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2 !2

CHA

&

les autres n'e:>cigent aucune

_cul~re partic~liere;

ii

ce n'efi qu'on ne les élague ¡amats , & qu on ac–

courcit feulement leurs branches latérales, felon les

diffi rentes

fi!!Uf

s au"*luelles on les deftine.

Planuuio/:dts granJes charmilüs.

Les paliífades de

charmillc,

lorfqu'elles fe trouveront daos une terre

&anche

&

fraiche

s'éleveront a une grande hau–

teur: eUes réuiiiron't mllme daos un terrein fec

&

le–

ger

&

expofé aux vcnts froids

&

impétueux; mais

on

~e

pourra les amencr qu'a une hauteur moyen–

ne daos ces fortes de terreins. La tranfplantaúon des

.charmilüs

devroit fe faire en automne , fuivant le

príncipe re'ill en Agricultnre, s'il

,n'a~rivoit p~s

fou–

vent que leur tige fe trouve de_ífechce au P:''?tems

jufqu'a fleur de terre, par les

fn~a~s

& les _vtc•ffitt!–

des de la gelée

&

du degel. Pour evaer cet mconve–

nient o n pourra ne les planter daos ces forres de

place; qu'au printems, mais de bonne heure,

&

des

la

fin

de Février; cela exigera feulement quelques

arrofemens pendant le premier été , daos les féche–

.reífes. Le mois de Mars fera le tems le plus convena–

ble pour la tranfplantation de

charmilles

dans les

lieux frais & daos les bonnes terres.

11

n'y a pas

long-tems que les Jardiniers avoient encere la mau–

vaiíe pratique de ne planter aucunes

charmilles

fans

les

recéper un ¡¡eu au-dellus de rerre ; ce qui jeuoit

daos un grand retard pour l'accroiífement,

&

daos

l'inconvénient que les branchcs qui ont peu de dif–

poúúon a fe dreífer' fe clúffonnent'

&

contrarient

continuellemcnt le redreífement de la paliífade ,

&

le peu d'épaiífeur qu'on cherche

a

lui laiífer autant

qu'il efi poíftble. Mais pour arriver bien plus promp–

t ement a une grande hauteur' qui efi l'objet defrré '

&

avoir en trois ans ce qu'on n'obtenoit pas en dix,

on plante tout de fuite les

charmillcs

d'une bonne

hauteur' par exemple' de huir

a

dix piés daos les

mauvais tcrreins,

&

de douze ou quinze daos les

bo

nnes t

erres. On a la facilité daos les campagnes

de

tir.er

des beis du plant, que l'o n peut meme, oaos

quelques terreios , faire enlever avec de perites mor–

t es de terre. Ceux d'un poucc de diametre fonr les

meilleurs: on leur coupe tomes les branches latéra–

les , en lai!l1mt roftjours des chicors pour les amener

a

la garniture'

&

on rédllit toutes les tllres

a

la hau–

teur qu'on fe propofe de donner a la paüífade: on

fait un foífé profond d'environ un pié

&

demi,

&

large d'autant; on y range

a

droite ligne les planes'

a

la difiaoce de douze

a

qllinze pouces , avec de pe–

tits plants qu'on réduit :\un pié de hauteur,

&

qu'on

place alternativement entre les grands: o n les re–

couvre d'une terre meuble,

&

on entrecient l'alignc:–

ment de fa paliífade avec des perches tranfverfales,

&

quelques piquets ott il en eft befoin. Comme les

plants pris au beis fom moins bien enracinés ,

&

~lus

clifliciles a la reprife que cenx de pépiniere,

il

faudra avoir la précauúon d'en planter

a

part une

proviúon, qui fervira

a

faire les remplacemens né–

ceífaires pendant les deux ou trois premieres an–

n<!es , qlli fuffifem pour joiür des paliJra des: on les

retiene alors, ú on

1

s trouve au point oi1 on les

veut, ou bien on les laiífe alter a toure la hameur

qu'elles peuvem atteindre,

&

qlli dépend roujours

de la qualiré du terrein.

P ttius charmilles.

Ce meme arbre que l'on fait par–

'::enir

a

une gr-<LOdc haureur pour cerrains compar–

um

de jardin, peur auffi pour d'aurres

arran~e­

rnens erre rédllit daos un éra t a refier fous la mam :

on en fait des haies

a

haureur d'applli, qui fervent

a

bo~er

des allées '

a

teparer diJférens compartirnens,

~a

encl?rre un rerrein: pour ce dernier cas , on réu–

:ru~

une hgne de planes d'aubepin, qui défend des at–

~etntes

du dehors'

a

une pre.miere lione de

charmille

qui

embellit le dedans, fans fe

múr~

['une

a

l'autre.

ElU.rcti<n

&

culwr dcs hllrmilles.

Le prin ipal en-

CHA

trecien des pali1fades de

charmill<,

eft de les to 1uk

régulierement : cette opérarion fe fait apres la prc–

miere féve ,

&

ordinairement au commencemcnr de

Juillet: la plus grande attention qu'oo doit y donner

efi de les tondre

de~oit

aligncmenr,

&

de les tenir

érroires ; ce qtú co.ntribue en

m

me tems

a

leur du–

rée '

&

a

les faire garnir. Elles n'e:>.-il?ent pour leur

CtÚture, que Ce quÍ fe pracique

a

J'ordinaire pour les

atares arbres; c'eft fur-tout de ne fouffi-ir ni mau–

vaifes herbes, ni gafen au-dcífus de leurs racines.

On ne trouve qu'tme chofe

a

:redire

a

cet arbre–

c'e_fi qu'il retient penda!'t l'hyver fes feuilles mortes:

qtu

fonr daos cene fatfon un coup d'reil defagréa–

ble,

&

une malpropreté conrinuelle daos un jardin

bien tenu. On pourroit répondre que cela peur ml!–

me av,oi_r fon utilicé, pour empec,her les vues qu'on

vem evuer,

&

fur-tout pour defendre un rerrein

des venrs,

a

la violence defquels le

charme

réfifi

mieux <J.U'aucun aurre arb1e. Mais ce défaut ne ba–

lancera ¡amais l'agrément

que

les

charmilles

donnent

daos la bcUe failon par leur verdure claire

&

ten–

dre,

&

par leu r figure réguliere

&

uniforme, dont

le

noble afpeB:

efi

connu de tour le monde.

.durrcs .ifPeces.

Ourre le

citarme

commun qui efi

celui donr on vient de parler, il y en a

en~re

fept

efpeces, dom les Boranifies fonr memion,

&

qu'on

ne trouve guere que dans leurs catalogues.

ll

y a

tom lieu de croire que ces arbres feroiem moins ra–

res, s'ils avoient •plus d'urilité ou d'agrément que

l'efpece commune.

Le charme

a

fiuille panachét.

C'efi une variété de

l'efp.ece commune., qui n'a pas grande beauté,

&

qu'on peut mulúplier par la greffe.

.

Le eharme

a

fiuille plus longue

&

plus ltroiu.

C'efi

une autre variétt! quj n'a nu.J mérite.

1

Le

charme de Virgini<

a

largcs fiuillls.

Ce n'efipeut–

etre auffi qu'une variété de l'efpece commune: mais

quand la feuille de cer arbre feroit en effer plus

grande, cela ne décideroit pas qu'on d 1t ltú donner

fa préférence, attendu que la feuiUe du

chanm

om–

mun , quoique plus étroite, efi plus convenablos

pour l'ufage qu'on fa ir de cet arbre daos les jardins.

On peut le mulriplier de branches couchées.

Le c/uumc

a

four de Virgini<.

Cet arbre efi encere

peu conou,

&

rres-rare en France.

Qu~lques

auteur

Anglois fonc menrioo {eulement

~u'il

efi auiii robu–

fie que l'efpece commune,

&

qu on peut le mulri–

plier de branches couchées : mais

ils

ne rapportear

ríen des qualités de fa fleur; ce qui n'en fait rjen au–

gurer de beau.

Le

charme d'Oricnt.

Il

paroit que cet arbre n'efi

qu 'un dirninutif de l'efpece commune: fa graine

&

fa fcuille font plus perites ; l'arbre meme ne s'éleve

pas fi haut

a

beaucoup pres: il

y

a cependanr entre

eux quelques différences, qlli font

a

l'avantage du

charme d'Oritnt;

c'eft que fes feuilles font moins

.pliífées, plus litres,

&

qu'elles tombent de l'acl>rc

avant J'hyver: cela fait croire que cet arbre convien–

droit nueux que le

charml

ordinaire pour les perites

paliífades. On peutle mtútiplierde graine

de.brao–

ches couchées.

L e charme

a

.fmit de lzoublon.

11

a la m<!me appa–

rence que l'efpece commuoe; fes feuilles font ce–

pendam moins pliífées ; mais comme

il

les qllitte

entieremem avant l'hyver,

iJ

o feroit pas dans les

jardins au printems , la malpropret.é qu'on reproche

au

eh

arme

ordinaire.

'eíl

auili, je crois, t

t ce qu'il

y

a d'avanrageux daos cet arbre, qui efi d'ailleur

plus peó r que l'efpece

~om.m1.01e.

11

fe trc;>uye

fr.

quemment daos les

bo•s

d AUema¡¡ne? ou

tL

crott

iodifféremmenr avec le

harmt

ordinau-e: oo pe11t

ju~er

par-la de fon

tempérame~t-

11

fe multipüe de

meme & il fe tond tour au8i-bJen.

;harm d

f'írgime a

frwt

d huublun.

Cc:t

a.c-