T
AL
'qtle la traéluaion fran<;oife , paree qu'elle renferme
les deux-continuations de Ferdinalld Camargo, & de
F.
Bafil de Soto, jufqu'en
16(5).
5~ '
En6n., nous remarquerons 'qtle 'pour faire él
1'aven1f une Jyonne édirion de l'hiíloire de Mariana ,
<danstoutes les langues dont nous venons de parler,
il conviendroit de úúvre le plan dela tracluétion an–
gloife,'.Y joindre Miniana, & Luzio Efpinoza , avec
les cntlques de 'Pedro Mantuano , & de Cohon–
'1rud
ú u Ribeyro de Macedo,
&e.
{Uivie de l'apo–
looie de Tamaio de Vargas ; & mettre
a
la tete du
to~t,
la vie de Mariana, compo{ée par ce
derni~r
.nuteur..
(Le chevalier
D E J
AUCOU.RT.)
TALAURIUM , (Géogr. ane.)
campagne dans
1'endroit Olt le Danube {e combe , pom couler du
c oté de la mer
Cronium
,
{elon Ortellius qui cite
Apolloni:us, Par la mer
Cronillm,
Apoll0!1ius en,tend
la
mer Adriatique ; ainfi la campagne en queíhon ,
.<levoit etre au voifinage de Strigonie , ou de
Bu~e.
(D.
J.)
T
ALEE,
r.
m.
terme
de rdatlon,
nom qu'on don–
:ne
a
un doéteur mahométan, dans les royaumes de
Fez & de Maroe.
(D.
J.)
T
ALC ,
(Rif!. nato
)
talcum ;
c'eíl le nom qu'on
.dollne él une pierre, 'Compofée de feuilles tres-min–
ces, qui {ont luifantes, douces au toucher, tendres ,
flexibles, & faciles él pulvérife r ; l'aélion du feu le
plus violent, n'efr point eapable de produire aucune
altération fur cette pierre ; les acides les plus con–
centré-s n'agiífent point
{m
elle.
Le
tale
varie pour
les couleurs, pour la tranfparence, . pour l'arran–
gement, '& pour la grandeur des feuilles qui le com–
pofent:
M. Wallerius compte quatre efpeces de
ialcs ;
fO.
Le
tale
blanc dont les feuillets {ont
demi~tranf
parens ; on lui a donné les noms
d'argyro damas,
de
talcum lunre ,jlella terrre.
2°.
Le
tale
jaune, compo–
fé de lames opaques; on le nomme quelquefois
tal–
cum ·aureum.
3°.
Le
tale
verdatre, tel que celui que
les Fran<;ois appellent tres-impropremeht
~
craie de
Brian~on.
Voyez
cet article.
4°.
Le
tale
en cubes,
qui eíl oétogone ,
&
qui a la 6gure de l'alun.
Voye{
la minéralogie de WaLleriu.s, tomo
l.
Ce {avant auteur
amoit pu y joindre un
tale
noir, qui, fuivant Borri–
chius, fe trouve en Norwége, & qui devient jaune
lorfqu'il a été calciné.
Il
y
a auffi du
tale
gris.
Il
parolt que c'eíl
a
tort que
M.
Wallérius a diílin–
gué le
miea
du
tale,
& qu'il en en a fait un geÍlre par–
ticulier; en effet le
miea
n'eíl alltre chofe qu'un
tale
jaune ou blanc , en particules plus ou moins déliées ,
qui quelquefois fe trouve
a
la vérité répandu dans
des pierres d'une autre nature , mais qui ne perd pas
pour cela fes propriétés eífentielles , qui font les
me-
mes que celles du
tale.
.
Il
faut en dire autant du
verre de Ruifie
,
qui eíl un
tale
en grands feuillets tran[parens , ainfi nommé pár–
ce
qu'il tient lieu de vitres en plufieurs endroits ele la
Ruffie
&
de la Sibérie.
Voye{ l'artiele
VERRE DE Rus–
SIE.
Le
tale
eíl une des pierres fur laquelle les nattrra–
liítes ontraifonné avec le plus de confufion, & él la–
c,¡uelle ils ont le plus donné de noms différens. On
troit que le mot
tale'
vient du mot allemand
taleh ,
flui fignifie du
fuif,
paree que cette pierre parolt
-graífe·au tOllcher
comm~
du fuif,; cependant comme
il a été employé par Avicénne , on pourroit le croi–
re
dérivé de l'arabe. Cette pierre a été appellée par
queiques auteurs,
f!eLLa turre,
a
caufe de fon éclat :
d 'autres ont cru qLte c'eíl le
tale
que Diofcoride a
voulu défigner fous le nom de
aphroJeLme
& de
jéléni–
.tes
;
ce que nous entenelons par {élél1ite eíl une fubf–
tance toute différe nte : Avicenne l'appelle
pierre de
June
;
les Allemands le nomrnent
gümmer
,
lorfqu'il
.,.ü
en
petites
pax:ti~ules;
06
le
~<>~e
auffi
()r
d.~
chal,
TAL
OtÍ
argent
d e
e1zat
, {elon qll'il efr jallne ou blanc
~
Quelques aureurs l'ont confondu avec la
pierrefpeeu_
laire
qui eíl une pierre gypfeufe que l'aétion du fen
change en
p¡¡~.tre.
Voye{ eel article.
En6n on letrou–
ve défigné fous le nom
de
glacies marire
,
c'e!l un
taü;
tranfparent comme dn verre. \
Ces différentes dénominations,
&
ces erreurs ;
viennent de ce que les anciens naturaliíles n'avoirnt:
point reconrs aux expériences chimiques, pour
s'a{–
furer de la nature des pierres, & ils ne s'arretoient
qu'él Pextérieur, & él des reífemblances fouvent trom.
peu{es. Le célebre M. Pott a fuppléé
a
ce défaut, par
un examen fllivi qu'il a fait du
tale;
le réfultat de fes
expériences efr qu'il n'y
a
aucun acide qlli agiífe {ur
le
tale,
cependant l'eau régale concentrée, verfée
{ur le
tale
noir calciné , ou {ur le
tale
jaune , devient
el'une beBe couleur jaune,ce qui vient de ce qu'elle fe
charge d'une portion ferrugineufe, qui étoit jointe
a
ces
tales,
& qui les coloroit ; c'cíl:-la ce qui a don–
né lieu aux alchimiíles de travailler {ur le
tale,
pour
y chercher cet or qu"ils croient voir par-tout. Apres
que cette extraélion efr faite, on retrouve le
tale
entierement privé de couleur.
Le
tale
ayant été expofé pendant qua'rante jours an
feu d'un fourneau de verrerie , n'y a éprouvé aucu•
ne altération ; le grand feu ne diminue ni fon éclat, ni
ron poids, ni ron onétuofité; il ne fait que le rendre
un peu plus friable, & plus aifé a partager en feuil–
lets ; mais on préterrd que le miroir ardent fait entrer
le
tale
en fufion , &
le
change en une matiere vitri-
6ée ; il refre encore
a
favoir fi e'efr véritablement du
tale
qui a été employé dans cette expérience , rap–
porté
e
par Hofmann & Neumann. Ainfi Morhoff
&
B.oyle fe [out trompés doublement, lorfqu'ils ont dit
que le
tale
fe changeoit en une heure de tems
~
&
el
un feu doux en chaux; ils a1.1ront pris de la pierre
fpéculaire, ou du gypfe feuilleté, ponr du
tate,
&
du plihre pO)Jr de la chaux.
M.
Pott a combiné le
tale
avec un grand nombre de fels & d'autres {ubílances,
ce qui lui a donné différens produits.
Voye{
la tra–
duétion fran<;oife de la
üthogeognoJie, tomo
I.
Le me–
me auteur a ob{ervé que le
laLe
uni avec des terres
- argilleu{es, forme une maífe d'une tres grande dure–
té , & 1'0n peut {e {ervir de ce mélange pour faire
des vaiífeaux tres-propres a foutenir l'aaion du feu
~
& des creu{ets capables de contenir le verre de
plomb , qui eíl fi {ujet a traverfer les creufets ordinai–
res. Les Chinois fe fervent d'un
tale
tres-6n, jauna
OH
blanc , pour faire ces papiers peil1ts en figures ou
en fleurs, dont le fond parolt etre d'or on d'argent.
On mele auffi du
tale
fin dans les poudres brillan-,
tes dont on fe fert pour répandre fur l'écriture.
Le
tale
fe trouve en beaucoup d'endroits de l'Eu–
repe; mais on n'en connoit point de plus beau que
celui de Ruffie &deSibérie, que l'on nomme
Yme
d~
Ruifie.
V
oye:z
cee
article.
Comme l'aétion du feu ne peut rien {ur cette pier':
re, il .eíl tres-difficile de connoitre la nature de la
terre qui lui {ert de bafe; toutes les conjeaures qui
ont été faites la-deífus, {ont done ttas-douteufes
&
ha{ardées. Les grerrats & les mines d'étain {ont ordi–
nairement accompagnés de pierres talqueu{es, qui
leur fervent de matrices on de minieres. ( - )
TALe,
huile de
, (
Chimie eofmétique.)
c'eíl une
liqueur fort vantée par quelques anciens chimiíles ,.
qni lui attribuoient des qualités merveilleufes &
in~
croyables , pour blanchir le teint, & pour confer–
ver aux femmes la fralcheur de la jeuneífe, ju{que
dans l'age le plus avancé. Malheureuíement ce
fecret, s'il a jamais exiílé, eíl perdu pour nous : on
prétend que fon nom lui vient de ce que la pierre que
nous appellons
tale,
étoit le principal ingrédient
de
fa compofition.
M. de ]u!ti
2
~jfte ~emand
1
a
~herché
a
faire
- -
.. - -. -
fcvivre