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CHA
Nomentanus qui s'en empara, en augmenta "les for:–
tifications
~
s'y
foutint quelque tems' jufqu'a ce·
qu'il en fut chaifé par Othon HI.
.
C'efi dans ce
chdteau
qu'efi le tréfor du ÍG)uve ram,
&fur-t0t1t1es cinq millions dHcusromains que le Pa¡:>e
Sixte-Quint y dépofa,
&
auxqucls on ne wuche que·
dans le e-as de famine' ·comme e•n
1764'
&
a_
lacha:–
ae
de rétablir bien-tot fes fommes qu'on en tire. Ma1s
~e
prétendu tréfor efi bien n;ince aujourd'hui.,_ con;..
me doivent l'etre tous les trefors des fouverametes
é.Ieétives.
Les triregni, c'efi-a-dire , les thiares
&
les bijoux
du
fouverain pontife
y
font: auffi dépofés' de meme
que les archives fécretes
oit
font les pieces les plus
importantes du tréfor des chartres, comme les ori–
ginaux de pluíieurs bulles, les aétes de divers conci–
les enu;'autres ceux du c:oncile de Trente.
Les pri'fonniers d'état font auffi dans le
cháteau–
Saint-Ange:&
quand lepape
eü
a
l'extremité, tous les
prifonniers de la ville font transférés au
ckdte.au–Saim-.dnge,
pour qu'ils foient a l'abri de t
oute fur–prife
&
de toute émeute.
Une galerie couverte ou corridor, foutenu pardes
arcades, fait par Alexandre VI, vers l'an
1 ')OO,
réunit
le
cháteau- Saint- Ange
avec le palais du Vatican,
qui €n eft
a
plus de 500 toifes de difiance: cela peut
fervir en cas de furprife, pour la retraite du pape.
Urbain
VIfl
le fit couvrir, refiaurer
&
féparer des
mai.fons.
Voye{
le
Voyage en 1talie,
de
M.
de la Lan–
cle,
tom. IV.
(
+)
CHATEA
u-
THIERRI, (
Glogr.)
vie11X
cháteau
des
Pays-Bas Autrichiens, dans le comté de Namur, íi–
tué fur une montagne , au voiíinage de la Meufe: il
paffoit autrefois pour tres- fort. (
D. G.
)
*
§
CHATIB •...
«
e'eft un minifire qni a dans
~)
la religion Mahomr;tane , a·peu-prcs les memes
" fonaions qu'un curé de ville ... Les imans ne font
)' que des curés de campagne, ou des deífervans de
" mofquées peu coníidérables....
H
•
Ce
chatib
eft un écrivain ou fecrétaire , & les
imans font curés cl.e ville auffi-bien que de campagne.
Le mot
iman
íignifie
p~rticulierement
celui qui a au–
torité fur les autres en ....matiere de religion; c'efi
pourquoi parmi les Mahométans, Mahomet efi ap–
pellé par excellence
l'iman,
c'efi-a-dire ,
le prélat.
Lettres fur l'Encyclopédie.
§
CHATILLON-SUR-SEINE , (
Géogr.) Caflel–
'lio,
ville de Bourgogne, la premiere du bailliage de la
Montagne' a
1
21ieues de Langres'
I
5 d'Auxerre '
16 de Dijon &
14
de Troyes. En 868, Ifaac, trente–
feptieme éveque de Langres,
y
fit transférer les re-
1iques de faint Vo.rle, mort curé de Marcenai en 59
t.
Chdtilton
en
1
1
52
étoit une place fort confidéra–
ble : c'étoit l'une des dix-fept villes de loix du roya u–
me ; les droits utiles
&
honorables étoient partagés
entre les ducs de Bourgogne
&
les éveques de Lan–
gres :le duc Rugues lii, ayant vexé fes barons, ceux–
ci
appellerent
a
leur fecours Philippe-Augufie qui
affiégea
&
prit
Chdtillon
,
& forc;a le duc
a
rendre
jufiice a fes fujets : Eudes III
y
établit la
COTJZTJZU/le ;
les ducs
y
ont fait de fréquens fejours, c'étoit le
rende{-vousde
la nobleife lorfque le prince l'aif€mbloit.
Cette
vi11e fut prife , brí'tlée & démolie par les
Franc;ois en
1476
le 15 Juillet.
Les ligneurs s'en emparerent en
1
589 ; le baron
ce Theniffey qui en étoit alors gouverneur, en fit
ruiner tous les dehors: en 163
1 ,
le parlement de
Dijon fe retira a
Chátillon
pour éviter la pefle qui
défoloit
"jon
&
les environs.
L'abbaye ce Notre-Dame de l'infiitut d'Aroaife
en Artois, a été connue en r
1
3~;
elle avoit un cours
e'éruqe: fes chanoines ont eu la gloire d'infiruire S.
Bernard qui y vinta
l'~ge
de huitans,
&
n'en fortit
qu'a ving.t-deux pour aller
a
Cit~aux.
Les chanoines
~
.
réguliers de Sainte-Genevi'eve en prirent poífeflion
en
r6
3
4·
Sur la tombe d'un nommé Bouvot,
a
l'ab–
. baye , mort en
1626,
il efi marqué que
trente-troi~
de fes enfans aflifrerenta fon enterrement.
Le fameux Boifrobert en a été abbé commenda_.
taire fous 'le cardinal de Richelieu.
Not're-Dame du Puiis,-d'Orbe, fondée en Auxois
par Renaud de
Montbard
au
Xe
fiecle,
a
été transférée
a
Ohzl.til!onen
r619.Ef:iéernbraífa la réforme du
Val–
de-Grace
en
1643; chei
les Cordeliers établis en
r 227
s
ori Yoit le maufolée de Charles du Bec-Bef–
pin
; ·vice-amiral de France, mort en 15 29.
Michel de Laignes, confeiller du duc Philippe-Ie-–
harai &·auditeur des ·cauíes d'
apeaux
en
1379,
étoit
de
Chdtilton.
·
Guillaume Phllandrier
~
célebre architeéte , dont
le favant Ph. de la Marre a donné la vie en latir:1,
naqui.t a
Chatillon
en
I
505 & mourut
a
Touloufe ea
1
).6
5.
Voy. Bibliotlzeqtte des autellrS de Bourgogne.
Le P. le Grand, Jefuíte, a fait imprimer en
16
)r
l'Hifloire de Cluiti!lon,
fans gout
&
fans critique.
M.
de fa Mothe , avocat tres - verfé dans l'antiquité ,
prépare une hifioire de fa patrie ,
qui
efi attendue
avec impatience.
(C.)
CHATZOTZERQTH, (
Mujique injlr. des Hébr.)
efpece de trompette des Juifs, dont voici la defcrip–
tion tirée
ducha{·
2,
liv.
111,
de
l'Hi(loire des Juifs.
deJofephe,
tradUite par Arnaudd'Andiily.
<<
Sa longueur étoit prefque d'nne coudée , fon
»
tuyau étoit environ de la groífeur d'une flute,
&
»
il n'avt>ir d'ouverture que ce qu'il
~
falloit poutJ
)) l'emb'oucher; le bout en étoit femblable a celui
>~
d'une trompette o'rdinaire : les Hébreux. la nom–
»
moient
aJofra.
Moyfe en fit faire deux, dont !'une
»
fervoit pour aífembler le peuple, & l'autre pour
;>
a.ifembler les chefs, quand il falloit délibérer des
»
affaires de la république; mais quand elles fon–
»
noient toutes les deux, tous généralement s'af–
'' fembloient. "
Puifque chacune de ces trompettes fervoit
a
un
ufage différent , elles devoient
~voir
un ton diffé–
rent;
&
puifqu'on les fonrroit auffi fouvent enfem–
ble 'leurs tons devoient etre confonnans 'au moins
problablement; ainfi ell-es étoient naturellement
a
l'oétave qui efi la confonnance la plus fimple & la
plus naturelle. Au refie, il paroit par la defcription
que donne Jofephe, que la
chatzotzeroth
étoit tres–
femblable a la trompette des Romains.
Voy.
TROM·
PETTE, (
Mu.Jiq. inflr. des anc. )Suppl.
(F.
D.
C.)
CHAUDE, (
terme de Monnoyage.)
on dit battre
la
clzaude
pour dire battre les lingots d'or fur l'enclu–
me a coups de marteau' apres qu'on ]es a tirés dtt
moule , avant d'en faire la délivrance aux ajulleurs
&
monnoyeurs.
Voye{
MONNOY
AGE,
Dillionnaire
raif. des S ciences,
&c.
En terme d'orfévrerie, on dit donner
1m
e
chaude
a
la befogne ' pour dire ' mettre le métal au feu
a
chaque fois qu'on ve_ut le travailler fur l'enclume.(
+)
CHAUDIERE;
f.
f. (
terme de Blafon.)
meubLe
d'armoiries que l'on trouve dans beaucoup d'écus
en Efpagne
&
en Port11gal: c'eft une marque de gran–
deur
&
de puiífance , paree qu'anciennement
les
feigneurs Efpagnols & Portugais nommés
ricos hom–
bres'
hommes puiifans' en allant a la guerre fai–
foient porter de ces
chaudieres
pour nourrir leurs
foldats.
Ces
chaudieres
font repréfentées dans Ieurs armes
fafcées , échiquetées,
&c.
avec des ferpens, fymbole
de la prudence.
De Lara en Efpagne;
d'azur
a
deux chaudieres faf–
cées d'or
&
de fable, huit biJ/es de Jinople nai.f!antes
quatre de chaque cóté
a
chaque chaudiere.
De Gufman auffi en Eípagne;
d'atur
a
deux chau–
dieres
échiq~tetées
aor
~ d~
gu.eules' douce biffes de