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CLY

efpece de comete, dont la forme ovale

&

oblongne

ell femblable

a

ceUe d'un bouclier.

Harris.

CLYSSUS, (

Chimie.)

terme technique par lequel

les Chimill:es ont défigné diverfes préparations ou

produits.

·

Ce nom ell: plus particulierement

&

plus commu–

nément donné au produit volatil des détonations

du nitre avec dilférentes fubll:ances : c'ell: de ces

dernieres fubll:ances que tirent leur dénomination

p articuliere les dilférens

cLyj[us

de ce_$enre. C'ell:

ainfi qu'on

dit

c!yffus d 'ancimoine, clyj/u.s de foufre

~

cLyj[us de tanre,

&c.

Pour les préparer on prend une cornue tubulée

de terre, que l'on place dans un fomneau convena–

ble '

&

a

laque!le on adapte

un

tres·grand récipient,

o u m&me une lile de balons exaélement !utés, dans

chacun defquels on a mis une perite quantité d'eau

ou d'efprit-de-vin,

&

dont le dernier ou le plus éloi–

gné de la cornue doit avoir une perite ouvertnre:

on fai t rougir le fond de la cornue ,

&

on projette

enCuite le m&lange par la tubulure , que l'on a foi n

de boucher exafrement pendant la détonation.

Les proportions de ce melange peuvent etre va–

riées

i\

la

o lomé des artilles ,

&

les auteurs les

prefcrivent en des ¡:¡roportions tres.ditférentes : les

plus exafres pourtant leroient celles moyennant lcf–

quelles tOUS les ingrédiens du meiange feroient exac–

t ement détruits , ou auroient fubi dans toutcs Ieurs

parties les nouvelles combinaifons ou les décompo–

fltions qui fom la litite de la détonation. D ans la fi.

:>.:ation du nitre par le tartre ou par le foufre, que

l'on mele cómmunément

a

parties égales , la pro–

portia n efi a!fez exafre.

L'explication de la formation des dilférens

cLyj[us,

& la connoilfance de leur nature , appartient abfolu–

mem

a

la théorie de la détonation. Voye{DÉTONA·

TION &NITRE.

.

Ces

cly!!fts

ont joiii pendant a!fez long-tems d'une

grande celébrité

i\

titre de médicamens ; c'cfi fur–

t out du

c!yj[us

d'antimoine, foit fimple foit foufté ,

que les ameurs de chimie medicinal

e

ont principa–

lement recommandé les vertus.

Le premier,c'efi-a-dire le fim¡;e, fe préparoit avcc

un melange de parties égales de nitre

&

d'antimoine ;

&

¡~

fecond avec le mame melafige, auquel on ajou–

toit une partic de foufre: mais on a enfin reconnu

<¡ue !'un

&

l'autre de ces

cly.f{us

n'étoient autre chofe

qu'un acide rres·foible étendu par l'eau ou l'efprit–

de-vin employés

a

les retenir dans les balons ,

&

qui ne participoit point des qualirés miles de l'anti–

moine. On ne s'avife done plus aujourd'hui de pré–

parer avec tant d'appareilune fimple Iiqueur acidu–

le , que

1

'on peut avoir fur le champ

&

il

bien moins

de frais' par le melange de quelques gouttes d'acide

vitriolique ou nitreux, dans une quantité convena–

ble d'eau ou d'efprit-de-vin.

Les vapeurs c¡ui fe détachem des menfirues ac–

tuellemem agilfans avec elfervefcence ,ji<b

aflu

ipfo

e.ffirvefcentia ,

ont été auffi défignées l?ar c¡uelques

chimifies par le nom générique de

clyJfus.

C'efi principalement

a

l'afrion de ces

ctyffits

qu'eíl:

d ue l'abforption de l'air , que M. Hales a obfcrvée

d ans les dilféremes efferve!Cences qu'il a exécutées

dans lesvailfeaux fermés: ces

clyffits

font réellemcnt

mifcibles

a

!'air , ou fubilfen

t avec

lui une comhi–

n aifon réelle nécelfairement

fuiv.ie

· de la fixation.

V oy'{

FiXER.

Certains aureurs, comme Rullandus , Poterius ,

Borrichius , o

m

auffi donné le nom de

c!yflus

a

cctte

préparation, qui efi connue auffi fous le nom de

piure véghale , lapis

~·egetabilis'

qui confifie

a

réunir

toutes les parties utiles

&

elfentielles féparées d'une

plante par l'analyfe , aprcs les avqir purifiées

&

rec-

TomdlJ,

·

C N A

sn

tiliées chacune (éparément.

V oy. le lexicon chimicum

de

Johnfon,

On peut regarder comme un

clyj[us

de cette der–

niere efpece le

potus medicdtus

de Boerhaave

qu'il

préparoit avec un gros

d'cleofaccharum

melé

~xafre­

ment par la trinttation avcc dem< gros de fe! alkali

de T achenius,

&

dilfous dans fix onces d'eau dill:il–

lée

&

cohobée de la meme plante qui avoit fourni

I'huile ellentielle

a

lac¡uelle il ajofttoit un peu de fy–

rop de la

m~me

plante s'il fe rrouvoit dans les bou–

tiques.

f:e mot .de.

cly.f{us

a été pris encore. par quelques

anctens chumfies' dans une figmficatJon a-peu-pres

la meme que celle du mor

quinte.flénce. Voye{

QuiN-

TESSENCE.

(b)

t

CLYST ERE, LAVEMENT, REMEDE·, trois

termes fynonymcs

en

Medecine

&

en

Pharmacie.

Je

ne les arra nge point ici au hafard, mais felon l'or–

dre chronologic¡ue de leur fucceffion dans la Iangue.;

ll

y a long·tems que

clyflere

ne fe dit plus ;

lave–

mene

lur a fuccédé : cependant l'abbé de S. Cyran le

mettoit fous le regnede Louis XlV. aurang des mots

deshonnetes qu'il reprochoit au pere Garalfe que

quelques-uns appelloicnt

1'

H J/em de

la

guerr; de$

Jijitiees

&

des Janflnijles.

Je n'entens , difoit le pere

Garalfe , par

lavwmtt ,

que gargarifme; ce font les

Apothicaires c¡ui ont profané ce mota un túage mef–

féant .

C'efi une chofe bien !inguliere que l'attac¡ue de

l'abbé de S. Cyran ; c'en ell: une autre qui !'eH plus

cncore que la défenfe du

P.

G aralfe.

On a fubll:itué de nos jours le terme de

remede;\'

celui de

lavement; remede

efi équivoc;¡ue, mais c'ell:

par certe raifon meme qu'il cfi honnete.

Clyjlere

n'a plus lieu que dans le burlefque,

&

la~

vement

que dans les auteurs de Medecine; c'efi aull:i

fous ce dernier que nous parlerons de ce genre

d'injeilion qu'on porte dans les intefiins ·par le fon–

dement,

&

que les Chinois, en s'en fervant, appel–

lent

le

r<mtdt des B arbares. Cet article

ejl

de M.

le

Clzc–

ya/ier

DE

)AUCOUR.T.

CNA

"CNACALESIA, furnom de D iane, ainfi appellée

dn mont C nacalus en Arca.die , olt elle avoit un tem·

pie

&

des fetcs annuelles.

• CNAGIA, (

Myth.)

furnom de Diane, ain!i ap–

pellée de Cnagéus,

q~ti

conduit

il

Phidna par Cafior

&

Pollux , fédu ifit la pretrelle de Diane,

&

l'enleva

avec la fiatue de la déclle.

*

CNAZON, (

Hijl. anc. )

aiguille dont les fem·

mes Romaines fe fervoient pour arranger leurs

che~

v eux : elle s'appelloit auffi

difcerniculum.

CNE

"CNEPS,

ou

CNUPHIS, (

Myth. )

J'~tre

fupreme

chez les Egyptiens ; on le repréfcntoit avcc un fce p–

tre

a

la main' marque de fa fouveraineté ' la tete

couverte de plumes , figne de fa f¡>iritualité ,

&

un

reuf

a

la bouche , fymbole du monde créé p3r fa pa–

role: on ajolttoit quclquefois

a

ces carafreres le

ter-,

pent qui fe mord

fa

queue , fymbole de l'éternité.

" CNEUS,

(l:lijl. anc. )

furnom que les Romains

donnoient

il

ceux c¡ui nailfoient avec c¡uelc¡ues taches

remarquables .

CNEZOW,

(Glog. mod.)

ville de Pologne , dans

le palarinat de Chelm.

e

N

1

CNICUS,

(.m.

(

H ijl. nat. bot.)

genre de plante

dont les fleurs font des bouquets

~

lleurons décou–

pés , portés 'hacun íur

1m

embryon ,

&

folaemti,

AA a¡¡