Table of Contents Table of Contents
Previous Page  209 / 940 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 209 / 940 Next Page
Page Background

CHA

étoiént chargés par ceux qu'ils démontoient, ne re–

tombafTent point fur fa rl!te.

CHAPTANG, riviere de 1'Amérique feptentrio–

nale, au Maryland.

CHAPTEL, (

Jurifp.) voy<{

CHEPTEL.

(A)

*

CHAPUT,

(.m.

efpece de biUor cylindrique qui

a peu de hauteur, de la furface fupérieure duque! on

a enlevé une portion; c'eíl: felon la figure de cene

portion enlevée , que l'ouvrier peut donner telle fi–

gure qu'il veut a fon ardoife ; la feilion vertícale de

fa tete du

cltaput

dirige le mouvement du doleau ,

ou de l'inilrument tranchant avec lequel on travaiUe

les fendis ou ardoifes brutes.

Voy<{ l'art.

ARDOISE;

&

voye{ Pl. l . de la fabrique des ardoifis,

lt

chaput,

en

O O P P QR.

*

CHAR, f. m. (

Hijl. anc.

&

mod. )

On donnoit

anciennement ce nom

a

prefque toutes les voitures

d'ufage,

(oit

a

la ville 'foir a la campagne,

(oit

dans

les barailles, foir dans les triomphes,

&c.

nous l'a–

v ons reíl:reinr a celles qui font tralnées avec magni–

ficence dans les carrou(els ' les courres de prix ' &

aurres filtes publiques.

f/oye{

CARROUSEL.

Les

ckars

anciens étoienr a deux ou quatre roues;

il

y en a de ces deux forres dans les bas-reliefs, les

médailles, les ares de triomphe,

&

autres monu–

m ens qui nous reíl:ent de l'anriquité; on y voir atte–

lés, rantot des chevaux , rantot des lions, des tigres,

des éléphans: mais la cliveriiré de ces attelages ne

íignifie rien par elle-meme; il faut, ainíi que le pere

Jobert Jéfuite l'a remarqué dans fon

imroduflion d

laftienc.des médailles,

des infcriptions ou cl'aurres ca–

raéleres concomitans des précéclens , pour déíigner

ou le triomphe, ou l'apothéofe,

&c.

On attribue l'invention des

chars,

les uns a Erich–

tonius roi el'Athenes, que fes jambes rorfes empe–

c hoient d'aller a pié; d'autres a Tlepoleme ou a T ro–

chilus: quelques-uns en font honneur a Pallas; mais

il

parolr par le

ck. xli. vu:f. 40. de la Genif.

que l'u–

fage des

cltars

éroir antérieur a tous ces perfon–

n ages.

D es étymologiíl:es dérivent le mot

currus

ou

car–

ros,

de

carr ,

terme Ce!tique dont il eíl: fait menrion

dans les commemaires de Céfar. Cette date eíl: an–

cienne. Le mor

carr

(e dit encore aujourd'hui dans

le m2me fens

&

avec la meme prononciation, dans

la langue \Vallonne.

Les principaux

chars

des anciens fonr les

chars

pour la courfe ,

.ip¡.<a.-r<L

chez les Grecs,

currus

ehez

les Latins ; les

clzars

couverts ,

currus arcuati;

les

ciUirs

armés de faux,

currus folcati

;

les

chars

de

triomphe ,

curms triumphales.

Les

chars

de emane ,

Jpf-"'T"-,

fervoient auffi dans

d'autres fetes publiques : c'étoit une efpece de co–

quille, montée fur deux roues, plus haute par-de–

v anr que par-derriere , & ornée de peintnres

&

de

fculpture: on étoit affis dans cette voiture: la diffé–

rence fpécifique qui les cliilinguoit entre elles, (e

tiroit uniquement de la diveríité des attelages;

&

c es attclages , ou de deux chevaux ou de quatre,

ou de jcunes chevaux , ou de chevaux faits, ou de

p oulains, ou de mules, formoient différentes forres

de courfes, différcntes forres de combats.

Un

char

attelé de deux chevaux, s'appelloit en

.Grec

n~vwpl"-,

en Latin

bigtz.

L'on prétend que !'un

de ces chevaux éroit blanc, l'autre noir, clans

les biges des pompes fu nebres. La courfe des

c/Uirs

a cleux chevaux d'un age fait' fut introcluite aux

jeux olympiques en la xciij. olympiade;

&

par

che–

vauxd'un ágefoit,

on entendoit des chevaux de cinq

ans. 11 n'eíl: point quellion chez les Grecs de

chars

a

rrois chevaux; les Latins en om eu qu'ils appelloienr

rrigtz ;

mais il ne parolt pas qu'ils fuCI"em cl'ulage dans

les fetes; ou íi l'on s'en fe.rvoit daos les pompes,

, , toit feulement dans,.!e¡ pompes funebres ;

Cifl"

on

CHA

imagina, dit-on, d'atteler trois chevaux de front

paree qu'il y avoit des hommes de trois aaes qui

defcendoient aux enfers. Les

chars

attelés d'e qua–

tre chevaux , fe nommoient en Grec

,.,eF'""•',

de

""P"->

quatre,

&

de,.,..,..«,

cheval,

&

en Latin

quadri–

gre,

qu'on a rendu par

quadriges,

terme autoriCé feu–

lement en íl:yle de Lapidaire,

&

dans la fcience Nu–

mi(matique. La courfe

a

quatre chevaux étoit la

plus magnifique & la plus noble de toutes: elle fut

inltituée ou renouvellée dans les ¡eux olympiques ,

des la xxv. olympiacle ; ainíi elle précéda la courfe

a cleux chevaux de plus de

1.78

ans. Le rimon des

chars

étoit fort court,

&

l'on y atteloit les chevaux

de front'

a

la différence de nos attelages' ou quatre

&

fix chevaux rangés fnr deux lignes fe genent

&

s'embarrafTent, au lieu que de front ils déployoient

leurs mouvemens avec beaucoup plus d'ardeur

&

de liberté. Les cleuxclu milieu,'"""'••,

iugales,

étoient

les moins vifs; les cleux autres,

"-•PT•P«,

funales ,

ou

lorarii,

les plus vigoureux

&

les miem; clrefTés,

étoient l'un a droite

&

l'autrc agauche; comrne ll"

falloit prendre

a

gauche pour aller gagner la borne .

c'étoit le cheval c¡ui tiroit de ce coté qui clirigeoit

les autres. Lorfqn il fa lloit tourner autour de cette

borne fatale

OLI

tant de

chars

fe brifoient, le cocher

animant fon cheval de l a droite, lui Ulchoit les re–

nes

&

les raccourcifToit a celui de la gauche, qni de·

venoit par ce moyen le

ce~ttre

du mouvement des

trois autres,

&

doubloit la borne de fi pres, que le

moyen de la roue la rafoit. Avant qne de par–

tir , tous les

chars

s'afTembloient a la barriere.

On

tiroit au fort les places & les rangs ; on fe

pla~oir;

&

le íignal clonné, tous partoient.

1/oy<{

clans Ho–

mere

les courfe.s cüéhrées aux funérailies de Patrocle.

C'étoit

a

qui devanceroit fon concurren!; pluíieurs

étoient renverfés en chemin: celui qui ayam dou–

blé le premier la borne, atteignoit le premier Ia

barriere, avoit le premier prix.

JI

y avoit auffi que!,

quefois des prix pour le fecond

&

pour le troiíie–

me. Les princes,

&

les rois meme , étoient jaloux

de cette dillinilion. La race des chevaux qui avoient

vaincu fouvcnt dans ces combats d'honneur , étoit

illuíl:rée : leur généalogie étoit connue ; on n'en

faifoit des préfens que dans les occaíions les plus

importantes; c'eCl: des richeCfe> qu'Agamemnon fait

propofer a Achille pour appaifer fa colere, une des

plus précieufcs . A Rome, dans le granel cirque ,

on donnoit en un jour le fpeélacle de cent c¡uaclri–

ges ,

&

l'on en faifoit partir de la barriere ¡ufqu'a

vingt-cinq a la fois. Le départ étoit appeUé en Grec,

ri~t~~~,

en Lati n

emijfio, mij[us.

On ignore cambien

il s'aCfembloit de quadriges a la barriere d'Olympie;

il eíl: feulement cenain qu'on en Hichoit dans la !ice

ou dans l'hyppoclrome plufieurs

a

la fois.

M im.

de

l'A cadém. des l nftriptions tome V III.

&

I X.

V<ry><{

HT.PPODROME , JEUX ÜLYMPIQUES, CrRQt.JE;

COURSE. On ,prétend que les attelages de c¡ua?"e

chevaux de front fe faifoient en l'honneur du folerJ ,

&

marquoient les quarre faifons de l'année. Les

Latins avoient

desjifiges

Oll

chars

a

ftx chevaux de

front · on en voitun au falte du granel are deSévere.

Il y

~

dans Gruter une infcription de D iodes ou

!1

eíl: parlé de feptiges.Néron attel:'

que}qu~sfOJs

au me–

me

char

jufqu'a fept' & meme ¡ufqu

a

cln~

chevaux•

Ceux

qt~i

conduifoi_ent les

char~,

s'appello!em en gé–

néral

aguatturs,

aguaro~es:

.íi e etOJt un brge.,

brg~r­

rii;

un quadrige ,

quadng~ru

:

on ne

rcncon~re po!~t

le

nom

de

cricrarii ,

ce

qu1

prouve que les tnges

n

e–

toient qu'er:blé!"atiques , ou clu moins qu'il n'y

avoit poinr de m ge pour la courfe.

Le

char

couvert ne différoit des autres qu'en ce

qu'il avoit un dome en ceintre: il étoit

a

l'ufage des

Flamen, prerres Romains.

Yo

y

e{ FLAME .

Le

chrzr

armé de fatLx étoit

~rmé

ainíi que (on nom