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STA'

les

preiniás

clu

monde

qUl

eurent des

Jla'tt{U

tl~Ói' ~

l enrs images; car Ge9t:gias Léontin, qui vivoit

long~

tems avant eux,

&

qu~

p'étoit qu'un fimple particlP'

lier ,fe

nt

repré[entet en une

flatue

[olide de pur or)

qu'il dédia au temple d'Apollon

a

Delphes ; vers la

70e

olympiade : tant étoient grandes

les

richeífes que

procuroit ators le talent de la parole.

C'eíl:

Pline

~

i.

XXXIII.

c.

iv.

qui nous apprend cette particu–

tarité :

kdminum primus

&

auream.fiatuarrz

&

foLidarrz

Georgias LeonlÍnus Delphis in tempLo Jibi po/úit, Lx x.

á rciter oLympiadce

~

tamus

eral

docenda: an is oratoria:

quceJlus.

.

Les

flatues

n~

différoient pas (euletnent par la

ma–

tiere ; elles différoient encore par la forme & par la

grandeur. Pour ce qui regarde la forme, il faut d'a–

bord obferver que les unes étoient nues , & les au–

tres vétues ; chez les Grecs, toutes les

flatues

étoient

nues ,

a

l'exception de celles

d@

Lucine qu'on cou–

" roit jll[qu?aux piés; chez les Romains , elles (h oient

couvertes d'un habit conforme au r·ang, & au

[exe.

Pline le dit en ces termes:

Greca res eft nihiL veLflre ,

at contra romana

&

militaria

,

thaTacas addere.

Les Grecs faifoient lems

flatues

toutes nues, afin

de

mieux repré(enter la nature , & de mettre dans

leurs ouvrages la reíj)iration& la vie. Auffi fallt-il

convenir qu'on appers;oit dans les

jlatues

grecques

une légereté

&

une nneífe dans les drap€ries,

a–

travers dé[quelles le nud [e découvre, tll'le élégaa..

ce ,une délicateífe dans les contours, une co'rreB:ion

de deífein, une majeíl:é dans les attjtudes ; qllalités

auxquelles les [culpteurs romains ne pl'irent jamais

atteindre. Virgile le [avoit bien, quand il attribue

la ú:ience de bien gouverner

él

ü¡

nation, & qu'il

ne peut refufer aux Grecs l'excellence de la fonte

&

de la fculpture : ,'efr d'eux ' qu'il dit,

Enlid. /iy.

Y/.

Y.

848•

E

x ClIdent alii /pirántia mvllius cera

Credo equidem

,

vw os ducent de matmore '/Iultus ,

Orabullt callJas melius

,

cadique meatüS

D efcribent radio,

&

l urgm tia jidera dicen!.

Tu regere imperio popuLos , Romane, memento,

Parcere lubjec1is,

&

d,beLLare flperbos.

" D'autres peuples plus il1duíl:rieux feront refpi–

»

rer l'airain, & [auront animer le marbre; ils au–

)) ront des orateurs plus éloquens , & des afrrono·

" mes plus habiles, qui liront dans les cieux ,

&

me–

,., [ureront le cours des étoiles. Pour toi, romain,

»

[onge

el

[ubjuguer

&

a

régir les nations; c'efr

él

toi

" de faire la guerre

&

la paix , de pardonner aux

" peuples [oumis, & de cl.ompter cellx qui

te

réfi–

" frent

i

tels [ont les arts qui te font ré(ervés

'lo

Les Romains difringuoient letlrs

{fatues

par les ha–

hillemens. lis ap,Pelloient

Jlatua: paludatce

celles des

emperems qui etoient reverus du

paludamentltm;

long manteau de guerre; tell('s étoient les

jlatues

de Jules-Cé[ar placées au capitole , & gravées en -

taille -douce dans le

recueiL des (latues ,

publié

a

Rome en

1584

par Laurentius Vaccarius. Les

Jla–

tlLes llzorocala: ,

étoient celles des capitaines

&

des

chevaliers avec leur cotte-d'armes.

Loricatce

,

é.roient

celles des foldats avec leur cuitaífe. Mais , dit Pline ,

CrElar quid,m diflator Loú catam jibi dicari in foro l uo

p a./JilS

eJl.

Les trabiées,

lrabeatrE ,

étoient celles des

fénateurs & des augures.

T OJIalrE ,

celles des magi–

frrats en robes longues;

tunicata: ,

celles du peuple

avec une fimple tunique;

enflO,jlolata: flatua:,

étoient

celles des femmes habillées de lems froles ou lon–

gues robes.

Mais on peut divifer commodémeht les

flatues

a~ltiques

en pédefrres , équefrres, & cmules, c'eíl:-a–

due,

a

pié ,

a

cheval ,

&

en char. Entrons dans quel–

ques

~

'tails fur cette divifion, paree qu'elle fournit

guanuté de faits curieux.

s

te~

fl.liit!S

i.q"cf!re~

t6ht

de

l'iñVeñt~ói'). d.~s

Uf -

~

qlli les appe1¡oient

celt.MJ

,

tin mot

~.i'~ ¡¡~ ;

-diéWd

tlt

mOn?l<:re;

&

c'efi: par de relles

jlal'ües

t¡ü'on í'er re"

fehtOlt

en

mar.bre

OH

en

brohz,t!

les ,:atnqüeufs

ai.ix

,

quau-e grands Jehx de la Greée ; enfUlt.e

Oli

[es

nO'üül.

(u r des chars tirés

a

deux .,

a

q uat,e )

0 11

a

fix

~hé"

vaux de

fro¡~t ,

qu'on appelloit

biga¡ , quadrilJti? ;

&.

Jej u.gcs

J

c'eO: ainfi qu'en parle Plihe ,

l.

X XXi V.

c.

v . Eqll<;./'lres

UtiqfÚ

ílature

romau am aLeb;tiü onéifi

kabent, ortojine dubio

J

G

ra:cis exemp lo

,.red iUí

atetas

tanuini dicaban·!

in

l acri! viElore5

;

p o(led

ver~

&

qll}.

higis

{,.

quadrigis viciffiiit

~

unde

&

noflris 'C!zrrtts i.'Í

bis, qui u-iu!Jlp/tabarlt verMm /Loe

&

in.

lús

~

'non.

niji

J

divo '

A

ugTl/l@ fijuges.

.

.

"

Les

fl(WlCS pédeflres

Ócci.lpoienl ttois

~ndrbitS

t é'"

marquables

a

Rome.

l°.

On les mettoit

dans~es

ni",

ches pratiquées dans .Ies entre - colomnes des b8ti..

menS, ou bien

[Ut'

les chapiteaux uc(dites colon->

nes. C'efr ainfi que

M.

Scaurl.ls

étala pllbliquement

trois mille

jlclules

de brome dá\1S ron théiltre;

&

c'eít

ainfi qu'Augufre décora uellx galeries de

(on

flrum'.

D ans l'une , il

pla~a

tom les rois latins, depuis

Éné~

portant

[011

pere úlr {es épallles,

jufqu'a

Amulills,;

dans l'alltre étoíent

les

rois de Rome , clcpuis Ro-–

n'lulus jufq u'a T arquin-le-fuperbe,

tonjointen1en~

avee les génératix qüi avoient reculé les frontieres

de l'empire , tous revetlls de leul's habits triom:–

phaux ; ce fon1

a

(;es deux

rangs

de

Jlawes

qu'O vid4

hit

alltiton, quand il dit,

trae1. Lib.

V.

.

Hinc v idet A!.neam oner.uum p ondere charo ,

E t tot

Jlllece

nobiLitaus avos ,'

Hinc

videt

illiadem.

Iw mer'o ducis

a~ma

/e::e!lt(

m

J

e Laraque dij¡Jojiús acta

Iltbeffi

viris.

. -

':Par ce dernier vers , O vide ¡lons faít entendra

qu'il

y

avoit [ous chaque

Jldtue

une inft ription en

l'honneur de celui qu'elle repréfentoit. Augufte qlli

[e tron voít du nombre, avoit la fienne qui nom'"

móit toutes les provinces qu'il avoir

réuni~s

a

l'em-–

pire,

camme

Vellelus Paterculus le rapporte ,

L.

X I.

c. xxxix. Q uarum p rovincia'um tituLis forum ejus p r(11...

nitet;

¡;;e-fon t ces infcriptions que

l~s

Hiíl:oriens

ap~

pelloient

aela

,

tituü, indúes.

II

y

en avoit de fem'"

blables toutes dorées d3i1s le

forum

de T ra"an

&

l'emperetlr Antonin en augmenta le

nombr~

qu'j-l

pla.s:a dans le

f orum

ulp;en ;

.Q uibus .nobifibus 1 úis

1

bello germanico def ulZa is

fratuas

inforo uLpio coLLoc!1viJ,

dit Aulu- Gelle ,

L.

XI/l .

c. xxiij.

iO.

On po(oit auffi les

jlatf.les pédeJlres

[ur des

pi...

lafrres, que 1'0n élevoit au milien

&

a llX

deux cotés

des froriti(pices d'une r leine architeél:ure. Ces en'"

droits étoient par leur élévation , les vraies p!aces

d'honnenr des

jlatues pédéflres.

C'étoit au{f¡ en pareils

lietlx que

[e

ttouvoit dans

leforum

d'AlIgufte

la

bdle

flatue

de Minerve , to.ute d'ívQire. Paufanias ajoure ,

qu'a l'exemple d'Auguíl:e; [es [Hcceífeurs recher"

cherent dans tous les coins du monde les plus

b

lles "

jlatues pédejlres,

pour en orner leurs ouvrages pu-

blics

&

embellir la ville de Rome :

Et ¡plum

7

&

rd i·

quos principes , pleraque orndrnm tom m talia undique

avcxiffe ,

6-

ad opera l ua ornarzda tradux ifle.

.

Le troifieme liecl deíliné

a

porter les

jlai!les

pé.

dejlres ;

éroit les colonnes (olítaires , c'efr-a·dire, nort

appliquées au batimento Ces

jlallu s

fur colonnes [:

dreffoier¡.t pour l'ordinaire

á

l'honneur de eeu:, qut

avoient rendu des fervices fignalés

a

la

républlql.le

I

pat leurs exploits , leur {avoir , ou leurs verrus.

. CalUS Mrevius fut le premier que le

f~nat.

honora

de ce genre de récompenfe, aptes fa vlétOlre con"

tre les Latins , & celle qu'il gagna fur mer ,:ontre les

Antiates. On mit de.meme la

{fatue

de T raJan'{ur la

colonne de cet empereur plantée au milieu

du forltrri

magninque dont il embellit Rome.

~n pla<;:~

de·

meme la

jlalue

d'Antonin-l.e-débonnau-e [ur fa

~o~