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ATT

dMS le cas de faire deux fiéges au lieu d.'un : mais il

alTive fouvent que cet inconvénient

ea

moins grand.

que de s'expofer

a

l'

alraque d'une citadelle.

qui peut

tirer de la ville de quoi prolonger fa défen(e.

1I

eíl

aifé d'en difputer le terrain pié;a.pié,

&

?e

fair~

encore un gra:nd

&

fort retranchement fur l'efpla–

nade, qui arrete l'ennemi. Si l'on avoit d'abord

attaqué

la ville de Turin au lieu

de.la

citaddlt

,

ce

fiége n'auroit pas eu le triíle évenem.ent que tout le

mOnde fait; c'eíl le fentiment de

M.

de Fe.u.quieres.

Voye{

le

IV. 'l/olume de fes Mémoires ,page

d 3 :

..

ATTAQUE DE FLANC ; c'eíl

dans /'Artmilitaire

l'auaque

d'une armée ou d'une troupe fur le

jlanc

Ol!

le coté : cetre

atttZque

eíl fort dangereufe; ,,'ea pour–

quoi on a foin de couvrir amant qu'on le

peur,

les

flancs

d'une armée oll'd'tme troupe, par des vill\iges',

des rivieres, ou·fortifications.naturelles, qui

empe~

chent l'ennemi de pouvoir former. ou diriger fon

at–

laque

fur les

jlancs

de la troupe qu'il veut combattre.

Yoye{

FÚNc & ·AlLE.

.'

ATTAQUE DE FRONT; c'eíl

dans l'Arl militaire,

l'auaque

qui fe fait fur le devant ou la rete d'une

troupe.

ATTAQUE DES LlGNES DE CIRCONVALLATION,

c'eíl I'effort que l'ennemi fait pour

y

pénétrer

'&

en

chalfer ceux qui les:défendent.

Le plus difficile

&

le plus dangt;reux de cette

aua–

tj/l~

,

c'eíl le comblement du folfé. On fe fert pour

cet effet de fafcines ; ch¡u¡ue Ioldar en porte une de–

vant lui ; ce qui fauve bien des coups de fufi1' avant

qu'on arrive, Cur-tout guand elles font bien faites

&

compoCées de menu bOlSoLorfqu'on eíl arrivé fur le

bord du folfé , les foldats fe les donnent <te main en

main pendant qu'on les palfe par les

ar~es.

ti

faur

avoiier que cette méthode eíl fort incommode

&

fort m<;urtriere.

M.

kchevalier de Folard , qtli fait

cette ob1ervation, propofe" .pour conferver les trou–

pes dans cette a&on, defaire plufieurs cha1Iis de 7 a

8 piés

~e

large fur loa

11.

de longu.eur ,cuivant la lar–

geur du follé. Ces cha1Iis doivent etre compofés de 3

ou4 foliveaux debrin de fapin de 4 pouces de largeur

fur

~

d'épailfeur , pour avoir plus de force pour fO\I–

tenir le poids des foldats qui pa1feront de1fus , avec'

des travers bien emmortoifés. On eloue de1fus des

planches de fapin. Pour

mi~ux

a1fúrer ces ponts, on

peut pratiquer aUle extrémités des grapins, qui s'en–

foncent fur la berme ou fur le fafcinage des lignes.

Lorfqu'on veut fe fervir de ces ponts , il faut les

taire monter dans le camp

&

les voiturer fur descha–

riots derriere les colonnes ,

a

une certaine diílance

des retranchemens : apres quoi on les fait porter par

des foldats commandés a cet effet , qui les jettent

fur le folfé lorfque les troupes

y

font arrivées , obfer–

vant de les pofer

&

placer

a

coté les uns des autres-,

de maniere qu'ils' puiifent fe 'toucher. Vingt ponts

conílmits de la forte , fuffifent pour le palfage d'une

colonne ,

&

lai1feront encore des efpaces fuffifans

pour celui des grenadiers.

On peut encore fe fervir pour le comblement du

foífé

~es

Iignes , d'un autre expédient c¡ui exige moins

de préparatifs. 11 faut faire faire de grands facs de

groífe toile , de 8 piés de.long, qu'on remplira des

deux cotés , de paille, de feuilles d'arbres,ou de fu–

mier , qui eíl encore meilleur a caufe du feu. On

roulera fur trois rangs paralleles , un nombre de ces

balots a la tete

&

fur tout le front des coronnes,

qu'on'jettera dans le foífé , d'abord le premier rang,

enCuite le fecond,

&

ainu des autres , s'il en faut plu–

fieurs. Deux ou u:oís de ces balots fuffiront de reíl:e

pour combler le foífé ,

{i

on leur donne cinq piés de

diametre :comme il peut reíler quelques vuides entre

<;es balots ,

a

caufe de leur rondeur , on jettera quel–

qucs fafcines de1fus , que les foldats des premiers

l'angs des colonnes doivent portero Cette méthode

ATT

de combler un folfé, a cet avantage, cf1t.eJes fbldats

c¡ui rOl,lent

~es

ballots devaín el1x, arrivent

a

cou–

vert ju.fqu'au bbrd du

~oífé.

On peut fe fervir égale–

ment de ballots de fafcmes. Folard,

Cornment.JurPo-

lybe.

. ,. ,_ _.

' -

A~AQUES

d'une.place;

ce fonten général toutes

les aaions

&

tous les dllférens travaux qu'on- fait

pour s'en emparer.'

V.o.re

{

T.RA~

C HÉE,

SAPPE,

PARALLELE

OU

PLACE V'ARMES, LOGEMENT,

&c.

.

I

.R egla les auaques

d'une place, c'eíl déterminer le

nombre qu'on en veut faire,

&

les cOlés ou lestionts

par

lefC¡~lels

on vent

l'auaquer:

c'eíl au1Ii fixer la for–

me

&

la

l

figure des tranchées.

Avo!r les attaquts

d'une

place , c'eíl avoir un plan fur lequelles tranchées ,

les 'Iogemens , les batteries , .

&c.

lonr tract!es.

Maximes ouprincipes qu:on doit obferver dans t'aua–

que des piaces.

I. Il

faut s'approcher de la

flnct

lans

en etre découvert ,direaement , ou oblic¡uemenr,

ou par le f1anc.

.

Si I'on faifoit les tranchées en allant direétement

a

la

place ,

par le plus court chemin, I on y teron en

butte aux coups des enn,emis poílés 1ur le, pieces de

la fortificarion Oll la tranchée aboutiroit;

&

{i

I'on

y alLoit obliqllement , pour fortil-de la direétion du

feu de l'endroit Ol! l'on veut aller ,

&

que la rranchée

mt vele dans toute{a

longu~u~.

par quelqU'autre piece

de la forrification de la

place,

les laldats plac s fur

cette piece de fortification

verro~enr

le flanc de ceux

de la tranchée , laquelle fe trouvant ainíi enftlée par

l'ennemi, ne garantiroit nullement du feu de la

place ,

les foldats (Lui feroient dedans. , -

Or , comme l'objet des tranchées eíl de les en ga–

rantir, il taut donc qu'elles {aieor dmgees de mame e

qu'elles ne foient ni en vue , ni enfiltáe, par l'ennemi

d'am:un endroit. .

_

n.

Il faut éviter de faire plus d'ouvrage c¡u·;¡ n'en

eíl befoin pour s'approcher de

laplace

liln,

~

le vu ,

c'eíl-a-dire , qu'il faut s'en appro<.her par le c..hemm

le plus court qu'il eíl po{lible de tenir , en fe

COUVI

anr

ou détournant des coups de l'ennemi.

III. Que toutes les parties des tranchées fe Coutten–

nent réciproqllement ,

&

que celles qui lont le, plus

avancées ne loient éloignées de celles quidoivem les

défendre , que de

120

ou

130

toiles, c'eíl-a-dire ,

de la

porré~

du fufiL

.

IV. Que les paralleles ou places d'armes les plus

éloignées de la

place

.ayent plus d'étendue qtLe cel–

les qtti en font plus proches , afin de prendre l'a1Iiégé

par le flanc , s'il vouloir attaquer ces dernieres paral–

Ieles.

V. Que la tI:anchée foit ouverte ou commencée

le plus pres de la

place

qu'il eíl po1Iible , fans trop

s'expoCer, afin

d'accélérer.~

diminuer les travaux du o

fiége.

VI. Obferver de bien lier les

altaques

,

c'eíl-a-dire,

d'avoir foin qtl'elles ayent des communications pour

pouvoir fe donner du lecours réciproquemenr.

VII. Ne jamais avancer un ouvrage en avant ,fans

qu 'il foit bien {olLtenu ;

&

pour cette raifon , dans

l'intervalle de la ü:conde

&

de la troifieme place d'ar–

mes, faire de part

&

d'autre de la trancliée des re–

tours de

40

ou

50

toiCes paralleles aux pInces d'ar–

mes,

&

conílruits de la meme maniere , qui fervent

a

placer des foldats pour p'rotéger les travaux que

J'on fait pour parvenir a la troiiieme place d'armes.

Ces fortes de retours , dont l'ufage efr le meme que

c<;lui des

place~

d'armes , fe nomment

demi-places

d armes.

.

I

VIII. ObCerver

de

placer les batteries de canon

fur le prolongement des pieces

attaquées,

afin qu'elles

en arretent leJeu;

&

que les travaux en étant proté–

gés , avancent plus aifément

&

plus promptel1lent.

IX. Embraífer par cette raifón toujoul's le fi·on.t