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o

CHR

ai!lier ,

~uoiqu~eue

n'y fuit plus depuis ·Iorig -

tenrs.

M. Freret fortifi e •Cette conjeét.ure par un grandnom–

bre de ;preuves qui _par-oiífe':'t tres- forres. En voici

les princioales. Achilles T atms d1t que .pluíienrs Af–

tronome¿ pla<;oient le folftice d'été au premier de–

grédu.ca

ncer; les autresau 8•; les autres au 12.

0

;les

a utres au 15•.Euélemon avoit obíeryé le folftice avec

Meton

&

cet

Euélemon a voir placé l'équinoxe

d'aut~ne

au

premier degré de la balance ; preuve,

dit M . Freret, que Meton en fixa nt le folll:ice d'été

au huitierne degré du cancer, fe conformoit ill'ufa–

ge de p arler de fon tems ,

&

.non a la vériré. Sui–

vant ·les lois de la p réceílion des·é'lui:noxes., l'équi–

noxe a dí:1 e n·e au huitieme degré

d'arres,

964 ans

avantl'ere chrétienne,

&

c'ell: a-peu-pres en ce tems–

[a

que le calendrier fuivi par Meton a dl'1erre.publié.

Hypparqne •place-les points é quinox ia ux

a

quinze

degrés d'Eudoxe : il s'enfuivroit qu'il

y

a eu entre

Hypparque & -Eudoxe un intervaJ!e de 1o8o ans ,

ee qai-ell: i-nfot.tenable;

a

ces preuves M. -Ftcret -en

ajot.te

-p luíieurs a urres . On p

nt

voir ce détail inf–

truilif

&

cur ieux dans un petit o uvrage- qui a pour

titre :

abr<gé de la chronologie de M .

Newton

, j"ait par

iui-nzéme

~

&

tradzútjit.r

ü

manuflrit A nglois

~a

P arís,

72.S.

A la fuit e de cet abregé , o n a placé les ob–

fervations de M . Freret.

Il

fera bon delir e il la fuite

de c-es obfervations la réponfe courte que M . New–

t on

y

a .faite , París 172.6 ,

&

dans laquelle il y a

quelq>~es

articles q-ui méritent a ttention. Nous no us

tlifpenfons d'autant plus v olonriers de rapporter icí

plus au long les preuves de M. Freret , que nous ap–

prenons qu'il paro1tra bientot un o uvrage pofihume

eonfidérable qu'ila compofé fu r cette ma riere. Mais

n olls ne p ou vons laiífer échapper cette occafion de

c élebrer ici la mémoire de ce fava nt homme , qui

joignoit

a

l'émdition la plus valle l'efprit philofo–

l'hique , & qui

<\

porté ce do uble flambeau dans fes

protondes recherches fur l'antiquité.

L a

chronologie

ne fe borne pas aux t ems reculés

&

-.l.

la fixation des anciennes époques ; elle s'étend

auffi a d'autres ufages'

&

particulierement aux ufa–

ge$ eccléfiaíliques. C 'e íl p ar fo n fecours que nous fi–

xons les fetes mobiles

,

e ntr'autres celles de Piiques ,

&

que par le moyen des

épaélu

,

des

p ériodes

,

des

-cycles,

&c.

no us conílnlifo ns le

calendrier. Voye{

ces

rnots.

Y

oy e{ au.fli l'articte

AN . Ainfi il y a proprement

<leux efpeces de

clzronologie

;

l'une , pour ainfi di re

purement hifiol'Íque., & fondée fur les fa its que l'an–

t.iquité nous a tranfmis;

1

'autre m athématique

&

af–

tronomique, qui employe les obfervations & les cal–

.culs , tant pour débrouiller les époqu es , que pour

les ufages de la religion. .

'

Un des ouvrages les plus utiles qui ayent pam

-dans -ces derniers tems fur la

chronologie

,

eft

1'

art

de

yérifit.r les dates ,

commencé par D om Maur d'Anti-

·

ne

,

& continué par deux favans religieux benédic–

tins de la meme congrégation , Dom Charles Cle–

ment &DomUríin D ur and; Paris , 1750. in-4°. Cet

-ouvrage préfente d'abord une table

chron ologique

qui

r enferme toutes les différentes marques propres a

cara8 érifer chaque année depuis

J.

C . jufq u'il nous.

Ces marques {ont les indi8ions , les épa8 es , le cy–

cle pafcal , le cycle folaire, les éclipfes ,

&c.

~ene

t able eíl fuivie d'un excellent calendner perpetuel,

'I'OY<{

L'art.

CALENDRIER. E t l'ouvrage -efi te rminé

p ar

un

abregé chronologique

des principaux év ene–

rnens depuis

J .

C. jufqu'a nos jours. Dans cet abre–

on doit fur-tout remarquer

&

difiinguer l'atta–

chement des deux religieux benédiilins pour les ma–

ximes du cler gé de France & de la facultéde Théo–

logie de París , fur

l'indép~ndance

des rois qu ant au

temporel , & la fupériorité des conciles aénéraux

au-deífus du P ape. Auffi cet ouvraae a-t-il"été

re~t.

tres-favorablemenr du public ; & ':tous en faifom

C ·H R

id

d'aurant plus vol_ontiers

l'~loge,

que

les

cleux

an;

teurs no us font

ennerement

1nconnus.

. M. de Fo ntenelle, dans l'éloge de

M .

Bianchini

dn que ce favanr -av-oit imaginé une dívifion de

re~

<lífez commode

<

quarante fiecles depuis la création

¡ufqu'il Augufte; feize fiecles depuis Auo·ufie

juf~u'l.

Charles

V.

cbacun de ces feize

fiecle~

parrage en

cinq yingtaines d'années, de forre que dans leshuir

premters

co~me ~ans

l,es huit demiers , il y

a

qua.

-rante v m gtames d annees , comme quarante fiecles

dans la premiere diviíion, régularité de nombres

favora bles a la '111émoire ; au milieu des feizc íie–

~les,

depuis Auguíl:e ¡túqu'il Charles

V.

fe trouve

~~e)ent

Charlemagne , époque <les plus illufues.

*

CHRONOLOGIE SACRÉE.

Ün

entend par la

Chronologie des premiers tems

,

l'ordre feion Jeque!

les évenemens qui 'Ont p récédé le déluge & qui

l'onr fuivi immédiatement, doivent erre

pla~és

daos

le tems. M ais que! parti prendrons-nous fur cet or•

dre? R egarderons- nous, avec quelques anciens , le

mbnde comme éternel , & dirons-nous que la fue•

ceílion des erres n'a point eu de commencement

&

ne doit point avoir de fin ? O u conv enant , foi;

de la création , foi t de l'infotmation de la matiere

dans le tems , penferons-nous, avec quelques au–

teurs , que ces aaes, du Tout-ptúífant font d'une da–

t e fi reculée , qu'il n'y a aucun

61,

foit hiftorique

foit tradirionnel, qui puiífe nous y conduire fans

fe

rompre en cent encJ.t·oits? O u reconnoi!Tant l'abfur–

dité de ces fyfiemes,

&

nous attachant aux falles

de quelques peuples , préférerons-nous ceux des ha–

bitans de la Béthique en Efpagne, qui produifoient

des annales de fLx milie ans? O u compterons-nous,

avea les l ndiens, fi)f mille quatre cents foixa nre-un

ans depuis Bacchus jufqu 'a Alexandre? Ou plus ja–

loux encere d'ancienneté, fuivrons-nous cer te

hif·

toire chronologique de douze

a

quinze milie ans

dont fe vanroient les Egyptiens;

&

donnant avec

les m emes peuples dix-huit mi!le ans de plus a la du–

rée des r egnes des dieux

&

des héros, vieillirons·

nous le monde de trente mille ans? Ou aílurant,

avec l es C haldéens , qu'il y avoit plus de quatre

cents mille a ns qu'ils obfervoient les afues lorfque

Alexa ndre pa

a

en Afie , leur accorderons-nous

dix

rois depuis le commencement de leur monarch•e

¡uf.

q u'au délu e ? Fero ns-nous ces regnes de cenr vingt

lares? & comptant avec Eufebe po ur la dtuéedu

fare Chaldéen trois mille íix cents ans , dirons-nous

qu 'il y avoit quatre ce nts trente-deux mi!le ans de–

puis leur premier ro i jufqu'au délu<>'e ? Ou mécon·

t ens de la durée qu'Eufebe donne

~u

fare ,

&

cu–

rieux de conferver aux Chaldéens toute leur an–

cienneté , leur reíl:ituerons-nous les quaranre-un

mil·

le ans qu'ils femblent perdre il ce ca lcul,

&l_eur~c­

corderons- nous les quarre cenrs foixanre-trms

n:illc

ans d'obfervations qu'íls avoíent lors du

p~~age

d'Alexandre, au rapport de Diodore de Steild

Ou regardan_r toutes

ce~

chro:zologies

foi t comme

fa–

buleufes , f01t comme reduébbles, par q¡lelque con_–

noiífance puifée dans les a nciens '

a

la

clzronologt<

des livres facrés' nous en tiendrons-nous a

~erre

c!tronologi. ?

La ra ifon

&

la religion nous obligent

il prendre ce dernier partí. Notre objet fera done

ici premierement de montrer que

ces

énormes_ cal·

culs des C haldéens & autres, peuvent fe rédmre

:1.

quelqu'un des f:yfiemes de nos aureurs fur

la

chro·

nologie

facrée; iecondement , ces fyfiemes de nos

auteurs aya nt entre eux des différences aífez confi–

dé rables, fondécs les unes fur la préféren ce

e~cluú·

ve qu'ils ont donnée il un des rextes de l'Ecnmre •

les autres fur les intervalles qu'ils ont mis enrrc

J;U

époques d'un meme rexte' d'indiquer l'ufage

qu

&

femble qu'on pour.roir faire des différens

texrr;s,

d'appliquer