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coc

áuffi long-tehts. \Villughby,

Ornith. Voy.

ÁLOUET–

TE, ÜISEAU.

(/)

C O C HILA, (

Géog. mod. )

riviere d'Italie au

royaume de Naples, qui prend fa fource dans l'A–

pennín , & fe jene dans le golfe de T arente.

COCHIN,

(Géog. mod.)

ville confidérable d'A–

:fie' capitale d'un royaume de meme noln fur la cote

de Malabar. Les habrtans font idolatres. Les femmes

y peuvent prendre autant de maris qu'illeur plait.

L ong.

9J .

d .

Lat.

1

o.

COCHINCHINE,

(Géog. mod. )

grand royaume

d'Afie borné par le Ttmgu in , le royaume de Chiam–

pa , leXemoi:, & lamer : les habitaos font idolatres

&

fort belliqueux. Ce pays efi tres - fertile ; on y

rrouve de l'or, des mines de diamant,

~de

l'ivoire.

Lat.

l!l.

18 .

COCHINES, f.

f.

pi.

(Hifi.

nat. )

petits vaiifeaux

qui font attachés il l'extrémité des branches coupées

des arbres

d'c;)~t

diilille le baume,

&

qui re,oivent

cetre liqueur.

COCHLEA,

en

M échaniq14;

terme Latin

qui

fi–

gnifie

l'um des

cinc¡ machims jimples :

on la nomme

_en Fran,ois

vis. Voye{

Vrs .

On l'appelle de la forte, il cauCe de fa reifem–

blance avec la coqu.ille du lima,on ou

cochlea. (O )

COCHLEARIA, f. f.

(Botan. )

plante anti-fcor–

butique tres-utile. Voici les caraél:eres de la

cochléa–

ria.

Sa fleur efi cmcifomte ,

il

quan·e pétales ; du cal

i–

ce fort le piilil qui deviént tm fnút prefque fphéri–

que, partagé en deux cellules par une cloifon

m.i–

t oyenne; ces cellules contiennent plufieurs petites

femences atTond.ies.

On connoit íix efpeces de

cocldéaria;

mais nous

n e parieron!!' que de la principalc qui efi celle des

b outiques , autrement dite

cochleariafoliojitbroum–

do,

C . B.

P.

Tournef. Boerh. Rupp. Buxb.

&c.

Ses racines font blanchatres, un peu épaiifes,

-droites, fibrées ,

&

chevelues : elles pouifent á lcur

collet des feuilles nombreufes, d'un v erd foncé, ar–

rondies , il oreilles , longu es d'un pouce, creufes

prefque en maniere de cuilliere, d'ou vient le nom

de la plante. Elles font fucculentes, épaiifes, acres,

p iquantes , ameres , d'une odeur nidoreufe , defa–

greablc, & portées fttr des queues longues d'une

palmc. Ses riges font branchues, couchées fur ter–

re, !ongues d'une coudée , liifes , chargées de feuil–

les .découpées, longues,

&

fans queue. Ses fleurs

font á ,quatrc pétales, blancs , difpofés en croix.

Leur calice efi a quatre feu.illes. Le pifiil fe change

en un fruit arrondi, long de deux lignes , compofé ,

de meme que les fi liques' de deux panneaux appli–

qués fur une cloifon mitoyenne qui le fépare en

deux loges demi-fphériques,

&

qui renferment de

-perites graines menues , arrond.ies, rouifes,

&

pi–

guantes au goftt.

Cette plante qui efi toüte d'ufage , croit fans cul–

ture dans les Pyrcnées , fur les cotes de la Flandre,

en Hollande , a

u

nord de l'Angleterre,

&c.

mais on

la cultive dans les jardins pour fon utiliré. Elle fleu–

rit enAvril ,

&

a fes graines perfeélionnées en Jüil–

let, '\"i efi le meillem tems pour la femer;

&

c'eíl:

ce qu il fautrenouveller chaque année.

Are, de

M. Le

Cfzevalier

DE JAUCOURT.

Co CH.LÉARIA. (

Mat. med. Pltarnzac. )

Le

cochléa–

ria

efi une de ces plantes que nous appellons

alkali.

nes,

depuis que les Chimiiles modernes ont décou–

vert qu e la partie volatile , vive,

&

piquante, qui

diíl:inf!ue cet ordre de plante , étoit un vrai alkali

volattl.

Comme il efi tres-aifé d'avoir cette plante fi-ai–

che toute l'année , qu'elle eíl: tres-fucculente,

&

que

d'ai!leurs on ne fau roit l'expofer

a

!'~él-ion

du feu fans

diffipper fes parries mobiles

c1ui

confiitucnt fa prin-

Tome

JIJ.

e oc

cipalé vertu, le fue de cette plante eíl: pretque la feu•

le

préparatio~ e~tempora,née

qui foit en túage. On

le donne ordmatrement

a

la dofe de deux ou trois

onces.

Voye{

Suc, On garcl'e d'áilleurs daos les

bou~

tiques l'exrrait, l'efprit, l'eau diilillée,

&

la confer•

ve de

cochliaria.

L'extrait

&

la conferve rtlont ricn de parti€ulier;

-(.Voye{

EXTRAIT &CoNSERVE); nous a!lons don•

ner la maniere de préparer l'efprit

&

l'eau.

Efprit de coclzléaria.

Prenez du

wcldéaria

lorfqu'ii

efi dans fon tems balfamique

¡

c'efi-a-dire lorfqu'il

efi pret

a

donner fes fleurs 'enviran feize livres ; ha–

chez le menu & le mettez dans un alembic de v erre,

verfant deifus une livre d'efprit-de•vin reél:ifié ;

fe~mez

exaél:ement la cucurbite,

&

laiifez digérer pen–

dan! deux jours , aprés lefquels difiillez au

ba.in-

nía•

rie felon l'art.

E au de coct.Léaria.

~

du

cochlédria

lorfqu'il efi pret

.a

donner fes fletu·s; hachez-le & le mettez dans une

cucurbite d'étain

>

a

laquelle vous adapterez fon

chapiteau, c¡ui fera,au!Ii

d'~tain,

&

vous diíl:il!erez

au bam-mane ¡túqu

a

ce qu

11

ne paife plus rien; par

ce moyen vous aurez une eau chargée de l'efprit

alkali volatil de la plante, qu'on peut auffi appeller

l'e.fprit volatit de coclz.Léaria.

Toutes ces préparations f9nt des anri-fcorbuti•

ques éprouvés ; il faut feufement obferver que le fue

de

coclzléaria

&

fa conferve renferment toure la ver–

tu de la plante·; que l'extrait au contraire n'en con–

tient que les parties fixes & l'efprit,

&

l'eau difiil·

lée les parties volatiles;

&

qu'ainfi une bonne fa–

'>on d'animer l'extrait, c'eíl: de le donner avec l'eC–

prit ou ·l'eau difii!lée ; car fa ns cette addition l'ex•

trait de

cocltléaria

ne paro1t poíféder que les v ertüs

COfllmlln~s

a

~ous

les e".'traits nitreme.

A

u refie il

pa~

rolt forn

m

unle , quand on veut cmployer routes'les

parties falutaires du

cochtéaria

'

d,avoir tecours

a

ces préparations officinales ; fon fue que l'on peut

toftjoms préparer tres-commodément, comme nous

l'avons obfervé, remplit toftjours miaux les vftes du

tnedeGin.

Il

s'efi tm uvé qltelques (corbutiques dont le pa.:

lais a ptt réf,fier

a

l'acreté du

cocldéaria'

&

qui fe

font fon bien trouvés de le manger fans aucune pré•

paration;

&

peut-erre feroit-ee la la meilleüre fa,on

de le do nner, fur-tout dans le fcorbut confirmé.

C'eíl: prefqu e unic¡uement au fcorbut de terre &

aux dilférentes maladies fcorbutiques de cette claf–

fe , que l'ufage de tous les remedes tirés du

aochléa-.

ria

efi confacré : cette plante tient

1<!

premier rang

parmi les remedes anti-fGorbutiques .

.Voy e¡:

ScoR–

BUT.

On faifoit autrefois aifez communémeht des bouil–

lons anti-fcorbutiques, dans la préparation defquels

un expofoit il l'ébullition le

cocldéaria

&

lés autres

plantes alkalines; mais on s'efi enfin accofttumé

a

regarder les parties mobiles de ces plantes qui fe

diffipoient pendant la décoél:.ion , comme les plus

efficaces '

&

a

chercher

a

les retenir: c'efi dans cette

vfte que l'on prépare aujourcl'hui ces

Cortes

de bouil•

lons a

u

bain·marie dans des va.illeanx bien fermés ,

&

memc qu'on préfere c!'ajot1rer

a

la décoél:ion de

la v iande

&

des plantes pnrement extraél:ives, lorf·

qu'elle efi prefque refroidie, le 'fue du

cochléaria

ou

des autres plantes alka!.ines.

Le fue

&

l'ef¡)rit de

coclzléaria,

mais fur-tout le

dernier, font

fort

nfités extérieurement dans le ttai–

toment des _ulceres fcorbuti9ues , dans les gonfle–

mens fangmnolens des genct ves , daos leur inflam–

mation, leur exulcération , lorfque les dents trem–

blent ,

&c.

0n lave auffi les taches

d,e

fcorbut avec

le fue ou avec l'efprit de cette plante: on peut ap–

plic¡ner deifus la plante pilée avec un égal fucces .

C'efi une pratique fort

urile

¡¡ontre

le

reUkhe–

BBbb