TAM
s'appe!le la
fi '!irale.
Battre le fecond ou battre
,
l'ª~emDl€.e
, c'cJt avertir les foldats d'alier
a~
dra–
peau. B tt!"e le dernicr , c'efi pqllr aller.
¡\
la leNée dü
dFapeau. Battre la marche, c'f¡fi la batterie ordon–
n~e
, qtland les troupes commencent
a
marcher.
I
D ans un camp , il Y a une batterie paniculiere
p~,ur
reg}_er l'entrée
&
laJ ortie
qu
camp,
&
déter–
mIner le
t
G1S
que les foldats doivent {ortil', de leurs
t~nte5
.
.Ba~tre
IfI .charge, 911 battte la guerl1e , c'e.fUa
batterie poür alter
a
l'ennemi; bartre la ret11aine
c'etr la batterie ordonnée apres
le
combat 'c!efi
allffi
celle GI(.\i
6ft:
'()"rsO'nnee
ctan~
une g¡u1fli(on ,'.ponr ob lí–
g.erles foldars
ª
fe reü r ú\l· le1qir dans lenrs cafer–
nt;$
011
0ha~\Jnf{'~;
batITe en t¡lmulte
&:
avec pre:.–
cir~tation
, fc' d,ir pour , appeller
promptem.en't tes
~9~(1a:ts
"
lorf~l!e
quelque perfonne de qualité p,aife
lO,e plnemeqt a<fvant le .corps,de·garde,
&
ql\'i l faut
faire
la paraqe; Qn
~at
la
di~ne
au po}nt du
jdur ,
dans une garn!{Ol'l, ma,ls lorfql}
~me
armee fait un íie- .
ge, il n'ya que le:; tfoupes d'infanterie qui ont mon–
té
la garde,
&
f~Ir-tOllt ~(;)Ues
de la,rranchée; gui faf–
{ept
bqttre la diane
~1I
lever de l'aurore, alors cette
b<¡tterie eíl: íilivie
d~s
premieres décharcres de canon
1~le l'ob{~l~ ri,té
de l,a nuit avo,it
int~rro~np ües
, par
111;npoiliJ:uhte de pomtel' les ,pJeces a propos {ur les
tr-avam~
des Q1uegés, QIJ,¡lOO un batai.Jlon eft fous les
arQ1eS,
les
faTf?boW$
úwt:
fuI' les ailes,
O;.
quand il
défile , les
HflS
fpm
¡¡>0.ílés
a
la tate, les alltres,dans
les divifions
&
a
la qucue.
Dú1, mit. '
(D.
J.)
, T
AMnouR,·, -(
LUIÜ.)
cel iníl:l'lIment a plu1ieurs
parties qu'il faut cliftinguer ; il Ya le corps ou la
caijJé.
Qn paut la f.1ire ele lt,itoll ou de bois. Communément
Orl
la fait de chene ou de noyer. 5a hauteur efl: écrale
a
fa largenr, Les peaux dont on la COUVl'e fe ban–
dlfnt par le moyen de cerceaux, auxquels {ont'éltta–
chées des cordes gui vont d'un cerceau
el
Fautre; ces
c.Qrdes fe ferrent 'par le moyen d'autres petites cor–
des, comroies ou nreuds mQbiles fur les premieres.
Chaque nreud embraife deux cordes. Le nooud efi
faír
de peau de mouton. Les f-aéteul's , ¡m-lieu de
nreud, ¿i{ent
tirant.
Les peaux du
tambaltr
font de
mouton, & non d'ane. On les choi1it fortes ou foi–
bJes , (elon l'étendue du
tambour.
11
y .a la peau de
deifus , fur laquelle on frappe avec les bag
uett~s
;
&
la
peau de de(fous , qui eíl: traver{ée d'une corde
a
boyau qui s'étend auffi,
&
qu'on appelle le
timbre
da tambour.
Le timbre eíl: fait d'une fellle corde mire
C[l
dQuble , ou de deux cordes. Il efl: fixé d'un bOllt
flIt' le cerceau , & de l'autre il pafI'e par un trou , au
fOl'tir duquel on l'arrete avee une cheville, qui va
en diminuant comme un foifet ou cone. La corde
Ou
le timbre fe tend plus ou moins, felon qu'on'force
plus on moins la aheville , dont le diametre augmen–
tant
el
merme qu'on l'enfonce davantage, bande le
. timbre de cet accroiifement. Les cercll!s qui tiennent
ou ferrent les peaux fur la caiife s'appellent
vergettes.
11
en efi des baguettes comme ,des 'b3ttans de clo–
ches, il faut les proportionner
a
la groífeur du
tam–
bour.
Ce
tambour
s'appelle
tamboztr mi¡itaire
;
mais il y
en a de cleux autres fortes ; l'un qu'on appelle
tam–
bourde PrOVUlce.
Il ne cüffere proprement du premier
qu'en ce qu'il efi plus long; on l'appelle plus com–
munérnent
tambourin.
L'autre, qui s'appelle
tambour
de
baJr¡ue:
c'eft une e(pece de fas couvert d'une
feule peau, clont la caiífe qui n'a que quelques doigts
de hauteur, efi garnie tout-autout Ol! de grelots
0\.1
de lames fonores. On le tient d'une main,
&
on le
frappe avec les doigts de l'alltre.
La
hauteur &
fa
largeur des
tambours
doivent gar–
der entr'elles les memes proportions que les cloches,
pour faire les accords qu'on íOuhaite. Sil'on veut que
quatre
tambours
fonnent
Ul
,
mi ;/oL
,
ut,
il faut que
leurs h;¡ut.eurs {oieo.t entr'elles comme les nomb:es
11' 5,6
,8. '
. -
-
TAM
Les plus grandes peaux qu'on puilfe trotlver pOlll'
ces in{humens n'ol1t que deux piés
&
clemi de large.
Il film de l'oreille pom accorclcr des
tambours
en–
t~'eu x.
Il en fautaoffi beaucoup pour battre desme{u–
res , & une grande légereté& fermeté de mains pour
hat-1'rc des mefures compofées
&
des mouvemens
v.ifs. C'efi
la
force des coups plus Ol! mOlns violens
qui doit
(~parer
les mefures,
&
difiinguer les tems.
Il faHt que les intervalles des coups répondent
el.
la
durée des notes de l'air.
TAMBOUR,
memhranedu, (Anatomie,)
autrement
elite ,le'
tympan de l'oreiLLe
efi une pellicule mince
~
tran(parente,
&
un peu plate , dont le bord efi rond
&.
fortement engagé dans la rainme orbiculaire , qui
difiingue le conduit oífeux de I'oreilte xterne d'avec
la caif[e
du..lambour.
Elle efi tres-bandée ou tendue,
fans etre tout,a-fait plate ; car du coté du conduit
externe , elle a une concavité légerement pointlIe
dC\.l1s le milieu ; & du coté de la caiífe , elle a une
convexité qni va pareillement en pointe dans le mi-:
lieu qui eft fait comme le centre.
Cette
membran~
, en partie connue des le tems
d'Hippocrate, eft fituée obliquement. Lapartie fupé–
rieure de fa circonférence efi tournée en-dehors
,&
la
partieinférieure efrtollrnée en,ded¡lns, conformément
a
la dircaion de la rainure oífeu{e. Elle efi compo{ée
de lames tres-fines
&
tres-adroitement collées enfem–
ble,
ar.ro{ées devai(feat{x fanguinsdécouverts& injec–
tés par RuiíCh. Lalame externe efiune produélian dela
pe u
&
de l'épiderme du conduit auditifexterne, On
les en peut tirer enramble comme un doigt de gant.
La lame interne n'efi que la continuation du périofie
de la ca¡ífe. On peut encore divi(er chacune de ces
lames en d'autres, principalement apl'es avoil; fait
macérer la membrane enciere dans de l'eau. Elle efi
c-ouverte extérieurement d'une toile macilagineufe
t-d:s-épaiíte dans la premiere enfance.
L'enfoncement du centre de la
rnembrane du tam–
bour
01.)
peau dn tympan fe fait par l'attache de l'of–
felet, appellé
maneau,
dont le manche
d I:
fort ement
collé
,a
la fa ce interne de la membrane , c1epuis la par–
tie {upérieure de fa circonfé rence jufqu'au centre Oll
efi attaché le bout du manche.
Le périofie du tympan produit celui des oífelets ;
il davient a(fez vifJble par l'injea ion anatomique qui
{ait paroitre des vai1feaux capillaires, trcs-di!1:inél:e–
ment ramifié's fur la fmface de ces oífelets.
11
fe con–
tinue fur les deux fen etres,
&
s 'infinue dans le conduit
d'Euíl:achi Oll il s'efFace en fe confondant avec la mem–
brane interne du conduir.
On (ait des gens qui peuven't éteindre une bougie
en fai{ant fortir de l'air par le concluit de l'orcille;
cl'autres , en fumant , en font fortir de la fuméc de
tabac, ce que j'ai Vil exécuter par quelques perfonnes
quancl j'étois en Hollande.
Quclques-uns croient que cela ne peut arriver
que parce que le tympan efi percé ; mais la
perfo~
'raLion du ty mpan cauferoit une {urdité quelque-tcms
apres ; or comme je n'ai point Vll les períonnes de
ma connoiifance qui. renclóient la fumée par I'oreille,
perdre l'oule en tout, ni en partie, pendant pluíieurs
années, cette explication tombe c\'elle-meme. D'all–
tres veulent , avec Dionis , que la
membrane du tam–
boar
ne tient pas également
a
toute la circonférence
du cercle oífeux
da~ls
lequel elle efi enchafI'¿e , mais
qu'il y a
a
la partie fupérieure un endroit auquel
-elle efr ' moins cdllée ,
&
par Oll quelques'uns peu
vent faire paífer la fumée qll'ils Ont dans la bouche.
11
efi certain qu'il faut qu'il y ait alors quelquc O'll–
verture ; mais D ionis ne dit point avoir vu cet en–
droit décollé
QU
détaché dont il parle. Diver ana–
tomiftes l'ont inutilement cherché avec beaucoup
de
{oin,
& dans plu1ieurs
1
fujets. Valfa lva , en fdi{ant
des injefrions dans
l~ c~~a1
d'Euíl:achi ' .n'á jamais pu
/