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668

CYP

néaomoins

i1

fe forme dans cet endroit un cone pref–

que rond qui ' étant mftr' fe gerfe réguliérement

a

la furface,

&

s'ouvre de la circonférence au centre

en plufieurs fegmens de fphere , qui ont la

~orme

d'anciens boucliers,

& _

qui renferment quant!té de

femences menues

&

anguleufes.

Les feuilles font extremement petites, pointues

&

difpofées en écailles fu.r,les branches., de

ma~,ier.e

qu'elles les couvrent ent1erement; mats elles s elOI–

gnem un peu par leur bout de la menue branche, ou

pour mieux dire du filet fur lequel elles font affifes :

elles n'y font pas exaél:eme?t

collé_~s

comme dans le?

tuyas excepté dans le

cypres

tuy01des,

&

daos cellll

du

ca~

de Bonne-Efpéraóce-, dont on verra ci-apres

les caratl-eres particuliers.

Arbre

Arbre

2.

E(peces du cypres.

I.

Cypres

a

feuilles difpofées en écail–

les

&

a

rameaux droits.

Cypres

commun.

Cypres

femelle.

Cupref!us foliis imbricatis, ramis ereétio·

ribus.

Fema~e

or common upright cypref{.

2.

(/yprts

a

feuilles aigües' difpofées en

écailles '

&

a

rameaux horizontaux.

Cypres

étenclu.

Cypres

d'Orient.

Cupref!us foLiis imbricatis

,

acutis

,

ramis

horifontalibus.

Maü fpreading cyprtj{.

(

3.

Cypres

a

feuipes difpofées en écail–

les' terminées en pointe,

&

a

rameaux

tombants.

Cypres

a

pet~ts

fruits.

Cypres

de Portugal.

.

Cyprts

de Goa. Ornement de Bufaco.

Cupref!us

foliis

imbricatis

,

apicibus

aculeatis

,

ramis depend-entibus.

Portugal fpreading cypref!, w ith a fmaller

.fruit,

·

'

·

Cypres

a

feuilles oppofées deux

a

deux ,

&

étendues.

Cypres

déc~du

ou qui perd fes feuilles. ·

Cyprts

a

feuilles d'acacia.

Cypres

de marais.

Cupref!us foliis dijlichis patemibus. Hort.

Clijf.

J?irginia cypreff

w

ich sheds jts leaves

\.commonly called deciduous cyprejf.

5.

C)'presafeuilles

difpofées en écailles,

&

dont la verdure eft variée.

Cyprh

de Maryland

a

tres-petits eones

bleus.

Cypres

a

feuilles de tuya, mal-a-propos

Árbre

J'

cedre bla!lC

tuyoides.

C~ffus

foliis imbricatis

,

frondibus

ancipitibus.

Linn.

'

Dwarf Maryland cypreff with a (mal!

bluefruit.

1

6.

Cypres

a

feuilles étroites, détachées

&

difpofées en croix.

Cypres

nain.

Cypres

du cap de Bonne-Efpérance.

..Rrbre 4·

Cyprts

}t

eones noirs.

l

Cuprej[us fqliis linearibus

,

jimplicibus,

cruciatim pojitis.

Cypreff with narrow Jingle 'eaves placed

croffways.

Le

cypres,

n°.

1,

eíl: un arbre dJ fecond ordre

-pour la hauteur; nous en avons néanmoins vu deux

a

Chiavenne , qui avoient plus de foixante pieds

d'élévation,

&

dix pieds

c\e

tour. Cet arbre raífem–

ble

fe~

branches ·en faifceau , avec tant

~e

rég4-larité

CY P

qu'il forme une pyramide parfaite. Sa touffe eft ·m–

pénétrable aux rayons de lumiere : fon verde

t

tr.::s–

fombre en hiver, excepté dans les pays tres-chauJs.

En été , il eft d'un ton bleuatre

qui , quoiqu .

r

1

,

11

r.

1

'

10n~e,

n eu pas 1ans agrement, en ce qu'd ajot te·

la .dtveríité des nuanc es du verd ,

&

fait valoir les

temtes plus douces des arbres qui s'y projettent.

~.

En France,

le~

arbres qui ne quittent pa5 leurs

femlies, font depms long-tems en difcrédit : on a

coutume de dire que les ·arbres tot;jonrs verds

ne

font jamais verds. Cette erreur pan de deux

f~ur­

ces ; de cet empire ridicule de la mode, auquelles

Fran~oi~ fo~~

fi

fou~is,.

&.

qui s'efi étendu JUfques

fur nos Jardms ; mats pnnctpalement de l'ignorance

oitl'on. eft des .trois quarts d,es arbres verds qu'on

pourr01t

y

culuver avec fucces,

&

qui

y

feroient un

tres-bel. effe;. On

y

a vu d'abo:d

1~ rnaro~ier ~égne r.

feul: b1entot

e~

bel arbre fi reguher, íi eleve , qui

couronne le pnntems de fes fleurs,

&

l'été de fon

ombre , a été rélegué dans quelques lieux écartés

&

agrefies. Une jolie fernme aura éré incommodée en

a~tomne.

d;s maFons

&

des larges feuilles qu'il

repand; 1l n

~na

pas fallu davantage pour luí don–

ner l'exclufion : on a dit que cet arbre étoit fale: le

tilleul luí a fuccédé. Le charme efi encore feul en

droit de former des paliífades; quoiqu'il s'en faille

bien qu'il foit le plus agréable des arbres qu'on puiífe

mettre

a

cet ufage. Quant aux arbres toujours verds

ils ont été jugés fur les ifs, autrefois en poífeffion d;

nos parterres,

oit

,

forcés fous le cifeau de prendre

mille formes grotefques , ils formoient un fpeétacle

auffi íombre qu'une décoration de mauvais gout.

L'if étoit done le feul arbre toujours verd que

ron cultivat alors. On a condamné tous les autres

fans les avoir vus , ni meme

foup~onnés

; quoiqu'il

s'en trouve plufieurs dont le verd efface par fon

éclat la plus fraiche verdure du printems , & que

d'autres par leur. verd grave, mais luifant, ou par

un ton bleuatre forment une charmante variété.

Outre que ces arbres retracent au milieu de l'hiver

l'image du printems, qu'ils multiplient les oifeaux:

qu}

prépa~ent

fes concerts,

&

qu'~ls

les engagent

meme

a

faue entendre leur harmonte dans certains

momens de la rigoureufe faifon , ils ont encore un

mérite que les perfonnes les moins attentives fen–

tent peut-etre fans pouvoir s'en rendre compte. lis

forment par leurs touffes des maífes ott fe

repofe

agréablement l'reil fatigué de parcourir au

traver~

des rameaux fecs les carnpagnes décolorées ou enfé·

velies fous les neiges.

Depuis quelque tems le gout de l'hiftoire

natu~

relle nous engage

a

raífembler , pour notre inftruc–

tion, les arbres

&

arbuftes de toute efpe'e: nOtis les

connoitrons, nous les apprécierons,

&

nous ferons

enfin convaincus qu'il n'en eft pas un qui ne puiífe

produire un effet agréable en quelque faifon de l'an–

née ; que les moindres ont le mérite ineftimable

d'ajouter

a

la variété'

&

qu'enfin le plus' beau jardin

feroit fans doute celui qui formeroit comme un

abrégé de la nature. C'efi ainfi qu'un gouverneur

Anglois , du cap de Bonne-Efpérance , a raífemblé

fous ces heureux climats les produétions des quatre

parties du monde.

Le

cypres

pyramidal fait l'ornement des maifons

de plaifance d'Italie, aupres defquelles on les voit

s'élever. On en doit planter autour des orangeries,

&

fi

leursmurs follt blanchis, rien-ne fera plus agréable

que de voir ces pyramides vertes fe peindre fur ce

fond éclatant,

·&

furpaífer les toits par leurs cimes

vacillantes

&

régulieres. Cet effet efi tres-pittaref–

que. Auffi n'avons- nous guere

d~anciens

payfages

italiens ott il ne foit rendu.

Cet arbre doit etre placé daos les parties les plus

Joint~nes

des bofquets d'hiyer ,

Oll

on le melera\