TAN
tts
pr~párél1t
ies cuits de veaux en coUc!reinefit
6ü
~
l'alun ; les veaux en coudrement fervent aux m&–
mes ufages que les vaches ; ceux qui font paífés en
alun fervent aux couve'rtures desuvres ,
&c.
•
Les peaux de mouton paífées en coudremeht on
bafanne , fervent
a
couvrir des livres ,
a.
faire des
cuirs dorés ,
&c.
_,
Enfin les
Tanneurs
paífent au1Ii en coudrement
&
éñ
alun les peaux de fangliers,
&c.
qui fervent
a
cou-
I
vrir des coffres.
'
Les
Tanneurs
de París forment iJrie communauté
éonfidérable
1
dont les ftatuts accordés par Philippe–
le-Bel en 1345, contiennent 44 artides.
n
n'y en a
que 16 qui ,oncernent les
Tanneurs;
les autres con–
cernent les Courroyeurs.
Les artides de ces ftatlits
qu~
regatdent en parti–
culier les
Tanneurs,
font communs
a
tous les
Tan–
murs
dans l'étendue du royaume.
Les
Tanneur5
de Paris ont
q~latre
jurés dont la ju–
rande dure deux ans,
&
on en élit deux tous les ans.
lis ont outre cela deux jurés du marteau pour la mar–
que des cuirs.
Pouretre re<;u maltre
tanneura
Paris, il faut etre fils
de maltre ou apprenti de Paris. L'lIn
&
l'autre doi–
vent faire preuve de leur capacité; le premier par la
feule expérience,
&
ljautre par un chef- d'reuvre.
L'aprentiífage
ea
de cinq années au-moins,
&
'les
tnaltres
Tanneurs
ne peuvent avoir qn'un apprenti
a
la
fois , ou deux tout-au-plus.
.
Chaque
tanneur
ea
obligé de faire porter fes
cu~rs
aux halles, pour y erre viíités
&
marqués; il ne leur
eft pas permis d'en vendre fans cela.
.
Si les cuirs fe trouvent mal appretés , ils font ren–
dus au
tanneur
pour les remettre en foífe , s'il y a du
remede, finon on les brtde,
&
le
tanneur
eft con–
damné en l'amende, qui confiae dans la perte de fes
cuirs pour la premiere fois,
&
qui
ea
plus forre en
cas de récidive.
Enfin, il ea défendu par l'article 16. aux
Tdn–
neurs,
tant foraips, que de la ville , de vendre leurs
cuirs ailleurs qlre dans les halles
&
atlx foires publi–
ques qui fe tiennent cinq fois ljannée;
. TANOR,
,ROYAUME DE, (
Gé.og. modo
)
petit
toyaume des Indes méridionales, fur la cote de Ma–
labar ; fon étendue ll'eft qlLe d'environ dix lieues
'en quarré ,
ma~s
d'itn terroir fertile ;
&
dans un air
tn~s-pur.
Il
ea
\lorné au nord par le royaume de
Ca~
licut; au midi
&
au levant par les états du Samorin ,
&
au couchant par la mero Son ehef·lieu emprunte
fo n nom, il efr
a
quinze milles au midi de Calicut.
Lat.
fuiva nt le pere Thomas; jéfuite,
11.
4.
(D.
J.)
T
ANOR , (
Géog. mod.)
ville des Indes, fur la
f;ote de Malabar, capitale d'un petit royaume de
meme nom,
el
cinq lieues au midi de Calícut;
Latlt.-
11·4·
•
T ANOS,
(Hifl. nat.)
nom dbnné par les ahciehS
haturaliaes
el
une pierre précieufe qui fe tr<Duvoit en
Per[el Pline dit que c'étoit une efpece d'émeraude;
mais ene étoit , dit-on
1
d'un verd defagréable,
&
remplie de {aletés
&
de défauts. ,
TANQUEUR
1
f. m;
(Ouvrier.)
lestanque/mfont
des portefais qui aident
a
cha~ger
&
décharger les
vaiífeaux {ur les ports de mero On les nOI1)me aüffi
gabarríers
j
du mot de
gabarre,
qui fignifie une
aL!eg~ ,
ou
bateau
dans leque! on tranfporte les marchandifes
du vaiífeau fur les qu'ais , ou des quais anx navires.
Día.
du
Como
(D.
J.)
TAN-SI, f. m.
(llifll
med.)
c'eft amfi que dans le
toyaume de Tonquin l'on nomme les lettrés ou fa–
vans du premier ordre , qui ont paífé par des degrés
inférieurs diaingués par différens notns. Le premier
<legré par lequel ces letttés fOllt obligés de paífer , eft
celui
desjin~de;
il faut pour y parvenir avoir étudié
la
rhétorique
~
afln de pO\:lvoir
exer~er
les f(;mtti?ns
TAN
d'av5cat;
de procureur
&
de
nota~l'e;
te
éanclidat;
apres
avoi~
acq\.tis la tapacité tequife ; fubit un exa–
rhen;
el
lá fuite duquelon écrit fon nom fur mi re:'
giare_~
&
on le préferite au roi; qui luí permet de
prendre le titre de
jin-de:
Le fecond degré s'appellé
dOW-CUIlt
;
pour
y
pat'venir il faut avoir étudié
pen~
dant cinq ans les mathématiques, la poéfie
&
la
mll~
fique; l'aardlogie
&
l'aaronomie. Au bout de ce
tems ; bn fubit un hoüvel examen,
~
la fuite duque!
bn
prend le titre de
dowkum
Enfinle troifieme degré,
qui efr celui des
tan-ji
,
s'acquiert par quatre années
d'étude des lois , de la politiqne
&
des coutumes. Att.
bout de ce tems le candidat fubir un nouvel examen
en préfence du roi, des grands du royaume
&
des
Jettrés du meme ordre. Cet examen fe faít
a
la ri–
gueur;
&
fi
le' candidat s'en tire bien ; il 'eft conduit
a
un échaffaud dreífé pour cet effet; la il
ea
revetu
d'un habit de fatin que le roi lui donne,
&
fon noni
ea écrit fur des tablettes {ufpendues a I'entrée dti.
palais toyal. On lui affigne une penfion ,
&
il 'fait
partie d'un corps parmi lequel on ch6iút les manda::.
rins oU gouverneurs , les miniílres
&
les principaux
magiarats dn pays.
.
TANSIFT , (.
Géog.
n2O'd.
)
riviere d'Afríqlle , au
royaumede Maroc.Elle tire
la
fource des montagnes
du grand Atlas,
&
fe petd dans l'Océan
j
aux envi;,
rons deSafio
TANTALE,
f.
m.
(Myiliol.)
ceroidetydie,
de
Phrygié,
OU
de Paphlagonie felon quelques-uns, eíl:
un des princes
a
qui l'antiquité a reproc.:hé les plus
gré!nds'crimes;
&
par cette raifon les poetes l'ont
condamné dans les enfers
el
etre altéré de foifau mi..
lieu d'une eau cryaalline, qui montoiÍ: jufqu'a fa
bouche
~
&
dévor~
cl:e faim parmi des fruits
déli~
cieux qui defcendoient fur fa tete.
Tantale;
dIt
Oví-
. . de, cOllrt apres l'onde qui le h.tÍt,
&
tache vaine:.
ment de cueillir le
fr~tit
d'un arbre qui s'éloiC1ne;
, Les anciens cependant ne font pas d'accord, ni fut
la nature du chatiment de
Tantale,
ni {ur celle de fes
forfaits. D'abord pour ce qui rega
~de
fa punition lá
traditiond'Homere
&
de Virgile differe de celle d'En.:.
ripide
&
de Pindare" qui repréfentent
Tantale
ayant
la tete au-deífous d'un rocher dont la chute le menace
a
tout momento Gicéron; dans fa quatrieme Tufcu:.
lane, parlantdes tourmens que caufe la crainte; dir :
" c'eft cle ce fupplice que les poetes ont entendn
" nous tracer l'image , en nous peignant
Tantale
dans
" les enfers avec un rocher au-deírus de fa tete, tou'"
" jours pret
el.
tomber pour le punir de fes crimes
/l.
Quels étoient done les crimes de
Tantale
?
Les
nns ['accufent d'avoir fait fervir aux dieux ; dans un
feain, les membres de fon fils Pélops qu'il avoit égor:
gé; pour éprouver leur divinité; c'ea-a-dire , flli–
vant l'explication d'un mythologue moderne ,
d'á~
voir voulu faire aux dieux le barbare facrificé de fon'
fils. D'autres lui reprochent d'avoir révélé le fecret
d~s d~eux
,dont il étoit grand-ptetre ; ce
cjtli
fignifie
d aVOlr decouvert les myfteres de leur cllIte. Enfin
Cicérort penfe que les forfaits de ce prince étoient la
fureur
&
l'drglleil. Horace l'appel!e auffi fuperbe,
fuperbunt Tamalum.
Il
s'enorglleilloit follement de fes
richeífes immenfes, qui donnerent lieu au proverbe ,
les taLens
de
Tant4le
,
&
au fupplice qll'il éprouvá
dans les enfers.
(D.
J,)
TANTALE;
f:
m.
(Hydraul.
)
on propofe de con{–
truire un
tantale
qui foit couché fm le bord d'un vafe '
&
jufqu'allX levres duquell'eall s'appl'oche,
&
en:
fuite s'écoule
de~
qu'eIle y ea arrivée. Il ne fallt pour
cela que conaruire un vafe
A F G B
,jig,
n
O
•
.2,
Hyd.
dans leque! on placera un fyphon renverfé
e
DE,
tel que la plus longue brartche
C D
forte hors du
vaflf'
&
que l'orifiGe
C
de la plus petite branche foít
fort proche du fond du vafe, f(1ns pourtant y toucher.
Si on ver{e de l'eau dans le vafe
4
F G B
,
cette eau