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e o ·A

\m degré de c-haleur répondant au cent cinquante–

flXieme du thermometre de Fahrenheit , felo n les

ohfervations du dofreur Martine:

3

°

la

coagulation

des matieres huileufes par le

m~la nge

des acides;

celle du lair par les acides, par les alkalis,

&

par

Jes efprits fermentés; celle des matieres mucilagi–

neufes ou fa rineufes délayées par les alkalis,

&c.

. Nous fommes forcés d'avoiier que la théorie de

la

coagu/.ation

{j>ontanée du lait, du fang ,

&

des fucs

gélatineux des végéraux, eíl: encore pour nous daos

les ténebres les plus profondes ,

&

que nous n'en

favons pas dava ntage íi.1r la

coa¡;ulation

des lymphes

animales par le moyen du feu: no us ne pouvons at–

tribuer cette derniere

coagulation

a

aucune efpece

de difliparion des parties aqueufes qu'on (uppoferoit

co nll:ituer auparavant leur fluidité, puifqu'au degré

de chaletlr requis cet épai..ffi1fement (e fair dans !'eau

aufli-bien qu'a l'air libre.

La condenfation de ces matieres par certe caufe,

ell:

une des exceptions les plus remarquahles

a

cette

loi phyíique prefque générale, par laquelle les de–

grés de rareté Olt de laxité du tiífll des corps font

a–

peu-pres proportionnels a leur degré de chaletlT.

Quanr

a

la troiíieme efpece de nos

coagulations

propremenr dites, favoir l'épaiflilfement des matie–

r es huileufes,

&c.

par les acides ,

&c.

no us pouvons

-au moins les ramener par une analogie bien natu–

r elle

a

la

el

alfe générale des corporifications qui dé–

pendent de la combinaifon des dilférens príncipes ,

comme des acides avec les différentes ba(es terreu–

fes o u métalliques ,

&c. l'oye{

MtXTION.

. La

coagulation

du lait par cette caufe ne peut

~tre

cependanr que tres-difficilemenr rangée avec ce gen–

re d'elfets; car on n'appen;oir pas trop comment

quelques gouttes d'acides, quelques grains d'alkalis,

ou une petite quantité d'elprit-de-vin, peuvent fe

ciiíl:ribuer alJez également

&

en une proportion

fuffifante dans une grande quantité de lait, pour en

J ier les parties au point de leur faire perdre leur

flu idité en fi peu de tems.

Voye{

LAIT. ( b)

COAGULUM, f. m. (

Clzirurg.)

terme confacré

en Chirurgie pour exprimer la

partie rouge du fong.

Lorfque le fang circule daos les vaiífeaux o u qu'il

en fort , il parolt compofé de parties homogenes ;

m ais fi on le laiífe repofer dans un vafe, o n recon–

.noit bien-tot qu'il n'en eíl: pas ainíi. Le fang rec¡:u

.<lans une palette fe refroidit, fe coagu le,

&

fe par–

~aue

en deux parties, dont !'une eíl: un

coagulum

qu'–

o/:

appelle la

parti< rouge du fong;

l'autre fluide

&

blanche, fe nomme la

partie lymphatique.

Mais pourquoi le

coagulum

du fang tiré dans un

v afe eíl:-il quelque tems apres la

fai~née

d'un rouge

vif a la furface, & d'un rouge tres-toncé au fond du

vafe? C'eíl: paree que les globules de la furface font

.non-feulement moins comprimés ' mais encore

me–

l és avec de l'humeur blanche & glaireufe qui s'éleve

.v ers la fuperficie du

coagulum ,

qui fe fige avec les

globules ,

&

qui affoiblit leur couleur: c'eíl: cette

humeur glaireufe qui produit quelquefots fur le fang

.que J'on a tiré des coenes bJanchatres, dures,

&

CO·

riaces.

Voy<{

COENE.

Le

coagulurn

rouge lavé dans de ]'eau ticde, fe

fépare en deux parties,dont ['une fe mele avec

1

'autre

a

Jaquelle il communique fa couleur rouge,

&

l'autre

f e forme en petits fi lamens bla ncs: la premiere eíl: ce

c:¡u'on appelle proprement le

.fang,

donr o n expli–

quera la

n~mre

en fon lieu.

Art. de

M.

le Chevalier

.DE

JA.UCOURT.

, COAllLLE

ou

QUOAILLE, f. f.

(Cornmerce

&

,Drapme.)

laine groiTiere qui fe leve de la queue de

la brebis; ce qui l'a ti!Ít appeller ainft.

f/oyt{

les

diil.

de Trév,

&

du Comm.

. *

COALEMUS,

(.

m.

(Myth.)

dieu tutelaire de

l'imprudence. Les anciens fembloienr avoir p enfé e·n

Tome

lll.

COA

.multipliant les dieux , que les vices avoieht plus

hefoin du fecours des dieux 'lue les vertus.

COA,LI"!'IO

,

f.

f.

(Pizyjeq.

)_

fe

di~

quelquefQ.is

de la reumon de

plufieur~

parnes qm

avoient été

a uparavanr féparées. Ce mot viene d u Latin

coalef–

cere,

s'unir , fe confondre enfemhle-

I1

eíl: tres-peu

en ufage , & devroit y etre un peu plus ; car il eíl:

commode, dérivé du Latín,

&

ne peut guere etre

remplacé que par une périphrafe.

(O)

COANGO, (

Géog. mod. )

riviere de

l '

Afrique

méridionale, qui a fa fource proche des f.-omieres

de

Monoemugí1

.

COANZA, (

Géog. mod.)

grande riviere d'Afri>–

~ue

en Erhiopie , qui fe jette dans la mer pres de

1

lle Loanda.

COA

TC,

f.

m. (

H ifl. nttt. Z ool.)

ce rtom a été

do nné

a

plufieurs elpeccs d'animaux quadrupedes du

Breíil , fi dilférens les uns des aurres , que l'on n'eíl:

pas encore parveilll

a

les rapporter

a

un

m~rhe

gen–

re: mais quoi qu'il en foit du genre,il nous fúffiroifde

bien connoitre les efpeces. Celle que J'on appelle

coali - mondi

a éré decrite par M. Perraut qui en

avoit dilféqué trois: la longueur de la

t~te

'du plus

grand (

H ijl. nae.

fig.

2.

P lan.

V I . )

étoit de fix pmr–

ces & demi depuis le bour du muleau jufqu'a l'occi–

put; il avoit feize pouces depuis le derriere de la

tete jufqu'a !'origine de la queue, dont la longueur

éto it de treize pouces: le mufeau reífembloit

a

ce–

lui du cochon ; mais il étoit plus long, plus étroit,

&

plus mobile ; il fe recourhoir facilement en-haut.

Cet animal avoit cinq doigts

a

ch:tque patte, un

peu plus longs dans les partes de devant que dans

celles de derriere ;

&

achaque doigt un ongle noir ,

lo ng, crochu,

&

creux comme ceux du caíl:or. Les

panes de derriere relrembloient

a

celles de J'ours ;

mais la plante étoir dégarnie de poi!,

&

revetue

d'une peau doucc : il

y

a voit derriere le talon des

callofités longues de cinq ou fix lignes: le poil étoit

courr, rude, bouchonné, noidlrre fur le dos & fur

quelques endroits de la

r~te,

aux extrémités 4e$

partes

&

du mufeau,

&

melé d'un peu de noir

&

de

heaucoup de roux fur le reíl:e du corps, mais plus do–

ré en quelques endroirs du deífous du ventre

&

de la

gorge.

11

y avoir fur !a queue plufteurs anneaux, les

uns noidlrres,

&

les aurres melés de noir

&

de roux•

La langue éroit un peu íillo nnée,

&

au reíl:e reífem•

bloit a- peu-pres

a

celle des chiens. Les yeux éroienr

petits comme ceux du cochon,

&

les oreilles

ron~

des .commc celles des rars : il y avoit au-dehors de

l'oreille un poi! court, & au-dedans un poi! plus

lo ng

&

plus blanchatre. Les denrs canines étoient

grifes, tranfparentes ,

&

fort lo ngues, fur-tout cel•

les de la mikhoire inférieure: chaque machoire avoit

fix dents inciíives: la gueule éroit fort grande,

&

la machoire inférieure beaucoup plus courre que

celle d'en-haut, comme dans le cochon. On dir que

le

coati-mondi

ronge fa queue, de forre qu'on ne

peut pas déterminer att juíl:e la longueur de cette

partie.

On avoit apporté

a

M . Perraut deux autres ani..

maux fous le nom de

coari-mondi

1

mais ils étoient

plus petits, & fort différens de celui dont on vient

de faire menrion; ils n'avoient pas les dents cani•

nes, ni les talons éperonnés par des callofités: !'un

de ces animaux avoir le mufeau fe ndu comme un

lievrc; cette partie, le rour des yeux

&

des oreilles,

étoient dégarnis de poi!,

&

de couleur rouge : les

dents relfembloient

i\

celles du caílor, & la queue

éroit courte. Il y avoit aux piés de devant cinq

doigts; les u·ois du milieu éroient v raiement des

doigts, mais les deux autres éroient placés comme

des po uces a une certaine diíl:ance des doigts, un

de chaque eo ré; celui du coté intérieur étoit tres–

petit; il ne fe rrouvoit aux piés de aerriere

q~~ qua~

A A

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