un
honn~te
hom..
me,
&
qui el1 eil:imé dans l'Egliíe
&
dans le monde , faifoit profeffion pu–
blique d'hooorer de certains Meffienrs. 11 leur jettoit des fleurs
a
pleines mains
pour leur témoigner fon refpeét
&
fa
confideration . Eux au contraire dépu–
téren: de leurs gens pour luy jetter des pi rres
&
de
la boue,
&
pour lechar..
ger d'opprobres. Que dites vous de ces gens-la, mes
RR.PP. Maisquel juge–
ment toutes les perfonnes équitables en pourront elles
porter:Si voDs mede..
m:indez , qui font ces Meilleurs? je
vous
fera i
l:i
rneme
réponfe
qu'nn
Pro–
phete
fit
a
David . Le P. Alexandre a
tOUJOLJrS
fait
profeffion d'honorer
VO•
tre Compagnie; il a excufé vos Cafuhes
comme
je l'ay fait voir dans. la pre–
miere Leme
que
1'ay
eu
1honneur de vous adreffer: il a
parlé
avec éloge de
votre Saint Inllitut. L'Eloge qu'il en a
fatt
dans le íeiziéme oecle de fon Hi–
fioire de l'Eglife, chap. 7. art. 4.
num.
14.
pag.
140.
a convaincu toutes les
perfonne
qui
JUgent
des chafes fans
preven tion ,
qu'on
n~en
pou
voitparler
d'une maniere plus honorable,
ni
plus obligeante . On a remarqué
qu.iil écri–
voit de
1'
cibondance de
fon
creLJr,
&
que
les
Aureurs
les P-.lus
dév
oüeza
vtJ–
tre Compagnie n'en
_auroient
pu
díre davantage fans outrer
Ja
loi.iange.
Plu–
fieurs perfonnes fort judiC'ieufes rrouvent meme qu'il l'a effeétivement outrée.
Cependant que
font vos
Peres 'pour
reconno1tre fon honnét ré
&
fon amitie?
lls luy jettent de la
bou~
&
des pierres , ils decrient fes Ouvrages, ils l'in–
fultent, ils l'outragent par
leurs
Libelles di ffamatoires, par les
billets,
&
par
les Lettres de leurs Emiílaires dont ils fe
fervent
ponr répa ndre la. plus naire
de tolltes les calomnies,
f~avoir
que
ce Doéteur
a
éré
nommement excommu–
nié par le Pape • Peur-on e.·cufer une
condllite
fi
1acbe
?
11 faudroit pour en
venir
la
avoir heriré de l'efprit des Donatifies , qui difoient au rapport ·de
S. Auguíl:in:
Tout ce que nous voulons efi Saint . Q_uod volumus,
Sanélum
efl.
XXII. L'amour
de
la verité
&
de . la jullice qui m'a fait entreprendre
fa
défenfe du P. Alexan<lre
&
de l'Ecple de S. Thomas ,
m~oblige
pour fermer
la
bouche
a
fes calomniateu rs,
de
joindre
a
cette
Lettre éelle que M.
le
Car–
dinal \:ibo luy fit l'honneur .de luy écrire par ordre du Pape Ionocent XI. de
fainte
memoire: celles dont plufieurs autres Cardinaux font honoré
meme
de..
puis la
remp~re
qui
s'excira
a
R.ome contre fon Hiíl:oire Ecclefiaíl:ique : celle
enfin
que M.
le
Cardinal Spada Miniare du
grand
Pape Innocent XII. qui
gouverne
aujourd ~huy
fi
fage,ment,
fi
fai ntement,
&
!i
heu reufement l'Eglife,
a éc rite .
a
ce Doéteur au nom de Sa Sainteté .
fy
ajouteray encare une Let–
tre du Mairre du facré
P~lais
Confe!feur du Pape, afin de faire connohre au
Fublic
l'eíl:ime
qu~on
fait
a
Rome du P. Alexandre
&
de
fa
Morale. J'ay
eu
des Copies
de
c~s
Lettres par
.le
moyen. d' un amy ,
a
-qui il n'a
pu
en refu–
fer la cocnrnunjcation, quand I1 les a
re~u~s.
XXIll. 1\pres cela, mes RR .. PP. je declare
a
vosAuteurs <le legere Iiterature,
.&
nornmémeot
a
l~Auteur
du Parafü:le
&
du dernie r Libelle diffamatoire,. c'eíl:
a
dire de ·la troifiéme
Leme
adreílée au P. Al xandre, que s.lil
s.>avife
de re–
pliquer,
je he luy répoodray
plus . ll
ne
le merite pas.
o~ai lleurs
la matiere
eH: épu ifée ,
&
j'ay des em,rlois plusimportans qui rempliílent tout man temps,
&
qui ne m'en laiílent
que
pour
fatisfaire
a
mes devoirs . Enfin Je ne
ux
ººº
11
p (l