Table of Contents Table of Contents
Previous Page  208 / 940 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 208 / 940 Next Page
Page Background

CHA

CHAPITRES (

trois_), Hijl.

eccl.!f.

termes célebres

dansl'hifioire eccléfiaftique du vj. fi

ecle.

On donna alors

le

nom de

erais c/

zapitr.es

,

a

taois

é crits fameux qui écoient les écrirs de Théodore ·de

Mopfuefie, un écrit de Théodoret con,tre les,

d~tze

anachemes de S. Cyrille ,

&

la lettre d Ibas eveque

d'Edeífe,

a

Maris hérétique .Perfan.

Ces

trois c/zapitres

avoient leurs défenfeurs ., qui

é roient partagés en clifférentes cla.ífes. La premiere

écoit celle des Nefioriens

~

qui les défendoient paree

qu'ils croyoient que ces écrits .avoient écé approu–

vés dans le concite général de Chalcédoine,

&

qu'ils

contenoient ou fa vorifoient ouvertement leur doc–

trine. La feconde écoit ceUe des Catholiques, qui

les défendoient, en fof1tenant contre les Nefioriens

que

let~r

aoéh ine impie ne s'y. trouvoit !?as. La troi–

fteme etoit celle de ceux qtu ne voulo1ent pas les

c ondamner , paree que, felon eux, il n'étoit pas

p ermis de faire le proces aux mores.

A

quoi il

fat~t

ajouterque par une erreur de fait, plufieurs Cathoh–

ques croyoient que le concite de Chalcédoine avoi t

approuvé les

trois cltapitres.

Il ell: vrai que ce concile

avoit adnüs Théodoret

a

la communion, apres qu'il

eut dit ana theme

a

Nell:orius , & déclaré Ibas ortho–

aoxc, meme apres leél:ure faite de fa lettre

a

Maris ;

mais il n'avoit rien prononcé fur cene lettre, ni pour

ni conrre les écrits ou la perfonne de Théodore de

Mopfuefie;

&

par conféquent on ne pouvoit pas dire

qu'illes cut approuvés.

.

Jull:inien co ndamna d'abord les

trois c!tapitres

par

une loi publiée en 546, qu'on obligea tous les éve–

ques de foufcrire ; mais plufieurs le

refuferen~,

_&

entre autres les éveques d'Arrique. Le pape

V,g~le

les condamna aufli, mais fans préjudice du con

e

de

ae Chalcédoine

par un decret intitulé

j~tdicatum,

adreíl'é

a

Menn;s patriarche de Conll:antinople,

&

rendu en 548. Les troubles continuant , on aJ!embla

ep 55 3 le íecond concile général de C on fiannnople,

qui ell: le cinquieme recuménique , dans lequel les

trois c!tap itres

furent a nathématifés; & c¡uoique le

p ape Vigile parut d'abord n'en pas approuver les dé·

cifions , paree qu'il avoit retraél:é fon premier decret

p ar un. autre qu'on nommoit

conjlitututn,

il

fe ren–

dir enfin

a

!'avis du concite par un fecond

conjlitu–

tum,

qu'on trouve dans les

nouvelles colleélions de

M.

B aluze de l'année 554, qu'il avoit fait précéder des

la fin

d~

553 par une lettre d'acceflion' adre1féc

a

Eutychius fucce1Teur deMennas daos le fiége de Con–

ílantinople.

La condamnation des

trois c!tapitres

cau(a en Oc–

cident un fchifme, toftjours

~ondé

fur ce_qu'on croyoit

c¡ue le concite de Chalcedome les av01t approuvés,

&

qui ne finit que plus de

70

ans apres fous le pape

H o norius. Mais la divifion dura plus long-tems en

Orient, ou les Nefioriens écoient fort pui1fans,

&

f outenus d'un grand nombre de défenfeurs.

(G)

*CHAPON, f. m. (

(}Iconom. rujl. )

poulet miHe

a

qui on a oré les tefiicules. Cette méthode d'avoir des

volailles gra1fes & délicates ell: tres-ancienne : il e!l

p arlé dans le D euteronome de poulets ehaponnés par

le fron ement, par le feu, ou par l'extraél:ion totale ou

~artielle

des tefticules. On prariqua la meme opéra-

1lon aRome fur les poules ; on les engrai1foit délica–

t ement,

&

il

y_

en eut qui pefoient jufqu'a feize

Ii–

vres. 11

fut

defendu de charrer les poules; & ce fut

pour éluder

~ette

loi qu'on chaponn¡t

d~ j~unes

coqs.

C olumelle d1t qu'ourre la maniere ordmatre de cha–

P?¡¡ner' on Y réuffir également e n coupant jufqu'au

VlflCS

ergotSavec

Un

fer chaud

&

Jes ITO!tant enfuite

a vee de la terre

a

potier.

'

On chaponne les poulecs

a

rrois mois au mois de

Juin, tems olt il ne fai t ni trop chaud ni' trop froid:

on )eur ouv_re le corps

a

l'cndroit

0

¡

1 font les refiicu–

l~s ,

on les nre dehors avec

l'ind=,_

on recoud la blef-

CHA

fi.1re, on la frotte enfuíte avec du beurre ou du bau:

me, & l'opération ell: fai te . L 'a nimal femble fenrir

pendant quelques jours l'importance de la perte qu'il

a faite, car il efi trifie. Les

c!tapons

font excellens a

fix

&

huir mois.

On en tire un fervice fin gulier: on les employe

a

conduire & élever les pouffins, quand on ne veut

pas lailfer perdre de tems aux poules. On choifit un

clzap on

vigoureux; on lui plume le venere; on lui pi–

<¡tte la partie plumée avec des orties; on l'enyvre

avec du pain trempé dans du vin; & l'on réitere

cette cérémonie deux ou trois jours de fuite , le te–

nant bien enfermé: le quatrieme on le met fous une

cage ,

&

on luí alfocie de ux ou trGis poulers un peu

grands; ces poulets, en lui paífant fous le ventre,

adoucilfent la cuilfon de fes piquftres: ce foulage–

menr l'habitue

a

les recevoir ; bien-tot il s'y attache,

il les aime ,

il

les appelle; on lui en donne un plus

grand nombre , qu'il re¡¡:oit & couvre de fes ailes,

qu 'il concluir, qu'il éleve, &

q~u'il

garde plus long–

tems que la mere n'auroit fait.

CHAPON,

(Diete, Maz med.)

La chair de

c!tapon,

foit bouillie foi t rotie, ell: tres-nourriífante '

&

de fa–

cile digefiion; c'ell: pomquoi elle efi tres-convena–

ble aux co nvalefcens auxquels on commence

a

ac–

corder un peu d'alimens folides. On prépare auffi

avec le

chapon'

pour le meme ufage , des confom–

més qui co nviennent non-feulement dans les cas de

convalefcence, mais encore dans les maladies chro–

nic¡ues, olt l'on efi obligé de fofttenir le malade par

des alimens qui contiennent beaucoup de partíes nu–

tritives fous une petite ma1fe'

&

qui peuvent erre

digérés fa ns réveiller que le moins qu'il ell:

p~ffible

l'aél:ion de l'efiomac, comme dans les ulceres mter–

nes , fur-tout ceux du poumon.

On tro uve dans la plftpart des vi eux difpenfaires,

des eaux diflillées de

clzapon,

foit fimples, fo't com–

_pofées, toujours vantées comme

~es

analeptiques

ou des refiaurans admirables: ma1s nous íommes

trop inll:ruits aujourd'hui fur la nature des parties

alimenteufes, pour pouvoir les regarder

c~ m.me ~o­

hiles, ou capabies de s'élever dans la dJll:tl.latton.

Zwelfer avoit obfervé avant Boerhaave, que l'eau

diiliJlée de

clzapon

ne participoit point de la vertu

refiaurante de la viande dont elle étoit tirée.

Voyt{

DISTILLATION,

&

EAU DISTILLÉE.

La grai1Te de

clzapon

récente eftadouci1Tante

&

re–

Iilchante ; mais cette propriété luí ell: commune avec

toutes les matieres de 1" meme efpece, c'eil-a-dire

avee tom es les matieres huileufes , douces,

&

non

rencies , comme le beurre frais, la bonne huile d'o–

live,

&c.

(b)

CHAPON,

(vol du ) ] urifp. voyt{

VoL DUCHA–

PON.

(A)

*

CHAPON, fub. m.

(Agríe. )

farmens de l'année

qu'on détache·

pou~

fervir d_e

pla~t

', obferva nt d'y

laiífer un peu du bots de la tatlle

preced7n~e,&

de les

mettre tremper dans l'eau pendant hmr ¡ours , alin

que leurs libres fe dilatent & fe difpofent

a

la

végé~

tation.

Voyt{ l'article

VIGNE.

CHAPON '

e

S errurerie.) patte de c!tapon'

""Y'{

PATTE.

*

CHAPPARS, f. m. (

Hijl.

mod. )

couriers Per–

fans

char~és

des dépc!!ches de la cour P?'" les pro;

vinces. S ils renconrrent un cavalier nueux monte

qu'eux, ils ont le droit de s'emparer de fon cheval;

le

refus expoferoit a perdre la \rie: le plus ffir efi de

cédcr fa monture,

&

de conrir apres comme on

peut. T avernier, qui parle des

chapl'.ars

daos

(oh

voyage ele Perfe , ajoCtte qu'•l. y

av~H

auffi de ces

couriers incommodes en T urqtue, matS que le fu

!tan

Amurar les fupprima, & établit des pofies

a

fon

ufage , afin que les maléclifuons

d~nt

fes

fnappars,