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ATT

Voici

comme cela s'exécute : on prend deux

1011-

"ueurs féparées de ficelles

a

rames, de quatre aunes

~nviron

chacune , lelquelles 10l1gueurs fe plient en

dcux fans les couper ;

a

l'endroit

de ce pli, il fe

forme une bouclette pareille it

celle

que l'on fait

pour attacher les anne'aux

a

des rideaux; enfuite

les

<Illatre bouts de ces 10ngllellIs fe paílent dans l'arcade

du baton de retcur ; apres quoi il fe forme une dou–

ble

bouclette au moyen de la premiere , en palIant

les longucurs

á

travers cette m&me premiere , d'oiL

il

arrive que le tout

le

trouve doublement arr&té a

ladite arcade: on voit aifément que voilit quatre

l'ames attachées enfemble d'une feule opération ; ce

qui doit fe faire quarante fois fur chaque retour ,

puifque l'ordinaire eil: d'y en mettre

160,

ainfi qu'il

. l.f:ra dit

á

l'article

rame. Yoyez

RAME.

ATTACHER

le

mineur

ti

un ouvrage,

c'eil:

dans fat–

taque des places o¡¿ la guerre des jiJges,

faire entrer le

mineur dans

le

folide de l'ouvrage pour

y

faire une

breche par

le

moyen de la mine.

Yoyez

MINE.

L'attac/¡emelZtdu mineur

fe fa!t au milJeu des faces,

ou bien au tiers , a le prendre du coté des angles

flanqués desbaiI:ions, demi-hrnes, ou autres ouvrages

équi

valens.ll

vaudroitmieuxquece fUt en approchant

des épaules; parce que l'effetde la mine couperoitune

partie des retranchemens, s'il yen avoit : mais on

s'attache, pour l'ordinaire,

a

la partie la

plus

en état

&

la plus commode. Cet

attac/¡ement

doit toujours

etre précédé de l'occuparion du chemlJ1 couvert ,

&

de 1'établitrement des parries nécetraires liu'

le

meme chemin couvert , de la rupture des flancs ,qui

peuvent avoir vtle fur

le

logement du mineur

,&

de

la de[cente

&

pa{fage du folie, auquel il faut ajoí'tter

un logement capable de contenir 200U 30 hommes

devant

le

fotré , pour

la

garde du mineur.

Apres cela on fait enu'er fous

les

mandriers le mi–

neur, qui commence auffi-tot

a

percer dans l'épau–

lement ,

&

a

s'enfoncer dans

le

corps du mur eln

mieux qu'il peut.

Il

fant avoiier que cette méthode eil: dure, longue

.&

tres-dangereufe ,

&

qu'elle a fait périr une infinité

de 11lÍneurs: car ils font long-tems expofés l°. au ca–

non des flancs, dont l'ennemi dérobe tOlljours quel–

ques coups de tems en tems, meme quoiqu'il foit qé–

monté

&

en grand defordre , parce qu'il y remet ele

110uvelles pieces , avec

lefquelles

il tire, quand

il

pent,

&

ne manque

gu~re

le logement du mineur ;

2°.au mOl1[quet des

tenailles

&

desflancs haut

&

bas,

s'il yen a qui foient un peu en état; 3°. aux pien'es,

bombes , grenades

&

feux d'artifice , que l'ennemi

t;1che de pouiler du haut 'en bas des parapets; 4°.

anx fw-prifes des [orties dérobées 'Iu'on ne manque

pas de faire fort

fré(luemm.e~t;

& par-de{fus cela,

a

toutes les mfes

&

contradiétions des contre-mmes':

de forte que la condition d'un mineur, en cet état, eil:

extre.mement dangereufe,

&

recherchée de peu de

cens ;

&

ce n'eil: pas fans raifon qu'on dit que ce mé–

rier eil: le plus périlleux de

la

guerreo

Quand cet

attachernenc

eil: favorifé du canon en

batteries fur

les

chemins couverts ,c'eil: tout autre

chofe; le péril n'en eil: pas

iL

beaucoup pres fi granel.

On enfonce

tul

trou ele 4 on 5 piés de profondeur

au pié du mur, Ol! il fe Ioge ,

&

le

roer

a couvert en

fort peu de tems ,du canon

&

dn moufquet des flancs,

des bombes

&

grenades ,

&

feux d'artifice quine peu–

vent plus

lui

rien faire. Peu de tems apres fon

atla–

chement,

iln'a plus que

les

forties

&

les

contre-mines

a

craindre.

Ajolltons a

cela,

que,

ú

apres avoir décombré

&

vuidé fon tron de ce qu'il aw-a trouvé d'ébranlé par

le canon,

il

en retrort pour un peu de tems,

&

qu'on

recommence

a

y faire tirer 50 ou

60

coups de canon

bien en[emble,

cela

contóbuera beallcoup 1I1'aggran–

di.r

&

a

l'enfoncer.

,TfJm,

l ..

ATT

Ce

m~me

canon

lui

rend eIlcore un bon office ,

quand il ya des galeries ou contre-mines dans

l'é–

pai'lfeur du mur, parce qu'illespeutenfoncer a droite

&

agauche,

a

quelqlle diil:ance elu mineur,

&

par

ce moyen en interdire l'ufage

a

l'ennemi;

il

fert m&–

me

a

difpofer la prochaine chllte du

rev~tement

,

&

a

la faciliter.

Attaq. des places, par M. de Yallhan.(

Q)

ATTACHER

/¡altl

, (

Manege

)

c'eil: attacher

la lon–

ae du licou aux baLTeaux du ratelier, pour empecher

que le chevalne mange fa litiere. (

Y)

S'ATTACHER

a

téperon, (Manége)

c'eil:

la

m&me

chofe que fe jetter fur l'éperon.

JI".

SE JETTER.

(r)

ATTACHEUSE,

f.

f. nom que 1'on donne dans

les manufaél:ures de foie,

a

des filles elont la fonétion

eil: d'

attaclterles

cordages qui fervent dans les métiers•

YoyezMÉTl ER

A vELOURS.

.. ATTALIE ,

(Géog. anc.

&

mod.)

ville maririme

de

l'

Afie mineme , dans la Pamphylie; on la nomme

aujourd'hui

Satalie.

Il

y a eu une autre ville de m&me nom elans

l'Eolie.

*

ATTANITES, (

Hifl. allc.

)

forte de gSteaux

que faifoient les anciens,

&

dont il ne nous reil:e que

lenom.

*

ATTAQUE,

en Médecine,

fe dit d'un acces Ol!

d'un paroxyfme.

Ainú on dit ordinairement,

attaqlle

de goute;

attaqlle

d'apoplexie. Cette

attaqlle

a été violente.

Yoyez

ACCES, PAROXYSME,

&c.

ATTAQUE,

f.

f.

(Art Milit. )

effort on tentative

qu'on fait contre une perfonne ou contre un ouvrage

pour parvenir

á

s'en rendre malo·e.

Yoyez

l'article

SIEGE. (

Q)

ATTAQUE

bmfquée

on

d'.emblée,

eft une

attaque

que

l'on

fait fans obferver toutes

les

précautions

&

les formalités qui s'obfervent ordinairement dans un

fiége réglé.

Pour prencLre le parti de

bruJquer

le fiége d'une

place, il faut &rre atrtlré de

la

foibletre de

la

garni–

fon , ou que la

place

ne foit défendue que par les

habitans ,

&

que

les

défenfes foient en mauvais état.

L'objet des ces fortes

d'attaqlles

eil: de s'el>1parer

d'abord des dehors de la place, de s'y bien établir ,

&

de faire enfuite des tranchéesou des couverts pour

mettre

les

troupes

a

I'abri du feu des remparts ,

&

continuer enfuite

le

progres des

attaqlles

,

pour s'em–

parer du corps de la place.

Lonque cette

attaqllc

réuffit, elle donne

le

moyen

d'abréger beaucoup le fiége : mais poury parvenir,

il

faut nécetrairement furprendre

la place,

attaquer

vigoureufement l'ennemi dans fon chemin COllvert

&

fes autres dehors ,

&

ne pas

lui

donner

le

tems de

fe reconnoltre. En un mot

il fautbruJquer

les

aflaques,

c'eil:-a-dire, s'y porter avec

la plus

grande vivacité.

Il

y a plufieurs circonil:ances 011 cette forte d'

atta–

'lue

peur fe tenter , comme lorfqlle

la

faifon ne per–

met pas de faire un fiége dans

les

formes.; c¡u'on eil:

informé que

l'

ennemi eil:

a

portée de vemr en pell de

tems au lecours de

la

place,

&

qu'on n'eft pas en

état de

!tú

réfiil:er; enlin , lorfqn'il eil: etrentiel de

s'en rendre maltre tres-promptement,

&

que

la

na–

ture des fortilicatibns

&

des troupes qui les défen–

dent ne permettent pas de penfer qu'elles foient en

état de réflil:er

a

une

at&aq/le

vive

&

folltenue.

ATTAQUE D'EMBLÉE.

Yoyez ci-!eJ!us

ATTAQUE

BRUSQUÉE.

ATTAQUES DE BASTlONS;

c'eil:dans laguerredes

jiéges,

toutes

les

difpofitions qu

'~n

,fait pour en

c~af­

fer immédiatement I enneml

&

penetrer dans

la

ville.

.Cette

attaqlle

eil:

la

principale du fiége,

&

elle en eil:

auffi ordinairement

la

deI'niere. On s'y prépare dans

le meme tems qu'on travaille

a

fe rendre maltre de la

~emi-Iune.

lf

Lorfql1'on eft

m.itre du

chemin couvert, on

~ta~

.. MMmmm.