s
P H
oter les libres droites qui font en-dehors; au
moy~en
de quoi les tran[verfales paroitront.
Les principales connexions de la veffie dans l'hom–
me font avec l'inteftin
reaum
&
les véficllles fémi–
naires ,
&
dans la femme avec le vagin ,
~
outre
cela dans l'un
&
l'autre fexe avec les os pubIs , non–
feulement par pluúeurs libres
r
gamentellfes , mais
encore par quelques petits
~rou{feaux
de
fi~res
char–
nues qui en viennent
&
qUl fe portant
obhqueme~t
au cou de la veffie , l'embraífent par lem entrecrOl–
fement en fe confondant avec les libres tranfverfes
de fa tunique charnue; c'eft l'entrecroifement de ces
libres charnues fm le cou de la veilie que M. Winf–
low
foupt;onn~
etre fon véritable.fPhinaer,
~equel
fe
rrouve fortifie par quelques libres du
.fPhmaer
de
l'anus.
L'urine qui
dl:
déchargée dans la veffie n'en fort
que dans certains tems ,
a
caufe
duJphiRfler
qui em–
brafle (on coté ,
&
qui, comme un re{[ort bandé ,
ferme l'ouverture qui y répond; elle y féjourne juf–
qu'a ce que par les
impre~ons
vi;re.s qu'ellt. fait fur
les parois de la veffie elle alt donne lieu
a
la contrac–
tion des fibres charnues de fon corps ; cette con–
t raaion jointe a celle du diaphragme
&
des mufcles
de l'abdomen qui agi{[ent en meme teros, fe trouvant
pour-Iors plus forte que celle du
.fPhinaer,
l'oblige
a
cédeT,
&
donne
a
l'tuine la liberté de s'échapper.
(D.
J.)
SPHINX , f. m.
&
f.
(Mytholog. )
monftre fabuleux,
auquelles anciens donnoient ordinairement un vifa–
ge de femme , avec un corps de lion couché.
Le
.fPhinx
,
célebre dans la fable, eft celui de TM–
bes qu'Héíiode faít naitre d'Echidne
&
de Typhon.
Junon irritée contre les Thébains, envoya ce monf–
He dans le territoire deThebes pour le défoler.
On repréfente
le.fPhinx
de Thebes avec la tete
&
le fein d'une jeune fi lle , les griffes d'un lion, le corps
cl'un chien , la queue d'un dragon
,&
des ailes. Elle
exert;oit fes ravages fur le mont Phycée , d'ou fe
jet~
tant fur le5pa{[ans, elle leur 'propofoit des énigmes
diffi ciles ,
&
mettoit en pieces ceux qui ne pouvoient
h~s
déchiffrer. C1Edipe qUl fut a{[ez heureux pour ex–
pliquer l'énigme qu'elle lui propofa, a fait lui-meme
la peinture fuivante de cette cruelle.IPhinx.
N ¿parmi les ,rochets aux pies du Cylhéron,
Ce monjire
ti
voix nunuúne, aigle, femme
&
!ion,
De la nature entiere exécrabte aJ/emblage,
Vomiffoit con/re nouS
l'
artiJice
&
la rage.
Enhn cette
fphinx
barbare, outrée de dépÍt de fe
voir devinée , fe ca{[a la tete contre un rocher.
Il
y en a, dit Paufanias, quí prétendent que la
Splzinx
étoit une fille naturelle de La'ius,
&
que ;
comme fon pere l'aimoit fort, illui avoit donné con–
noi{[ance de l'oracle que Cadmus avoit apporté de
Delphes. Apres la mort de Lalus, {es enfans s'entre–
difputerent le royaume; car outre fes fils légitimes,
il en avoit lai{[é plufieurs de diverfes concubines;
rnais le royaume, fuivant l'oracle de
D elphes ,
ne
devoit appartenir qu'a un des enfans de Jocafte.
Tous s'en rapporterent a
Sphinx ,
qui, pour éprou–
ver ceIui de fes freres qui avoit le fecret de Lalus
le'ur faifoit
a
tous des queftions captieufes:
&
ceu~
qui n'avoient point connoi{[ance de l'oracle, elle les
condamnoit a mort , COIl)me n'étant pas hahiles
a
fuccéder. C1Edipe infuuit de l'oracle par .un fonge
s'étant préfenté
él
Sphinx ,
fm déclaré fucce{[eur de
Lall1s.
D autres ont dit que
Sphinx
,
fiUe de Lalus , peu
contente de n'avoir aucune part au gouvernement
s'étoit mife a la tete d'un troupe de bandits , qui com:
mettoient mille defordres aux environs de Thebes ;
ce qui la 6t regarder comme un monfue. On luí
<lonnoit pow· p!ere
Echidne,
pour
pere
Typhon ;
s
P H
c'étoient toujours les peres
&
meres de ce qu'il
y
avoir de plus monfuueux. Les griffes de lío
n
mar.:
quoient fa
cruauté
;
fon corps de chien, les
difordr
J
dont une fille de ce caraaere eft capable ; fes au s
défignoient
l'agilité ,
avee laquelle elle fe tranfpor–
toit d'un lieu
él
'un autre , pour éviter les pour(uites
des T hébains ; fes énigmes íignifioient les
embuches
qu'elle dreífait aux pa{[ans, les attirant dans les ro–
chers
&
dans les broífailles du mont Phycée ou elle
habitoit ,
&
dont il leur étoit impoíIible de fe déaa–
ger , faUte d'en favoir les i{[ues qu'elle connoiífoit
parfaitement. C1Edipe la fort;a dans fes retranche–
mens;
&
la fit mourir.
Splzinx
vient de
~mrel~ ,
em-
,
barraffir.
Ríen de plus commun que la figure de
fphinx
avec
des mIes ou fans ailes , dans les monumens égyptiens.
Plutarque dit qu'on mettoit des
fphinx
dans leurs
temples , pour marquer que la religion égyptienne
étoit toute énigmatique. Les oracles que les Egyp–
tiens faifoi ent rendre
el
leur célebre
fphinx,
étoient
une fraudnleufe invention de leurs pretres, qui ayant
creufé fons terre un canal aboutj{[ant au ventre
&
el
la tete de cette prétendue divinité , entroient aifé–
ment dans fon corp.s ,d'oll ilsfaifoient entendre d'une
voix fépulcrale des paroles fuperftitieufes en réponfe
aux voyageurs qui venoient confulter l'oracle.
Pline dit que la tete du
fplzinx
,
dont nous parlons;
avoit quarante-trois piés de longueur, dome de cir–
cuit ,
&
qu'il en avoit cent foixante·douze du fom–
de la tete jufqu'au ventre. On lit dans les
obfirva–
tions curieufis,
qu'a trois cens pas de la grande py–
ramide
&
prefque vis-a-vis du vieux Caire, proche
le rivage du Nil, on voit encore la tete de ce fameux:
fp!únx,
&
q\le le refte du corps eft enterré..fous le
fable ; mais ce récit eft un nouveau conte
el
ajouter
aux autres.
(D.
J.)
SPHINX , (
Sculpt.
)
ouvrage de fculpture imitant
les
fphinx
de la fable ; on les repréfente d'ordinaire
avec la tete
&
le fein d'une 6!le,
&
le corps d\m
lion; tel eft le
fplzinx
de l'efcalier qui porte ce nom
a
Fontainebleau; tels font les deux
fphinx
de marbre
blanc , -<levant le parterre de la dauphine a Verfail–
les. On en voit pluíieurs autres femblables qui or–
nent des rampes de terra{[e dans les jardins
~
mais il
n'y a
p~int
de
fphin.x
modernes, qui égalent les an–
ciens en goí'tt
&
en travail exquis.
C'eft dommage que le
fplzinx
de bronze qui a été
déterré a Rome, fe foit trouvé dans un íi grand dé·
fordre, qu'on a eu beaucoup de peine
a
le reftaurer.
On ne peut nier qu'il n'ait été greco L'a{[emblage des
morceaux met les connoi{[eurs en état de juger com–
bien les Grecs avoient altéré la premiere forme de
ces animaux.
Il
eft vrai qu'ils n'y attachoient pas les
memes idées ,
&
qu'ils étoient éloignés de l'allégorie
des íignes céleftes, qui avoient donné nai{[ance
a
cet
objet fantaftique. Le
fphinx
n'étoit en quelque fat;ori,
connu dans la Grece que par l'hiftoire d'CIEdipe; on
le voit meme {ur quelqnes pierres gravées, lorfqu'il
propofe
a
Ge
prince une énigme qui ne mérite guere'
d'etre
fi
célebrée. Le
fphinx
eft encore traité de la
, meme fat;on fur le revers des médailles des Antia–
chus,
&
fur un poids de plomb trouvé dans l'ile de
Chio. Ces différens emplois dn meme objet méritent
d'etre préfentés; ils font capables de piquer la courio–
fité ,
&
font naitre l'envíe de chercher pourquoi
les
Grecs ont adopté le
fphinx;
pourquoi
ils
ne Font
point repréfenté accroupi; enfin , pourquoi ils lui
ont donné des ailes, de l'arrondi{[ement deíquelles
il
y a lieu d'etre furpris? Toutes ces réflexions font
de M. de Caylus.
(D.
J.)
SPHONDILIUM, f. m.
(lIijl;
nato Botan.)
genre
de plante que les Anglois nomment
co'W·parJnep,
&
les Frant;ois
berce ,
n¡ot
íOllS
leque! vous
~
trouve:
rez les
car~e.rei.