s
P H'
'¡;randia qui vano colla Lahor,[acit·,
Et
par ces vers du meme poete :
Sive harpa/la manu pu'lverulenta rapis
N(m harpajla vagus pulverulenta rapis"
L'antiquité grecque
&
romaine ne no
liS
fournit
rien de plus tonchant les différentes efpeces
defi/zé–
rifliquesJ
mai~
on en découvre une tou¡..a-fait
íi~gu
liere qUl efi le ¡eu de balles de verre dans une anClen–
ne infcriprion tronvéea. Rome en
159J ,
fous le pon–
tificat d'In'nocent
XL
&
qne 1'on voit encore aujol1r–
tl'hui attachée aux murs du vatican : ene efi le fe111
monument dont nous ayons connoiífance, qui faífe
mention du jeu de la balle de verre inconnu jufqtt'au
tems d'un
Urjas Togatus
menuonné dans l'infcrip–
tion, lequel
~'en
dit l'inventeur.
n
efi difficile de de–
viner préci[ément en qlloi coníifioit ce jen,
&
il faut
néceíTairement , au défaut d'autorités [ur ce point ,
ba[arder quelques conjeallres.
M.
Burette, dans une
diíTertation fur
[aJPhériflique
des anciens, qll'ila mire
dans le recl1eil ,des mémoires de l'académie des 1n[–
criptions ,
&
dont nous avons tiré cet article, a de la
peine
a
[e per[uader que les baIles de verre qu'on
employoit fuíTent [olides: car , dit-il; íi l'on veut
leur attribuer une groíTeur proponionnée
él
celle de
nos balles ordinaires, elles euíTentété d'une pefanteur
incommode
&
dangereu[e pour les joueurs; íi au cpn–
traire on les fuppofe tres-petites, elles euíTent donné
/tróp peu de prife aux mains
,&
euírent échappé aux
yeux.
n
y auroit done lieu de croire que ces baIles
étoient autant de petits ballons de verre que les
jQueurs s'envQyoient les uns aux autres ;
&
l'adreíTe
dans ce jen coníifioit fans doute
el
faire en forte que
ces ball0ns fuíTent toufours [outenus en l'air par les
diver[es impl1lfions qu'ils recevoient des joueurs qui
l~s
frappoient de la paume de la main,
&
el
empe–
~hér
qu'ils ne heurtaífent contre les murs, ou qu'ils
ne tombaíTent par terre, auque! cas ils ne manqubient
guere de [e
brifer.Cequi acheve de déterminer
a
cette
opinion efi un paíTage de Pline le naturalifie , qui em–
ploie l'expreffion de
pila vÍtrea
dans une oecaíion
Olt
ce ne peut etre
qu'un~
boule de verre creu[e
¡
Cum,
additá aqud,vitrete pilteJole advuji>, intantum e:x;can:..
tlifcall&;
ut vejfes ex urant.
(
Les
houtes de verre
pleines
" d'eau,
&
expo[ées anx rayons du [oleil , s'é,chauf ..
,. fent ju[qn'au point de brCtler les habits ". Voilit dn–
moins ce qu'on a pen[é de plus vraiíTemblable par
rapp0rt
a
cette derniere efpece de
jphériflique
,
fi peu
connne d'aílleurs,
&
qui mériteroít certainement
d'etre plus particulierement éclaírcie.
(D.
J.
)
SPHÉROIDE,f.m.
en Géométrie,efile
nom qu'Ar–
chimede a donné
a
un [olide qui approche de la fi–
gure d'une fphere, quoí qu'il ne [oit pas exaaement
rond, mais ohlong ) paree qu'il a un diametre plus
grand que l'atItre)
&
qu'il efi engendré par la ré–
volution d'une demi-ellipfe [ur ron axe. Cemot vient
de
O'~«ípd.
,.lPhere
,
&
¡Ito~
,figure.
Quand il efi engendré par la révolution d'une demi.
ellip[e [ur ron plus grand axe , on
l'appelleJPhéroide
Dhlong
óu
alongé;
&
quand
11
efi engendré par la
révolution d'une ellipfe [ur ron petit axe, on
l'appell~
fpMroi'de applati.
Pour ce ql).i regarde les dimeníions [olides d'un
fpMroids
alongée ,
il
efi les deux tiers de fon cylindre
circon[crit.
UnJPhJr¡()ide
alongé efi
a
un~
[phere décrite [ur ron
grand axe , comme le quarré du petit axe efi au
quarré du grand ;
&
un
JPhéroide
applati efr
a
une
fphere décrire fur le petir axe , comme le quarré du
grand axe efi au quarré du petit.
On appelle aujourd' hui affez généralement
JPhé–
raid,
tout [olide engendré par la révolution d'une
courbe ovale autour de ron axe, foit que cette courbe
ovale foit une ellip[e ou non. ( O )
,
Tome
XV.
s
P H
SPHÉR<?M~CHIE,.
f.
f.
(AnrÍq. grtq.)
~d.IP0fJ.<t.:tlti~
:fp~ce
parucultere de Jeu de paume , dont les baIles
e,tolent de plomb ,
&
fe llo mmoient
~ct.lpOI.
Pottet\
4.rclueol. grac.l.
JI.
c. xxj.
t.
J.p.
448.
Voye{
$PHt'.
RISTIQUE.
(D.
J.)
SPHETTUS, (
Géog. nnc. )
mnnicipe de la
tribu
Aeamantide , {elon. Erienne le
géograph~.
Pau[anias,
l.
'!l.
c.
xxx.
en falt une b'ourgade de l'Attique ; ce
qui revient an meme ,
& di!
qu'elle fut fondée par
SphUlUS,
fils de Tróezen. Phavorinus lit
Spllittos
pour
Sflzettlts.
Il
efi fouvent faít mention de certe
bourgade dans les orateurs
&
autres éerivains grecs.
Le vinaigre y étoit tr/!s-piquant ,
&
les perfonnes
fon fatyriques , comme nous l'apprennent Arifro–
phane
&
Athénée.
M.
Spon, dans la lifie des bourgs
d; l'Attique,
~appone
une infcription qu'il
avoit
vue
a
Confianrlllople diez
M.
de Noinrel ambaíTa–
deur, qui l'avoit apportée d'Athenes. On
y
li[oit ces
mot5 :
6HMHTtOI
J:\ HMHTPIOT
¿
41 H T T 1
o
~~
Dans une Qutre inifcri'ption
'qui
te
v oyoit í'ür
la
ba[e d'une fratue
a
Eleuíine, on'lit auffi le mot
l:1l>HT"
TlO~
vers la fin de l'i"n[cription.
(D.
J. )
SPHINCTER,
en
Anatomie ;
efr un termé dont
on [e [ert póur íignifier une e[pece de mu[cles cireu.:.
laires , ou mufcI€s en forme d'anneaux , qlli [ervent
a
former
&
retr~cir
différens orífices du corps ,
&
a
empeched'excrétion de ce qui y efi contenu.
VOYC{
MUSCLE.
Ce mot efi fórmé du grec
~¡')
;t7'iJp
;
{triaor
on
con.).
jlriéleur,
quelque ehofe qui bouche
&
tient une cho[é
bien clofé; ces mu[cles ont un effet a-peu-pd:s fem':',
blable
el
ceux des cordons d'une boude.
Le
JPkinaer
des levres ,
voye{
ORBICULAIRE.
Le
fphinélerrdu
vagin efi un murcIe coníhiéteur
~
(¡ui fen
el
empecher le reflux du fang du clitoris,
&,~
pendant le COlt.
Voye{
VAGIN , CUTORIS.
SPHIN
CTER DE L'ANUS,
( Anaromie.)
c'efi un
müf.
de large, épais, charnu, q'ui borde l'anus tout au"
tour : [a figlire
&
la tiffure de [es libres en-dehod
immédiatemeht [ous la peau forme une e[pece d'o.!.
vale.
11
tient par-devant
el
l'accélérateur de l'urine ;
&
par derriere
el
l'os coccyx. A mefure qii'il
avan~é
plus loin [ur le corps de l'inreftin droit , fes fibres de"
viennent eirculaires;
&
ont
a-peu-pn~s
deux doigts
de l?rge.
Il
efi
~eaucoup
plus large dans les hommes
que dans les ammaux ;
&
cela, parce que l'homme
ayant le corps dreíTé perpendiculairement , il faut
beaucoup plus de force
el
ce mu[cle pour retenir les
excrémens, fonaion pom laquelle
il
eíl: fait.
(D.
J.)
SPHINCTER DE LA
V~SSIE,
(Analomie.)
Fallope
oh[erve que les Anatomlfies de ron íiecle ri'oot pas
bien décrit la íituation de ee mufcle, en le pla<;ant
au-deffoLls des profiates ; car íi cela -étoit , dit,il , la
[emence dans le co{t ne pourroit pas etre éjaculée
fans mine; ob[ervation que les aliteúrs modernes
n'ont point faite, oli par inadvertance ; ou paree
qu'ils ont éré trompés par une partie
de~
-levalore;
ani,
qui refioient fur les profintes ,
&
que Riolan
ap~,
pelle
JPhina" externus.
'
Le
JPhinéler de la véflle
efi fitué
a
la partie Cupé.:
rieure du cou de la veffie , immédiatement au-deífus
des glandes profiates,
Oll,
dit Fallope, nous ne de–
vons pas nous attendre
él
trouver un mufcIe entier;
&
l~ne
[ubfianee difiinél:e de celle du canal ,
fembla~
ble
a
celle de l'anus ; mais [ewemenr la partie la phlS
<::harnue du cou de la veflie compofée de phtíieunl
fibres tranfver[ales, dont la contraaiOI1 empeche la
fortie irivolontaire de l'urine. Pou!' décduvrir ces fi.:
bre~
tranfverfales s
l'au~eur eohfeill~
de plonger la
veffie dans de l'eau b01üllante-; en commeq<;ant pat.
Mm{ll
ij