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cou
tahgées felon
c~ttaines
regles
~
que d'áutres préfen–
tent l'im ge d'une confuíion , d'un défordre
:J
d'un
bouleverfement; que les unes offrent l'idée de
dé~
póts fucceffifs des mers, tandis que d'autres fem–
hlent toujours avoir appartenu
a
la terre ; ou
a
un
continent, ou avoir été altérées par une conflagra–
tion; que dans cette variété on voit toujours un
but général
&
des deífeins fages, qui montrent que
cette ftruB:ure n"'eit point l'effet de canfes aveugles,
mais l'ouvrage d'un etre intelligent. Voila tout ce
que j'ai appris, apres avoir beaucoup vu
&
beau–
eoup obfervé. J'ai conclu enfin que rien ne nuifoit
plus
a
l'efprit d'obfervation
'a
la vraie connoiífance
de l'hiíloire naturelle'
a
la véritable philofophie ,
aux prqgres de la fdence hifrorique de la nature, la
feule
a
la portée de l'homme ici bas' que l'efprit de
fyfteme , le talent d·es hypothefes,
&
le brillant
d'une imagination féconde, qLti fait inventer
&
pein–
dre. Voy.
Tldoriedelaterre,
par
M.
deBuffon.
(B. C.)
§
COUCHÉ,
ÉE,
adj. (
terme de B!afon.) Yoyer_
le recLLeil des planches de
1'
Art Héraldique
dans le
Dza.
raif. des Sciences, &c.fig.
284
de la
PL. J71.
COUCHES, en Bottrgogne, (
Géogr.) Concha,
de
Colclzis,
gros bourg de
1'
Autunois, forr peu13lé,
entre Autun , Montcenis , Ch1Uons
&
Beaune ;
la
voie romaine de Chalons
a
Autun traverfoit
Couclzes.
11
y
a un ancien
&
riche prieuré de b
1
nédiétin réuni
au ·college d'Autun en r624.
U
efr fait mention de
ce prieuré des 1o
17
fous le nom de
Ccenobiolum
colchas.
Une églife collégiale fondée en 1464 par
Claude
~e
Mol1tagu
&
Louife de la Tour fa femme;
&
une chatellenie royale
&
baronnie.
Les calviniftes avoient un temple pres 'de
Couches,
qui fut démoli en 168
5
par
M.
de Roquette éveque
d'Autnn. Le pays eft un vignoble abondant: on y fait
un grand commerce de vins communs.
*
§
COUCO, (
Géogr.) pa7s d'Afrique dans la
'Barbarie, .entre .Alger
&
le
Bugir..••
&
Cuco,
viLte
forte
&
royaume
d'A.friqu~
en Barbarie fur le Bugia...•
font la meme chofe ;
&
Bugie qu'on écrit mal-a–
propos
Bugir
&
Bu.gia,
eft une ville maritime
&
une
comrée, de Barbarie qu'on défigne mal en difancfur
le
Bugitt~
comme
fi
~'étoit
un fleuve.
LettresJur
L'
En–
cyclopédte.
COULANT,
TE,
adj. (
Beaux-Arts.)
On donne
ce nom
a
un ouvrage qui occupe Aotre efprir d'une
mahiere foutenue
&
toujours également forte, fans
embarras
ni
erripechement. La dénomination efr
pt:ife d'une ea
u
qui coule doucement, ave e une
viteffe modérée ,
&
toujours la meme. On dit d'un
mors:eau d'éloquence, ou de Poéfie,' qu'il efr
cou–
lant,
quand ni l'oreille, ni Pame de l'auditeur n'efi
point frappée par fecouífes ; quand toutes les par–
ties fe fuivent d'une maniere áifée '
&
que l'átten–
tion efr doucement entrainée· fans etre ni fenfible–
ment interrompue , ni plus fortement excitée. Une
piece de mufique efr
coulante
,
quand les tons s'y
fuccedent fans contrainte,
&
qu'ils n'excitent point
de furprife fubite en nous. Enfit) un deiiin
efi
cottlant,
quand les contours ne font ni interrompns, ni auf–
teres, que les finuofités ne font ni rrop fortes ni trop
brufques' qu'elles fe fuccedent doucement l'une
a
l'atltre, en formant de belles parties gracieufement
&
l~gérement
liées entr:
e~lels'.
·
,
1
Amfi le
coulant
efr prec1fement
1
oppofe du rabo–
teux
&
dn fautillant; il efr auffi a quelques égards
oppofé ati ftyle vif, animé, impétueux.
L'effet dn
coulant,
efi d'abord de plaire par fa
lé–
géreté; enfuire d'agir doucement fur l'efprit, de
l'entra'iner agréablement
&
infenfili lement d'une idée
a
l'autre'
&
pe l'entretenir dans une contemplarion
aranquille , q\ti le concluir néanmoins
par
des dégrés
imperceptibles a-une émo ion agréable.
ll
réfulte
de..
la
qu'on ne
doit employer le
coulane
e
o
qt1e dans_Íes ouvrages, ou dans les patties
d;ut1
on ~
vrage qut font deíl:i nés
a
faire ae impreffions lentes
&
fucceffives fur l'efprit.
U
feroit un défa ur dans
les
nuvrages qui doivent nous furpren dre , nous entrai–
ner avec violence, en un mor produire en nous des
fenfations fortes
&
vives.
Le
couLant
fi réfer
é
aux
'pt:oduaions de pur agrément'
&
a
celles qui font
faltes pour toueher doucement. Les paffions tran–
quilles, quoique profondément gravées dans l'ame;
les rians écarts de i'imagination;
&
ce qui n'efi deftiné
qu'a l'amufement de l'efprit, tous ces fujets deman–
dent également d'etre traités d'une mániere
cottlante.
Virgae dans fes defcriptions de fcenes agr ' ables;
Ovide
&
Euripide dans les paffions douces ,
&
les
tableaux gracieux ; Phedre
&
la Fonraine dans leurs
fables, font toujours
coulans.
La plupart des airs
de
Graun , font des modeles d'une mélodie
coulante.
Quelque efiimable néanrrioins que foit le
cou/ant~
c'e
f<~roit
un
in
dice bien fur d\tn petit génie ou d'un
goC'tt faux
~
que d'exiger que dans les ouvrages de
l'art tour ftu
coulant.
Ce feroit bien fouvent leur
enlever leur plus grand
-effet.
Le
coulant
hors de fa
véritable place efi un défaut réel.
Il
feroit ridicule
que dans un danger éminent' l'orateur cheq:hat
a
~tre
coulant
dans fa harangue. L«s paffions fort es
&
violentes n'ont point ce fiyle.
A
u
refie pour parvenir
a
etre
coit.lant,
il ne faut
p~s
moins que la fineífe du fentiment, la fécondiré
des penfées, l'art de teplier fes idées en tout fens,.
&
une grande facilité de leur donner la tournure la
plus aifée. (
Cet article efl tiré de la Théorie générale
d~s
BeaTtx-Art:S de
M.
Su
LZ/!.R.)
COULER, v. n.
(teri'lie de Jardinage.)
qui fe
dit
par•
ticuliérement du verjus, du chaífelas, de la vigne •
en un mot, des frnits
qui
ayanr fleuri n'ont pas en–
fuite noué. On dit
t
l es melons ont coulé, la vigne
a.
coulé;
ce qui arrive lorfque. le fue contenn dans
le
fmir s'en échappe par quelqu'accident de la faifon •
&
particuliérement quand ces plantes étélnt en fleur*
il furvient des pluies froid s qui empechent que
les.
ftuirs ne fe formeht
&
ne nouent.
On nomme 'de m@me
bleds cou!t!s
éeux dont les
épis ne coritiennent que des petits grains vuides
de
farine.
Yoyez
NIELLE, CouLURE,
Dic1. raifonné des
S cien es,
&c.
&
Supplément.
e+)
COULEUR,
e
Gmmm.) Remarquefur le
mo't
cou–
leur,
dans ces expreffions :
un beau couleur de feu
·~
le couleur de ro fe, d'or, d'eau, de chair, de citron;
&c.
C'efi ainfi qu'il faut parler
&
écrire,
&
c'eft
ainfi qu'on parle crn effet depuis plus de 6o ans. La
décifiorl du DiB:ionnaire de l'aeadémie fur ce fujet •
n'eft pas équívoque.
Le ditlionnaire de Trévoux, qui n'a fait que copier
celui de
Bafnttoé
imprimé en Hollande en
1702
ft.trle mot
couLeur
~
&
toutes fes
a
ce pi:ion , dit pour–
tantla
couüurde cerife,
la
couleur de fi u ,
&c . mais il fe
trompe,& d
1
cíde non feuletnent contre l'ur age, mais
centre les regles,
&
l'analogie de la langue.
Ceux
t¡ui
difent,
cohfor~é,ment
a
~'u~a ge,
le cou-:
leur de
fiu,
un beau cóuleur d or,
&c.
&
qut en donnent
pour raifort, que le mot
couleur
efi pris alor
au
mafculin, fe trompent encore dans cette prétendue
exceptión, auffi bi en que ceux qu i veulent qu'il
y
ait
ici quelque fubftantif mafculin
íou~- e.ntendu,
tel que
ruban, lzabit, &c.
comme fi l'on d1f01t
un ruban cou–
!eur de
fe
u, un lzabit couleur de rofe
;
car fi l'on y veut
faire attention, on verra, que le rhot
cou /t: ur
eft
toujours féminin par lui-meme ; mais
coulutr
d~
fir.t
couleur de rofl,
&c. foht des expreffions abfolues, qui
ne font qu'un feul mot, comme
rouge, jaunt, verd,
&
o us les áutres noms abfiraits de
couleur,
qui íont
tm.
jonrs mafculins.
Sur qnoi
je
remarq1:1e~