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CHO
CHOROBA"TE, f. m. (
M échan.iqru. )
efpece de
niveau dont fe fervoient les anciens.
Le arand niveau qu'ils appelloicnt
chorobate
étoit
nne
pi~ce
de bois de
20
piés
d~
lonpueur , fo_utenu_e
p ar
~
1
elques
pieces aux extrermtes , & qm
~..,o~t
dans fa partie fupérieure un ca·nal qu'on r-empliif01t
d'e:m , avec;quelques. petits
plomb~
q>Ú ye,ndoien.t
. aux cotés pour s'aíTurer fi cette ptece etOlt de
01-
v eau. C 'é:oit-hl. toute la longueur de leurs nivelle–
rnens · car ils traniportoient le
dwrobate
de
20
en
2.0
piés
~aur
conduire leurs ouvrages. Ce niveau éroit
fort d éfeélueux ; nos modernes en ont inventés de
beaucoup mei.lle1trs.
V oy.
NrvEAU ,NrvELLEM-ENT.
Ariicle de M . Le Chevalicr
l>E JAUCOURT.
CHOROGRAPHIE ,
C.
f. l'art de faire la carte,
oula defcription de quelque pays ou province.
Voy_
CARTE.
Ce mot vient des rnots Grecs
x•p•r ,
région, con–
trée, lieu ;
&
de
yp~w
,je d<cris.
La
chorowaphie
efi différente de la G éographie ,
comrne la defcription d'un pays
1
'efi de celiede to ute
la terre.
Voy<{
GEOGRAPH IE.
Elle efi différente de la T opographie, comme la
clefcripúon d'un pays l'efi de celle d 'un lieu, d'une
ville, ou de fon difiriél.
Voy<{
TOPOGRAPHIE.(O)
CHOROIDE,
f.
f.
arme d'Anatomie
,
qui fe dit
de pluíieurs parries du corps qtú ont quelque reffem–
blance avec le chorion.
Ce mot vient du Grec
•
..;p,ov ,
dwrion;
&
;,.r., ,
rif–
fomblance.
Choroide
fe dit particulierement d'une membrane
intérieure
cp.ú
revet
immédiatement le cerveau, ain–
íi
appellée paree qu'elle efi parfernée de quantité de
v aiíTeaux comrne le chorion. Onl'appelle plus com–
munément
la p i<-mereou
la
petite meninge. Voye{
ME–
NINGE
&
MERE.
On appelle auffi
choroide
la feconde tunique de
l'reil qui efi immédiatement fous la fclérotique. Elle
nait de cette partie <le la pie-mere qui enveloppe la
p apille du nerf optique ; de-la elle marche en- de–
v ane , entre la retine & la fclérotique ,
&
embraffe
!'humeur vitrée en formede fphere. Dans tout cetra–
let elle tienta la fclérotique' tant par des artérioles
&
de petites veines , que par quelque cellu!oíité ,
dans laquelle on a trouvé quelquefois la graiíTe dans
le veau , mais antérieurement a la fin de la fcléroti–
que opaque,
oil
elle efi tmie
a
la cornée. L't, la
cho–
roide
devenue plus épaiíTe & plus calleufe , adhere
fortement il cette extrémité commune de la cornée,
faifant un ceintre blanc, que Maitre-Jean
&
Veilin–
gius appellent
orbiculo-ciliaire;
&
M. W inilow,
li–
gamen& ciliaire.
D.ans le fretus elle efi blanchíl.tre en-dehors ,
&
en-dedans d'un rouge brun. Elleefi pareillement d'un
brun rouge dans l'adulte en-dehors, comme !¡; rai–
fm noir ; intérieurement , teinte d'une couleur vi–
v e qui palit av ec l'age, & blanchit dans la vieilleífe
dans un grand nombre de brutes : elle efi extérieu–
r ement brune ou noire ; en-dedans d'un verd vif-&
ar!?enté clans les poiffons. MM. de l'académie des
ctences, dans leur livre
de la diffiaiondes animaux,
difent, au fujet de la lionne, que cette nmique colo–
rée peut fe féparer de la
choroide.
Voilil ce quía don–
n é le premier índice de ces deux lames, dont !'inter–
ne a été nommée
ruifchienne,
par Ruifch qui l'a dé–
c ouverte. Haller,
comment.
Boerh.
M.
Mario~e
fotttient que la viíion fe fait plutot
dans
Ja
ahorotde
que dans la réúne : il a pour lui Bar–
. thol? m"'us T orrinus & M. Meri, qui font du meme
f entunent; mats tous les autres auteurs font du fen·
timenrcon_traire.
~oye{
V
1
sroN, R ÉTINE,
&c.
(
L)
~l:iOROID~,
ad¡.
(Anat. ) Leplexusclzoraide
efitm~
toile _va(cu!atre _tres-fine,.remplie d'un grand nom–
.bre
de ratmlicanons artén el!es
&
veineu(es;
&
en
CHO
panie ramaii'ée en deux paquets llottans ,
~¡
s'ére·n:
dent dans le
s cavités des vemricules latéraux , un
dans
cha~te
ventricu.le,
&
en pa'rtie épanowe en
maniere d'enveloppe qui co uvre immédiatement,
avec tme adhérence particuliere , les couches des
nerfs optiques , la glande pinéa!e , les. tubercules
quadri-Jumeaux ,
&
les parties voifines rant du cer–
veau que du cervelet. (
L)
*
CHOSE,
f.
f. (
Gramm.
)
On dé!igne indillinc–
tement par ce mat tout etre inarumé
foit réel fait
~o~
al ,;
~tre
efi plus général que
du!fe',
en ce
q~'il
fe
du md1fimélement de tout ce qui efi, au lieu qu'il y
a des
e
tres dont
c/tofl
nt! fe clit pas. On ne dit pas de
D ieu,
que c'efi \me
chofl;
on ne le clitpas de l'hom–
n;te·
C:hofl
fe prend encare par oppofition
a
mot;
am!i 1l y a le
mot
&
la
chofe;
il s'oppofe encore
a
ji–
mu/acre ,
ou
app arence. Cadit perfona
~
manee res.
CHOSES , (LES )
JuriJPrud.
font
un
des trois ob–
jets du droit, ftúvant ce qui efi clit dans les
injlituts
de Jufiinien,
liv.
I.
tit.
ij.
§.
1z.
qui rapparte taut le
droit a trois objets ' les perfonnes' les
chofls '
&
les
afrions ;
peifonas, res, ve/. aaione.s.
On entend dans le droit, fous ce 'terme de
chofis,
tout ce qui efi diíl:inél des perfonnes & des aélians:
quelques-uns dillinguent encare les obligations,
&
ne comprennent fous le terme de
chofls
c¡ue les biens;
cependant il
s'appli~1e
auffi
a
pluíieurs autres ab–
jets, comrne on le verra par les différentes clivifians
qui fuivent.
Les
chofls
font corpore!les ou incorporelles, mo·
biliaires ou irnmobiliaires; elles font dans notre pa–
trimoine ou communes
&
publiques ; elles fa nt fa–
crées ou profanes>, fungibles ou non fungibles, pof–
ftbles ou impoffibles.
Il y a auffi de certaines
clu!fesque
l'ona ppelle
dou–
tet!fts , Litigieufes ,
les
chofes
jugées , les
chofes
de pure
faculté,
&
autres difiinélions, que nous allans ex–
pliquer chacune Celan l'ordre alphahétique.
CHOSES
hors du commerce ,
ou
hors le p atrimoine.;
font celles qui par leur namre ne penvent erre ac–
quifes par des particuliers. T elles Condes
chofls
com–
munes ou pttbliques ; cel.les qui appartiennent
a
des
corps & communautés ; les
chofls
appeUées
de droit
divin,
qui comprennent les chafes facrées , religieu–
fes
&
fain tes.
CHOSES
communes,
font celles dont l'ufage eíl:
commun
a
tous les hommes' telles que l'air' l'eau
des fl euves
&
des ri vieres, la rner
&
fes rivage;.
Ces
chofls(ont appelLéescommunes,
paree que n'ayant
pft entrerdans la clivifion des
chif.:squi
s'efi faite par
le droit des gens, elles font demeurées dans leur
premier état , c'eíl:-a-clire communes c¡uant a l'ufa–
ge , fuivant le droit naturel ,
&
dont la propriété
n'en appartient
a
perfonne en particulier.
Quoique l'eau des lleuves & des rivieres
(ait
COrnmune pour J'ufage a
!OUS
les hammes , cepen–
dant fuivant notre droit Frans:ois , la propriéte des
fl euves
&
rivieres navigahles' fait parrapport
a
leur
rivage
&
¿\
leur lit' folt par rapport a la
peche~
il
la navigaúon,
atLX
ponts , moulins,
&
autres
~d~fi
ces que l'on peut confl-ruire fur ces lleuves
&
nvte·
res, appartient au Roí. Les feigneurs hauts-juíl:iciers
ont
le
meme droir fur les rivieres nqn navigables ,
chacun dans l'étendue de leur feigneul<ie.
.
Pour ce qui efi de la mer
&
de fes rivages, quOI–
que perfonne ne puiíTe en prétendre la propriété, ce–
pendam les puiíTances
politi~tes
peuvent en emp@–
cher l'ufage , foit paur la pecJ;e, foit paur la navt–
gation.
.
Ainfi en France
iJ
n'y a
~·e
le
R~i,
ou .ceux qlll
ont permiffion de luí, qui puiíTent fatre éqmpper des
v aiíTeaux & les mettreen mer. Perfonne auffi ne peut
avoir des falines fans la permiílian du Roi ; ce fon t
des droits que _les rois fe font
r~fervés
dans 1""'
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