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ATM

l~llr

de

l'air

parmi les caufes de la dilatation·:

La regle deS compreíIions en raifon des poids ne

peut donnerla

hauteurde I'atmofphere;

car il faudroit

'Jue cette hauteur fUt infime,

&

que la denlité de I'air

Rlt nulle

a

fa furface fupérieure,

n

feroit plus naturel

ee fuppofer

lw.

denlité de I'air proportionnelle, non au

poids comprimant, mais

a

ce meme poias augmenté

a'un poids conil:ant; a.lors la

hautel~r d~

I'atmofphere

feroit fime , & ne ferolt pas plus diffictle

a

trouver

eue dans la premiere hypothefe, comme il

ea

dé–

~ontré

daAS le

Traieé desfluides

,

imprimé chez.

Da~

vid 1744.

Quoi qu'il en foit, il efi-conaant que les raréfac"–

tions de I'air

a

différentes hauteurs, ne fuivent point

la proportion des poids dont I'air

ea

charg~;

par con–

féquent les expériences du barometre , faites au pié

&

fur le fommet des montagnes , ne peuvent nous

donner la hauteur de

I'atrnofphere;

puifque ces ex–

périences ne font'faites que dans la partie la plus in–

férieure de l'air.

L'atm0JPhere

s'étend bien au-dela;

&

fes réfrailions s'éloignent d'autant plus de la loi

précédente, qu'il

ea

plus éloigné de la terreo

Cea

ee qui a engagé M. de la Hire, apres Kepler, a fe fer–

vir d'une méthode plus ancienne, plus Í1mple

&

plus

ftITe pour trouver la hauteur de

l'atmojj>here:

cette

méthode ea fondée fur I'obfervation des

erépuf~

eltles.

Tous les afrronomes conviennent que quand le fo–

lei'¡

ea

a dix-huit degrés au-deífous del'horifon, il

en~

voye un rayon qui touche la fnrface de la terre,

&

qui ayant fa direaion de bas en haut, va frapper

la íilrface fupérieure de

1

'atmoJPhere;

d'oll

Ü

ea ren"

voyé jufqu'a la terre , qu'il touche de nouveau dans

une din:aion horifontale. Si donc ü n'y avoit point

d'atnuijphere,

il n'y auroit pas de crepufcule: par

eonféquent li

l'atmofphere

n'étoit pas auíIi haute

qn'elle ea, le crépufcule cornmenceroit

&

finiroit

quand le foleil feroit a moins de

18

degrés au-deífóus

de l'h0rifon,

&

au contraire: d'ol! on peut conclurre

que la grandeur de I'arc dont le foleil

ea

abaiífé au–

deífous de I'horifon, au commencement & a la fin

du crépufcule, détermine la hauteur de

I'atmofpl¡e–

re.

Il

faut cependant remarquer qu'on doit foufuaire

32,'

de l'arc de

18 d ,

a caufe de la réfrailion qui

éleve alors le foleil plus haut de

32,'

qu 'iI ne devroit

etre ; & qu'i1 faut encore oter 16' pour la dillance

du limbe fupérieur du foleil ( qui eft fuppofé envoyer

le

rayon ) au centre de ce meme afrre , qui

ea

le point

qu'on fuppofe

a

18 d

moins

32,' :

I'arc reaant fera par

conféquent de 17

d

u' ;

&

c'ea

de cet arc que l'on

doit fe fervir pour déterminer la hauteur de

l'atmof

phere.

Les deux rayons, ¡'un direa l'autre réfléchi , qui

font tous deux tangens de la furface de la terre,

1I0ivent néceífairement fe couper dans

I'atmofphere,

de maniere qu'ils faífent entr'eux un angle de 17

d

11.' ,

& que l 'arc de la terre compris entre les points

touchans foit auffi de 17

d

12,':

donc par la nanlre

du cercle , une ligne qui partiroit du centre,

&

qui

couperoit cet arc en deux parties égales, rencon–

treroit les deux rayons

a

leur point de concours. Or

il

ea facile de trouver l'exces de cette ligne fur le

rayon de la terre; & cet exces fera la hauteur de

l'atmofphere.

M. de la Hire a trouvé par cette métho–

de la hauteur de l'

atmofphere

de

372.2.3

toifes, ou

d'environ 17 lieues de France. La meme méthode

avoit été employée par Kepler : mais cet afrrono–

me l'avoit rejettee par cette feule raifon qtl'elle don–

noit la hauteur de l'

atmofphere

2.0

fois plus grande

qu'il ne la croyoit.

Au reae, il faut obferver que dans tout ce calcul

I:on

regar~e

les rayons direa & réflechi comme des

hgne.s droaes; au lieu que ces rayons font en effet

lies

J¡~nes

courbes ,

f~~mées

par la x:éfrall:ion

conti~

'AT O

nueIle des rayons dans leur paífage par les couche&

diJféremment denfes de l'

atmofphere.

Si done on re–

garde ces rayons comme deux courbes femblables

ou plfltot comme une feule & uniqtle courbe, do:C

une des extrémités ea tangente de la terre , le [om–

met de cette courbe, également diftant des deux ex–

trémités, donnera la hauteur de

I'atmofphere:

par

con(équent on doit trouver cette hauteur un peu

moindre qtle daas le cas

01:\

on {uppofoit qtle les deux

rayons étoient des lignes droites; car le point de

concours de ces deux rayons qui touchent la courbe

a

fes extrémités, doit etre plus haut 9ue le fommet

de la courbe, qui tourne (a concavite vers la terreo

M, de la Hire diminue donc la hauteur de

I'atmo;:

phere

d'apres ce principe, &ne lui donne que 36362

toifes,ou 16 lieues.

Hifl. de l'Acad. Roy. des Scim.

ano

z;;ri3.

p.

61.

Voye{ les anides

REFRACTION

&

CRÉPUSCULE,

&c.

Sur l'

atmoJPlzere

de la lune

&

des planetes ,

'Voye{

les articles

LUNE

&

PLANETE.

Sur

l'atmofphere

des cometes

&

du foleii,

Yoye{

COMETE &SOLEIL;

'Voye{

auíIiTACHES, AURORE

BORÉALE ,& LUMIERE ZODIACALE.

.

Atmofphere

des corps [olides ou durs, ea une ef–

pece de fphere formée par les petits corpufcule$

qtli s'échappent de ces corps.

Voye{

SPHERli & EMA–

NATION.

M. Boyle prétend que tous les corps , meme les

plus folides & les plus durs , comme les diamans ,

ont leur

atmofphere. Voye{

DI

AMANT , PIERRE PRÉ–

CIEUSE.

Voye{

auffi AIMANT , MAGNÉTlSME ,

&c.

(O)

*

ATOCK,

Olt

ATTOCK, capitale de la provin–

ce de meme nom, au Mogol en Alie, au confluent

du Nilao

&

de [,Inde.

Lon.

90.

4o.lat.

3.a.

.20.

*

ATOLLON,

ou

ATTOLLON,

f.

m.

(Géog.)

amas de petites iles qui fe tO\lchent prefque. Les Mal–

dives font diftribuées en trei2ie

attollolls.

*

ATOME, (

Hifl. nato

)

animal microfcopique, le

plus petit,

a

ce qu'on pretend , de tous ceux qu'on

a découverts avec les meilleurs microfcopes. On

dit

qu'i1 paroit au microfcope , tel qu'un grain de fable

fort fin parolt

a

la vlle, & qtl'on lui remarque

plu~

lieurs piés , le dos blanc , & des écailles.

ATOMES

,f.

m. petits corpufcules indiviíibles qui,

felon quelques anciens philofophes, étoient les élé–

mens ou parties primitives des corps naturels. Ce

mot vient d'

d

privatif,

&

de

7:""61

,je

coupe. Voye{

ATOMISME.

Atomes

fe dit auffi de

c~s

petits grains de

pouf~

liere qu'on voit voltiger dans une chambre fermée,

dans laquelle entre un rayon de feleiL

ATOMISME,

PhyJique corpufculaire

tr~s-ancimne.

1-

Strabon, en parlant de I'érudition des Phéniciens,

dit

(l.

XVI.

p•

.52l.

Mit. Gene'V. Voye{ au(Ji Sextus

Emp. ad'V. Mllth. pago

36:;.

Mit. Gen.

)

1(

S'ü en faut

" croire Polidonius , le dogme des atomes ea ancien,

" & vient d'un Sidonien nommé

Mofchus,

qui a

" vécu avant la guerre de Troie". Pythagore paroit

avoir appris cette doarine en Orient ;

&

Ecphan~

nls, célebre

Pytha~oricien,

a témoigné (

apud Sto–

haurn

)

que les unites dont Pythagore Moit que tout

ea compofé, n'étoient que des atomes; ce qu'Ari(,

tote aíflire auíJi en divers endroits. Empedocle, Py–

thagoricien, difoit de meme qtle la nature de touS les

corps ne venoit qtle

du mélange

&

de la flparation

des particules

;

& quoiqu'iI admit les quatre élémens,

iI

prétendoit qtle ces élémens étoient eux -meme$

compofés d'atomes ou de corpufcules. Ce n'eft done

pas fans raifon que Lucrece loue

ÍI

fort Empedocle •

puifque fa phyíique ea,

a

plllÍleurs égards , la meme

que celle d'Epicllre. Pour Anaxagore, quoiqu'iI fUt

auffi atornille, iI avoit un fenciment particulier ,

qui

eft que chaque chofe étoit compofée des atomes

rJ~