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P.
NATAL ALEXANDRI EPISTOL.!E
dégazez-
de
l'affeétion
du peché mortd,
&
qu' ils entrent
dans des
fenticnerts.
de penitence.
C'
eíl:
la maniere dont n&tre Doéteur
s'
explique.
Cela
fuppofé, on
répond
a
la difficu\té <le l' Anonyme: que les Chrétiens
pechen t en alfütant
a
la Meífe les jours ouvriers dans
l'
affeétion du peché
mortel ; e' eíl:-a.dire .dans la
v-0fonte
d'
y
perfeverer , fans
~/en
repentir ,
&
fans former ancun <leflein de changer de vie: Mais
le
peché qu' ils commet–
rent en entendant la
Meffe
les Dimanches
&
les
Fete~
dans une difpofition
fi
méchante eíl: beaucollp plus grand
a
caufe du.
co~nmandement
de Dieu qui
nous oblige
a
fanéhfier ces fainrs jours, de mame'.e que nous no s
ap~liqui
ons particu\ier ment:
ces
jour~
la
a
nous fanéh fi er nous- mem s ,
&
a
nous repofer en lui par la charité :
&
a
cat1fe du comman lement de l' E–
glife, qui nous détermine la maniere dont nous devo1
s
honorer Dieu ces
JOUrs-la
en
affiíl:ant au faint
Sacrifice
de
la Metfe •
e
eíl: wujours un pe–
ché que de manquer d' attention
a
nos frieres. Un La!gue
R
1i
récite le Bré–
viaire par une loiiable coutume, peche s' il eH: dillrair volontairement . Un
Ecclefiaílique engagé dans
les
Ordres Sacréz, ou pourvu d' un B nefice , pe–
che s:> il <lit le Bréviaire fans attention • Le la'ique ne peche pas mortelle–
ment,
1' Ecclefiaíl:igue peche n ortellement ,
s'
il eft
diílrait
volonrairement
pen<lan t une parti
conftderable de l' Office'. Si -1'Anonyme demande pourquoi
celu i-cy eft coupable de peché mortel
plut6t
que celui-la: on lui répondra;
parce que 1' un eít ob\igé
a
reciter 1' Offite D iyin,
&
que l' aurre n
'y
eH: pas
o~1igé.
H en eíl: de
m~me
de célui
qlli
entend la Meíle les Dimanches
&.
les
Petes dans l' affeff on .du
peche
mor el ,
&
de celui qui 1' entend les jours ou–
vriers dans une difpofition
fi
méchante. L'
t
n
&.
l' autre peche: mais le pre–
mier peche p1us griévement
a
caufe du
prééept.e.
La feccnde difficol é de
l'
Auteur Anon yme regarde les abfens, ·qui peu-.
vent parcicip@r au
faint
·Sacrifice
de la
Meffe.
(a) ,, Les bfens, dit-il,
ainíi
,, que les prefens,
foit
qu' ils veillent, foit qu' ;is dorment,
&
-quoiqu' ils
faf–
,, fent' quand
memé
ils pechero.1ent ,mortellement'
Ont
part au
Sacrifice
de
u
la Meffe en qualité de Sacrificateurs
&
de
viétimes.
11 n'
y
aura done
au~
H
Cllne
Meffe' felon le Pere Alexandre , qut ne les rendent coup;ibles d'
Ull
,, nouvean peché mortel _,
pour avoir offert .indi_gnement un anffi faint Sa–
" crifice. ,,
,
Laiffant
a
part le peche mortel, -puifque
1e
Pere
Ale~andre
ne .décide
-p:ts
que e' en
foit
un
d'
entendre
la
Meffe
les Dimancbes
&
les Petes daos
un
état
d' impenitence, mais feulement que
ct.'
eíl: un grand peché :
Graviter pec–
cant,
&c. On répond que tous les Fidelles participent au .faint Sacrifice de la
Meífe q u nd
ils
font dignes d'
y
particip~r. Qu~
il
n~
eíl: propitiatoire qu'
a
l'
égard
de
ceuz ,,
·qui s' approchent ·de Dieu avec ·un cceur fine ere
,
avec -une vraie
,,
foi., avec
une r.riJ it1 te
nfpe8ueufe, ccmtrits
&
peni#1ts
,
implorant fa mifericorde
&
fa grace
pav
les meriter de
JE
s
U
s
CH
R Is T
~
'Die
u <levient propice
a
ceux
pour
C1Ui
le
fa int
~Je
Hice efi offert, en qui
y
.affiíl:ent ; s' ils font en cette
diípofition
~
&
ur a Gnrdant le· don de penitencé
,
il ·leur remet
leurs pecbez
,
q·
que
é11u1·r;?e1
qu~
ils
f Ment
•
Le fentiment contraire eíl: une erreur condam–
né~
ar
le
Saint Conctle
de
Trente. (
b)
s
acrificium ifiud vere propitiatorium ef–
f
e,
per ipJ umque
fier
1
ut
(1
cum vero eorde & reBa fide
,
cum metu ac reverentia
,
contriti ac pwmtellfej ad Der1 m accedamus
,
miftricordiam confequamur
&
gra–
tiam inveniamus
in
auxilio -0pportuno
• ..
1jus
quippe oblatione placatus Dominus
,
gra-
(a)
D ijf,
p.
u.
(b)
Seff,
z.i,
c.
2.