Table of Contents Table of Contents
Previous Page  446 / 960 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 446 / 960 Next Page
Page Background

1

432

CIR

vousy interpolerez par

circom,olution

ces

trois

autre~;

fa re re,

&

vons aurez alors votre intonation termx·

née de cette forte ,

mi fa fa re re mi,

&c.

Voy

e{

PÉRIÉLESE. (

Mujiq.) Suppl. (S)

CIRCULATION

du

fang

dans

le

caur du fatus,

(

Phyfiologie.)

Nous ajouterons ici quelques obfer–

vations fur la

circulation

qui

a lieu dans le creur du

f~tus.

Le freh1s , comme nous avons dit ailleun , n'a

dans les premiers mois de fon exiílence qu'une oreil–

Iette c'eíl: la gauche ; la droite eíl: alors tres-petite ,

le fan'g pa1fe avec trop de facilité par le trou ovale,

qui eíl extrémement ouvert

a

cet age.

Cette obfervation fuffit pour décider la fameufe

queílion qui a partagé l'académie.

Sil'

oreillette droi te

eft extremement perite dans les premiers teros du

fre·rus,

le

{ang de la veine cave n'y refte done pas ;

s'il s'y arretoit, il dilateroit proportionnellement cette

oreillette :

a

cet age ' il eft done évident que 1e fang

paífe de droite agauche ; pour qu'il renversat fa

di–

reél:ion '

&

qu'il allat de gauche

a

droite' il faudroit

que

M.

Mery fltt trouver une raifon qui caufat une

révolution auffi étonnante ,

&

il feroit impoffible de

la t:rouver, le ponmon reftant compaét

&

oppofant

au fang la meme réíiftance pendant tout le tems de la

groífeffe,

&

ne devenant plus acceffible au fang que

par la refpiration.

Il y a plus ; de nouvelles recherches ont démontré

que le ventricule droit efi invííible

&

par conféquent

tres-petit pendant pres d'un tíers de l'incubation : le

fang de la veine cave ne s'y porte done pas,

&

l'oreillette

&

le ventricule gauooe ne recevroient

point de fang du • tout, s'il n'en paifoit par le trou

ovale depuis l'oreillette droite: le poumon, pendant

tout ce tems, eft invifible

&

ne

re~oii ·que

des vaif ..

feaux invifibles comme lui.

11 refte

a

trouver une réponfe

a

la feule objeél:ion

va1ab1e que faifoit M. Mery. Dans le frettis adulre

&

parfait, l'artere pulmonaire efi plus grande que

l'aorte au fortir du creur ; elle re<;oit done plus de

fang: or file fang de l?oreillene droite--paífolt par le

tr~u

ovale

a

l'oreillerte gauche' le venrricnle gau'·

che recevroit plus de fang,

&

le calibre de I'aorte

feroit plus grand; s'il efi plus petit, c'eft paree que

l'oreillette gauche renvoie une partie de fon fang

a

la

droite; le ventricule gauche en re<;oit d'autant

moins de fang,

&

l'aorte efr néceífairement d'un ¡;>lus

petit diametre.

On a voulu répondre

a

cette objeél:ion , en niantle

fait

&

en avan<;ant que l'aÓrte eft plus ample que l'ar–

tere pulmonaire qans le fretus pret

a

naitre,

On ne devoit pas nier un fait avéré ,

&

qui d'ail–

leurs concourt

a

établir l'opinion re<;ue : dans

le

fre–

tus pr€t

a

naitre, l'oreillette droite& le ventricule de

ce coté efi développé; il efi pour le moins auffi grand

que celui du coté gauche; mais le fang que rec;oit le

ven tricule droit' ne parvient qu'en parrie

a

l'aorte!

l'artere pulmonaire donne

a

la vérité des branches

au jJOumon; le fang que ces branches y portent paífe

par le poumon,

&

revient au ventricule gauche,

rnais ce fang n'eft pas la moitié de celui que l'orifice

de l'artere pulmonaire a re<;u ; fon tronc qui, fous

le nom de

conduit artériel,

s'ouvre dans l'aorte fous

la grande arcade , efi plus grand que les deux arte–

res qui vont au poumon: fa lumiere eft

a

la fomme

des lumieres de ces deux branches ' comme

1

849

a

I

348 : l'aorte ne doit done pas erre plus grande que

dans l'adulte, puifqu'elle ne rec;oit qu'une partie du

fang de l'artere pulmonaire,

&

que dans l'adulte,

elle rec;oit ce fang en enrier.

Mais l'aorte re<;oit cependant le fang qui paífe par

le trou ovale,

&

dans l'adLtlte, il ne le re<;oit pas:

cette objeél:ion n'eft d'aucun poids. Dans l'adulte,

t.ou

t

~e

fang de l'oreillette

&

du ventri,ule droit ,

CIR

paíre

a

l'aorte: il efi: indifférent pour le calcul de la

lumiere de

c~tte

artere, que ce fang

y

vienne par le

poumon ou par le trou ovale.

Pour le fretus toute la queilion fe réduit

a

des me.

fures :

fi

le trou ovale eft auffi grand que le conduit

artériel' l'aorte doit etre égale

a

l'artere pulmonaire;

celle-ci perd la ijUantité qui paífe par le trou ovale ,

&

l'aorte perd la quantité qui paífe par le conduitar–

tériel; or ces quantités font égales.

Mais fi,le conduit artériel efi plus ample que le trou

ovale,l'aorte d0it etre plus perite que l'artere pulmo–

m<:>naire :

l'aort~

gagfle

a

la vérité

fi.tr

t'artere pulmo–

naJre, le fang qm paífe par le trou ovale, mais elle

p_erd une quanrité plus coníidérable , qui paífe par

le conduit artériel: orle conduit artériel efi beaucoup

plus ample que ne l'efi l'ouverture du trou ovale, il

la furpaífe dans la proportion de )

2

5

a

149.

La fui te néceifaire de cette différence entre les gains

de l'aorte

&

fes pertes' c'eíl: qu'elle· doit etre plus

petite que l'artere pulmonaire.

(H. D.G.)

CIRCULATION

de la mere au

fatus.

C'eft une des

quefiiops les plus difficiles de la phyfiologie : il eíl:

vrai qu'en gros cette

circulation

eíl démontrée

~

le

fretUS qui va nattre efi a celui qui VÍent d'etre c0n9u

comme dix livres

a

une tres-pe tite partie d'un grain:

tout ce que le frehts pefe de plus , ill'a rec;:u de fa

mere,

&

n'a pule recevoir que d'elle.

Mais la difficulté eíl: de connoitre les routes par

lefquelles cette nourrirure parvient de l'utérus att

fretus : comme le placenta

&

le chorion touchent

feuls l'utérus, c'eft par l'une de ces parties, ou par

!'une

&

l'aurre, que l'aliment doit venir de la m-ere au

fretus.

La matiere fluide injeétée dans

l'ntérus~

paífe ccr.-'

tainer11ent dans le placenta; elle a pajl'é, quoique ra–

rement, juifques dans le fretus: lesp.rteres de l'utérus

&

de (a membrane intérieure, attrchée au placenta,

s'

ou vrent dans cette partie de l'art'Iere-faix; elles na...

gent dans le fang; des veines dta placenta y pompent

ce fang épanché ; d 'autres veines qui appartiennent

a

l'utérus,

y

reprennent une partie du fang des cellules.

11

y

a deux

circu}ations

dans l'uterus

&

deux dans

le placenta :

lt:s

m·teres de l'utérus communiquent

avec fes veines, mais d'autres de ces arteres com–

muniquent avec le placenta, en dépofant leur fang

dans fes cellules ,

&

d'autres veines de l'utérus re–

pompent une partie du fang de ces memes cel–

lules.

Dans le placenta, les branches des arteres ombi·

licales communiquent avee les veines du meme nom,

&

des veines du placenta repompent le fang de la

mere , que les arteres de l'utérus ont dépofé dans les

cellules du placenta.

Il

y

a tout lieu de croire , malgré les objeétions

de quelques modernes, que cette circulation de la

mere au fretus ,

&

du fretus

a

la mere , fait

paífer de l'un des deux

a

l'autre ' du· véritable

fang.

Non-feulement le fang coule en ahondance, quand

le fretus

&

le placenta fe détachent de l'utérus ; mais

on a vu ,

&

piuíieurs fois , le fretus perdre tout fon

fang par les hémorrhagies ·de la mere,

&

la mere

perdre le fien, q\1and le placenta eíl refré dans !'uté–

rus ,

&

qu'on a négligé de 1ier le cordon. Une paroit

pas qu'on puiífe expliquer autrement la vie des fretus

aífez nombreux ' qni ont cru

&

qui font parvenus

a

leur maturité, fans avoir de creur: cet accroiífement

fuppofe un moteur que l'on ne peut trouver que c!ans

la mere.

Un autre chemin par lequelle fang de

Ia

mere

communique ave e le fretus, c'eft le chorion : la rnem–

brane interne de l'urérus, remplie de vaiífeaux ro u..

ges, s' unit au chorion,

&

fes vaiffeaux commnni–

quent

~ve'

'eux du chorian.

(H. D. G.)

§

ClRE,