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Z'I4

<~pres

ce' qlli d"épend du gout ' confille

a

bien faí"re

une

cluzrniere. Voye{ l'article

GHARNIERE,

&

a

l'ar–

ticle

TABATIER·E, la maniere de faire le

charnon

&

la

cluzrniere.

' Le

c!wrnon,

en ·serrurerie,ne

(e

faitpas ainfi qu'en

Bijouterie.; il eíl: forgé avec la piece; on le tientbu–

vert par le moyen ?'tlne

ve~ge

de

~er

'· fur laquelle

0n reconrbe ]a part1e de la p1ece qut dott le former;

&

l'on foude l'excédent de cette partie fnr ·le corps

de la piece. Mais cette maniere n'eíl: pas la feule.

CHARNÜ, adj. fe dit-clu jarret du cheval.

Voye¡:

JARRET.

EV)

CHAROLLES, (

Giog.

)

petite vil!e de Fránce en

Bourgogne, aapitale dn Charolois, ftt.r la Réconce.

Long.

21. 'f2 ·

lat.

4Ó.

25.

CHAROLO l S, (LE)

G.!og.

paysde France en

Bourgogne, avec titre.de.comté.

*

CHARON, f.

""(Myth.)

ce terme vient,

a

ce

qu'on prétend, par antiphrale de

xctlp"' ,

gaudw,

je

rne réjouis ; paree qu'il n'y a ríen de moins réjouif–

fant que d'aller trouver

Citaron.

U étoit fils de l'E–

rebe & de la Nuit,

&

par conféquent frere du Chaos.

V oye{

CH.AOS. On en a fai t un dieu, qnoique ce

ne

ffit

qu'un batelier chargé de palfer les mores fur

1'-Achéron.

·Voye{

AcHÉRON. On luí avoit

aili~né

une obole ponr droit de péage ; cette piece qu on

rnettoit dans la bouche des mores, s'appelloit

n«ulé,

&

ce tribut

dinaqué.

Les générauxAthéniens curieux

d'etre reconnus jufque fur le Styx pbnr des hommes

de diilinélion, ordonnoient qu'on leur mit dans la

bouche une piece plus conúdérable que l'obole. Les

habitans d'Hermioné voifins de l'entrée des enfers,

fe prétendoient exemts de ce tribnt. Il étoit défendu

a

Charon

de prendre fur fa barque aucun vivant. Ulilfe,

Énée, Orphée , Théfée , Pirithoiis

&

Hercule

fu–

rent cependant exceptés de cette loi : mais on dit

que

·Charon

fut enchainé pendant un an & févere–

ment puni pour avoir defccndu c-e dernier aux en–

fers, de fon autorité privée. Il n'admettoit pas in–

diíl:inaement tons les mort-s fur fon bord ; il falloit

avoir res:u les honneurs de la fépulture ; fans cet

avantage on erroit cent ans fur les rives de

1'

Aché–

ron.

Clzaron

écartoit les

~mes

emprelfées de p'f·

fe r,

a

grands coups d'aviron. Le vieillard inflexible

&

févere lailfO'it tomber fes coups fur le pauvre

&

fur le riche, fur le fujet & fur le monarque, fans

aucune acceptíon ; il ne reconnoilfoit perfonne : en

effet ,

un homme comme un autre

1f

un prince

tou1

nud.

11

paroit aux mumies ,qu'on tire des fables

d'Égypte, que les habitans de ce pays étoient tres–

religieu~

oblervateurs de la coí'ttume de mettre une

piece dans la bouche des morts; c'eíl: auili

a

un ufage

établi dans la meme contrée qu'on attribue toute la

.fable de

Charon.

On dít que les morts de Memphis

.étoient tranfportés•autrefois au-dela du Nil dans un

petit batean appellé

baris

,

&

par un batelier dont

le nom étoit

Charon ,

a

qui l'on payoit le palfage.

*

'C:RAROPS, adj. m. (

Mythologie)

furnom fous

.J.equel Hercule av0it une íl:atue & étoit adoré

en

:Séotíe, pres de l'ehdroit ort ce héros avoit vaincu

'Cerbete.

CHAROST,

((flag.)

petite ville de France en

Hctty, avec titre de duché-pairie.

Long.

'9· 4S. lat.

..¡.6• .56'.

. C:HAROTTE,

f.

f. (

Clzaffi)

efpece de panier en

.fa9on de·hotte, "dont ·on fe lert pour portcr les inf–

trumens

~erva,ns

a

la chalfe aux pluviers '

&

rappor–

ter ces .o•feaux quancL on en prend.

CHAROUX~

(Giog.)

petite ville de France dans

Je B0urbonn01s fur

la

r•viere de SiouUe,

Long.

.20.

-4.5. lat.

4Ó.

10.

Il

y

~une

autre ville de meme

nom en France, dans le Poitou, pres de la Charente.

,CHARPENTE

01~

CHf-RPENTERIE, f. f.

(Art

rnmm.)

on appelle ainf¡

1

art

d'alf~nlhler

dilférente6

'C

R

A

¡)íeces de 'bois 'Pour la coníl:ntélion des hatime·ns

élevés dans les lieux ort la pierre eíl:·peu

commu~

ne : nous expliquerons fuccinélement fon origine ,

fbn

application dans l'art ·de batir, & f es dé(auts.

De tolttes les dilférei:ttes coníl:ruaíons des

~difi,

Ces, ·celles

de-r:harpente

font les plus am:iennes, puif,

que !'origine en remonte jufqu'a celle du mdnde; les

premiers hommes ignorant les -thréfors que la terre

renfermoit dans fon {ein,

&

ne -connoilfant qu-e fes

produfiions extérieures , CO!ij)erent des bois tlans

les for&s pour

tir leurs

premiere~

cabanes ; err–

fuité ils en ·érigerent des batimen,s plus conúdéra–

bles. L'aréhi'teélure doit encore aujourd'hui

a

la

clzarpemerie

dans la maniere de fi1feler les colonnes,

une des plus belles partíes de l'ordonnance des or–

dres, ·s'il ·eíl: vrai qu'elle foit imitée de la diminutíon

des arbres. La cité de cette

Ca

pitale m;ontre encore,

dans ce liecle

1

'des reíl:es de l'habitude ancienne

d'employer le bois de préférence

a

la pierre;

&

l'on

peu't ajoíher en faveur de cet art, l'ufage ou i'on

eíl: de batir ainfi dans les pays du Nord ,

&c.

L'application de la

-charpente

dans l'art de batir;

eil: rnfiniment utile , principalement en France oh

l'on n'eíl: prefque p·oint en ufage de vouter le·s pieces

des appartemcns '

a

la place defquels on conlhuit

des planchers de

charpente.

L'ou en fait aulft les

combles de nos batimens, fans en excepter ceux de

nos édifices facrés

&

de nos monumens publics ;

quelquefois meme on fait des pans de bois, ou murs

de face de

charpenttrie,

dans l'intention de ménagcr

le

t~rein

alfez borné des maifons élevées dans les

capitales ou principales villes de nos provinces: on

en pratíque les efcaliers de dégagement d:llls nos

grands édifices ,

&

nos principaux dans nos batí–

mens

a

loyer. C'eíl: en/in par Ion fecours que l'on

conftruit des machines capables d'élever les plus

grands fardeaux, que l'on éleve des ponts, des di•

gues, des jettées,

&c.

Ses défams conftíl:ent dans la néceilité ott on fe

tronve d'éviter ce genre de coníl:ruélion, dans les

édifices de quelque importance,

a

caufe des lncen•

dies auxquels cette matiere eíl: fi.Ijette;

&

li que!que

raifon .d'économie porte

a

préférer le bois il la pierte,

ce ne doit etre que,.Pans des parties de M timent

dont l'ufage particulíer parolt exemt des accidens

du feu ; car dans toute autre

~irconfiance

on de•

vroit elfentiellement éviter cet inconvénient dansles

édifices érigés dans les villes, bourgs & bourgades.

Au reíl:e il faut convenir que l'art de la

Charpenterie

a fait de tres-grands progres en France , depuis que

la plftpart des entrepreneurs

&

les ouvriers ont ít'r

s'infin,ire de la partie des Mathématiques qui leur

étoit nécelfaire;

néa~moins ~lleroit

il_dc;lirer que

que!~

ques -uns de ces hab1les ma1tres écnv11fent fur cette

mariere d'une maniere latisfaifante. Mathurin

J ou.lfe,

Ltmuet, Tiercdet, Davíller

&

B laqclzard

font les feuls

jufqu'it préfent qui en ayent dit quelque chofe

re~

lativement

a

la pratique. Mais il r2íl:e beaucoup

a

delirer fur l'ceconomie dans cet art ou fur la métho–

de d'éviter cette énorl'he complication de pieces dans

les afiemblages qui o tent aux bois une partie de

h~ur.

force par la charge mumelle qu'on leur impofe ; fur

la maniere d'alfembler, de couper le bois, de le pla–

cer; fur la connoilfa.nce de la nature des bois, de leur

durée, de leurs autres qualités phyliques ,

&c.

Il

feroit

a

fouhaiter que l'expérience, la Méchanique

&

la Phylique fe réunillent pour s'occnper enfemble

de cette matiere importante. Nous avons dé)a dans

les memoires de M. de Buflon dont nous avons don–

né des extraits

a

l'article

BOIS,

d'excellens•maté–

riaux.

Voy<{ l'article

BOIS. ( P)

*' CHARPENTE,

(boisde)on

donne ce nom aubois

felon la grolfeur dont il efl,

&

la maniere dont on le

débite. ll faut qn'il foit équarri ou

f~ié,

&

qu'il ait