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e u

í

les nerfs des breufs. On peut confufter fur cet arti...

de ' une brochure imprimée en 176

I

'

a Cler–

mont Ferrand,

in-8°. 43 pages;

elle a pour titre,

MémoíreJur L'ufage économíque du dígejleur de

P

apin:

nous aj0uterons qu'il feroit

a

fouhaiter que 1'on

adoptat cet ufage' meme dans les

cuifines

bourgeoi–

fes : mais nous defirerions

1°.

que l'on f!r le corps

de la marmite de cuivre jaune, él:amé en argent fin,

comme on le pratique aujourd'hui

a

París dans une

rnanufaél:ure royale.

11 nous refie

a

rappelfer un trait de littérature fur

cette matiere. Le fameux Callot, graveur, nous a

donné une jull:e idée morale du luxe dans la table;

ill'a inférée dans l'ingénieufe eílampe allégorique de

la tentation de S. Antoine: on

y

voit quanrité de dé–

mons occup 's a 1tour du fe u de la

cuifine;

d'aurres

démons fous la figure des cerfs, des lievres, des

.titrouilles,

&c.

volent

&

viennent des quatre parties

da monde pour fe précipiter dans une grande mar–

mire: l'avarice perfonnifiée efi au fommet de la che–

rninée , elle tente de la renverfer; mais la prodiga–

lité íous la figure d'une diableífe, retient Ja chemi–

née

&

querelle l'avarice.

(V. A. L.)

CUIVRE, (

Écon. dom. Médecine.

)

On lit dans le

Mercure de juillet 175 8 , de

{o

lides obfervations

fur les mortelles qualités du

cuivre,

&

combien il cft

..rlangereux de faire ufage de ce pernicíeux métal

dans les batteries de cuifine. M. Rouelle, de l'acad-é–

mie des Sciences, en a démontré

le~

funeftes effets.

M. Thterri, doél:eur

&

méde~in,

foutint la-deífus

en

17

49,

une thefe tres-forte. Ces phyíicíens ont

fait voir que le verd-de-gris ou le

cuivre

diífous ,

efi un poifon violent; que la vapeur de ce métal efi

clangereufe, puifque les ouvriers qni le travaillent

font fujets

a

diverfes maladíes mortelles ou habituel–

les. Les graiífes, les fels

~

l'eau meme diífolvent

le

cuivre

&

en font du verd-de-gris. L"étamage le plus

exaB:

ne fait que diminuer cette diífolution. On a

établi une manufaéture de fer·battu

&

étamé au fau–

bourg S. Antoine. C'efr dela que M. Duvcrney a

tiré une batterie de fer pour l'école-militaire; M. le

prince de Con

ti

a banni de fa cuifine tout le

cuivre,

&

M. le duc de Duras, ambaífadeur en Efpagne, en

a fait autant. Son cuifinier lui a dit que ceux de fon

métier, qni ne s'a.ccomrnodoient

p~s d~

la

b~tt~ri.e

de fer tout auffi-bten que de celle de

cuzvre

,

et01ent

Eles ignorans ou des gens de mauvaife volonté.

Les mines de

cuivre

font la principale richeífe de

la Suede; cependant les Suédois eux-memes réfor–

:ment leurs batteries: le roí a écrit

a

tóus les colo–

neis pour qu'ils vendent les marmites

&

les flacons

<le

cuivre,

&

qu'on

y

emploie le fer feul.

Ce qui arrive au bourg de

Ville-Dieu-les.-Po~les

en baíTe-Normandie, diocefe de Coutance, prouve

que le

·cuívre

pe'ut etre volatilifé par le fe u útfperidu.

cans l'atmofphere, on n'y voit que des corps hideux

&.

en confomption; leurs vifages, Ieurs éheveux ref–

{emblent

~

ceux des fiatues d'airain ; la furdité,

l'aveuglement, f'engourdifrement des_fens, le trem–

hlement attaquent tous les ages. Le príncipe de ce

défafire efi la nature métallique

~e

l'air qu'on

y

ref–

pire,

&

des alimens: le lieu eft habité par millé chau–

deronniers qui ne ceífent

d'inf~él:er

l'air, le pain, la

boiífon, du venin qu'ils forgent eux-memes: des four–

neaux allumés vomiífent continuellement des flam–

mes, des·rniífeaux d'ai ain en découlent; on plonge

cle tout coté dans l'eau le métal enflammé; une va

peur épaiífe

&

c~ivreufe

s'éleve de

t,oute~

parts ,

&

répand au Iom les maux

&

la defolat10n ; les

coups de marteau redoublés forment une efpece

de gémiífeme nt lugubre; les maifons en font ébran–

lées, les vallées voiíines en retentiífent , la terre en

frémit , on croiroit etre dans l'antre de Vulcain; n'al–

lez- pas imprudemment irriter les cyclopes Nor-

lrJme

IJ.

CUL

mané1s en Ie'ur demandant l'heure

iis vous

J.

ette~

.

l

'

r01ent eurs marteaux a la tete.

Le verd-de-gris

&

les préparatioos de plomb font

des poifons\ Le

doél:e~r

ombalufier raconte que

des gens pres de Marh ayant chauffé le four avec

du bois de

treill~ge

peint en

~rd,

tous

eux qui

mangerent du pam furent empo1fonnés ; trois hom–

mes

&

deux jeunes gar-s:ons en p ' rirent apres des

<).ouleurs horribles; la meme .chofe arriva

a

Mont–

R~uge

, ehez le jardinier de M. le duc 4e la Valiere,

qm s'étoit fervi de

~ieux

bois de treillage peint en

verd ' foit au four' foit

a

la cuifine ; en 1769 ' le

féminaire de Caen a

été

etnpoifonné.

(C.

)

. CULASSE, (

Fabrique des armes. FujiL de muni–

uon.

)

efi la piece de fer qui_ferme l'orifice inférieur

du canon de fuíil. On

y

difiingue trois parties , le

bouton qu'on paífe par la filiere , pour y

~ratiquer

des filets du meme pas de vis que c:!eux de 1intérieur

dü tonnerre : le talon qui entre daos le bois au-deífus

de la poignée du füfil,

&

qui efi percé, pour donner

paffa~e

a

une des grandes vis de la platine; la queue

p~rcee ~

peu-pre? dans fón milieu pour recevoir une

VlS

verucale, qut traverfe le bois au-deirus de la poi–

gné~'

&

va

~'enga~er

dans

~m

écrou pratiqué daos

la p1ece de detente ; cette

VlS

fixe le canon dans fa

~ofition

fur le bois. Le bouton de la

culaj{e

a huit

hgnes de longueur, un pe u plus de diametre, les

filets doivent en etre vifs, profonds

&

fans bavures.

Le talon a huit lignes de hauteur, fon épaifreur en–

deífous eft de deux lignes,

&

va en augmentant

jufqu'a fix lignes qL i font la largeur de la queue. La

longueur de la queue efi de deux pouces quatre

lignes environ,

&

l;extrémité en efi- arrondie; fon

épaiífeur' aupres du talon' eft de qnatre lignes'

&

a

:fJ

extrémité de deux lignes.

H.

(

fig.

8

;

pLanche

l.

Fabrique des armes. Fu:fiL de munition. S uppL.)

eft une

cula.f!e

de forge

&

l.

(

fig.

9 ·

)

une

tuta.f!e

doht

le

bouron a paífé par la filicre.

(A A.)

*

CULEYHAT-ELMUHAYDIN, (

Gl.ogr.)

vitle

f~rte

d'Afrique, au royaume de

M~

roe, dans la pro–

vtnce de Hea. Le nom de cette vllle fe trot\Ve cor–

rompu dans le

Diaionntúre

raif.

des Scieñces,

&c.

en celui de CuLEYT

&

MUADIN.

CULTlVATEUR, f. m. (

Éco11-.

Rujl.)

On nom–

me ainfi celui qui s'occnpe

a

la

culrure.

ll

y

a des

cuLtivateurs

qui ne font que conduire Jeurs inftrumehs

&

operent par routine, fans réfléchir fur leur tra:

vail. Les bons

cuLti.vateurs

réfléchiífent

&

obfervent:

ils n'ont rien de fixe pour le tems ou le nom–

bre

des

labours; l'état aél:uel de léur terre , les cir–

conftanees des faifons leur (ervent de regle , ils tail–

Ient avec difcernement

&

avec gof1t : ils mettent:

chaque femehce ou plante

a

la profonde_!lr qui Jui

convieht : ils n'arrofent pas également

&

indifiinél:e–

nient tótités leurs plantes, par la

feul

e ráifon de l'ha–

bitude ' mais ils étudient l'effet qi.le la féchereífe

a

produit fur chacurte, afin de ne pas furcharger d'hu–

midité celles qui n§en demandent poirit ,

&

de pro–

portionnel- la quantité

&

le tems de

l~arrofement

au

befoin tefpeaif des autres,

&c.

Si t:es boils

citlti.vatmrs

~toierit

en

plu~

grand

nom~

bre, on ne vetrOit pas demeuref en fnche tant de

terres propres a faíre de belles produélions; ni pé:

rir tcirtt d'arbres, qui foti vent réuffiroient affez bien

fi onles abandonnoit

a

eux- memes: au lieu qn'une

'

niauvaife cultute qui les fatigue , occafidnne leur

ruine.

Üh

ne fauroit trop répéter que les méthodes

fimples

&

bien réfléchies font les vrais moyens de

tirer bon partí d'un domaine: qu'une culture trop

recherchée

&

compliquée, donr la marche eO: diffi–

dle

·a

appercevoir,

&

qui fuppofe des fp éculations

fouvent peu d'accord avec le cours de la nature ,

condnit le

cuttivatetJ.r

a

dégrader fon bien en dépen–

fant

&

travaillant plus que les autres : enfin qu'une

PPpp