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374

CHO

CHOROBA"TE, f. m. (

M échan.iqru. )

efpece de

niveau dont fe fervoient les anciens.

Le arand niveau qu'ils appelloicnt

chorobate

étoit

nne

pi~ce

de bois de

20

piés

d~

lonpueur , fo_utenu_e

p ar

~

1

elques

pieces aux extrermtes , & qm

~..,o~t

dans fa partie fupérieure un ca·nal qu'on r-empliif01t

d'e:m , avec;quelques. petits

plomb~

q>Ú ye,ndoien.t

. aux cotés pour s'aíTurer fi cette ptece etOlt de

01-

v eau. C 'é:oit-hl. toute la longueur de leurs nivelle–

rnens · car ils traniportoient le

dwrobate

de

20

en

2.0

piés

~aur

conduire leurs ouvrages. Ce niveau éroit

fort d éfeélueux ; nos modernes en ont inventés de

beaucoup mei.lle1trs.

V oy.

NrvEAU ,NrvELLEM-ENT.

Ariicle de M . Le Chevalicr

l>E JAUCOURT.

CHOROGRAPHIE ,

C.

f. l'art de faire la carte,

oula defcription de quelque pays ou province.

Voy_

CARTE.

Ce mot vient des rnots Grecs

x•p•r ,

région, con–

trée, lieu ;

&

de

yp~w

,je d<cris.

La

chorowaphie

efi différente de la G éographie ,

comrne la defcription d'un pays

1

'efi de celiede to ute

la terre.

Voy<{

GEOGRAPH IE.

Elle efi différente de la T opographie, comme la

clefcripúon d'un pays l'efi de celle d 'un lieu, d'une

ville, ou de fon difiriél.

Voy<{

TOPOGRAPHIE.(O)

CHOROIDE,

f.

f.

arme d'Anatomie

,

qui fe dit

de pluíieurs parries du corps qtú ont quelque reffem–

blance avec le chorion.

Ce mot vient du Grec

..;p,ov ,

dwrion;

&

;,.r., ,

rif–

fomblance.

Choroide

fe dit particulierement d'une membrane

intérieure

cp.ú

revet

immédiatement le cerveau, ain–

íi

appellée paree qu'elle efi parfernée de quantité de

v aiíTeaux comrne le chorion. Onl'appelle plus com–

munément

la p i<-mereou

la

petite meninge. Voye{

ME–

NINGE

&

MERE.

On appelle auffi

choroide

la feconde tunique de

l'reil qui efi immédiatement fous la fclérotique. Elle

nait de cette partie <le la pie-mere qui enveloppe la

p apille du nerf optique ; de-la elle marche en- de–

v ane , entre la retine & la fclérotique ,

&

embraffe

!'humeur vitrée en formede fphere. Dans tout cetra–

let elle tienta la fclérotique' tant par des artérioles

&

de petites veines , que par quelque cellu!oíité ,

dans laquelle on a trouvé quelquefois la graiíTe dans

le veau , mais antérieurement a la fin de la fcléroti–

que opaque,

oil

elle efi tmie

a

la cornée. L't, la

cho–

roide

devenue plus épaiíTe & plus calleufe , adhere

fortement il cette extrémité commune de la cornée,

faifant un ceintre blanc, que Maitre-Jean

&

Veilin–

gius appellent

orbiculo-ciliaire;

&

M. W inilow,

li–

gamen& ciliaire.

D.ans le fretus elle efi blanchíl.tre en-dehors ,

&

en-dedans d'un rouge brun. Elleefi pareillement d'un

brun rouge dans l'adulte en-dehors, comme !¡; rai–

fm noir ; intérieurement , teinte d'une couleur vi–

v e qui palit av ec l'age, & blanchit dans la vieilleífe

dans un grand nombre de brutes : elle efi extérieu–

r ement brune ou noire ; en-dedans d'un verd vif-&

ar!?enté clans les poiffons. MM. de l'académie des

ctences, dans leur livre

de la diffiaiondes animaux,

difent, au fujet de la lionne, que cette nmique colo–

rée peut fe féparer de la

choroide.

Voilil ce quía don–

n é le premier índice de ces deux lames, dont !'inter–

ne a été nommée

ruifchienne,

par Ruifch qui l'a dé–

c ouverte. Haller,

comment.

Boerh.

M.

Mario~e

fotttient que la viíion fe fait plutot

dans

Ja

ahorotde

que dans la réúne : il a pour lui Bar–

. thol? m"'us T orrinus & M. Meri, qui font du meme

f entunent; mats tous les autres auteurs font du fen·

timenrcon_traire.

~oye{

V

1

sroN, R ÉTINE,

&c.

(

L)

~l:iOROID~,

ad¡.

(Anat. ) Leplexusclzoraide

efitm~

toile _va(cu!atre _tres-fine,.remplie d'un grand nom–

.bre

de ratmlicanons artén el!es

&

veineu(es;

&

en

CHO

panie ramaii'ée en deux paquets llottans ,

s'ére·n:

dent dans le

s cavités d

es vemricules latéraux , un

dans

cha~te

ventricu.le

,

&

en pa'rtie épanowe en

maniere d'enveloppe qui co uvre immédiatement,

avec tme adhérence particuliere , les couches des

nerfs optiques , la glande pinéa!e , les. tubercules

quadri-Jumeaux ,

&

les parties voifines rant du cer–

veau que du cervelet. (

L)

*

CHOSE,

f.

f. (

Gramm.

)

On dé!igne indillinc–

tement par ce mat tout etre inarumé

foit réel fait

~o~

al ,;

~tre

efi plus général que

du!fe',

en ce

q~'il

fe

du md1fimélement de tout ce qui efi, au lieu qu'il y

a des

e

tres dont

c/tofl

nt! fe clit pas. On ne dit pas de

D ieu,

que c'efi \me

chofl;

on ne le clitpas de l'hom–

n;te·

C:hofl

fe prend encare par oppofition

a

mot;

am!i 1l y a le

mot

&

la

chofe;

il s'oppofe encore

a

ji–

mu/acre ,

ou

app arence. Cadit perfona

~

manee res.

CHOSES , (LES )

JuriJPrud.

font

un

des trois ob–

jets du droit, ftúvant ce qui efi clit dans les

injlituts

de Jufiinien,

liv.

I.

tit.

ij.

§.

1z.

qui rapparte taut le

droit a trois objets ' les perfonnes' les

chofls '

&

les

afrions ;

peifonas, res, ve/. aaione.s.

On entend dans le droit, fous ce 'terme de

chofis,

tout ce qui efi diíl:inél des perfonnes & des aélians:

quelques-uns dillinguent encare les obligations,

&

ne comprennent fous le terme de

chofls

c¡ue les biens;

cependant il

s'appli~1e

auffi

a

pluíieurs autres ab–

jets, comrne on le verra par les différentes clivifians

qui fuivent.

Les

chofls

font corpore!les ou incorporelles, mo·

biliaires ou irnmobiliaires; elles font dans notre pa–

trimoine ou communes

&

publiques ; elles fa nt fa–

crées ou profanes>, fungibles ou non fungibles, pof–

ftbles ou impoffibles.

Il y a auffi de certaines

clu!fesque

l'ona ppelle

dou–

tet!fts , Litigieufes ,

les

chofes

jugées , les

chofes

de pure

faculté,

&

autres difiinélions, que nous allans ex–

pliquer chacune Celan l'ordre alphahétique.

CHOSES

hors du commerce ,

ou

hors le p atrimoine.;

font celles qui par leur namre ne penvent erre ac–

quifes par des particuliers. T elles Condes

chofls

com–

munes ou pttbliques ; cel.les qui appartiennent

a

des

corps & communautés ; les

chofls

appeUées

de droit

divin,

qui comprennent les chafes facrées , religieu–

fes

&

fain tes.

CHOSES

communes,

font celles dont l'ufage eíl:

commun

a

tous les hommes' telles que l'air' l'eau

des fl euves

&

des ri vieres, la rner

&

fes rivage;.

Ces

chofls(ont appelLéescommunes,

paree que n'ayant

pft entrerdans la clivifion des

chif.:squi

s'efi faite par

le droit des gens, elles font demeurées dans leur

premier état , c'eíl:-a-clire communes c¡uant a l'ufa–

ge , fuivant le droit naturel ,

&

dont la propriété

n'en appartient

a

perfonne en particulier.

Quoique l'eau des lleuves & des rivieres

(ait

COrnmune pour J'ufage a

!OUS

les hammes , cepen–

dant fuivant notre droit Frans:ois , la propriéte des

fl euves

&

rivieres navigahles' fait parrapport

a

leur

rivage

&

¿\

leur lit' folt par rapport a la

peche~

il

la navigaúon,

atLX

ponts , moulins,

&

autres

~d~fi­

ces que l'on peut confl-ruire fur ces lleuves

&

nvte·

res, appartient au Roí. Les feigneurs hauts-juíl:iciers

ont

le

meme droir fur les rivieres nqn navigables ,

chacun dans l'étendue de leur feigneul<ie.

.

Pour ce qui efi de la mer

&

de fes rivages, quOI–

que perfonne ne puiíTe en prétendre la propriété, ce–

pendam les puiíTances

politi~tes

peuvent en emp@–

cher l'ufage , foit paur la pecJ;e, foit paur la navt–

gation.

.

Ainfi en France

iJ

n'y a

~·e

le

R~i,

ou .ceux qlll

ont permiffion de luí, qui puiíTent fatre éqmpper des

v aiíTeaux & les mettreen mer. Perfonne auffi ne peut

avoir des falines fans la permiílian du Roi ; ce fon t

des droits que _les rois fe font

r~fervés

dans 1""'

5