CHE
font en r\lt, o\1 meme·daos les autres
tems
;
ce
qu~
n c feroit pas fort extraordinaire. Les
chevreuils
ma•
les ne feroient pas les feuls animaux qui détefteroient
daos leurs petits meme , des rivaux qu'ils preffenti•
roiemdevoir un jour leur etre redoutables aupres des
'Chcvrerres. Les vieux lapins font poffédés de cette
•efpece de jaloufie, jufqu'a dévorer les t eilicules des
jeunes. On connoit l'ílge du
clr.evrwil
a
la tete, pré–
'Cifément comme celui du cerf ; on examine
!i
les
meules en fom pres du teft,
!i
elles font larges ,
(,
la pierrure en ell grolfe ,
!i
les gouttieres en font
ereufes, les perlures grenues
&
dérachées; fi le mair·
rain en eft foible ou non , les andouillers en grand
nombre, l'empaumure large
&
renverfée. On on:.
noit au pié íi c'eft un
chevreuil
o u une chevrette ;
cene connoifiance n'eft pas ici auffi elfentielle qu'au
c crf ; cepcndant il n'e ft pas mal de favoir que les
m~les
ont plus de pié de devant, & l'ont plus rond
&
plus plein. ll faut appliquer ici rout ce que nous
avons dit de la chalfe du cer f.
Voy<{ l 'art.
CERF. On
détourne le
chevreuil
comme le cerf ; les ter111es &
l e.s fa<;ons de fonner font les memes : il n'cll pas
m oins importan! de le favoir bien attaquer. Cet ani–
m ai fait auffi donner le change ; cependant la refui te
en eíl: alfez alfltrée, a moins qu'on nc foic tombé fur
un
chevmúl
de paffage. On difpofe les relais pour
cette chaffe , comme pour eelle du cerf;
il
en fu m
moins
feulemcnr.Laeha!fe fe conduit de la meme ma–
niere;on le force & la curée n'cn a ríen de particulier.
eHEVREUIL,
(Med. D iete ,
&
Mar. mtd.)
eelfe
met la chair du
clzevreuil
au nombre des alimens tres–
nourrilfans. Pal amede d' Elea alfltre , au rapport d A–
thenée, que leur chai r eft tres-agréable. Siméon Se–
thi avance qu'elle eft de meilleur tite que celle de tour
autre animal fauvage, qu'clle eft fort analogue a no–
t re nacure , qu'elle ell fort convcnab le aux tempéra–
mens humides ou chargés d'humeurs,
&
qu'elle ell
)Jropre par fa féchereffe dans les coliques , dans l'é–
pilepíie, & daos les
mal<_~dies
des nerfs, quoiqu'elle
r elferre le v emre.
Nonnius de re cibarid.
Son fang, fa
graiffe, fon fie l,
&c.
(
car cene énumération revienr
t ol!jours ,
voy<{
eHAMOIS, eHAMEAU,
&c.)
paf–
fenr pour d'cxcellens remedes.
Ses
corne font par–
t.iculierement recommandées dans les cours de ven–
I
re
&
1
'épilepíie: mais ces vertus font peu confir–
mées par l'ohfervation.
\h)
e HE V R E
U
S E, (
Geog.)
petite
vil!
e de France
d ans l'lle de France, au pays de Hurepoix fur
1'1-
vette, avcc titre de duché-pairie.
· CHEVRONS,
(.
m.(ArchireE!.
&
Charp.)
pieces de
bois qui s'élevenr par paires fur le toit, fe rencon–
trent au fommet,
&
forment le fa.lte:
Voy.
FAiTE.
Les
cltevrons
ne doivent pas lailfer entr'eux plus de
flouze pouces. Ec il a éré ordt:mné par le parlement
d'Angleterre pour les principaux, qu'ils auroienr de–
puis douze piés ú.x pouces jufqu'fl quatorze piés íix
pouces de longueur , cinq pouces de largeur en–
h aut, & huir en-has,
&
íix pouces d'épaill'eur; de–
puis quatorze piés fix pouces jufqu'a dix - huir piés
fn¡
pouces de long , neuf pouces de large en-has ,
&
fept en·haut,
&
fept pouces d'épailfeur; depuis dix–
huit piés ftX pouces de long jufqu'a vingt·uo piés
(tX
pouces, dix pouces de largeur au- has, huir par en–
haut,
&
huir d'épai!feur.
Et pour les íimples de íi. piés íix pouces de'lonq,
qu'ils auroient quatre piés trois pouces en quarre;
de huit piés de long,
~ua tre
pouce
&
demi
&
trois
p ouces un quart quatTés.
Chambers.
eHEVRON DE CHERO ,
(Cizarp.)
pieces de hois
qui font placées d'tln hout fur les piares-formes , qui
vont jufqu'au fu'itage du comble ,
&
fur lefquelles
les couvreurs attachent leurs lartes po ur la tui le &
1'ardoile.
Yoye{ Pl.
XXIV.
du Charp.jig.
' 7 ·
.
HliVRON DE CROUPE, (
Ch:up: )
efl cclm qui
C
H
E
325
'va
de~u~s
le haut du
poin~on
jufqtle fur la piare-for–
me qlll eft fur le mur.
P"oy<{
P t. du
Clzarpentier, fig.
•7· no.
24.
eHEVRONS DE GASON,
(Jard.)
ce font des han–
des de gafon pofées daos le milieu des állées en pcn–
te, pour arreter les eaux des ravines ,
&
les rejetcer
fur les cotés. Il
y
en a de pofés de travers en ligne
droice, d'autres en forme de zig-zag.
(IC)
eHEVRON,
(Comm.)
forte de laine noire , rotú–
fe, ou blanche, qui viem du Levam. La noire fe
tire de Perfe ; la blanche ou rouffe de Sarabie. On
do nne le nom de
cluvron
a de la vigoane, qui n'a de
particulier que la maniere de
l'appr~ter.
V oy<{ les
diE!. du
Comm.
&
de Tnlv.
" eHEVR ON ,
manÍ[JUetle
,
menue gui{dre
OU
gildr<)
termes qui fonc fynonymes,
&
défignent parmi les
pecheurs tou ces torres de petits poiílons, ou le frai
en général. Les déclarations du roi en ont défendu
la peche qui fe faifoit avec deux fortes
d'infuu~
mens. Le premier eft une efpece de v erveux rou–
lant ,
mpofé d'un demi·cercle arreté par une tra•
verfe,
&
garni d'un fac de gro!fe toile ou de far–
pilliere,
form~
e n pointe, de la lo ngueur de deux
bralfes ou envtron. Le manche de cet infuument qui
ell fourchu, cll arrecé aux deux co tés du cercle.
Les pecheurs qui s'en fervenr le tirent derriere eux
a u rebours de cetlX qui fe fervent du houteux
o~
hout-de-quievre, c¡ui fe pouffe en-devant. Le
clr.e–
vron
(e trame a un pié d'eau au plus tur les vafes
&
les bas-fonds. L 'autre inftmment avec lequel on
faifoit la meme peche, ell la bafele, efpece de gui·
deau.
Voy•{
GU!DEAU.
eHEVRO ,
urme de
Bla.fon;
l' une despieces les
plus ho no rables de l'écu, compofée de deux haodes
pla tes, alfemhlées en-haut par la tete ,
&
s'ouvrant
en-has en forme de compasa demi·ouvert. Le
clr.<vron
ell
abai/ll ,
lorfque fa pointe n'approche pas du hord
du chetde l'écu,
&
va feulememjufqu'a l'abyfme ou
aux environs,
voy.
ABYSME;
alaqé,~orfqu'il
ne par–
vient pas jufqu'aux exrrémités de l'ecu;
appointés,
lo rfqu'i ly en a deuxqui portent leurs pointes au cceur
de l'écu,
&
c¡u'ils font oppofés l'un a l'autre, enforte
que !'un eft renverfé
&
l'autre droit;
hrifi!.
ou
éclati,
quand la pointe d'en-haut ell fendue, enforte que
les pieces ne fe touchent que par un de leurs an–
gles;
cpupi,
quand fa pointe ell coupée;
ondé,
lorf–
que fes pointes vont en ondc;:s ;
p artÍ,
lorfque l'é–
mail de íes hranches ell différent,
&
que la
coul~w
eft oppofée au métal;
ployé
, c¡uand fes hFanches
font courhes;
renveifé,
quand fa pointe efi vers celle
de l'écu, &
(es
branches vers le chef;
rompu,
quand
une de fes branches eft féparée en deuxpieces.
Voy.
le
Diaionn. de T révoux.
(V)
eHEVRONNÉ, adj.
terme
deBla.fon:
on appelle
écu
chevronné ,
l'écu qui ell rempli de chevrons en nom–
bre égal de métal
&
de couleur ;
&
p al clr.<vronné ,
celui qui eft chargé de chevrons.
V oy<{
eHEVRON.
Arbeng Valengin en Suiffe
&
Bourgogne , de·gueu–
les au pal
chcvronné
d'or & de fable.
(Y)
eHEVROTAGE,
f.
m.
(Jurijp.)
ell un .droit
df~
en c¡uelques lieux au feigncur pa.r les hahttans
'jlll
ont des chevres . I1 coníill:c ordinairemcnt en la cur–
quieme parrie d'un chevreau, foit mil!e ou fe melle ,
dont la v aleur fe paye annuellement au feigneur.
Voye{
le
gloffairo de
Lauriere, a':'
m~t
cht v;otag<
; .
&
D efpei!fes ,
tome [11. tr. des drorts ficgneunaux
•
litre
vj. j<él. 2.
(A)
eHEVROTIN, f. m. (
Clr.nm.
&
Mig.)
petite peau
de chevreau rravaillée par le chamoí1eur o u par le
mégiffier; c'ell-a-dire pafféc
a
l'huile ou en b lanc ,
&
emp loy e par le gamier
&
:nitres ouvriers, a ux–
quels il ne faut qu'un cuir mince.
HE ROT rNES,
(.
f. ce font des halles de plomb
de petit calibre , doot il
y
a r66
a
la livre. (
Q)
'