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AUT

pom des (ymptomes d'ignorance, ou d'imbécillité, te

fonr des 11lagafins inépllifables de citations.

Je ne pl'étens pas néanmoins que

l'alUoritt!

ne foit

abfolument d'aucun 11lage dans les fciences. Je veux

feulement faire entendre qu'elle doit fervir

a

nous

aplJUyer

&

non pas

il

nous conduire;

&

qll'autre–

ment, elle entrepl'endroit {ur les droits de la raifon :

celle-ci eíl: un flahlbeau allumé par la nature,

&

tleíl:iné

a

nous éclairer; I'autre n'eíl: tour au plus

qu'un baton fait de la main des hommes ,

&

bon pOUT

nous foutenir en cas de foibleffe, dans le chemin que

la raifon nous montre.

Ceux qui fe conduifent dans leurs études par l'

au–

toricé

feule , refl.emblent affez

il

des aveugles qui mar–

chent (ou la conduite d'autrui. Si leur 9uide eíl: mau–

vais, illes jette dans des romes égal'ees, oll il les

laiífe las

&

fatigués , avant que d'avoir fait un pas

dans le vrai chemin du favoir. S'il eft habile, illeur

fait

a

la vérité parcourir un grand efpace en peu de

tems ; 11lais ils n'ont point en le plaiCu' de remarquer

ni le but Ol! ils alloient , ni les objets 'lui ornoicnt le

rivage ,

&

le rendoient agréable.

Je me repl'éfente ces efprits qui ne veulent rien

devoir

a

leurs pl'opl'es réflexiorts ,

&

qui fe guident

fans ce{fe d'apres les idées des auU'es, comme des

enfans dont les ja11lbes ne s'affermi{fent point , ou

des malades qui ne fortent point de I'état de conva–

le(cence ,

&

ne feront jamais un pas fans un bras

étranger.

Au TO R

1

TÉ, f. f. fe dit des regles, des lois, des

canons, des decrets , des décifions,

&,.

que 1'on cite

en difputant

0 \1

en écrivant.

Les pa{fagcs til'és d'Ariftote font d'une grande

au–

torilé

dans les écoles; les textes de l'Ecrinlfe ont une

altlorité

décifive. Les

a/Uorités

font une efpece d'ar–

gument que les rhétol'iciens appellent

natur¿{s

&fa1lS

are

ou

extrinfiques. Voye{

ARGUMENT.

Quant

a

I'ufage

&

a

I'effet des

auwritJs, 'Voy.

PRÉ–

JUGÉ, RAISON ,PREUVE, PROBABILITÉ, FOI, RÉ–

VÉLATION,

&c.

En Droit, les

autorités

font les lois, les ordonnan·

ces, coutumes, édits, déclarations, arrets, fenti–

mens des jurifconfultes favorables

a

I'efpece dans

laqueUe on les cite.

AUTORITÉ, s'employe auffi quel9.uefois comme

fynonyme

a

alltorifation. Voye{ ci-dejjus. Voye{ au/Ji

P UISSANCE MARITALE.

(H)

A U T

o

UR,

accipiter pa/umbarius,

(lIijf.

nat/tr.

Ornitlt. )

oifean de pl'oie, plus grand 'fne la bufe.

La tete , le cou

&

le dos,

&

en géneral toute la

face fupérieure de cet ouean eíl: de couleur brune

comme dans la bufe; la poitrine

&

le ventre font

blancs

&

parfemés de plufieurs petites lignes noires

&

ondoyantes : les plnmes des cui.lfes [ont rouil'es,

&

iI

Ya une ligt1e noire longitlldinale fur le tuyau de

chaque plume : les pattes font jaunes,

&

les ongles

noirs : le bec eíl: noiratre,

&

fa ba[e eft recouverte

d'une membrane de conleur jaune

ve~Hltre.

Quand

les aües font pliées elles font

beaucou~

moins gran–

des 'fue la queue, qui eíl: longue

&

de conleur bmne

melee de cendré; elle eíl: traverfée par trois ou qua–

tre bandes noirarres, affez éloignées les unes des au–

tres. Cet oifeau ne prend pas feulement les perdrix

&

les faifans : mais il attaque

&

iI

fe faifit auffi de

plus gros oifeaux , tels que les oies

&

les gmes;

&

memeles lievres.Willughby,

Omito

V.

OISEAU.

(1)

Les Fauconniers en diftinguent de cinq fortes, dont

la premiere

&

plus noble eíl:

I'autour

qui eíl: femeLle.

La feconde eíl: nommée

demi·alttour,

qui eíl: maigre

&

peu prenant.

La troifieme

t¿erce/et.

La quaU'ieme

épervier.

Et la cinquiemefabeclt.

Voye{

leurs articles.

L'amour

eíl: bien fait quand il a

!a

tete petite, les

AUT

yem.: grands , le bec long

&

noir, le cou Ion" , la

poi!rine grofl.e, lesongles gros

&

longs, les pi";s :crts.

AUTOURSERIE,

f.

f. I'art de faire voler les

au–

tours.

AUTOURSIER, f. mafc. c'eíl: celui 'lui a foin de

dre{fer ou de

faire

voler les

alltours.

AUTOUR, f. m. efpece d'écorce que les épiciers

draguiíl:es til'ent du Levant par la voie de Marfeille;

elle re.lfemble affez

a

celle de la canelle , elle eft feu–

lement plus pale en-de{fus; elle a en-dedans la cou–

leurde la noix mufcade, avec des points brillans; elle

eíl: légere , fpongieufe, [¡¡ns odeur,

&

d'une [¡lveur

infipiele; elle entre dans la compofition du carmin.

.. AUTRICHE,

(Géog.)

pays d'AlIemagne, borné

au nord par la Boheme

&

la Moravie,

a

1'arient par

la Hongrie , au midi par la Styrie ,

a

l'occident pal'

1'archevcché de

Saltzbour~;

fur la l'iviere d 'Ens qui

le divife en haut & basoVlCnne efr la capitale de la

balle Autriche,

&

Lintz de la haute. C'étoit la haute

Pannonie des anciens. Son nom vient de

Dojluik

ou

terre orimttzü.

AUTRUCHE, f. f. en latín

jlrutlúo

ou

jlrutltio-cam~//ts,

(HiJI.nat. Dm.)

tres-grand o;feau, dont le corps

paroit petit

a

proportion de la longueul' du cou

&

des pattes.

V.

Pi.

IX. Izijf.

nat·fig.

l.

c'eíl: pourquoi la

plCtpart des voyageurs ont trouvé au Plcmier coup

d'reil quelques rapports el1lre la forme ele

l'aulrllclze

&

celle du chameau , el'oil eíl: venu le nom latín

jlru–

thio-cameLus.

M. Pen'ault rapporte que huit

alllmclLCs,

dont la

defcription avoit été faite,

&

dont cin'l <.:tOlent ma–

les

&

trois temelles , avoient toures la hautcl1l' de

fept piés depuis le fommet de la tete jU!cltt'a. ter¡'e ;

le dos 'toit

a

environ quatre piés au . Jc:t!us de la

plante des piés ,

&

il Yavait trois piés depuis la naif–

fance du cou jufqu'au-de{fus de la tete; la longueur

de la 9ueue étoit d'un pié; l'aile étant étendue avojt

un

pie

&

demi fans les plumes,

&

en y comprenant

les plul11es il y avoit le double de longueur. Le plu–

mage de toures ces

autruclzes

~tait

a{fez re{femblant ;

la plCtpart avoient des plumes noires

&

blanches ,

quelques-unes grueso Il n'y avoit point de plumes fur

les cotés du corps 'lui fom recouverts par les ailes,

fm les flancs, ni fur les cui/fes. Le bas du cou juf–

qu'a la moitié étoit garni de plumes plus petites que

celles du dos

&

du ventre; toutes ces plumes (ont

anffi molles

&

effilées que le duvet, de (orte qu'elles

ne peuvent pas fervir pOllr le vol ni pour defendre

1'autruc!ze

des injures de l'air comme les plumes des

autres oiCeaux. Le haut du cou & de la tete étoit

garni en partie de petits poils blancs, luifans com–

me des foies de porc ,

&

en partie de petits bouquets

compofés chacun d'environ dOllze poils blan s

&

fon menus,

&

de la longuem de 'luatre ou cinq li–

gnes, qui n'avoient tous enlemble qu'une racine fai–

.te en forme de tuyau de la gro{feuf d'une tres-petite

épingle. Ces poils étoient a{fez rares fur le cou,

&

encore moins fréc¡uens fur la tete, qui étoit abfolll–

ment chauve par-de{fus. II y avoit au bOllt de cha–

que alle deux ergots

il

peu pres femblables aux ai–

guillons d'un porc-épic ; ces ergots avoient environ

un pouce de longueur

&

unc ligne

&

clcmie de dia–

metre

a

la bafe; lem fllbftance re{fembloit

a

de la

come. Le plus

~rand

eroit a

l'extrémi~é

du dernier

os de I'ailc,

&

¡'autre

a

un demi-pié plus baso Le

bec étoit court,

&

fa pointe émou{fée

&

arrondie

par le bOllt, qui étoit fortifié par une éminence un

pcu crochue. L'reil étoit a{fez rc{femblant a I'reil de

I'homme pour la forme extérieure; 1'onverture étoit

ovale; la pallpiere fupérieure étoit grande,

&

avoit

des cils beaucoup plus longs que ceux de la paupie–

re inféricure ; la ligne qui aUoit de I'un des angles

~

l'autre étoit droite leIon la direllion du bec ; les euie.

íi

s étoient gro{fes

&

charnues; les partes étoiem re'"