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68

CLO

vers fes extrémtt 's, les attaches de deu gros m

uf–

des ronds , dont le fup ' rieur efi: fort peu plus grand

que l'inf1

1

rieur; un trait demi-circulaire, tracé vers

leur milieu, marque le lieu ou les lobes du manteau

' roient attachés aux memes battans.

Le p&riofie , s il

y

en a un fur la face ex t ' rieure ,

n'efi: pas feníible.

Cette coquille eft quelquefois blanche au-dehors

cornme au-dedans, mais pour l'ordinaire fa furface

extérieure efi de couleur de chair ou jaunatre , quel–

quefois coup ' e dans fa longueur par trois bandes

fauves, ou couvenes de perites marbrures tres-fines,

en zigzae1s bruns ou fauves, ou gris-de-lin.

Varil.~és .

Les vari ' tés qu'on obferve daos cette

coquille , font íi nombreufes

&

fi

coníidérables , que

je n'aurois ofé entreprendre de les fixer,

fi

je n·en

euífe obfervé pluíi.eurs fois les animaux qni fe font

trouv_és parfaitement femblables daos toutes. Ces

variétés confifi:ent, non-feulement dans fa forme,

mais encore dans le nombre de fes cannelures; les

unes approchenr de la figure ronde,

&

d autres de

la

forme triangulaire. Daos les premieres, le fommet

s'applatit,

&

il de ient pointu dans les derníers; il y

-en a de plus renfl..:es

&

de moins renfl

1

es. Leur pro–

fondeur furpaífe quelquefois la moitié de leur lon–

gueur, mais elle n'e!l jarnais moindre; leur fommet eil:

toujours placé au-deífous du mili u de lcur Iargeur.

A 1' 'gard des cannelures,Ies jeunes coquilles les ont

ordinair ment ldfes,

&

beaucoup moins nombreufés

que les vieilles; il s'en trouve meme daos lefquelles

on n'en compte que fept ou huit au lieu de quarante.

Daos quelques, unes, ces cannelures fe terminent

par une perite pointe autour de la cavit

1

qui paroit

_aupres duligament, comme daos la carne que d'Ar–

genville a fait grav rala lettre

B

de la

planche

XXIY

~e

fa

Conchylwlogie,

&

queje n'ai pas citée

a

caufe

de 1' 'trange courbure que prend cette coqnille, qui

d'ailleurs ne differe pas feníiblement de la notre. La

comparaifon que j'ai faite du

paveraccia

de Rimini,

envoyée par M. Janus Plancus, m'a confirmé daos

le foupc;on ou j'étois que la

clonijfe

de Belon

&

de

Rondelet pourroit bien etre la carne ob:íi rvée an

Senégal,

&

elle ne m'a pas perrnis de trouver aucune

différence notable entre ces deux coquilles. La

clo–

nif!e

de Rimini, efi: de celles que j'ai dit approcher

de la forme triangulaire, qui font moins renfl ' es,

dont les cannelures font liífes, au nombre de qua–

rante

Oll

enviren,

&

a fond blanc, marbr' de zigzags

hruns on gris-de-lin.

.Animal.

La coquille de la carne n'efr pas toujours

ouverte ou béante, comme femble l'exprirner fon

nom; l'animal qui !'habite l'ouvre

&

la ferme

a

fon

gré, comme font toutes les autres bivalves , dont

les battans ferrnent exaél:ement; lorfqu'elle efi en–

tr'ouverte,

011

appen;oit fon manteau, comme une

membrane fort mince divifée daos toure fa longueur

en deux

Job~s

égaux, qui recouvrent chacun les

parois intérieures de chaque battant ; leurs bords

font légérernent ondés ou crenelés,

&

s' ' tendent fur

ceux de la coquille fans fortir au-dehors.

De l'extrémité fupérieure dn manteau fortent

deux trachées, en forme de ruyaux charnus cy lin–

driques , dont la longueur égale la ftxieme partie de

celle de la coquille. Ces tuyaux font auffi éloignés

du fornmet de la coquille que dn milieu de

f~

cir–

conférence ,

&

joints enfernble prefque ju qu'au

rnilieu de

l~ur

longueur, par une membrane frifée,

en forme de crete; ils font quelquefois inégaux

&

quelquefois d'égale grandeur' felon qu'il plait

a

l'animal d alonger ou de groffir davantage l'un ou

l'autre. Cependant j'ai remarqué que daos les adul–

tes, le tuyau pofiérieur e!l: le plus grand; fa longueur

furpaífe de

moitié

fa largeur,

&

d'un tiers 1autre

tuya

u;

il

eft

co~ronn

'

a

forl exrr ' mité par une mem..-

CLO

hrane fort min

ce

~

tranfpar nte , d.e 1o rig1ne de

l

~

quelle fortent em 1ron quarante p uts fi l

t

cylinclri~

ques tronqués

a

leur extr 'mité ;

C S

filets font un

fois plus longs que la membrane,

&

di( ofe

úu

un

feul rang qui regne to\lt autour d lle en-d hors.

Le tuyau antérieu;

~ ~

pa plus de l?ngueu r que

de largeur ; fon e tr

~He

ne porte pomt de mem–

brane ,

elle efi feulement couronn 'e d'environ

foixante filets femblable

, dont trente font alterne

plus courrs ; tous ces filets, tant dan

l'un que dans

l'autre tuyau, font mobiles

&

jouent felon la vo–

lonré de !'animal, fans doute pour d

1

terminer cer·

tains corps

a

envelopper leur canal avec reau gu ils

y font entrer ; le tuyau pofi ' rieur rend les e cr ' ....

mens avec l'eau que le tuyau anrérieur a pompée.

Le pied de l'animal pr nd autant de ormes diffil–

rentes qu'iL plait

a

l'animal; mais lorfqu'il fe tient

tranquille , il paroit ordinairement fous la forme

d'un croiffant, dont la largeur eft prefqu, ' gale

celle

de la coquille; !'animal s'en fert, non pour

marcher en rampant, mais pour pouífer en a ant

fon corps avec fa coquille.

La couleur du corps de la

clonijfo

eft

blanch~tre;

la frange de fes tuyanx,

&

l'efpece de cr"te qui les

unit enfemble, font rougeatres.

Ma!urs.

Ce coquillage efi fort commun fur toute

la córe du Cap-Verd, il fe tient enfon é verticale–

ment dans les fables, les deux tuyau

reílant tou–

jours au-deffus pour cornmuniquer avec l'eau.

Ufttges.

Les Negres en mangent la cha1r cuite fur

les charbons ou fous les cendres; elle eft fort bonne,

tres-délicate

&

tr ' s-faine .

Remarques.

La carne efi:, comme l'on fait , utl

genre de coquillage qui fe range naturellement daos

la famille des bivalves oú nous l'avons placé.

Y oy e{

notre

Hzjloire naturelle du Sénégal, page

::u(i.

(NI.

ADANSON.)

CLOS, (

Agric.)

efpace enfermé d une clorure,.·

&

cultivé; terrein que le propriétaire e:!l: en droit

de

tenív

ferrné' fans qu'il foit permis

a

d'autrcs d'y

envoyer, en aucun

tems,

paturer leurs b lliaux

Ce terme s'emploie fur-tout par oppofition au

ter–

res a:ífujetties au parcours,

&

que le propri ' raire efi:

obligé de laiífer ouvertes au bétail de la communau–

té, arr '

S

la premÍere récolte fi Ce font des prés,

&

fi ce íonr des champs, pendant qu'ils forlt en jachere.

Voyez

CoMMUNEs, JACHEREs, PARcouas,

Dia..

raif. des Sciences,

&c.

Dans les pays o"ltles terres font aífujetties aupar–

cours, on fe d ' livre de cette fervitude

&

on obtient

le droit de clóture, en payant

a

la cornmunaut' une

por~ion

de la valenr du fond, quelquefois le fi ieme

demer. Daos le can ron de Berne, fuivant les dernie–

res ordonnances, on paie le vingtieme denier. Il eft

furprenant que cette fer itude

{e

foit confervée

fi.

long-tems, parmi des peuples qui jouiífent d'ailleurs

de la plus grande liberté; cependa-nt l'on n'efi:

véri–

tablement libre' par rapport

a

fes fonds' que lorf ..

qu'on a fur eux une propriété entiere

&

exclufive.

Les avantages de la clorure des prés font feníi–

bles.

1°.

On ne peut arrofer, daos les tems convena..

bles, les prés fur lefquels on n'a pas ce droit.

2

°.

On

ne peut y érablir des prairies artificiellcs. 3

o.

On ne

peut les ouvrir lorfque la néc ffit ' l'exigeroit.

4°.

On

1

n'y fait pas les améliorations dont ils font fufcepti–

bles, lorfqu'on

en doit pas tirer tout le profit. )

0

Si

on avoit fenlle droit de pature., on n'y mettroit le

bétail qu'en tems feé

&

lorfqu'il ne faudroir pas 1ar–

rofer'

&

on n'y enverroit que peu de b "tes

a

la

fois.

6°. On ne fauroit, fans clorure, planter

les

arbres

qui conviendro!.ent au terrein.

La clóture des champs ne feroit pas m ins favo ...

rabie

a

l'agriculture.

I

e:>.

La terre arne ublie par les

prerrüers

labours n'eft plus expofée

a

etre p "trie

7