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534

COM

Ut cum mare po.fjidet aufler

Flatihus horrifonis, hunc

~quora

tota fequuntur.

Si rurfus tellus pulfu Laxata tridentis

.IEolii, tumidis immittat jluélibus

Eu.r~m;

Quamvis iéla novo, ventum

tenuer~

prwrem

.IEquora

;

nubiferoque polus cum ce{[ent auflro,

Vindicat unda notum.

Que ceux qui refufent

a

Lucai?

le

no

m

de, poe_te,

nous difent fi cene fas:on d'expnmer une reflexwn

politique

eíl

d'un fimple hifrorien.

.

,

Dans la

comparaifon,

c'efr le p_lus fouvent une tdee,

un fentiment, une vérité

a~fr:a1te ~u'on

veut rendre

fenfible par une ima&e. Ma1s

_11

arnve

~uffi quelq~e.fois que la

comparaifon

efi m_verfe,

J~

veux_ d1re

qu'elle emploie le _rerme abfirait pour

m1e~x

pemdre

l'objet fenftble.

Am~ dan~

une

?dt au pnnten:zs,

on

Iui dit.: "Ton founre falt fleunr la rofe qUI,

belle

>)

comme Les joues de L'innocence,

répand une odeur

, embaumée

».

On voit la une image commune

rendue nouvelle ' délicate

&

piquante' par le ren–

verfement du rapport ufité.

·

Il efi de l'e:íTence de la

comparaifon

de circonfcrire

{on objet: tout ce quien excede l'im_age efi fu_perflu,

&

par conféquent nuifible au de:íTem du poete. La

comparaifon

finit

Otl

finiífent

l~s ra~po~ts.

Homere,

emporté par le talent

&

le plaríir

d,~mit~r

la ?ature,

oublioit fouvent que le

tablea;~

9u

~1 pe1g~olt

avec

feu n'étoit placé qu'autant qu tl eto1t relauf;

&

dans

la

~haleur

de Ia compofition, il l'achevoit comme

abfolu

&

intéreífant par lui-meme. C'efi un be_au

cléfaut

fi l'on veut, mais e'en eíl: un grand que d'm–

trodui;e dans un récit des circonfiances

&

des dé–

tails qui.n'ont

au~u,n

trait,

~la

chof;: Le bon fens efi

· la prem1ere qualae du geme,

&

l_a-~ropo~

la pre;

miere loi du bon fens: auffi, qu01qn on a1t excufe

la furabondance des

comparaifons

d'Homere; aucun

des poeces célebres ne l'a imitée ' non pas meme

dans l'Ode qui de fa nacure eíl: plus vagabonde que

le

Poeme épique.

Au refie , la

comparaifon

efi elle-meme une ex–

curfion du génie du poete,

&

cette excurfion n'eíl:

pas également naturelle

dan~ tot~s

les genr_es. Plus

!'ame eíl: occupée de fon obJet dtrea, mom_s ,elle

regarde autour d'elle; plus

~e

mo?vement qLU l ero–

porte eíl: rapide ,_plus

Il

efi

tmpat~ent

des obíl:acles

&

des détours; enfin, plus le fent1ment a de chaleur

&

de force, plus il maitrife

l'imagi~atíon

.&

l'em–

peche de s'égarer. 11 s'en_fuit qu,e la

narrat1~n

tran–

quille admet des

comfaraifons_

freqt~entes,

deve!op–

pées' étendues

&

pnfes _de lom; qu_

a

mefure qu. elle

s'anime elle en veut motns, les veut plus conc1fes,

&

apper<;ues de plus pres ; que dans le

pathét~que,

elles ne doivent etre qu'indiquées par un tratt ra–

pide;

&

que, s'il s'en préfente quelques-unes

da~s

la véhémence de la paffion , un feul mot les doit

exprimer.

Quant aux fources de la

comparaifon,

elle efi

prife communément dans la réalité des chofes, mais

quelquefois auffi

d~n·s

l'opinion

&

~ans

l'hyporhefe

du merveílleux. Amfi M. de Volta1re compare les

Iigueurs aux géants: a_infi apres avoir dit du ver–

tueux Mornai,

J

amais

f

air de la cour,

&

fon fouffle infe'éU,

N'altéra de (on caur

t:

auflere pureté.

il ajoute:

B elle Aréthufe

,

ainji ton onde fortunée

Roule aufliafurieux d'Amphitrite étonnée,

Un cryflal toujours pur

&

des jlots toujours clairs,

Que jamais ne corrompt l'amertume des mers.

Finiífons cet article par la plus be1le

&

la plus

touchante

comparaifon

qu'il foit poffible de tranf–

uutttre

a

la

mémoire de¡ hommes; elle eft de no,tre

COM

bon roi Henri

IV. ll

s'aaiífoit de prendre d aíl'aut la

ville de París, il ne lebvoulut pas,

&

voici fa ré–

ponfe : "

J

e fuis, difoit-il, le _vrai pere de mon peu.

»

ple, je reífemble

a

cette

~ra1e_mer~,

dans Sal?mon,

>>

j'aimerois quafi mieux n av01r pomt de Pans, que

., de l'avoir tout ruiné.

(M.

MARMONTEL.)

*

§

COMPITALES,

fl'tes inflituées en L'honmur

des dieux Lares.... Les jours n'.m étoient pas fixes,

c'étoit cependant toujours en janvier.

On v.oit dans Ci–

céron que cette fe te

~ut

célébr ',e ,de

~on t~m~

au

mois de décembre; ma1s elle fe celebr01t ordmaire–

ment au mois de mai., comme le prouve le calen–

drier

~

&

c'eíl: fous le mois de mai qu'Ovide en

fait

mention dans fes fafies.

Voye{

encore les notes de

Dempíler fur Roún,

&

celles de M. _l'abbé _Mon–

gault fur la troifieme

L~ttre

du deuxteme.

L1v~e

a

A

tticus.

Les efclaves offrozent des bq.LLs de Lame,

hfe~

du pelottes de Laine. Lettres fur L'Encyclópédie.

§

COMPONNÉ,

ÉE,

e

te:me de BLafon.)

<:roix:

componée. Yoyez

dans le

Recuez~

des pltmches de t.Art

Héraldique, Diél. raif. des Sczences,

&c.

la

planche

III,fig.

166.

COMPOSÉ,

ÉE,

adj. (

Mujiq.)

ce mota trois

fens en muíique ; deux par rapport aux intervalles,

&

un par rapport

a

la mefure.

1

°.

Tout intervalle qui paífe l'étendue de l'oaave

efi un intervalle

compofé,

paree qu'en retranchant

l'oaave on fimplifie l'jmervalle fans le changer. Ainfi

la neuvieme la dixieme, la douzieme font des

ínter~

valles

comp/ifés;

le premier, de la feconde

&

de

l'oB:ave; le 'deuxieme, de la tierce

&

de l'oB:ave;

le troifieme, de la quinte

&

de l'oaave,

&c.

2

°.

Tout intervalle qu'on peut divifer muíicale–

ment en deux intervalles , peut encore etre coníidéré

comme

cornpofé.

Ainfi la quinte efi compofée de deux

tierces

la rierce de deux fe condes, la feconde ma–

jeure d; deux femi-tons; mais le femi-toñ n'eft point

compofé,

paree qu'on ne

pe~lt

plus le

divife~

ni fur

le clavier' ni par notes.

e

eft le fens du dlfcours

qui , des deux: précédentes

a~ceptions

, doit.déter·

miner celle felon laquelle un mtervalle efi d1t

com-

pofé.

·

3°. On appelle

mefores compofées

toutes celles qui

{ont défignées par deux chiffres.

Yoye{

MESURE,

e

Mujiq.) Diél. raif. des Sciences,

&c.

(S)

CoMPOSÉE'

maladie'

e

Méd.)

on appelle

matadie

compofée'

celle

a

la formation de laquelle diverfes

affeB:ions úmples concourent enfemble, de maniere

qu'elles n'en font qu'une. La maladie

compofée

a done,

dans ce cas , autant de parties qu'il

y

a d'affeB:ions

fimples qui ont conconru

a

fa naiífance; elle prend

leur nature. En les connoiífant, on la connoit elle–

meme'

&

aucune d'elles ne peut etre changée ou

détruite, fans qu'il arrive auffi changemenc dans la

nature de la maladie qu'elles compofent.

'

On peut done, en général, confid 'rer ici trois ef–

peces de comp?íitions ,

fuiv~nt

que les différens

vices ou des fohdes ou des flmdes, concourent en–

{emble

&

entr'eux, ou ave e les parties ·folides

&

fluí des ; mais il

y

a un fi grand nombre d'efpeces de

l'un

&

l'autre genre' qu'il eíl:

a

peine poffible de –

trouver la quantité des combinaifons poffibles,

&

d'expofer avec ordre les maladies qui naiifent de

chacune.

De plus, on ne connoit pas aífez clairement les

caraB:eres des maladies: certe matiere eíl: encore un

grand fujet de difpute

&

de difcuíiion; de forte qu'on

fe tireroit difficilement d'embarras, en voulant em–

pioyer la doB:rine fynthétique.

n

eíl done plus fenfé de

t~rer

l'ordre

co~venable

au traitement de cette queíhon, de la parne la plus

évidente de l'état morbifique,

&

que les fens font

découvrir. C'efi ainíi qu'oc peut, par Wle méthode

réguliere, établir les caraéteres certains, par lefquels