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CHA

cllauxpendam

fon-effervefcence-avec1'eau,parolt

n'e.

tre abfolument autre chofe que lemixte falin volatil

de !'eau de

c!taux

formépendantl'effervefcence o upar

l'effervefcence meme

,j'ub aélu

ipfo

effirvej'centitE'

le–

queL s'évapore par la chaletlr plus que fuffifante qui

efi un autre effet de la meme effervefcence. Ce foup–

c;on qui eíl: prefqu'un fait' pourroit etre changé en

certitude complete, en comparant l'eau de

clta11X

difiillée

a

la vapeur qu.i s'éleve de la

chaux

pendant

l'effervefcence. Au refie la

chiUIX éteirue

a l'air diffe–

re de la

chaux éteime

avec effervefcence, en ce que la

premiere retient entierement ce mixte volatil, que

la derniere laiífe écbapper en partie ; partie fans

doute la plus conlidérable, apparemment la plus

fubrile: ou peut..etre au conu·aire en

ce

que le mou–

vement de l'effervefcence, apparemment néceífai–

re pour porter

l:atténu~tiC?n

des l:'arties de la

chaux

au point de fub1r la m1Xt10n falme ; en ce que ce

mouvement, dis- je, a manqué a

la chaux éuinu

a

!'air : deux nouveaux foup<;ons moins pres de la

connoiífance politive que le premier' mais dont

l'alternative examinée par des expériences , doit

établir évidemment l'un ou l'autre fait foup<;onné.

C'eíl: auffi fans doute de !'une ou de l'autre de ces

différences qu'il faut déduire l'inaptitude

a

former

du mortier obfervée dans la

chaux éteinte

¡\

l'air.

R ijitrrtélion de la chaux.

La

c!taux

éteinte peut

etre reíl"u(citée ou rérablie dans fon état de

cltaux

vive;

il n'y a pour cela qu'a l'expofer

a

un feu vio–

lent'

&

a

chaífer par ce moyen l'eau dont elle s'é–

toit chargée en s'éteignant. La tenacité de l'eau avec

la

chaux

eíl: telle, qu'un feu médiocre ne fuffit pas

pour la reílitfciter, comme il efi prouvé par les ex–

périences de M. Duhamel (

i\1ém.

de

l'

Acad. royale

d.es

Se.

ann.

1747.),

qui rnir dans une étuve de la

ohaux

éreiote, o\t elle Jle perdit que tres-peu de fon

poids ; qtti l'expofa enfitite dans un creufet a l'ac–

tion d'un grand feu de bois, qui ne Lui fit perdre

c¡u'environ le quart de l'eau qui avoit fervi a l'é–

teindre;

&

qui, enfin ¡¡e réuirit pas meme

a

!'en pri–

yer enti.eremem en l'expofant dans un fourneau de

fuii.on

excité par le vent d'un fort fouffi et.

U

o.

petit morceau de la

chazlX

qui avoit eífuyé

cette derniere calcinatioo mis dans un verre avec

de l'eau, préfenta tous les phénomenes d'une

chaux

v ive aífez comparable

a

la

c/zaux

de craie,

&

qui

auroit été apparemment encore plus vive, fi la cal–

cination avoit été aífez long-tems cominuée pour

diíliper toute l'eau qui avoit leryi pour l'éteindre la

prerniere fois.

! bid.

Le changement que la

chau:c

opere fur les alkalis

(alios, eíl: un des faits chimiques les moins expliqués:

elle augmente conlidérablement leur aél:ivité; elle

reod l'alkali fixe plus avide d'eau;

&

l'alkali volatil

dégagé par fon moyen eíl: confiamment fluide , & in–

capable de faire effervefcence avec les acides : phé–

nomene unic1ue , & dont la caufe n'efi pas meme

foup<;onnée. Plufieurs Chimifies

regarden~

ces effets

de la

chaux

fur l'un

&

l'autre alkali comme les me–

mes ,

&

ils les déduifent de l'union que ces fels ont

c_ontraél:ée avec un certain príncipe aél:if & tres-fitb–

lll

fourni par la

c!taux.

HofFman qui

a

adopté ce fy(–

tem~ ,

appelle ce príncipe

non j'alinum ,ftd

qunji

tor–

r.e~-zgueum

vola.tite;

ce qui n'efi pas clair aíl"urément.

D

3\ltres croyent trouver une ca

e fuffifame de la

pi~

grande_ cauíl:iciré de Palkali fixe, dans une cer–

t~e

quant1té de terre calcaire

dont~l

fe charge ma–

mfeíl:ement lorfc¡u'on le traite convenablement avec

la

chaux,

~

reÍ·

ardent.au

contraire la f1uidiré invin–

oble 4e 1

alk~

', volatil, comme la fuite d'une at–

t~nuau?n

operee pru; funplification, par foufrrac–

tton,- C eíl: comme augmenrant la force diífolvame

de } alka_h fixe ,

~l"~

la

clzau.x

efi employée dans la

preparatlOJ?- de

1¡¡

p1erre

a

cautcre,

&

9ans eelle de

CH A

la leffive ou eau mere des Savonniers.

Voye¡:

PIER~

RE

A

CAUTERE, SAVON,

&

SEL AMMONlAC.

Moreur.

La

théorie de la f01m ation ciu

moruer,

de

l'efpece d'union que contraél:ent les trois matériaux

qui le compo[ent, favoir, la

chaux,

le Cable, & l'eau,

&

de leur aél:wn mutuelle, eíl: peu connue des Chi–

miil:es. Stabllui-meme, qui a appuyé fa théorie de

la rnixtion des fúbfiances fouterraincs,

j"ul>terraneo–

rum,

fur les phénomenes du

mortier,

n'a pas aífez

déterminé la forme de la mixtion de ce corps lingu.

lier , dont !'examen chimique efi encore tout neuf:

~e

que nous en favons fe réduit

a

un petit nombre

d'obfervations, entre lefquelles celles-ci font plus

particulieres

a

la

clzaux

:

la

chaux

éteinte

a

l'air ne

fe líe pas avec le Cable, ou ne fait point de

mortier,

de q uelque fa<;on qu'on la traite: la

c!taux

éteinte

a

l'eau' plus elle eíl: ancienne' plus elle efi propre

a

fournir un

b onmorder. V'O'ez

MORTIER.

Union de la clzaux au blanc-d'tzuj",

&c. La combi–

naifon de la

chaux

avec le blanc-d'c.euf

&

les laita–

ges '

&

la dureté coniidérable

a

laquelle parvien–

neot ces melanges, fourniífem encore un de ces phé–

nomenes cbimiques qu'il faut ranger daos la clafie

des faits plll"ement obfervés.

Cette obfervation, qui n'eíl: pas équivoque, doit

oo us empecher de compter fur ·un prétendu afiili–

fonnemem du lait que quelc¡ues Medecins croyent

obtenir en le melant avec de l'eau de

clzaux'

qui

efr évidemment.bien plus capable de l'altérer que de

le conferver.

A

u refre le reproche ne doit tomber

que fur la licence d'expliquer fi commune daos uñ

certain ordre de Medecins, & ordinairement 1\-peu–

presproportionnelle

a

leur ignorance; car pour l'effet

medicinal, nousnous garderons bien de l'évaluer au

poids des analogies phyfiques.

Recher prétend avoir porté fi loin , par une ma-·

oc.euvre particu.liere' l'endurcilrement d'un melange

de

clzaux vive

&

de fromage, <J,Ue la dureté de ce

compofé art.iiiciel étoit peu inféneure a

ce

!le du dia–

mant. La compofition des marbres artificiels , la J?ré–

paration de plufieurs luts tres-1ttiles dans le manuel

chimique , &

e

elle de certains mafiics propres

¡\

re–

coller les poroelaines caífées ,

&c.

font fondées fur

cette propriéré de la

chaux

ou du platre, qui en

ce–

eíl: analogue a la

c!taux. Voyt{

LUT, MARBRE, &.

PLATRE.

La

c!taux

coagule auffi les corps muqueux

( Voy•{

MuQUEUX),

&

leur procure une certaine dureté.

Ce phénomene eft proprement le mllme que le pré–

cédent : c'eil:

a

ce dernier titre principalement <jue la

cltaux

efi employée daos les

ra.ffinerilf.S de fuere;

elle'

fert

a

lui donner du corps.

V'O'tt

SUCRE.

D if[olution de la clzaux-par les acides.

La

chaux

efi

foluble par rous les acides, comme nous l'avons

déja obfervé ; elle s'y unir avec effervefcence &

chaleur. Voici

les

principales circonfi:mces de fa

combinaifon avec chacun de ces acides.

L'acide vitriolique atraque la

chaux

tres-rapide–

ment ,

&

s'y unit avec effer-vefcence

&

chaleur; i!

s'é)eve penda nt l'efiervefcence des vapeurs blan–

ches qui ont l'odeur de l'acide de fe! marin : il ré–

fulte de l

'union.de

l'acide vitriolique & de la

chaux,·

un fe! _neutre, tres-peu foluble d"ans l'eau, qui fe

cryfialtife.

a

mefu re qu'il fe forme, excepté qu'on

employe

un

acide vitriolique tres-affoibli,

&

qu'ori

ne Papphque

qu'a

une tres-perite quantité de

clzaux:

ce fel eíl: connu varmi les Chimiíl:es modemes fous

le

no

m

de

j'

:JJ.éni.re, ,-.de

fil

_ftllni,teux,

•o u

ftl fl!Jniti–

que.

Voy"\"Sm::ÉNTI"B. L a matiere caleaire fufpendue

dans l'eau .de

haux ,

forme avec l'acide vitriolique

un fel

.exa.Eh

¡ment femblable

a

celui donr•nous ve–

nons de parler

i

ce qui femble indiquer que l'eau qui

confiituoitlfa Tolubiüté eíl: précipitée par l'union de

la partie, terre.ufe

¡\

l'acide

vit~~oJique ~

qlú paroir