![Show Menu](styles/mobile-menu.png)
![Page Background](./../common/page-substrates/page0898.jpg)
ATT
" monté par [es batteries
qui
y font p[acées. Si 011
" pouvoir gru:antir ce canon des bombes , il eft cer–
"tain,
q~l
'il.pr?d~roir
un
rr~s-gra¡?d avant~ge
aux
" ailieges: mals 1I n'e1l: pas poffible de l.e
pr~lumer
;
" ainíi fon avantaae devient a'ujourd'hm m0111s'con–
" íidérable qu'il
n~
l'étoit lorfque M. de Vauban s'en
" efr fervi : alors on ne faifoit pas dans les íiéges une
»
auffi grande
confo~mation
de
~om~es
qu'on en
" fait a préfent. Le flanc concave a orillon ne chan–
II
geroit rien aujollrd'hui dans la difpoíirion del'atta–
"
que;
on auroitfeulement attention de faire 10mber
" pluúeurs bombes fur l'orillon , & fur [a parrie du ,
" flanc qui y joint
immédi~tement
;
& .
ces bombes
" ruineroient indubitablement l'embrafure cachée
&
" protéaée de I'orillon. Un avantage dont il faut ce–
" penda"nt cOJ1venir , qu'ont encore aujourd'hui les
" flancs concaves, c'efr de ne pouvoir pas erre enfi–
" lés par le ricochet. Les flancs droits le peuvent erre
" des batteries placées dans les places d'armes ren–
., trantes du cheJ1lin couvert, vis-n-vis les faces eles
" bafrions : mais les flancs concaves par leur difpoíi–
" tion en font
a
I'abri.
Suppo(ons préfentement que les paífages des
foC–
" fés (oient dans I'état de perfeaion néceíl"aire pour
" qu'on puiífe paífer deíl"lls ; que le canon ou les mi–
" nes ayentdonné aux breches toute la largeurqu'e1-
" les e10ivent avoir, pOllr qu'on puiíl"e'y déboucher
" fur un granel front : que les rampes 'foient aelou–
" cies ,
&
qu'on puiíl"e y monter facilement pour par–
" venir au haut de la breche. On peut s'y établir en
" (uivant l'un des deux moyens dont on parlera dans
11
l'article de la
demi-lune
;
favoir, en y fai(ant mon–
" ter quelques fappeurs, qui a la
faveu~
du fen des
11
batteries& des logemens du chemin couvert, com-
11
mem:ent I'établiífement dulogement; ou en
y
mon–
), tant en corps,.de troupes , pour s'y établir de vive
" force; ou ce qui en la meme 'chofe, en donnant
" l'aíl"aut au
baftion.
'c •
,
11
Si I'ennemi n'a point pratiqué de retranchement
11
dans l'intérieur du
bajlion
"
il ne prendi'a guere le
" parti de (outenir un aíl"aut qui l'expoCeroit.a erre
11
emporté;de vive force, a etre pris prifonnier de
" guerre-, & qui expoferoit auffi la ville au pillage
" du (oldat.
11
Tout étant pret pour lui donner ['aíl"aut, il bat-
11
tra
la chamáde,
c'eft a-e1ire , qu'il demandera a fe
" rendre a de certaines conditions : mais íi les ailié-
11
geans préfument qu'ils
Ce
rendront maiHes de la
11
place par un aífaut fans une grande perte, ils ne
" voudront accorder que des conditions affez dures.
" Plus les affiégés font en état de fe défendre, & plus
" ils obtiennent des conditions avantageu{es, mais
" meins honorables pour eux. Le devoir des officiers
" renfermés dans une place, efr de la défendn; au–
" tant qu'il e1l: poffible, & de ne (onger
i\
fe rendre
.. que lorfqu'il efrab(olument démontré qu'il y a im–
" poffibilité de réíi1l:er plus
lon~-tems
(ans expo(er
" la place
&
la garni(on a la d¡(crétion de I'affié–
" geant. Une défen(e vigouteufe (e fait refpeél:er
" d'un ennemi généreux , & elle l'engage (ouvent a
11
accorder au gouverneur les honneurs de la guerre,
" dús
a
(a bravoure
&
i\
fon intelligence. .
" Nous fuppofons ici que de bons retranchcmens
11
pratiqués long-tems avant le íiége, ou du moins
" des ,(on commencement
I
dans le centre ou
a
la
" gorge
des baftions,
mettent I'affiégé en état de
(00.–
" tenir un aíl"aut au cOfps de fa place, & qu
'il
fe ré–
" ferve de capinJler derriere (es retranchemens. II
" faut dans ce cas fe réfoudre d'emporter la breche
" de vive force, & d'y faire un logement (ur le haut,
" apres en avoir chaffé l'ennerni.
"Lorfqu'on fe propofe de donner l'aíl"aut.aux
baf
"
tions,
on fait pendant le tems qu'on confrruit &
" qu'on charge les mines, un amas coniidérable. de
. A
T T
11
matériaux dans les logemens les.plus próchains des
" breches, pour qu'on puiffe de main en main les
" faire paffer promptement pour la conftmilion dtl
" I<;>ge,ment, allili-tot qu'on aura chaffé I'ennemi.
11
Lorfqu'on e1l: préparé pour mettre le feu aux
" mines, on commande tous les grenadiers de I'ar–
" mée pour monter l'affaut : on les fait (olltenir de
" détachemens & de bataillons en affez grand nom-
11
bre, pom que I'ennemi ne puiffe pas réfifier a leur
" attaque. Ces troupes étam en état de donner on
" fait joiier les mines; & lor(clue la pouffiere eft un
" peu tombée , les grenaüiers commandés pour mar–
" cher, & pour m.onter les premiers, s'ébranlent
" pour gagner le pié de la breche, Oll étant parve–
" nus? ils y
mon~ent
la bayonnette all bOllt e1u fufil,
" ÚUVIS
de toutes les troupes c¡ui'doivent les (ollte–
" nir. L'elmemi qui peut avoir con(ervé des four–
" neaux
I
ne manquera pas de les faire (auter. Il fera
" auffi tomber fur les aíl"aillans tous les feux d'artifi–
" ce qu'il pourra imaginer,
&
il leur fera payer le
" plus cher qu 'il pourra, le terrein qu'il leur aban–
" donnera (ur le haut de la breche: mais enfin il fau–
"
d~a
qu'ille.1eur.abandonne; la (upériorité des af–
" fiegeans dOlt valhcre a la fin tous les ob1l:acles des
" afilégés. S'ils font aíl"ez heureux pour réfiller
i\
1111
" premier affaut, ils ne le feront pas pour réíifier
a
" un (econd, ou
a
un troiíiéme : ainíi il faudra qu'ils
" prennent le partí de (e retirer dans lems retr<lnche–
" mens. Auffi-totqu'ils allfont été repouffés ' &qu'ils
" auront
abando~~é
le haut de la breche: on fera
" travatller en dlhgence au logemenr. Il conlifiera
"
d'a~ord
en une eípece 'd'arc de cercle, dont la con–
" vexlté fera tournée vers'l'ennemi, s'il ya une bre–
" che aux deux faces des deux bailions' autrement
" on s'établira íimplement all hallt de la'breche. On
" donne ¡'arraut a tolltes les breches enfemble; par–
" la on partage la réfillance de I'ennemi & on la
" rend moins coníidérable. Pendant
tout~
la dlU'ée
" de cette aaion,' ,les. batteries & les Io.gemens font
" le plus grand feu 'fur toutes les défen(es de I'enne–
" mi, & dans tous les lieux on il en placé, & (m
" lefquels on ne peut tirer fans incommoder les
" troupes qui donnent {ur les breches.
" Le logement fur la breche étant bien établi , on
" pouffera des fappes a droite
&
agauche vers le
" centre d4,baíl:ion. On fera monteT du canon
(lIT
la
" breche, pOllf battre le retranchement intérienr ;
" on paífera fon foffé,
&
on s'établira fllT (a breche,
" en pratiquant tout ce qu'on vient de dire pom les
11
baftions.
Si ' ce premier retranchement étoit (ui'vi
" d'un (econd, I'ennemi'apres avoir été forcé de I'a–
" bandonner, fe retireroit dans 'celui-ci pour capi-
. " ntler. On I'attaqueroit encore comme dans le pre–
" mier, & enfin on le forceroit de fe rendre. Il efr
." affez rare de voir des défenfes pouffées auffi loin
" que n.ous avons fuppofé celle-ci: mais ce long dé-
1>
tail étoit néceffaire , pour donner une idée de ce
" qu'il y auroit a faire , íi I'ennemi VOl)loit pouff'er
" la réíi1l:ance jufqu'a la derniere extrémité.
" Dans l'
auaque
des retranchemens intérieurs , ou-
11
tre le canon,
il
faut yemployer les bombes & les
" pierriers. Les bombes y cau(ent de grands Tavages,
" parce que les affiégés font obligés de {e tenir en
" gros corps dans ces retranchemens, qui font
1ou–
" jours aífez petits;
&
par cette raifon les pierrieTs
" y (ont d'un u(age excellent par la grele de pien;es
" qu'ils font tomber dans ces ouvrages, qui nlem
&
" efrropient beaucoup de monde.
"Attaque des pla–
ces,
par M. le Blond.
ATTAQUE
d'une citlrd.tle
;
les
attaques des cita–
delles
n'om rien de différent de celles des villes : on
s'y conduit abfolument de la meme maniere. Lorf–
qu'on efr obligé de commencer le íiége d'uoe place
oll il Y a une
citad.,,_ ,
par la place meme
J
on
e~