CHE
hler en
a
avec ics dcux bras, par le moyen d'une
chevillc couliífe qu'on fait partir quand on vcut fé–
parer le bicoq du .reíl:e de la machine; ce qui s'exé–
cute tomes les fois que l'emplacement ne pennet
p as de s'en fervir.
La
chcvre
fimple a la forme d'un tr iangle ; ce!le
<le la
-cltevre
avcc fon bicoq a la forme d'une pyra–
rnide.. Quant a la force de cene machine,
il
eft
évi–
dent que c'eíl: un compofé du trcui!
&
de la poulie,
&
qu'elle réunit les avamages de ces deux machi–
nes.
Yoye{
TR EUIL
&
POULIE.
CHEVRE,
outil de Clzarron,
ce font deux croix de
faim André quifont aílemblées au milieu par u n mor–
ceau de bois long d'environ deux piés & demi , qui
ferc aux Chan·ons pour pofer les pieces de bois qu'i!s
veulent fcier.
Voy<{ Lafig. C. 3 . P i. du Clzarron.
CHEVRE ,
e
GRANDE)
outil de Charron.
Cet outil
eíl: a-peu-pres fait comme la
petitechevre,
& fe re aux
Charrons pour lever le train de derriere d'un car–
roífe , pour engraiífer les roues plus facilement.
f/.
La fig.
3. B .
P L. du Charron.
CHEVRE, ( PETITE)
omil
de
Charron,
ce font deux
morceaux de bois féparés !'un de l'aucre , done le
premicr, qui a environ deux piés de haut, fait en
fourchette,
(ere
de point d'a,Ppui ;
&
le fecond eíl: de
la hauteur de íix ou fept pies,
&
fe mee en bafcule
{ur cette fourchette, de
fa~on
que le bout d'en-bas
<le la longue barre accroche le moyeu de la roue ,
&
qu'en appuyant fur le bout oppofé , cette aélion
faic lever la roue ,
&
forme un paífage pour mettre
.cleífous l'eiiieu un treteau un peu plus h'!tnt que la
:roue. Cet outil fert aux Charrons pour leur faciliter
l e moyen de graiífer les p tites roues.
Yoye{ la fig.
3 . A
Pl. du Charron.
*
CHEVREAU, f. m.
e
Gf.con.
rujliq.)
le petit de
la chev re. Il vient
a-peu~pres
dans le meme tems que
l'agneau.
Yoye{
AGNEAU. Sa chair eíl: bonne, ten–
c:lre,
&
délicate, mais il ne fa uepas qu'i! ait plus de
ftx
mois.
Yoye{ l<s art.
Bouc
&
CHEVRE. On le
nourrir avec du lait, de la fel]1ence d'orme, de cy–
tife, de !ierre,
&c.
des feuilles cendres, des
(o
mmi–
t és de !entifque. On le chatre
a
íix
moi~
ou un an.
Alors il devie ne gras. On fair des ganrs de fa peau;
on y conferve quelquefois le poi! pour rendre les
gants plus chauds ; on en fourrele dedans des man–
chons , ou on la paífe en chamois ou en mégie.
r.
,CHAMOISEUR.
CHEVREAU, (
M edecilu, diete.)
La chair du che–
preau,
comme cel!e de la plupa rc des jeunes ani–
maux, eíl: humide , g!a·ireufe,
&
de facile digeíl:ion ,
mais no n pour rout eíl:omac; elle
ell:
trop fade
&
trop aaive' pour ce!ui des gens v igoureux
&
exerces ;
elle
ne fa uroit excicer !eurs organes digef–
úfs
;
elle les affeae de la
·m~me fa~on
que les v •an–
c
lesdélicates, les laitages,
&c.
affeélent les eíl:omacs
c
:l.espayfans, accottmmés aux graires viandes, a !'ail,
'-
&c.En généra! c'eíl: un a(Jez mauvais alimenr que
la viande de
chevreau,
malgré le fentiment de plu–
iieurs medecins , de Schroder , de Duchene, de
Riviere, qui fur la foi des anciens en approuvent af–
fez !'ufage '
&
qui la préferent tous nomrnément
a
celle de !'agneau. Elle peuc cepcndant devenir u rile
clans que!ques cas, comme laxativc : il peut fe erou–
_ver auiii des eíl:ornacs foibles ou cres-fenhbles c¡ui
s'en accoinmodent a merveillc.
f/oye{
DrGESTION.
La meilleure
fa~on
d'appreter le
clzcvreau,
qui eil
auiii la plus ufitée , eíl de le mcttrc a la broche, &
de le manger avec tme fauce piquante, ou tres-char-
gée d'épiceries.
(b)
·
CHEVREFEUILLE , f. m.
caPfifolium
,
genre de
plantes a fleurs monopétal es' fourcnues par un cali.–
ce, difpofées en rpnd, tubulées
&
parcagées en deux
le:vres , dont la fupérieure eft découpée en p!uficurs
,la_nieres ,
&
!'inférieure eíl: faite ordínairement en
.
Ton¡e III.
CHE
forme de langue. Le calice devient dans la fuite un
fnút mou , ou une baie qui renferme une femence
app!atie
&
arrondie. Tourneforc
, <njl. rei herb. Yoye{
PLANTE.
(I)
Le
chevrefiuille, ell:
un arbriífeau grimpant, forc con–
nu
&
tres-commun, que l'on cultive cependant pour
!'agrémenr ,
&
qui eíl: admis depuis long-cems dans
les plus beauxjardins, par rapport a la variéré
&
a
la
durée de fes fleurs , done la douce odeur p!a1t géné–
ralemenr : mais ce n'efl: qu'en raífemblant les diffé–
renres efpeces de
clzevrefiuilles
qu'on peut fe procurer
un agrémenc complet. Quelques-uns de ces arbrif–
feaux onc leurs feuilles oppofées
&
bien féparées;
dans que!qu'aucres efpeces, les feuill es font relle–
menc jointes par leur bafe, qu 'i! femble que la bran–
che ne fait que les enfiler; d'aucres onc
les
feuilles
découpées; d'autres les ont panachées; d'autres en–
fin les gardent pendant tom e !'année. Leurs fleurs
fur-touc varient par la cou.1eur, par l'odeur, par la
fat fon oit elles paroiífent,
&
par la durée ; enforte
que l'o n peuc rirer gra nd pani de ces arbriífeaux
pour l'ornement d'un jardin. lls s'é!event aífez pour
garnir de hautes paliífades, des portiqu es , des her–
ceaux, des cabinets. On peut auíli les réduire a ne
former que des buiífons, des haies , des cordons ;
&
par le moyen d'une raille fréquente on peuc les ar–
rondir
&
!eur faire une tete. Les Anglois !'employent
encore
a
garnir la rige des grands arbres , des ormes
fur-tout, dont le feuillage peu épais ne nuit point
a
la fleur du
clzevrefiuille;
fes rameaux flexibles entre–
lacen!
les
branches de !'arbre ,
&
parfnment l'air
d'une excellente odeur.
Ces arbriífeaux croiífent promptement , font tres,
robuíl:es , réuiiiífent en com es terres,
a
roures ex–
pofitions,
&
fe multiplient tres-aifément. Le plus
court moren d 'y parvenir'
ell:
de coucher des bran–
ches plutot en automne qu'au printems, paree qu'el–
les fonc peu de racincs ; ce qui oblige a les aider en
marcottant la branche , en
y
rapportant un peu de
bonne terre,
&
en ne négligeant pas d'arrofer dans
les féchereíl'es. Avec ces précautions,
il (e
fera des
racines fuffifantes pour la tranfplantarion I'<Jutomne
ftú vant. On peut encore les faire venir de boucu–
res ' qtú réuiiironr plns rrtrement fi on les coupe avec
un peu de vieux bois ,
&
íi on les fait en automne •
paree que ces arbriífeaux commencent a pouífer des
le mois de D écembre. Il fe plaifent fur-touc dans un
terrein fra is
&
leger'
&
a l'expofition du nord' ou
ils
ne fonr pas íi fouvent infeélés de pucero ns, aux–
quels la plftpart de ces arbriífeaux ne font que crop
fujecs ; mais comm" ces infeél:es s'accachent toftjours
aux plus jeunes rejettons , on y remédie en que!que
forre par la rail!e .
EJPeces
&
variet!sdu cltevrefiuille.
1°.
L e chevrefiuille
précoce.
L es Anglois !'appellent
chevrefiuille deFran–
ce;
il
fleuric des la fin d'Avril.
2
°-.
L e ch<vrefiuille R ornain.
La fleur paroit au com-
mencement du mois de Mai.
•
Ces deux efpeces ne font pas tanee!limées que les
autres , paree que leurs fleurs paífenc vire , l!$_qu'i!s
font trop fujets a etre attaqués de pucerons
qut
cou–
vrent emierement ces arbri.ífeaux , des que les pre–
mieres chaleurs de l'été fe font fentir,
&
les
dépouil–
Ienr de leurs feuilles ; enforre que pendant le r eíl:e
de !'année ils ne fo nt plus qu'un afpeéldefagréable,
qu'on leur paífe toCtjours , _en c?nfidération de ce
que !eurs fl eurs fonr rres-pnntameres.
3°.
L e chevrefeuitle blanc d'Ancleterre.
Ses fleurs
viennent a la mt-Ma t.
4 o.
Le c/uvrefiuille rouge d 'Angleterre.
Sa fl eur,
qui paroit
a
la fi n de Mai,
ell:
blanche en-dedans
&
rouge en-dehors.
Ces deux efpeces fe trouvent dans les haies en
p!uíieurs endroits d'Anglererre ; leurs riges fo.n cplus
~
S
S IJ