TAL
fe fervent les Seulpteurs en
pl~tre
&
en fiue.
Yoye{
STUC,
&
PI. de ¡bte.
T ALON ,
(terme de Talonnier.
)
petit morcean de
bois léger , propre , bien plané , qu'on met aux fou–
liers
&
aux mules de femmes,
&
qui répond , quand
elles font chauíTées,
a
la partie du pié qu'on appelle
le
talon. (D. J.)
T ALON , (
rénerie.)
le
talon
efi au haut du pié du
cerf; il fert
¡\
difiinguer fon age; dans les jeunes, le
lalon
efi éloigné de quatre doigts des os ou ergots ;
dans les vieux , il joint prefque les os; plus ii efi
pres, plus le cerf efi vieux.
T ALON , (
Jeu de carteS.
)
c'efi la portion de cartes
'lui refie apres qu'on a difiribué a chaque joueur
celles qll'il doit avoir pour jouer.
T ALONNiER, f. m. (
Art
méchaniq.)
ouvrier
'lui fait des talons de bois pour les Cordonniers.
Yoye{
FORMIERS-TALONNIERS.
T ALONNIERE, f. f. (
Gram.
HiJl.
ecclif.
&-
Mi–
tholog.
)
ce font les aites que Mercure
&
la Renom–
mée portent
a
leurs talons.
Certains retigieux déchaux donnent le mSme nom
a
une portion de leur chauífure. C 'efi un morceau
de cuir qui embraífe teur talon,
&
qui vient {e rendre
fur le coup de pié oü ii s'attache. La
talonniere
n'efi
d'ufage qu'en hiver.
T ALOU ,
ou
T ALLOU , (
Géog. mod.)
contrée
de France, proche du pays de Caux en Normandie.
Les anciens titres l'apptllent
Talogienjis pagus.
Ses
habitans font nommés
Talvois
dans le rpmande Vace.
(D.J.)
TALPA,
terme de Chirurgie,
en franc;:ois
taupe
ou
laupiere,
&
en latin
talparia ,
&
topinaria,
tumeur
qui fe forme fous les tégumens de la tSte ,ainíi ap –
pellée , parce 'lu 'elle reífe ble aux élévations que
les taupes font dans les prés en fouillant la terreo
Le íiege ordinaire de cette tumeur efi dans le tiffil
cellulaire 'lui efi entre le cuir chevelu
&
la c,loLle
aponévrotique des mufcles,frontaux
&
occipitaux.
Quelques auteurs aífurent en avoir vu qui étoient
adhérentes au crane.
AmalllS Lufitanus
rapporte
l'obflrllation
d't'lOe taupe ,
a
l'extirpation de laquelle
'on trouva le crane carié , avec ulcération de¡ me–
ninges
&
de la propre fllbfiance du cerveau.
Il
faut donc exaétement difiinguer l'efpece de tu–
meur 'lui {e préfente fOllS l'apparence de celle 'lu'on
nomrne
t/llpa.
Souvent le virus vénérien produit ces
{ortes de tubercules,
&
a
l'o'uverture de la tumeur
fuppllrée , on trouve le cr@ne carié : la maladie a {es
racines au crane mSme ; c'efi le periofie tumefié
&
{uppuréqui occaíionne la tllmeur des tégumens.Voy.
VÉROLE.
Le
talpa
íimple
&
proprement dit , efi une tumeur
oe la n ture de l'athérome , formée par congefti0n
&
qui contient une humeur fuiffeufe. Ce n'efi
qu'un~
rnaladie locale,aíTez commllne
¡\
gens qui fe portent
bien d'aillell;s. Beaucoup de perfonnes ont trois,
'luatre
&
meme un plus grand nombre de ces tu–
meurs fans en etre incommodées.
Il
yen a 'lui s'éle–
v ent
&
forment une tumeur ronde, 'lui a un pédicule
{u{ceptible d'etre lié avec autant de facilité que de
fuc ce:s pour la cure radicale.
Fabrice d'Aquapendente multiplie les remedes in–
t ernes
&
externes pout la guéri{on du
talpa ;
mais il
faut toujoms , feIon cet auteur meme , en venir
a
·l'ouverture.
II
nc con{eille 'lu'une íimple incifion
lui qui, dans les abfces
follécul~ux
,
OH ,
ce qui efi
l~
meme chofe, dans les tumeurs enkyfiées recom–
mande íi expreíTément de diíféquer les tégumens,
&
a'emporter exaétement la poche qui contient la ma–
tiere. C'efi le {entiment de Marc-Aurele Severin fur
le
talpa,
&
gui a été adopté par Hel1wigius, dont
on trouve les ob{ervations fur cette maladie dans la
médecine jeptemrionale
de Bonet
,tome
l.
J'ai
fouvent
TAL
réuffi par la (eu1e ouverture ;
0.0
v uide la tumet
comme une fim pletanne,
&
elle guérit de m' me.(Y)
YA LUCTLE ,
( G¿ogr. anc.
)
pet:ples de l'Inde
aux environs du Gange ,
f¡
Ion pline ,
Liv.
f/
J.
c.
xi,'t:~
Le P.Hardonin dit que ces peuples habitoient le pays
qu'on nomme aujonrd'hlli le
roy aUfm d'Aflracan.
(D.
J.)
TALUD,f.m.
oIlTALUS,ou
T ALUT
,(Archir.)
c'efi l'inclinaifon feníible du dehors d'un
mur
de
ter–
raífe , cauf¡' e par la diminution de fon épaiífeur en
haut, pour ponffer Contre les te rres.
(D.
J.')
TAL UD ,
( Coupe des pierres.
)
c'efl: l'inclinaifon
d'une ligne on d'une furface au-dela de l'a-ptomb en
angle obtus
AFD ,jig.
:25) .
plus grand qu'un droit
&
moindre que
135
o .
Car des que la furfac e efi plus
inclinée , cette inclinaifon s'appelle en
gl.lclS.
Voye{
GLACIS.
T ALUD,
en terme de Fortijication,
efi la pente des
terres ou de la mac;:onnerie 'lui foutient le rempart.
_ Pour juger de la guantité d'un
talud,
il faut ima–
giner une l¡gne
AB,
tirée a-plomb ou perpendicu–
Jairement du haut
dtl
talud A
{ur un plan de niveau
DC,
(Pi.
l.
de Fortification, jig.
14.
)
&
une autre
ligne
BC
,
prife {u,r le plan
DC
,
depnis le pOillt
B
jufgH'au bas
C
du
talud
AC.
Il
faut enCuite compa–
rer cette ligne de niveau
BC,
(
'lui dans le plan s'ap.
pelle proprement le
taLud)
avec la perpendiculaire
AB,
qui exprime l'élevation des terres ou de la ma–
c;onnerie, foutenues par
AC.
Par exemple , íi
A B
ea
de
5
toires
& .
Be
d'une toife , on dit que le
talud
efi
cl'une toife {ur
5
de hauteur , ou , ce qui efi la me–
me chofe, qu'il eft la cin'luieme partie de la hau–
teur.
On peut encore juger du
talud
en menant une li–
gne
EF,
(PI. l.
de ji"ortijication ,jig.
d .)
de niveau
a
la hauteur de l'ol.lvrage ,
&
laiíTant tomber de
F
en
G
par le moyen ·d'un plomb, ou autrement une li–
gne a-plomb
FG.
Il
efi évident alors que J'e rapport
de
EF
a
FG,
fera ce\ui du
talud
a
la pauteur des t r–
res dont il s'agit.
Le
talud
intérieur d'un o\lvrage de fo rtification
efi celui qui efi en-dedans l'ouvrage. Ainíi le
talud
intérieur du rempart
e1t
celui qui efi du coté de lá
place.
Il
fert
a
foutenir les terres du rempart
&
a
donner la facilité de monter au terre-plein. On tui
donne aífez ordinairement une fois
&
demi {a han–
teur, parce que l'expérience fait voir que les terres
qui ne font po;nt foutenues , prennent elles-mAme,
natnrellement cette pente. C'efi pourquoi íi la hau–
teur du rempart efi de
3
t0ifes ou de
18
piés., ce
ta–
Lud
{era de
2.7
piés.
Le
talud
extérieur eí1la 'pente des terres ou dtl re·
vetement du rempart du coté de la campagne.
II
fo r–
me ce 'lu'on appelle la
~ontrifcarpe.
Yoye{
CONTRES–
CARPE.
On le fait auffi petit qu'il efi poffible,
&
de ma–
niere felllement qu'il foutienne la pouífée des terres
dn rempart.
On s'efi alltrefois aífez conduit au hazard dans
la
détermination de l'épaiíTeur du revetement
&
des
laLuds
qu'on doit leur donner relativement
a
la hau–
teur des terres qu'ils doivent fomenir. Mais en
1726,
1727
&
172.8,
M. Couplet a donné dans les
mé~oi
r es de l'académie des Sciences pluíieurs mémolres
fúr la pouffie des terres contre leurs revétemens,
&
la
force des revetemens qll'on leur dolt oppofer. Voye{
RR–
VETEMENT. Cette matiere a été auffi traitée par
M.
Bélidor
~
dans
la J.:íence des ingéníeurs.
Elle l:avoit ét.é
avant M. Couplet par
MM.
Bulet
&
Gautler, malS
d'une maniere défeétueuCe.
Dans les remparts revStus de mac;:onnerie, le
ta–
lud
extérieur finit au haut
du
rempart, c'eft-a-dire ,
au cordon ou aH pié de la tablette
du
parapet, c'eft–
a-dire ,
de
fon
revetement.
Lor{que