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CON

1

Moife toutfublimes qu'ilsfont, demanderoientqu'on

fít

un choix de leurs traits les plus analogues

a

i'ex–

preffion muficale. Dans rous les pfeaumes de David,

il

n'y en a peut-etre pas un qui, d'un bout

a

l'autre,

foit fufceptible des beaurés du chant,

&

d~s

coRtraf–

tes qui' rendent ces beautés plus fenttbl es

&

plus

frappantes.

I1

feroit done

a

fouhaiter d'abord qu'on abandon–

n~t

l'ufage de mettre en mufique urt pfeaume t:el

qu'il fe préfeme,

&

qu'on fe

donn~t

la liberté de

choifir' non .. feulement dans un meme pfeanme'

rnais dans tous les pfeaumes'

&

fi l'on vóuloit meme,

dan-s tout le texte des livres faints , des verfets ana–

logtles

~

une idée principale,

&

aífortis entre eux

poar former une belle fuite de chants ; ces verfets

pri_s

c;a

&

le\

&

raccordés avec intelligence, éompo–

feroient un riche melange de fentimens

&

d'images,

qui donneroient

a

la mufique de la couleur

&

du

caratl:ere,

&

le moyen de varier fes formes

&

de

difpofer a fon gré

l'ordonnanc~

de fes tableaux.

La di:fficulté fe réduit

a

vairicre l'habitude

&

peut–

etre l'opinion ; tl'lais pourquoi ne feroit-on pas dans

un

motet ce

qu~on

a fait daos les :fermons, dans les

prieres de l'égü{e

~

ou de divcrs paífages de l'écri–

ture rapportés

a

un meme objet' on a formé un fens

analogue

&

fuiv'i?

Mais une difficulté piús grande potir le muficien,

c'eft d'élever fon ame

a

la hauteur de celle du pro–

phete,

pe

fe remplir, s'il eft poffible , dn meme

efprit qui l'animoit '

&

de faire parler

a

la mufique

un langage {ublime, un langage

d~vin.

C'efi

lé\

que

rous les charmes de la mélodie , toure la pompe de

la déclamation , toute la puilfance de

~harmonie,

· dans les peintures de

tot~s

les genres

~

doivenr

{e

déployer a vec magnificence: un beati moret doit

erre un ouvrage infpiré,

&

le muficzien qui com–

pofe de jolis chants

&

des chreurs légers fur les pa–

ro les de David, me femble profaner fa harpe.

A

u líeu

d~t

moyen que

je

propofe, po71r fotmet

des chants religieux dignes de letlr obJet ' on a

imaginé en Italie de faire de petits drames pieux,

qui n'érant pas repréfentés, mais feulement exécu–

tés en

concert

,

font affranchis par la de toutes les

contraintes de la fcene : ces drames font en petit

ce que font en grand fur nos thé.itres, Athalie ,

Efiher

&

Jephté: on les appelle

oratorio;

&

Mé–

tafiafe en a donné des modeles admirables, dont

le plus célebre eft, avec raifon, le facrifice d'Abra–

ham.

On a fait áll

c'óncert

fpiritu.el

de Pat:is quelques

foible-s eífais dans ce genre ; mais

a

préfenr que la

rnufique va prendre en France un plus grand eífoi,

&

qu'on fait mieux ce qu'elle demande pour erre tou–

chante & fublime , il y a rout lieu de cróire qu'elle

fera dans le facré les memes progres que dans le

profane.

Yoye{

LYRIQUE.

&c.

Supplément~

(

M.

MARMONTEL.)

§

CONCHES, (

CJogr.)

petite ville dans le pays

d'Onche;

lifez

d'Ouche.

Cette ville nommée en la–

tín

Concht:e,

efi

a

quatre lieues d'Evreux

&

tr-eize

de Rouen; il

y

a une riche abbaye de Benediétins

fondée au onzieme fiecle ,. un bailliage, vicomté

&

életl:ion qui comprend cent .foíxante-deux paroiífes:

on

y

fait un commerce aífez coníipérable en grains,

en barres de fer, clous, aLenes, marmites, pots, .

&c.

(C.)

CONCHOLEPAS , f. m. (

Hijl. nat. Conchyliog.)

efpece de lépas ou de coquillage univalve, ainfi

nommé paree que fa coquille reílemble en quelque

forre a une valve de ces peétoncles' ou mieux. en–

care de ces arches de Noé, dont le coté voifin du

{ommet

efi applati; mais ce qqi fait reconnoitre

certe coquille ,

&

c·e qui la difiingue des coquilles

~ívalves,

<efi qu'<ille n'a point ces denticules qui

Tome

JI.

·

CoN

forme~t .

la char?ieré au bord de ce coté qui eft

a~plat1.

Ce

~oqmllage

approche beaucóup des or..1

m1ers óu oretl!es de met dont

íl

ferhble fuire la liai•

f<?n avec

I:

genre duiépas.

Voye{

ce que nous avons

dtt a ce fu¡et dans nbtre

Hijfoire naturelle des coquil._

Lages du. Sinégal,

publiée en 1757. (

M.

ADANJ.

SfJN.

J

CONCOMBRE

MAR.IN'

f.

m.

e

Hi.ftoirenat.

Zoó ;.

phyte.)

Le livre intitúlé

D

iélionnaire d'Hijloire natu"

relfe

,

dit que cet animal efi· un poiffon; maís ce que

tous les naruraliítes connoiifenr fóus le n0m

poiífon a dll fang' de la chaír' des aretes '

&

cómme des inembres ou des nageoires; cer animal

efi a

~roprement

parler un zoophyte ' c'efr-a-dire

i

u?.

ánu~al-plante

de, la famille des holothuries qui

n ont

m

fang €olore, ni aretes; ni aucuns memA.

bres.

.

_Le

norh

~e

concom'bre marin, cut;,umis marinus,

que

llll a donne Rondelet, lui vient

a

caufe de fa forme

~ui

repr

' fe~te

un de ces

c_on~ombres

appellés

corniJ.

chons

que

1

on confit au vtnatgre ; cette compara i–

fon toure grofiiere

qu~e~le paro~t

au premier ábo rd

don~e

cepe

rtda

nt une tdee aífez ¡uíte de cet animal;

éar tl

teíie~

b.Ie,

~ u~~

pyramide renverfée , pointue

a

ton exttemite mfeneure ' arrondie en-deffus

re–

levée fur toute fa longueur de cinq cotes

fe~ ées

de tubercules.

_

Mceu.rs.

Cet animal efl: comrrtun fur le riváge da

rls

la met Méditerranée , 'OU il refie enfoncé verricale–

ni.~nt

jufqu'aux trois quarts de fa

longueur,

la

pomte ert has , fes tubercules fervant a le retenir.

Qualids.

C'eft entote une erreur que de díre

comrrie

l'~uteut

du diétibnnaire intitulé

Diélionnair;

d'Hifioire naturelle,

que cet ártimal a la couleur

&

l'odeur da

concomhre;

il eft d'u n blanc 'fale tant qu'·il

eft vivant,

&

fort odeur eíl: faline , forr appro–

chante de celle des plantes márines qt:fon appelle

.Yaroes

ou

fucus.

(M.

ADANSON.)

§CONCORDE

e

L'ORDRE DE

LA )

'

fut inftimé

par Ernefi, margrave de Brandebourg en

1

66o.

Les chevaliers ont une croix d'or

a

huit pointes

pommetées

&

émaíllées de blarlc ;

a

cnaque angle

i1

y a

d~x

e '

entrelaces en fautoir ; áu centre de

cette croix eft une médaille d'ot, émaillée ,

&

deux

r~meaux d'~liv}e.r

ad9ífés, dont

l~s

extremirés fupé- .

neures

&

mfenc.ures paífent darls detfx couronnes

auffi d'olivier, avec ce mot

a

l'entour,

concvrdant;

une couronne életl:orale fur les deux poinres d'en

haut,

&

un ruban orangé ;

a

u revers de la croix eft

le nom du margrave de Brandebourg ;

&

la date

de l'infiirution.

f7oyez. la pl.

XXIV

,_jig.

21

de

L'

Art

Hérald. DiR. raif. des Sciuzces,

&c. (

G.

D.

L. T.)

CONCOURS, (

ll1ujique.)

aíTeniblée de muficiehs

&

de connoiíl'eurs

~utorifes,

dans laquelle une

plac~

vacante de ma'itre de rnufique ou d'organifie efl: em–

porrée'

a

la pluralité des fuffrages' par éelui qui a

fait le n\eilleür trtotet,

QU

qui s'efi difiingué par lá

meilleure exécution,

Le

concoúrs

étoit en ufage áuttefois dans la plu–

parr des cathédrales; mais dans ces tems malheureux

ou l'efprit d'intrigue s'eft emparé de tous les étars

j

il eft na-turel que le

concours

s'aboliífe infenfible–

ment,

&

qu'on luí. Íubfiitue des moyeris plus aifés

de donñer

a

la

fav~ur

ou

a

l'iméret' le prix qu'on

doit au talent

&

au .mérite.

(S)

§

CONDÉ-SUR-ITON ,

(

(]éogr.

)

eondati

1

Condceum

,

bolirg de N orrnandie ,

a

fix lieues d'E–

vreux, dans le voifinage de Brereu,il

&

de Datnville,

donné

a

l'éveque d'Evreux, par Richard

1;

roi d'An¿

gleterre, duc de Noqnandie, avant de partir pollr

la Terre-Sainte. Ort croit que ce

Condi

eft celui que

l'itinéraire d'Antonio marque, entre

NoYiom'llgum

&

Duroca/fes :

voici tin fait qui honore l'humanité.

Un malheureux, pourfuivi pour paiement d$

Yyy