férail & CHAZNADAR-BACHI, tréforier des n1enus
plaiíi:s font le meme dont il ne falloit faire qu'un
article.'
Lettres fur
t
Encyt;lopédie.
.
CHASSE, (
Mujiq.)
On donne ce no
m,
a
certa~ns
airs ou
a
certaines fanfares de cors o
u
dautres
m–
ftrumens qui réveiltent'
a
ce qu'on
dit'
l'id
1
e des
tons que ces memes cors donnent
~
1
chaffe. (S)
.
CHASSE, (
Clzir.)
manche des wftrun:ens de cht–
rurgie qui ferment
&
ouvrent
a
_volonte. Tels font
1a lanceete, le rafoir , le bifiourt. La lame de tous
ces .infirumens fe cache daos une
chaffe. Yoyez
LAN–
CETTE &
RASOIR,
dans le
Dift. raif. des Sciences,
&c.(+)
*
§
CHASSE.•.•
«
So':ls
S~llL~fre
la
chaffe
é_toit
~'
tombée dans un fouveram meprts,
&
les Romams,
, ces peuples guerriers , loin de croire que cet
e~er't
cice
fl'tt
une image de la guerre', n'y employment
,. plus que des efclaves
>,,
Sylla, Sertorius, Pompée,
Jules-Céfar, Cicéron, Marc-Antoine n'étpient cer–
tainement pas des efclaves, ils ont cependaot appuyé
&
approuvé l'exercice de la
cha.f!e
par leur autorité
&
par leur exemple. Le paífage de Sallufie q;u'on
apporte en preuve du fentimenr contraire , a éte mal
entendu.
Voy
e{
les Differtations
de M.l'abbé Thyvon,
fur l'Agriculmre
&
la Clzaffi,
a
la tete de fa traduél:ion
de Sallufte. Horace favoit fans doute quelle efiime
les Romains faifoient de la
chaj
[e.lldit dans
1'
Epitre.
xyiij
du
premier liYre,
«
que la
c
haf!e
efr
un
exercice
,, de tout tems e:1 ufage chez les Romains, qu'elle
,>
contribue
a
la fanté
&
meme
a
la réputation. Les
'' Romains l'aiment
~
aimez-la, vous
fur~tout
qui
)) etes plein de vigneur' bon cavalier
&
capable de
,
paífer les plus vites chiens
a
la courfe
&
venir
a
H
bout des plus vigoureUX fangliers
»:
Romanis folemne Yiris opus, utile famce
Vitazqu.e
&
membris..•
&c.
C'eft
a
Lollius qu'Horace recommande la
cha.f!e,
&
Lollius n'étoit point un efclave. Ce n'eft point
d'un efclave dont parle encore Horace dans
l'Ode
premiere
du
premier liyre:
••••
Manet fuh
f
ove frígido
Yenator teneraz conjugis immemor,
Seu yifa
efl
catulis cerva.fidelibus,
Seu rupit teretes Maifus aper plagas.
Les empereurs Romains qui vécurent apres Sal–
lufie
&
Horace, n'étoient point des efclaves,
&
ils
jugoient que la
chaffi
étoit un exercice noble
&
glo–
rieux. Voici ce qu'en dit Pline dans le
Panégyrir¡ue
de Trajan:
"C'étoit autrefois le premier exercice,
" le plus doux plaiíir de la jeuneífe , de pourfuivre
,
a
la courfe les betes fugitives' de vaincre par la
,
force les plus courageufes, de furprendre par
'' adreífe les plus rufées,
&
on ne remportoit pas
" peu de gloire pendant la paix quand on favoit éloi–
, ner des campagnes les betes féroces,
&
rnettre les
~'
laboureurs
a
couvert de leur irruption. Ceux
)) memes d'entre les princes qui pouvoient le rnoins
)) prétendre
a
cette forte d'honneur' ont voulu fe
»
l'attribuer. Ils faifoient renfermer des betes fau–
" ves,
&
?Pr' s qu'une partie de leur férocité avoit
''
'té
domptée, on les lachoit
&
on fe moquoit de
" ces empereurs qui tiroient vanité d'une fauífe
)) adreífe quand ils les avoient tuées. Trajan joint
,
la peine de les chercher
a
celle de les prendre '
&
>•
le plus grand, le plus agréable p1aiíir pour lui,
>t
e
e~
de les trouver
».
L'empereur Trajan n'étoit
certamement. pas un efclave.
Lettres fur l'Ency–
clopédie.
§
CHATAIC?NER, (
B otaniq.)
en Latin,
cafla–
nea;
en Angl01s,
ckifnut-tree;
en Allemand,
cajla–
ni nbaum.
CHK
Caraaere générique;
Le meme arbre porte des fleurs
m~les
& des
fleurs
femelles , tantot plus, tantot moins éloignées én–
tr'elles. Le fleurs
m~l
s font grouppées fur un filet
comrnun,
&
forment par leur re nion une forre de
chaton: elles font
a
p 'tales' & contiennent environ
dix ou donze étamines pointues. Les fleurs femelles
ont un calice d'une feule piece, décot
pé
en quatre
parties ,
&
font priv es des pétales.
u
tond de ce
calice efi fixé un embryon furmont ' d un p. !lit di–
vifé en trois fiyles par le haut. Cet embryon devient
une maffe fphérique h 'riífée qui conti nt un ou plu–
fieurs fruits, recouverts d'une env_eloppe coriacée.
Efpec~s.
I.
Chataignier
a
feuilles en lance '
a
dentelures
aigues, unies par- deífous.
Chdtaignier
commun.
Cajlanea foliis lanceolatís, acuminatoferratis,fuhtus
nudis.
Mill.
T/ze manured chefnut.
2.
Chátaignier
a
feuilles ovales en lance,
a
dente–
lures aigues' velues par-deffous'
&
a
chatons minces
&
noueux.
·
Cajlanea foliis
lanceolato-ovatis
,
acute ferratis,.
Jubtits tomentojis, arrzentis.filiformihus nodofo.
Mili.
Chefnut with woolly leaves,
&c.
3.
Chátaignier
a
feuiUes ovales, oblongues,
a
tres..
gros fruit rond
&
épineux.
Cajlanea foliis oblongo, oyatis, ferratis, fru8u ro-.
tundo maximo echinato.
Mill.
S
loanea of P lumi r.
N
ous n'avons que tres-peu de chofes
a
ajouter a
u
grand & bel
article
CHATAIGNIER du
Diaionnaire
raiJ. des Sciences,
&c. mais nos obfervations ne peu–
vent qu'etre intéreífantes,
fi
elles contribuent au per–
feél:ionnement de la culture d'un arbre auffi utile.
1°.
Lorfqu'on veut élever des
chátaigniers
en pé–
piniere, il faut firatifier les
ckataignes
pendant l'hiver
dans de longues caiffes plates , .emplies de fable
frais. Si cette opération fe fait en décembre, les
chá–
taignes
feront germées pour le rnois de mars;
fi
l'on
attend au commencement de janvier, elles le feront
pour
le~
premiers jours d'avril; enfin fi l'on differe
jufqu'au mois de février, leur germe fera développé
pour le mois de mai. Ce dernier partí efi le plus fCtr
daos les pays fujets aux gelées printanieres; en peut
au refte retarder ou
h~ter
leur germination felon le
befoin, en leur donnant plus ou moins d'humidité ,
fuivant l'étaf oh on les trouve quand on les vifite,
&
il faut les vifiter fouvent.
Je fuppofe ici le choix de la terre fait,
&
je me
contente de dire qu'elle ne doit
~tre
ni glaifeufe, ni
rouge
&
compaél:e' ni trop melée d'un útble fec; je
fuppofe auffi la pépiniere effondrée, nettoyée
&
préparée: on apporte les caiífes fur le terrein, alors
on tire l'une apres l'autre les
chátaignes
germées , on
caífe le petit bout de la radicule,
&
on les plante
contre de petits
b~tons'
a
trois ou quatte pouces de
profondeur, dans des ligues di!lantes de deux pieds
&
demi'
&
a
deux pieds les unes des autres daos la
fens des rangées.
Cette opération faite , on rejette la terre par–
deífus, mais ayant foin de laiífer une petite cavite
pour
y
arreter l'humidité' en recouvrant toutefoi
exaél:ement les
chátaignes
;
une feule qui fe mon–
treroit' ou meme les mauvaifes qu'on a rebmées'
fi l'on négligeoit de les enlever, arneuteroient tous
les mulots du can ton. Ces
chátaignes
ainíi chatrées
&
plantées' donneront au bout de
fix
a
fept ans'
moyer.nant une culture convenable, des fujets de
fept ou huit pieds de haut '· pourvus d'u_n bel ;mpa–
tement de racines'
&
factles
a
la
repnfe: e efi ce
dont j'ai une exp 'rience fuffifante.