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EPI

Quelques

:hbres du

thyroarithéno'idien s'éle–

vent jufqu'a

l'épiglotte'

&

peuvent concourir

a

l'ctbaifier.

Il y en a d'autres , en petit nombre, qui nai_«ent

de la face pofiérieure de Eéchancrure du cartllage

thyro!de ,

&

qui dépriment également

tépigLotte.

.

D'autres beauc·oup plus fenfibles dans les am–

m· ux'

&

a peine reconnoiífables dans.

~'homme

,

viennent de

la

langue,

&

fe

r

ndent au mtheu du dos

d

l"épigtotte'

&

íervent a l'éloigner de l'entrée du

larynx,

&

a

Ottvrir la trachée ,

COmr~e

dans i'ex–

cré~ ti on

d'un phlegme un peu volummeux.

Un grand nombre de glandes affez dures, font

p}acées

fnr

la convexité de

J'épigLotte.

Ces glandes

rempliífe nt de leurs queues les différentes félures

de

l'épiglotte ,

&

reparoiífent dans la partie corica ve

qu' Ues arrofént. Elles nous paroiífent plutot un

amas de glandes, qu'une glande unique.

(H. D G.)

*

§

EP IGE1VEUM ,

(

Mujique inflru.m. des anc..)

({ On_

fait encore que les quarante

co~des

de cet inf–

trument

y

étoient magadiz

1

és , c'eíl:-a-dire, deux

a

deux '

&

accord

1

es

a

l'uniífon ou

a

l'oétave' com–

me elles le font au lurh '

a

la harpe double

&

au cla–

vecin

a

deux

&

trois jeux; ce qui ne faifoit que vingt

fons différens. C'eíl: la plus grande étenclue de mo–

dulati(\>n que les anciens, foir Grecs , foit Romains,

aient connu jufqu'all íiecle d'

A

uguíle

H.

V

oye{

les

MJmoires de L'académie des lnfcriptions.

On y'écrit

epi–

gonium,

&

non pas

epigenettm. Lettres 'fur tEncy–

cLopédie.

EP!GO

VIULY,

(

~ujiq.

inftrum. des anc.)

Mufo–

nius nous apprend que l'infhument appellé

epigo–

niu.m

?VOÍt quarante cordes;

&

d'accord avec Athé–

née , il en attribue l'invention

a

Epigonus d'Ambra–

cie

,-

grand muíicien ,

&

qui le premier toucha d@s

iníl:rumens

a

corcles fans

pleélrum.

La muíique a de

grandes obligations a cet Epigonus ; car, au rapport

d'Athénée , il imagina le premier d'unir le chant des

flfttes a celui des cithares;

&

ota' par ce moyen'

ce qu'il y avoit de dur

&

d'inflexible dans le chant

des cithares feules. 11 inventa le gen re c.laromatique;

le premier il mit en vogue les iníl:rumens appellés

jambique, magade

&

JYrigmon;

enfin il fut l'auteur

des cbceurs.

(F. D. C.)

ÉPILENE, (

Mufiqu.e des anciens.)

chanfon des

vendangeurs, Iaquelle

~'accompagnoit

de la flute.

Voye{

Athenée,

Livra

V.

(S)

ÉPILOGUE, (

Mujique des anciens.)

huitieme

&

derniere partie du .mode des cnhares' fuivant la di–

vifion de Serpandre. Pollux,

Onomajl. livre

IY,

-chapitre

.9.

J

e

croi~

que

I'épiLogrte

n'étoit qu'une efpece de

paífage qui terminoit le mode des cithares , fans y

appat'tenir proprement, comme

l'épiLogue

despieces

de théatre,

&

que la véritable fin du mode fe faifoit

par le fphragis.

Voye{

SPHRAGIS (

Mujiq. des anc.)

SuppLément.

e

F.

D. C.)

ÉPIMYLIE,

e

lv!.ujique des anc.)

Dans Athénée

l'on trouve que

l'épi.mylie

&

la chanfon appellée

lzymée

étoient la meme.

Voyez

HYMÉE (

Mujique des

anciens.) SuppLémmt.

Athén

1

e ajoute que peut-etre

ce mot

épimyLie

vient

d't,

u.a.At~

,

qui fignifie en Dorien

lflnto t

retour;

&

tantot l'augmentation

&

le furplus

de nourriture 'qu'on donnoit a ceux qui travailloient

a u moulin. Peut-etre encore ce mot vient-il de

p.'JAn,

made.

(F. D.

C.)

§

EPINETTE, f. f. (

Luth"ie.)

L'on ignore le nom

de l'inventeur de

l'épinute

ou clavecin ordinaire,

l'on ne fait ni le teros' ni le lieu' on l'on a imaginé

cet infirumeot.

n y

a deux cens ans que

l'épinette

n'avoit que cinq pieds de long fur vingt pouces de

large, il contenoit environ trente touches;

it

com–

mens:oit au

fa

quarre du

preíl:~nt,

&

finiífoit

a

l'llt,

oétave de la def de

fol.

EPI

la méchanique des touches étoit a-peu-pres fem;

blable

a

celle d'anjourd'hui' erxcepté qn'au lieu de

plume, le fantereau étoit armé d'un morceau de

cuir a-peu-pres de la mt!me maniere que le prati–

que aujourd'hui

M. de

Laine, maitre de vielle,

&

M.

Pafcal, faéleur de clavecin, tous deux réfidans

<\

Paris. Les fautereat•x des anciens clavecins n'étoient

point étoffés, de forre que les fons fe confondoient:

les cordes étoient

de

boyaux, par conféquent les

fons étoient doux, moux; l'humidíté

&

la féchereífe

cléfaccordoient chaque.jour l'infirument. On trouve

encore quelque uns de ces vieux davecins dans

París

&

dans les grandes villes des Pays-Bas

&

de

1'

Allemagne.

Il

y a environ cent ans qu'au lieu de cordes de

boyaux l'on mit dans

l'épinette

des cordes de fer

&

de cuivre; l'on arma les fautereaux de plumes

&

d'éto:ffe pcmr arreter la vibration de la corde:

cette heureufe décou verte a été dépuis lors prati-

G¡uée dans toutes les

épinettes.

!1

•Dans le livre intimlé

La Harmonie zmivcr{eLle, con·

tenant la théorie, La pratique de La mujic¡ue,

&

La com–

pojition de toute {orte d,in(lrumens,

par

F.

Marin Mer:.

fenne de l'ordre des

Mini

mes,

a

París,

e

hez Cramoi{

y

11636,

gros

in-folio

avec

figures,

l'auteur donne le

plan d'une

épinette,

dont le corps fonore

&

les cor–

des {ont perpendiculaires. Cet iníl:rument étoit pour

lors en ufage en Italie. Cette

épinette

commens:oit

a

u

fdl

au-deífus de la clef

deftt'

&

:hn1iloit a

fol

a

l'oétave de· la clef

de

foL;

par conféquent elle n'a·

voit que deux oétaves.

Le pere Merfenne dit que cet iníl:rume1H avoit

le fon tres-doux; les fautereaux étoient emplumés,

&

couloie

nt ho

rizontalement pour heurter la corde,

. Le vice de

c.et

infi:rument étoit, que

l'~n

n'avoit pas

encore pour lors inventé l'art d 'a rreter

-les

vibra–

tions de la corde par un morceau d'étoffe; les fons

fe confondoíent: mais aujourd'hui cette

épinette

ou

ce petit clavecin n'auroit plus le meme inconvé–

ni~nt

;

&

il auroit l'avantage de n'occuper prefque

pomt de place dans · les appartemens, paree que le

corps fonore feroit plaqué contre le mur.

J'obferve en paífant , que le plan de cet inílru–

ment engagea M. Berger , muficien de Grenoble,

a

ajouter un clavier a une harpe ordinaire: mais le

nommé

Frique,

ouvrier Allemand, qui travailloit

pour le fieur Berger

a

Paris, en

176

5 , vola

&

ero–

porta toute la méchanique,

&

les plans de cet inf–

ment qui étoit deíl:iné pour M. de la Reiniere, fer–

mier-général.

On préfume que le mani-corde que l'on nomme

auffi

mani-cordion

o u

daricorde,

eíl: un peu moins

ancien que

l'épinette;

il en differe en ce que, au liea

de fautereau armé d'une pointe de cuir ou de plu–

me' le fautereau

Clu

mani-cordion eíl: armé

a

fon

extrémiré,

1°.

d'un morceau de cuivre;

2°.

d'une

perite p<;>inte qui peut foulever un morceau d'é–

toffe , qui appuie fur la corde : lorfque l'on baiífe la

touche.--, le marteau de cuivre frappe la corde dans

l'iníl:ant que l'étoffe eft foulevée. Il eft vifible que

le morceau d'étoffe doit arreter la "vibration ' des

que la touche reprend fa

íituation naturelle. Le

mani-cordion a quatre oétaves, les cordes font de

métal. Cet iníl:rument a le fon tres-doux, il fert

a

accomp gner' les perites voix. Les doigts en frap–

pant les touches avec plus ou moins de violence ,

procurent le

forte

ou le

piano:

mais le mani-cordion

ne doit pas etre réuni avec d'autres inll:rumens dans

un concert ; il n'a pas aífez de force pour fe faire en–

tendre,

&

il exige que l'on frappe la touche ; au

lieu que dans

l'épinette

il fuffit de l'abaiífer. On pré–

fume que les Allemands font les inventeurs du mani·

corde.

D ans la

page

11

;¡.

de l'oLtvrage de la

Harmo-ni1