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CLO
vers fes extrémtt 's, les attaches de deu gros m
uf–
des ronds , dont le fup ' rieur efi: fort peu plus grand
que l'inf1
1
rieur; un trait demi-circulaire, tracé vers
leur milieu, marque le lieu ou les lobes du manteau
' roient attachés aux memes battans.
Le p&riofie , s il
y
en a un fur la face ex t ' rieure ,
n'efi: pas feníible.
Cette coquille eft quelquefois blanche au-dehors
cornme au-dedans, mais pour l'ordinaire fa furface
extérieure efi de couleur de chair ou jaunatre , quel–
quefois coup ' e dans fa longueur par trois bandes
fauves, ou couvenes de perites marbrures tres-fines,
en zigzae1s bruns ou fauves, ou gris-de-lin.
Varil.~és .
Les vari ' tés qu'on obferve daos cette
coquille , font íi nombreufes
&
fi
coníidérables , que
je n'aurois ofé entreprendre de les fixer,
fi
je n·en
euífe obfervé pluíi.eurs fois les animaux qni fe font
trouv_és parfaitement femblables daos toutes. Ces
variétés confifi:ent, non-feulement dans fa forme,
mais encore dans le nombre de fes cannelures; les
unes approchenr de la figure ronde,
&
d autres de
la
forme triangulaire. Daos les premieres, le fommet
s'applatit,
&
il de ient pointu dans les derníers; il y
-en a de plus renfl..:es
&
de moins renfl
1
es. Leur pro–
fondeur furpaífe quelquefois la moitié de leur lon–
gueur, mais elle n'e!l jarnais moindre; leur fommet eil:
toujours placé au-deífous du mili u de lcur Iargeur.
A 1' 'gard des cannelures,Ies jeunes coquilles les ont
ordinair ment ldfes,
&
beaucoup moins nombreufés
que les vieilles; il s'en trouve meme daos lefquelles
on n'en compte que fept ou huit au lieu de quarante.
Daos quelques, unes, ces cannelures fe terminent
par une perite pointe autour de la cavit
1
qui paroit
_aupres duligament, comme daos la carne que d'Ar–
genville a fait grav rala lettre
B
de la
planche
XXIY
~e
fa
Conchylwlogie,
&
queje n'ai pas citée
a
caufe
de 1' 'trange courbure que prend cette coqnille, qui
d'ailleurs ne differe pas feníiblement de la notre. La
comparaifon que j'ai faite du
paveraccia
de Rimini,
envoyée par M. Janus Plancus, m'a confirmé daos
le foupc;on ou j'étois que la
clonijfe
de Belon
&
de
Rondelet pourroit bien etre la carne ob:íi rvée an
Senégal,
&
elle ne m'a pas perrnis de trouver aucune
différence notable entre ces deux coquilles. La
clo–
nif!e
de Rimini, efi: de celles que j'ai dit approcher
de la forme triangulaire, qui font moins renfl ' es,
dont les cannelures font liífes, au nombre de qua–
rante
Oll
enviren,
&
a fond blanc, marbr' de zigzags
hruns on gris-de-lin.
.Animal.
La coquille de la carne n'efr pas toujours
ouverte ou béante, comme femble l'exprirner fon
nom; l'animal qui !'habite l'ouvre
&
la ferme
a
fon
gré, comme font toutes les autres bivalves , dont
les battans ferrnent exaél:ement; lorfqu'elle efi en–
tr'ouverte,
011
appen;oit fon manteau, comme une
membrane fort mince divifée daos toure fa longueur
en deux
Job~s
égaux, qui recouvrent chacun les
parois intérieures de chaque battant ; leurs bords
font légérernent ondés ou crenelés,
&
s' ' tendent fur
ceux de la coquille fans fortir au-dehors.
De l'extrémité fupérieure dn manteau fortent
deux trachées, en forme de ruyaux charnus cy lin–
driques , dont la longueur égale la ftxieme partie de
celle de la coquille. Ces tuyaux font auffi éloignés
du fornmet de la coquille que dn milieu de
f~
cir–
conférence ,
&
joints enfernble prefque ju qu'au
rnilieu de
l~ur
longueur, par une membrane frifée,
en forme de crete; ils font quelquefois inégaux
&
quelquefois d'égale grandeur' felon qu'il plait
a
l'animal d alonger ou de groffir davantage l'un ou
l'autre. Cependant j'ai remarqué que daos les adul–
tes, le tuyau pofiérieur e!l: le plus grand; fa longueur
furpaífe de
moitié
fa largeur,
&
d'un tiers 1autre
tuya
u;
il
eft
co~ronn
'
a
forl exrr ' mité par une mem..-
CLO
hrane fort min
ce
~
tranfpar nte , d.e 1o rig1ne de
l
~
quelle fortent em 1ron quarante p uts fi l
t
cylinclri~
ques tronqués
a
leur extr 'mité ;
C S
filets font un
fois plus longs que la membrane,
&
di( ofe
úu
un
feul rang qui regne to\lt autour d lle en-d hors.
Le tuyau antérieu;
~ ~
pa plus de l?ngueu r que
de largeur ; fon e tr
~He
ne porte pomt de mem–
brane ,
elle efi feulement couronn 'e d'environ
foixante filets femblable
, dont trente font alterne
plus courrs ; tous ces filets, tant dan
l'un que dans
l'autre tuyau, font mobiles
&
jouent felon la vo–
lonré de !'animal, fans doute pour d
1
terminer cer·
tains corps
a
envelopper leur canal avec reau gu ils
y font entrer ; le tuyau pofi ' rieur rend les e cr ' ....
mens avec l'eau que le tuyau anrérieur a pompée.
Le pied de l'animal pr nd autant de ormes diffil–
rentes qu'iL plait
a
l'animal; mais lorfqu'il fe tient
tranquille , il paroit ordinairement fous la forme
d'un croiffant, dont la largeur eft prefqu, ' gale
celle
de la coquille; !'animal s'en fert, non pour
marcher en rampant, mais pour pouífer en a ant
fon corps avec fa coquille.
La couleur du corps de la
clonijfo
eft
blanch~tre;
la frange de fes tuyanx,
&
l'efpece de cr"te qui les
unit enfemble, font rougeatres.
Ma!urs.
Ce coquillage efi fort commun fur toute
la córe du Cap-Verd, il fe tient enfon é verticale–
ment dans les fables, les deux tuyau
reílant tou–
jours au-deffus pour cornmuniquer avec l'eau.
Ufttges.
Les Negres en mangent la cha1r cuite fur
les charbons ou fous les cendres; elle eft fort bonne,
tres-délicate
&
tr ' s-faine .
Remarques.
La carne efi:, comme l'on fait , utl
genre de coquillage qui fe range naturellement daos
la famille des bivalves oú nous l'avons placé.
Y oy e{
notre
Hzjloire naturelle du Sénégal, page
::u(i.
(NI.
ADANSON.)
CLOS, (
Agric.)
efpace enfermé d une clorure,.·
&
cultivé; terrein que le propriétaire e:!l: en droit
de
tenív
ferrné' fans qu'il foit permis
a
d'autrcs d'y
envoyer, en aucun
tems,
paturer leurs b lliaux
Ce terme s'emploie fur-tout par oppofition au
ter–
res a:ífujetties au parcours,
&
que le propri ' raire efi:
obligé de laiífer ouvertes au bétail de la communau–
té, arr '
S
la premÍere récolte fi Ce font des prés,
&
fi ce íonr des champs, pendant qu'ils forlt en jachere.
Voyez
CoMMUNEs, JACHEREs, PARcouas,
Dia..
raif. des Sciences,
&c.
Dans les pays o"ltles terres font aífujetties aupar–
cours, on fe d ' livre de cette fervitude
&
on obtient
le droit de clóture, en payant
a
la cornmunaut' une
por~ion
de la valenr du fond, quelquefois le fi ieme
demer. Daos le can ron de Berne, fuivant les dernie–
res ordonnances, on paie le vingtieme denier. Il eft
furprenant que cette fer itude
{e
foit confervée
fi.
long-tems, parmi des peuples qui jouiífent d'ailleurs
de la plus grande liberté; cependa-nt l'on n'efi:
véri–
tablement libre' par rapport
a
fes fonds' que lorf ..
qu'on a fur eux une propriété entiere
&
exclufive.
Les avantages de la clorure des prés font feníi–
bles.
1°.
On ne peut arrofer, daos les tems convena..
bles, les prés fur lefquels on n'a pas ce droit.
2
°.
On
ne peut y érablir des prairies artificiellcs. 3
o.
On ne
peut les ouvrir lorfque la néc ffit ' l'exigeroit.
4°.
On
1
n'y fait pas les améliorations dont ils font fufcepti–
bles, lorfqu'on
en doit pas tirer tout le profit. )
0
•
Si
on avoit fenlle droit de pature., on n'y mettroit le
bétail qu'en tems feé
&
lorfqu'il ne faudroir pas 1ar–
rofer'
&
on n'y enverroit que peu de b "tes
a
la
fois.
6°. On ne fauroit, fans clorure, planter
les
arbres
qui conviendro!.ent au terrein.
La clóture des champs ne feroit pas m ins favo ...
rabie
a
l'agriculture.
I
e:>.
La terre arne ublie par les
prerrüers
labours n'eft plus expofée
a
etre p "trie
7