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73°

D ·I

S

trois · ombres premiers

2,

3 ,

&

5;

&

le gtand Leib–

nitz a d:§ja remarqué que dans la mu:fique on n'a pas

enco.re

appris

a

cornpter au- dela de

5;

ce qui efr

auffimc

ontefrab!ement vrai dans les infrrumens accor–

~és

felon les príncipes de l'harmonie. Mais, fi ma cort–

reél:ure a lieu' on peut dire que dans la cornpofition

on cornpte déja jufqu'a

7

,:&

que l'oreilley efi déja ac–

coutumée: c'efi un rrouveau genre de mufique qu'on

a

commencé

a

mettre en ufage ,

&

qui a été inconnu

aux anciens. Dans ce genre l'accord 4,

5,

6,

7,

efr la

plus complette harmonie, puifqu'elle renferme les

nor;nbres ; , 3, 5

&

7 ;. IJ1ais il efi auffi plus compli–

que que

1

accord parfalt dans le genre commun qui

ne contient que les nombres

2.,

3

&

5.

Si c'efi une

perfeétion dans la compofition, on dkhera peut·etre

de .porter les infirumens au meme aégré. (

+)

prss oNANCE MAJEURE'

e Mujique.)

eft celle

qm fe fauve en montant. Cette

diflonan.ce

n'efi telle

que relativement a la

diffonance

minem:e; c

ar elle fait

nerce ou fixte majeure fur le vrai fon fondamental ·

&

n'efi antre que la note fenfible, dans un accord

dominant, ou la fixte aj.outée dans fon accord.

e

S)

pisSONANCE MINEURE , (

Mujique.)

eft celle

qm fe fauve en defcendant: c'eft toujours la

dijfo–

nance

proprement dite, c'e:fi-a-dire, la feptieme du

vrai fon fo

amental.

La

difJonance

majeure eft auffi celle qui fe forme

par un

mt~rvalle

fuperflu,

&

la

dilfonance mineure

eft

celle qUI fe forme par un intervalle dirninué. Ces

div.erfes acceptions viennent de ce que le mot meme

de

.diffonance

eft équivoque,

&

fignifie quelquefóis

un mtervalle

&

quelquefois un fimple fon.

(S)

.

DIS~ON

ANT, ITE, part. adj. (

Mzifique.)

Voye{

CI-apres' DISSONNER.

e

c.

D. F.)

DIS~ONNER,

v. n. (

Mujique.)

I1

n'y a que les

f<?ns qm

di.flomzent,

&

un fon

dijfonne

quand il forme

~hffonance

avec un autre fon. On ne dit pas qu'un

mtervalle

dilfonne,

on dit qu'il eft di'ífonant. (

S)

DISTANCES DES PI.ANETES

A

LA TERRE

(

A ftron .)

s'évaluent de deux manieres, l'une

pou:

l'ufage des. Afironornes, dans laquelle il ne s'agit

que d'av otr le rapport entre les

diflances

des di'ffé–

r entes planetes , l'autre pour la curiofité générale

dans laquelle on demande combien de lieues il

y

~

de la terre au foleil ou a relle autre planete.

Les

diflances

des planetes confidérées afironomi–

quement, s'évalnent ordinairement en parties de

la

dijlance

du foleil a la terre ' que l'on prend pour

échelle commune, on la divife en mi\le ou en cent

miile parties,

&

l'on calcule toutes les autres

dif–

tances

.des planetes, foit par rapport au foleil, foit

p ar rapport a la terreen parties femblables.

Ces rapports de

dijlances

fe calculent par le moyen

<le la parallaxe annuelle; {oit

B G

l'orbite de la terre

autour du foleil

S

(fig.

d'

Ajlron. pl.

r

1

f.

fig.

63.

tome

V,

des planches du Diél.. raif. des Scienc.

&c. )

,A H

l'orbite d'une planete qui tourne également au–

tour du foleil; fi la planete ayant été deux fois au

m eme point

H

de fon orbite,, a été obfervée la

~re­

mi

ere fois quand nous·étions en

B,

&

la feconde fois

en

G,

elle aura été vue dans deux poíitions fort dif–

fi'

re ntes' .les rayons vifuels qui vont de la terre

a

la

planete, faifant entr'eux un angletres-fenfible, qu'on

appelle la parallnxe ar.nuelle;

&

qui nous f,Pit juger

de la

dijlance

de la planete, relarivement au chernin

que la terre a parcouru, ou relativement au diame–

t re de fon orbite.

Ce fon.t les

dijlances

des plánetes au foleil ainfi dé–

terminées qui ont fait trouver

a

Kepler' en 16

I

8 '

cette fameufe loi, que les quarrés des tems périodi–

ques des planetes font comrne les cubes de leurs

dijlances

au

f~leil, ~

cett: regle.s'étant trouvée une

fui te de la lo1 de

1

attraél:10n umverfelle, on la re–

garde aujourd'hui 'omme

un

prinópe;

&

c'efi de

DIT

t~'tte

1oi de Kepler qüe les afironomes déduifent les

diflances

des

pla~etes, do~r.ils

font ufage dans leurs

tables afironom1ques. Vo1C1 celles que j'ai calcul 'es

par le

m

oyen des révolutions planétaires obfervées

~calculé

es avec un.foin tout nouveau da;s le fixieme

hvre

-de

mon

Ajlronomie.

Mercure;

Vénus,

La terre,

Mars,

Jupiter,

Saturne,

38710

7 2 333

100000

1)2369

)20098

953937

Les

dijlances

abfolues en lieues ne peNvent fe cal·

culer que par le moyen de la parallaxe ; foit

T.

le

ce~tre

de la terre (

pL. 111

,fig.

27

d'Ajlron. dans le

Dzél. raif. des S ciences

,

&c.) ;

E

le lieu d'un obfer–

vateur , placé

a

la furface de

la

terre;

S

la pla–

nete qu'on 'obferve;

E S T

l'angle de la parallaxe

connne par les différentes méthodes des afironomes;

connoiífa~t

la ligne

E .T

qui efr le rayon de la terre

?e

1432heues &dem1e, avecles angles du triangle

1l eft

~ifé

de

trOL~Ver

.le COté

!,

~

dijtan,ce

de la pla:

nette a la terre.

e

efi amfi que

1

al calcule les

dijlances

de toutes

le~

planetes a

~a

terre' par le moyen de

la

parallaxe du fole}l, que j'ai tr0t1Vée de huit fecondes

&

demie,

&

celle de la lune de

57

minutes

3

fe condes

dans fes moyennes

dijlances

;

ces deux parallaxes

fuffifent pour tr.ouver toutes les

diflances,

paree

que celle du fole1l donne toutes les autres, ·comme

on l'a vu dans la table précédente.

La table ci-jointe contient les

dijlances

moyennes

des planetes

a

la

t~rre

' en lieues; elles font fujetres

a

augmenter oua diminuer de toute la quantité de la

diflance

du foleil

a

la terre' a raifon du mouvement

annuel de la

~erre

autour du fo.leil ; c'eft. pourquoi

les deux dermers nombres contlennent les

dijlances

moyennes de mercure

&

de vénus

au

foleil feule–

ment'

&

non pas a la terre ; en les retranchant de

celle du foleil

&

en les ajoutant, on a la plus petite

&

la plus grande

difl.ance

a la terre ; la

dijlance

moyenne de ces deux planetes a la terre efi la meme

que celle du foleil a utour duquel elles tournent.

-

Planetes.

Dijlances

en lieues.

Le foleil,

3476-t68o

La lnne, .

84)1

5

Mars,

)2966122

Jupiter,

18079479 1

Saturne,

33 16_04)04

Mercnre,

\

134)6204

Vénus,

2)144250

L'excentricite des orbites planétaires fait qne

leur

diflance

au-íoleil varíe beaucoup -; on cal.cule la

diJ–

tance

pour un moment donné, par le moyen de

l'a–

nomalie moyenne.

Voyez.

RAYON RECTEUR. (

lvl.

DE LA

LANDE.)

DITHYRAMBE, f. m. (

B elles-Lettres, Poéjie.)

que dans un pays oü l'on rendoit un culre férieux:

a

u

dieu du vin, on luí ait adreífé des hymnes,

&

que

dans ces hymnes les poetes aient

imité

le délire de

l'ivreífe , ríen de plus naturel;

&

fi les Grecs eux–

memes méprifoient les abus

de

cette poéfie extra–

vagante, au moins

devoient~ils

en approuver l'ufage

&

en couronner le, fucces. Mais qu'on ai r voulu re:

nouveller 'ette folie dans

des

tems

&

parmi des