Table of Contents Table of Contents
Previous Page  891 / 994 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 891 / 994 Next Page
Page Background

ATM

»

clon par la force

qui

agit fur tel ou tel endroit des

" vaiffeaux , mais elles ne peuvent etre forcées

a

en

»fortir parune preffion générale;

d'o~1

il s'enfuit, que

}) pl.\Ífqu'aucune des parties ne doit fonlfrir ni fépa–

,J

ration, ni luxation, ni contulion , ni enfin ancune

»

forte de changement par la preilion de l'air ; il efr

~.

impoilible que cette preilion pui{[e produire en

,J

nous de la dbuleur, qui efr tOlljOurS l'efFet de que!–

,. que {olucion de contimúté

1).

Cela fe confirme

par ce que nous voyons arriver aux plongeurs.

Yoye{

PLONGER.

La meme vérité efr appuyée par une expérienee

de

Boyle.

Ce Phyíicien mit un tetard dans un vafe

a

moitie pleio d'eau"

&

intrGlduilit dans le vafe une

quantité d'air telle, que l'eau foutenoit un poids d'air

huit fois plus grand qu'auparavant ; le petit animal,

quoiqu'il eut la peau fort tendre , ne pamt rien ref–

fentÍr d'un

íi

grand changement.

5ur les effets qui réfultent de la diminution conli–

dérable, ou de la fuppreilion prefque totale du poids

de

l'atmoJPhm, Yoye{

MACHINE PNEUMATIQUE.

Sur les caufes des variations du poids

&

de la pref–

fion de

l'atmofplzere,

Yoy~

BARoMETRE.

Hauleur de

f

atmofflzere.

Les Philo{ophes moder–

nes fe font donné beaucoup de peine pour détermi–

ner la

hauteur

de

l'atmofplzere:

Si l'air n'avOlt point

de force élafrique, mais qu'il fllt partont de la meme

deníité, depuis la fnrface de la terre jufqu'au bOllt

de

l'atmofplzere

,

comme l'eau , qui efl: égalemcnr

denfe a quelc¡ue profondeur que ce foit , il {lIffiroit

pour détermlOer la

hauteur

de l'

atmoffltert,

de trou–

ver par une expérience facile , le rapport de la den–

fité du mereure , p-ar exemple, a celle de l'air que

nous refpirons iei-bas ;

&

la hauteur de l'air feroit

a

eeHe du mercure dans le barometre, comme la den–

:(ité du mercure ell: a celle de l'air. En elfet une co–

Ionne d'air d'un pouce de haut, étant a une colon–

ne de mercure de meme hauteur , comme

1

a

10800;

il

efr évidentque

10800

fois une colonne d'air d'un

pouce de haut, c'ell:-a-dire une eolonne d'air de

~oo

piés , ferojt égale en poids

a

une colonne de

'mercure d'un pouee: donc une colonne de 30 pou–

ces de mercure dans le barometre feroit {outenue

par une colonne d'air de

1.7000

piés de haut ,

l'air

etoit dans tOute

l'atmofphere

de la meme denlité qu'i–

ei-bas : fur ce pié la

hauteurde l'atmofplzereferoit

d'en–

viron

1.7000

piés, ou de

H

de lieue; c'ell:-a-dire, de

deux lieues

~,

en prenant

2.000

toi{es a la lieue. Mais

l'air par ron élall:icité a la vertu de fe comprimer

&

de fe dilater : on a trouvé par différentes expérien–

ces fréquemment répétées en France , en Angleterre

&:

en ltalie , que les dilférens e{paces qu'il oecupe ,

lorfqu'il efl: comprimé par différens poids, font réci–

:proquement proportionnels a ces poids : c'ell:-a-dire,

que l'air occupe moins d'e{pace en meme raifon qu'il

ell: plus preífé; d'olr il s'en{uit, que dans la partie

íupérieure de

l'atmofphere

,

0[1

I'air efr beaucoup

moins comprimé, il doit etre beaucoup plus raréfié

qu'il ne l'ell: proche la furface de la terre;

&

que par

conféquent la

hauteur

de

l'atmofphere

doit etre bean–

coup plus grande que celle que nous venons de trou–

ver. Voici une idée de la méthode qne que!ques au–

teurs ont fuivie pour la déterminer.

Si nous fnppo{ons que la

hautellr

de

l'atmofflzere

foit divifée en une infinité de parties égales , la den–

Ílté de l'air dans chacune de ces parties , ell: comme

fa maffe ;

&

le poids de

I'atmofplzere,

a

un endroit

quelconque, efl: auffi comme la maífe totale de l'air·

au-deífus de cet endroit ; d'ol1 il s'enfuit que la den–

Ílté Oll la maífe de l'ait dans ehacune des parties de

la hauteur, ell: proportionnelle

a

la maífe

OH

au poids

de l'air {lIpérieur;

&

qne par conféquent cette maífe

ou ce poids de l'air fupérieur ell: proportionnelle

a

la

p.ifférence entre les maífes de deux

parti~s

d 'air conti-

AT M,

gues prifes clep\¡is la furfaee de

l'atml!fphere

;

OI nOllS

favons par un théoreme de Geométrie, que lcrique

des grandeurs {ont

proportionne~es

a

leUl's

cli:tié–

rences, ces grandeurs {ont en proportion geométri–

que continue; done dans la fuppofition que les par–

ties de la hauteur de I'air forment une progreH¡oJ1¡

arithmétique , la denlité , ou ce qlli revient au me–

me, le poids de ces parties , doit former proportion

géométrique continue.

Par le moyen de cette {érie;

ü

efr faeile de trou–

ver la raréfaéEon de I'air

a

une hauteur quelcon–

que, on la hautellr de l'air corre[pondante

a

un de..

gré donné de raréfaaion, en oblervant , par deux

ou trois hauteurs de barometre , la raréfaaion de

l'air

a

deux ou trois hauteurs dilférentes ; d'oll l'on

conclurra la

harueur

de

l'atmoffhere,

en {uppo{ant

que I'on fache le dernier degré de rarefaaion , au–

deJa duquell'air peut aUer.

Yoye{ les anides

BARO–

METRE, SÉRIE , PROGRESSION ,

&c. Yoye{ a4fi

Gregory. Aftron. Phyf

&

Géom.li

'V.

.s.

prop.

3.

&

Hal–

ley dans les tra!lfaél. PI,il. !lO 18z.

II faut avoiier cependant que fi on s'en rapporte

a

que!ques obfervations faites par M.

CafIi.ni

, on

fera tenté de croire que eette méthode de trouver la

lzauteur

de

l'atmoj'pher.

ell: fort ineertaine. Cet Afuo–

nome , dans les opérations qu'il fit pour prolonger la

méridienne de I'Ob{ervatoire de Paris, mefura avec

beaucoup d'exaaitude les hauteurs des dilférentes

momagnes , qui Ce rencontrerent dans

la

route :

&

ayant oHerve la hauteur du barometre {ur le fom–

met de chacune de ces momagnes, il trouva que cet–

te hauteur comparée a la hauteur des montagnes, ne

fuivoit point du tout la proportion indiquée ci-de{–

fus ; mais que la raréfaaion de l'air a des hauteurs

con{¡dérables au-deífus de la {mface de la terre , étoit

beaucoup plus grande qu'elle ne devroit etre, {ui–

vant la regle précédente.

L'Académie royale des Sciertces ayant done que!–

que lieu de révoquer en doute I'exailitude des ex"

perienees ; elle en fit un grand nombre d'autres fUI

des dilatations de I'air tres-eonlidérables ,

&

beau–

coup plus grandes que celles de l'air fur le fommet

des montagnes ;

&

elle trouva toujours que ces dila.

tations {uivoientia raifon inverfe des poids dont l'air

étoit chargé: d'olr que!ques Phyficiens ont conclu,

que l'air qlli ell: fur le {ommet des montagnes eíl

d'une nature dilférente de l'air que nous relfllrons

ici-bas ,

&

fuit apparemment d'autres lois dans fa

dilatation

&

fa comprellion.

La raifon de eette.dilférence doi! etre attribllée

a

la

quantité de vapeurs

&

d'exhalaifons grollieres, dont

l'air ell: charge ,

&

qui ell: bien plus

confidérabl~

dans la partie infétieure de

l'atmofplzere

qu'au-de{–

fus. Ces vapeurs étant moins elalliques

&

moins

capables par conféqllent de raréfaaion que I'air pur,

il fant néceífairement que les raréfaaions de l'air pUI

augmentent en plus grande raifon que le poids ne

diminue.

Cependant M. de Fontenelle explique autrement

'Ce phénomene , d'apres quelques expérienees de

M. de la Hire; il prérend que la force élafrique de

I'air

s~augmente

par I'humidité ;

&

qu'ainli I'air qui

ell: proche le {ommet des montagnes, étant plus

hu~

'mide que I'air inférieur , ell: par-la plus élall:ique ,

&

capable d'occuper un plus grand eipace qu'il ne de.-–

vroit occuper naturellement, s'il étoit plus fee.

Mais M. lurin fOlltient que lesexpériences donton

fe fert pour appuyer cet!e explication

>

ne (om poin!

du tout eoncluantes.

Append. ad Yaren. géograph.

M. Daniel Bernoulli donne dans fon

HydrodylUb

mique

une autre méthode pour déterminer la

Izauteur

de l'

atmofphere

:

dans cette méthode , qui efr trop géo–

métrique pour pOlivoir etre expolee ici ,

&

mile

a la

portée du commun de_s leaeurs ; il

filit

entrer la chao