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374

CHA

Nomentanus qui s'en empara, en augmenta "les for:–

tifications

~

s'y

foutint quelque tems' jufqu'a ce·

qu'il en fut chaifé par Othon HI.

.

C'efi dans ce

chdteau

qu'efi le tréfor du ÍG)uve ram,

&fur-t0t1t1es cinq millions dHcusromains que le Pa¡:>e

Sixte-Quint y dépofa,

&

auxqucls on ne wuche que·

dans le e-as de famine' ·comme e•n

1764'

&

a_

lacha:–

ae

de rétablir bien-tot fes fommes qu'on en tire. Ma1s

~e

prétendu tréfor efi bien n;ince aujourd'hui.,_ con;..

me doivent l'etre tous les trefors des fouverametes

é.Ieétives.

Les triregni, c'efi-a-dire , les thiares

&

les bijoux

du

fouverain pontife

y

font: auffi dépofés' de meme

que les archives fécretes

oit

font les pieces les plus

importantes du tréfor des chartres, comme les ori–

ginaux de pluíieurs bulles, les aétes de divers conci–

les enu;'autres ceux du c:oncile de Trente.

Les pri'fonniers d'état font auffi dans le

cháteau–

Saint-Ange:&

quand lepape

a

l'extremité, tous les

prifonniers de la ville font transférés au

ckdte.au–

Saim-.dnge,

pour qu'ils foient a l'abri de t

oute fur–

prife

&

de toute émeute.

Une galerie couverte ou corridor, foutenu pardes

arcades, fait par Alexandre VI, vers l'an

1 ')OO,

réunit

le

cháteau- Saint- Ange

avec le palais du Vatican,

qui €n eft

a

plus de 500 toifes de difiance: cela peut

fervir en cas de furprife, pour la retraite du pape.

Urbain

VIfl

le fit couvrir, refiaurer

&

féparer des

mai.fons.

Voye{

le

Voyage en 1talie,

de

M.

de la Lan–

cle,

tom. IV.

(

+)

CHATEA

u-

THIERRI, (

Glogr.)

vie11X

cháteau

des

Pays-Bas Autrichiens, dans le comté de Namur, íi–

tué fur une montagne , au voiíinage de la Meufe: il

paffoit autrefois pour tres- fort. (

D. G.

)

*

§

CHATIB •...

«

e'eft un minifire qni a dans

~)

la religion Mahomr;tane , a·peu-prcs les memes

" fonaions qu'un curé de ville ... Les imans ne font

)' que des curés de campagne, ou des deífervans de

" mofquées peu coníidérables....

H

Ce

chatib

eft un écrivain ou fecrétaire , & les

imans font curés cl.e ville auffi-bien que de campagne.

Le mot

iman

íignifie

p~rticulierement

celui qui a au–

torité fur les autres en ....matiere de religion; c'efi

pourquoi parmi les Mahométans, Mahomet efi ap–

pellé par excellence

l'iman,

c'efi-a-dire ,

le prélat.

Lettres fur l'Encyclopédie.

§

CHATILLON-SUR-SEINE , (

Géogr.) Caflel–

'lio,

ville de Bourgogne, la premiere du bailliage de la

Montagne' a

1

21ieues de Langres'

I

5 d'Auxerre '

16 de Dijon &

14

de Troyes. En 868, Ifaac, trente–

feptieme éveque de Langres,

y

fit transférer les re-

1iques de faint Vo.rle, mort curé de Marcenai en 59

t.

Chdtilton

en

1

1

52

étoit une place fort confidéra–

ble : c'étoit l'une des dix-fept villes de loix du roya u–

me ; les droits utiles

&

honorables étoient partagés

entre les ducs de Bourgogne

&

les éveques de Lan–

gres :le duc Rugues lii, ayant vexé fes barons, ceux–

ci

appellerent

a

leur fecours Philippe-Augufie qui

affiégea

&

prit

Chdtillon

,

& forc;a le duc

a

rendre

jufiice a fes fujets : Eudes III

y

établit la

COTJZTJZU/le ;

les ducs

y

ont fait de fréquens fejours, c'étoit le

rende{-vousde

la nobleife lorfque le prince l'aif€mbloit.

Cette

vi11e fut prife , brí'tlée & démolie par les

Franc;ois en

1476

le 15 Juillet.

Les ligneurs s'en emparerent en

1

589 ; le baron

ce Theniffey qui en étoit alors gouverneur, en fit

ruiner tous les dehors: en 163

1 ,

le parlement de

Dijon fe retira a

Chátillon

pour éviter la pefle qui

défoloit

"jon

&

les environs.

L'abbaye ce Notre-Dame de l'infiitut d'Aroaife

en Artois, a été connue en r

1

3~;

elle avoit un cours

e'éruqe: fes chanoines ont eu la gloire d'infiruire S.

Bernard qui y vinta

l'~ge

de huitans,

&

n'en fortit

qu'a ving.t-deux pour aller

a

Cit~aux.

Les chanoines

~

.

réguliers de Sainte-Genevi'eve en prirent poífeflion

en

r6

3

Sur la tombe d'un nommé Bouvot,

a

l'ab–

. baye , mort en

1626,

il efi marqué que

trente-troi~

de fes enfans aflifrerenta fon enterrement.

Le fameux Boifrobert en a été abbé commenda_.

taire fous 'le cardinal de Richelieu.

Not're-Dame du Puiis,-d'Orbe, fondée en Auxois

par Renaud de

Montba

rd

au

Xe

fiecle,

a

été transférée

a

Ohzl.til!onen

r619.Ef

:iéernbraífa la réforme du

Val–

de-Grace

en

1643; c

hei

les Cordeliers établis en

r 227

s

ori Yoit le maufolée de Charles du Bec-Bef–

pin

; ·vice-amiral de France, mort en 15 29.

Michel de Laignes, confeiller du duc Philippe-Ie-–

harai &·auditeur des ·cauíes d'

apeaux

en

1379,

étoit

de

Chdtilton.

·

Guillaume Phllandrier

~

célebre architeéte , dont

le favant Ph. de la Marre a donné la vie en latir:1,

naqui.t a

Chatillon

en

I

505 & mourut

a

Touloufe ea

1

).6

5.

Voy. Bibliotlzeqtte des autellrS de Bourgogne.

Le P. le Grand, Jefuíte, a fait imprimer en

16

)r

l'Hifloire de Cluiti!lon,

fans gout

&

fans critique.

M.

de fa Mothe , avocat tres - verfé dans l'antiquité ,

prépare une hifioire de fa patrie ,

qui

efi attendue

avec impatience.

(C.)

CHATZOTZERQTH, (

Mujique injlr. des Hébr.)

efpece de trompette des Juifs, dont voici la defcrip–

tion tirée

ducha{·

2,

liv.

111,

de

l'Hi(loire des Juifs.

deJofephe,

tradUite par Arnaudd'Andiily.

<<

Sa longueur étoit prefque d'nne coudée , fon

»

tuyau étoit environ de la groífeur d'une flute,

&

»

il n'avt>ir d'ouverture que ce qu'il

~

falloit poutJ

)) l'emb'oucher; le bout en étoit femblable a celui

>~

d'une trompette o'rdinaire : les Hébreux. la nom–

»

moient

aJofra.

Moyfe en fit faire deux, dont !'une

»

fervoit pour aífembler le peuple, & l'autre pour

;>

a.ifembler les chefs, quand il falloit délibérer des

»

affaires de la république; mais quand elles fon–

»

noient toutes les deux, tous généralement s'af–

'' fembloient. "

Puifque chacune de ces trompettes fervoit

a

un

ufage différent , elles devoient

~voir

un ton diffé–

rent;

&

puifqu'on les fonrroit auffi fouvent enfem–

ble 'leurs tons devoient etre confonnans 'au moins

problablement; ainfi ell-es étoient naturellement

a

l'oétave qui efi la confonnance la plus fimple & la

plus naturelle. Au refie, il paroit par la defcription

que donne Jofephe, que la

chatzotzeroth

étoit tres–

femblable a la trompette des Romains.

Voy.

TROM·

PETTE, (

Mu.Jiq. inflr. des anc. )Suppl.

(F.

D.

C.)

CHAUDE, (

terme de Monnoyage.)

on dit battre

la

clzaude

pour dire battre les lingots d'or fur l'enclu–

me a coups de marteau' apres qu'on ]es a tirés dtt

moule , avant d'en faire la délivrance aux ajulleurs

&

monnoyeurs.

Voye{

MONNOY

AGE,

Dillionnaire

raif. des S ciences,

&c.

En terme d'orfévrerie, on dit donner

1m

e

chaude

a

la befogne ' pour dire ' mettre le métal au feu

a

chaque fois qu'on ve_ut le travailler fur l'enclume.(

+)

CHAUDIERE;

f.

f. (

terme de Blafon.)

meubLe

d'armoiries que l'on trouve dans beaucoup d'écus

en Efpagne

&

en Port11gal: c'eft une marque de gran–

deur

&

de puiífance , paree qu'anciennement

les

feigneurs Efpagnols & Portugais nommés

ricos hom–

bres'

hommes puiifans' en allant a la guerre fai–

foient porter de ces

chaudieres

pour nourrir leurs

foldats.

Ces

chaudieres

font repréfentées dans Ieurs armes

fafcées , échiquetées,

&c.

avec des ferpens, fymbole

de la prudence.

De Lara en Efpagne;

d'azur

a

deux chaudieres faf–

cées d'or

&

de fable, huit biJ/es de Jinople nai.f!antes

quatre de chaque cóté

a

chaque chaudiere.

De Gufman auffi en Eípagne;

d'atur

a

deux chau–

dieres

échiq~tetées

aor

~ d~

gu.eules' douce biffes de