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AUV

la

couleur retournée, on fe réjoiiit en ce cas,

&:

jufqll'a trois fois, íi les deux premieres cartes reJour–

nées n'ont pll accommoder les joiieurs.

Il

faut faire

trois mains pour gagner , & deux premieres , quand

e lles font partagées entre les joiieurs. Lorfqlle le jen

de

cartes ell: reconnu faux , on refait , & les COllpS

précédens {ont bons, & meme celui Ol! on l'amoit

reconnu tel , s'il étoit fini. Celui qui donne mal

perd un jeu & remele ; fi en melant ji (e trouve quel–

-que carte retournée , on refajt : celui qui retourne

un roi pour triomphe ,

ga~ne

un jcu pour ce roi, &

-autant pour tous ceux qu jI a dans la main ; tous les

joiieurs ont le meme avantage : celui qui joue avant

.{Qn tour perd un jeu au profit du jeu : celui qui renon–

ce

perd la parcie ; le (ens de ce terme , en ce cas, ell:

qu'il n'y peut plus prétendre : celui qui fajt joiier &

perd, démarque un jeu au protit de celui 'lui gagne :

celui qui a en main le roi de la coulcur retournée

en

réjoiiiífance , a le meme droit que celui 'lui I'a de

la premiere toume, & marque un jeu pour ce roi ,

&

un pour chaque autre qu'il auroit encore , pOurVll

néanmoins qu'il n'eut pas eu dans (on jeule roi de la

triomphe précédente dans le meme coup pour le–

quel il auroit déja marqué.

S'il arrive que l'un de.s joiieurs , apres s'etre ré–

joiii, vienne a perdre en joiiant le roi de la premiere

triomphe, {oit que l'on

lui

coupat ou autrement , ce–

lui qui feroít cette levée gagneroitune marque

(ur

ce–

lui qui l'auroit jetté, & ainfl des autres rois pour le(–

quels on gagne des jeux.

.. AUVILLARD (

Géograghie.

) ville de France,

en Ga(cogne , d<:ns la Lomagne, proche de la Ga–

:ronne.

Long.

/8.

40. lat. 44.:J.

*

AWLEN ,peme ville cl'Allemagne, dans le cer–

d e de Souabe ,{ue la riviere de Kochen.

Long.

28.

45·

úU.

48..52.

AVUSTE

oa

AJUSTE,

f.

f. {e dit

,fUr

mer

&

fur

"S

rivieres

,d'un nreud de deux cordes attachées l'une

au bout de l'autre.

AVUSTER, ArusTRR,

en Marine

&

fur les rivieres; .

c;'eíl attacher deux cordes l'une au bout de l'autre.

On dit en quelques endroits

répijJer.

(

Z )

.. AUXERRE (

Géographie. )

ville de France, au

duché de Bourgogne, capitale d'un pays appellé de

fon nom l'

Au.ierrois

, (ur I'Yonne.

Long.

2l.

[4-

20.

Jat.

4J. .54·

AUXESE, {.

f.

figure de RhétoriCflle , par laCfllelle

on amplifie une chofe

a

l'exces.

Voye{

AMPLlFICA–

','{ION

&

HVPERBOLE.

(G)

AUX~SLE,

f.

f. (

Myeh.

) déeífe adorée par les ha–

~itans

d'Egine. Hérodote & Paufanias, qui en ont fait

Jl1ention , ne nous en apprennent rien de plus.

*

AUXI·LE-CHASTEAU (

Géographie.

) petite

ville deS J,lays-Bas cathoüques , dans l'Artois ,

a

trois

lieues de Dourlens, (ur l'Authie, qui la fépare en

geux.

AUXILlAIRE, adj. (

Grammaire.

) ce mot vient

au Latín

auxiliaris ,

& íignifie

qlli viem ap fecollrs.

En

terme de Grammaire,

on appelle

verbes tlllxiliaires

le

verbe

ee" ,

& le verbe

avoir,

parce qu'ils aident

a

conjuguer certains tems des autres verbes, & ces

tems íont appellés

tems compofés.

U

ya dans les verbes des tems qu'on appellefim–

pies,

c'eíl lorrque la valeur du verbe eft énoncée en

un (eul mor

,j'aime,j'aimois ,j'aimerai,

&c.

Il

y

a encore les tems

compofés ,j'ai aimé, j 'avois

(limé,

j'

aurois aimé,

&c. ces tems font énoncés en

• dellx mots.

I!

y a meme des tems doublement compo(és ,

~u'on

appellejur-compofés,

c'ell: lor{que le verbe eft enon–

cé par trois mots ;

quand iLa eu d,né

,j'

aurois été ai.

mi,

&c.

, Plufieurs de ces tems , CfllÍ (ont compo(és ou [ur–

,ompofés en Frans:ois

~

fone fimples en Latín,{ur-tout

l'

AUV

~

l'aél:if

tlmavi,

j'ai

aimé,

&c. Le Frans;ois n'a point

de tems ftmples au pallif; il en eft de meme en Eípa–

gnol, enIralien ,en Allemand &dans pluíieurs autres

langues vulgaires. Ainft quoic¡u on dife en Latin, en

un {eul mot,

amor, amaris

,

amatur,

on dit en Fran–

s;ois,je¡/lis aimé,

&c. en Efpagnol,

(ay amado,

je {uis

aimé ;

eres amado,

tu es aimé ;

es amado,

il ell: aimé ,

&c.

en ltalien

,fono amato ,fei amaro,

e

a",aeo.

Les verbes pallifs des Latins ne font comporés

qu'aux prérerits & aux alltreS tems qui (e forment

du participe paífé ,

amatus fu", velfui

,j'ai été aimé;

amatus ero

vel

fuero,

j'aurai été aimé ; on dit aulli

a

l'aél:if,

amaeum ire,

Cfll'il aimera ,ou qu'il doit aimer,

& au pallif

,.amaeum iri,

qu'il (era, ou Cfll'il doit etre

aimé ;

alllaeum

eft alors un nom indéclinable,

ire

on

iri ad amat/l/ll. Voye{

SUPIN.

Cependant on ne s'eíl point avi(é en Latin de don–

ner en ces occaflOns le nom

d'auxdiaire

au

verbefllm,

ni a

habeo

, ni

aire,

Cflloiqu'on dife

habeo peifuafum ,

& que Cé{ar ait dit

mijie copias quas !tabebae paratas "

habere grates ,fidem , memionem , odium,

&c.

Notre verbe

devoir

ne {ert-iI pas auffi

d'attxiliai"

aux autres verbes par métaphore , ou par exteníion,

pour fignitier ce qui arrivera

;je dois all.r demain

ti

VeifailLes ,je dois recevoir,

&c.

il doit partir, il doit

arriver,

&c.

Le

verbefair.

a (ouvent aulli le meme u(age

,faire

voir ,faire part ,faire des complime¡is ,faire !tome, fai–

re peur ,¡aire pitié

,&c.

le

crois qu'on n'a donné le n6m

d'auxiliaire

a

eera

&

a

avoir,

que paree Cflle cesverbes étant {uivis d'un

I

nom verbal, deviennent équivalens

a

un verbe fim–

pIe

des

Latins,

veni,

je (uis venu ; c'eft ainíi que par–

ce que

propeer

eft une prépoíition en Latin, on

a

mis

auffi notre

ti

cauft

au rang des prépofitions frans:oi–

(es, & ainli de quelques alltres.

POlI! moi je fi¡js per(uadé CflI'il rte faut juger de

la

nature des mots , que relativement au (ervice Cfll'ils

tendent dans la laogue

Olt

ils (ont en ufage , & non

par rapport

a

quelqu'autre langue , dont ils (ont I'é–

qu.ivalent; ainfi ce n'ell: que par périphrafe ou cir–

conlocution que

jd fuis ventl

e{l; le préterit de

venir.'

le

eílle {ujet ; c'eft un pronom per{onnel :

jiús

eft

(eulle verbe

a

la premiere per(onne du

tems

pré(ent

jefuis

aél:uellement:

ventl

eft un participe ou adjec–

tíf verbal, CflIi íignitie une afrion paífée , & qui la ti–

gnitie adjeél:ivC!ment comme arrivée , au lieu que

ave–

nemem

la fignitie {ubll:antivement

&

dans un fens ab–

fuait; ainli

iL

ifl

venu,

c'eft-a-dire ,

il

ifl

aauellement

cebú qui

ifl

venll,

comme les Latins di(ent

venturtlS

ejl

,

iL efl aauellement cebti qui doie vmir. l'ai aimé,

le

verbe n'eft que

ai , habeo

;

j'ai

eft dit alors p'ar figu–

re , par métaphore , par {unilitude. Quand nous di·

{ons

,j'ai un tivre, &c.j'ai

ell: au propre ,& nous te–

nons le meme langage par compaFai(on, 10r{Cflle nous

nous fervons de termes abll:raits ; ainíi nOlls di(oI1j ,

j'ai aime

, comme nous difons

j'ai !tome ,j'ai peur,

j 'ai envie ,j'ai foif,j'ai faim ,j'ai challd,j'ai froid;

je regarde donc alors

aimJ

comme un véritable nom

(ubll:antif abftrait & métaphyfique, 'lui répond

a.

amatum

,

amalll

des Latins , quand ils difent

amatum

ire

, aller au (entiment d'aimer , ou

amatum iri ,

l'ac–

tion d'aller au {entiment d'aimer, etre f.,ite , le che–

min d'aller au (entiment d'aimer, etre pris,

viam iri

ad amaewn

;

O)"

comme en Latin

amatTlm

,

amam,

n'eft

pas

le.,m.&~e

:no; qu'

amaeas

'.

a, tum

, de meme

~im~,

dans

/

at

Qlme,

n eft pas le meme mot que dans;e

fuls

aimé

ou

aimée

; le premier ell: aél:if,

j'ai aimé,

auliell

que l'autre ell: pallif

,je jitis aimé

; ainíi quand un of–

flcier dit

,j'ai Itabillé mon régiment

,

mes eroupe,

;

Ita–

biLLé

ell: un nom abftrait pris dans un (ens aél:if, au

lieu que quand il dit,

les troupes quej'ai Itabillées

,

"a–

biLtées

eft un pU.F adjeél:if participe

qll~

efr

dit

dam le