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ASP

1~tíque,

emménagogue : elle réfi!l:e

alIx

venins, dé–

terie les vreux ulceres, & réfout les ttlmeurs.

(N)

ASPHUXIE,

f.

f. (

Med.

)

diminution du pouls,

telle que les forces paroi{fent réfolues, la chaleur na–

turelle pre[qu'éteinte , le creur íi pet! mll qu'un hom–

me eíl: comme mort. La mort ne differe de

l'a.fPlmxie

qua~t

aux fymptomes,

~Iu~

par la durée.

L'i~ée

d'une

choie horrible, la groíleíle, les paíIions vlOlentes,

le fpafme, une évacuation forte, l'avortement

&

au–

tres caufes femblables, pellvent produire

l'afollUxie.

y.,

ASPfC ,

f .

m.

afjlis, (Hift· natoZootog.

)

[erpent

tres -connu des anciens , & dont ils ont beaucollp

parlé: mais

il

eíl: difncile a pré[ent de reconnoltre

1

'e{pece de ferpent

a

lac¡uelle ils donnoient ce nomo

On prétend qll'il appartenoit a plufieurs e{peces, &

que les Egyptiens en diíl:inguoientjuíqu'a feize : auíIi

dit-'on que les

tifPics

étaient fbrt communs [m les bords

du Ni!. On rapporte qu'il y en avoit auíIi beaucoup

en Mri'lue. On a cru qu'il y avoit des

tifPics de terre

&

des

afilics d'eall.

On a dit que ces ferpens étoient

de plufieurs couleurs; les uns noirs, les autrcs cen–

drés, jaunatres, verdarres,

&~.

Ceux 'lui n'ont re–

connu qu'une e{Pf!ce

d'tifPic

,

ont réuni tautes ces

conleurs {ur le meme individuo Les

a.fPics

étoient plus

ou moins grands;

les

uns n'avoient qu'un pié, d'au–

tres avoient une bra{fe; & fi on en croit plufieurs an–

teurs,

il

s'en trouvúit qui avoient jufqu'a cinc¡ cou–

Mes. Les defcriptions de cet animal qui iont elans les

anciens Auteurs, different beaucoup les unes eles au–

tres. Selon ces defcriptions ,

l'a.fPic

eíl: un pent (er–

pent plus allongé que la vipere ; [es dents iont lon–

gues

&

[ortent de [a bouche comme

les

elents d'un

fanglier. Pline dit c¡u'il a des dents creu[es c¡ui dillil–

lentdu venin comme la queue d'un (corpion. Agricola

rapporre que

l'tI/pie

a une odeurtres-mauvai(e, & c¡u'il

a la meme longueur& la memc gro{feur qu'une·angnil–

le médiocre. Elien prétend que ce (erpent marche

lentement ; c¡ue (es écailles (ont rouges ; qu'il a {ur

le

front deux caroncules qui re{[emblent a deux callo–

fités ; que (on cou eíl: gonflé , & qu'il répand (on ve–

nin .par la bouche. D 'autres airurent que [es écailles

font fort brillantes, [ur- tout lorfqu'il eíl: expo[é au

foleil ; que [es yeux étincellcnt comme du feu ; qu'il

a quatre dents revetues de membranes qui renferment

du venin; que les dents percent ces metnbranes lorf–

que l'animal mord , & qu'alors le venir! en déconle ,

&e.

Si ce fait eíl: vrai, c'eíl: lH1e conformation de

l'af–

pie

CJ'ú lui eíl: commune avec la vipere

&

d'antres fer–

pens venimeux.

Voye{

VIPERE.

On a indiqué plufieurs étymologíes du mot

afpic.

Nous les rapporterons ici, parce qu'elles [ont fondées

fuI' des faits

CJ'LÍ

ont rapport a l'hiítoire de ces [erpens.

Lesuns diCent qu'ils ont été aínfiáppellés , parce qu'ils

répandent du venin en mordant,

a.fPis

ajjJugendo.

D 'autres prétendent que c'eíl: parce que leur peau eíl:

rude,

afpis ab

a.fP,

ritate cutis;

ou parce CJ'le la grande

lUnllere les fait mourir,

a.fPis ab afFiciendo;

ou parce

que des que

l'

a.fPie

entend du bnlit, il fe contourne &

forme pluíieurs (piralcs, "-u milieu de(quelles il éleve

fa

tete; & que dans cette fituation , il re{femble a un

bouclier',

afoió ab afpide eo/peo;

enfin parce que le fif–

flement de ce ferpent eíl: fOil aigu, ou parce qu'il

ne fúIle jamais. On a trouvé le moyen de déríver le

mot Crec

d.{fr,¡;)~

de l'un

&

l'alltre de ces faits, quoíque

contraires. 11 nous feroit intére{fant de [avoir leqllel

ea

le vrai , pllltot pour l'hiíl:oire de ce (erpent, que

pour l'étymologie de (on nom : mais ce que l'on

bit

de ce reptile parolt fort incertain ,

&

en partíe fa bu·

leux. Aldrovande,

Serpentum

hiJ!.

Lib.

l.

Ray

de Ser–

pente.

allim.

fjuad.JYnop.

On a donné le nom d'

afpic

a un [erpent de ce pays–

eí , alfez commun aux environs de Pal;s. Il parolt plus

eflilé & un peu plus court que la vipere. 11 a la tete

moins applatie ; iln'a point de dents mobiles comme

Tome

J.

A

S

P'

v:pcre.

Vóye{

VrHRE. Son COl! eíl: a{fez mínce. <;;e

ferpent eíl: marqué de taches

noir~tres

(ur un fonds de

couleur roumhre , & dans certain tems les taches dif–

paroi{fenr. Notre

afpie

mord

&

drchire

la

peall par Ca

.mor(ure : mais on a éprouvé Cfu'elle n 'eíl: point

vení~

menee , au moins on n'a re{fenti aucun (ymptome de

venin apres s'etre fait mordre parun de

ces

ierpens,

au poillt de renelre du (an

9

par la plaie. Cene expé–

rience a été faite

&

répétee pluíieurs foís [urd'autres

ferpens de ce pays ; tcls CJ'le la couleuvre ordinaue ,

la coulenvre a collier,

&

l'orvet,CJ'li n'ont donné au'"

cune marque de

~nin.

II (eroit a (ouhaitec que ces

expériences fllffem bien connues de tont le monde;

on ne craindroit plus ces [erpens, &leur mOl-[ure ne

donneroit pas plus el'inquiéntde qu'elle ne cau(e de

mal.

Voye{

SERPENT.

(1)

Cependant, [elon plufieurs auteurs, le meilleut

remede contre cette piqullre , eíl: l'amputation de la

partie affeétée , finon on [carifie les chairs qui [ont

aux envuons de la piqllure Jufqu'a l'os, afin que le

venin ne (e communique point aux paTties voifines,

& l'on doit appliquer des cauteres (ur les autres;

cal' le venin de l'

afpie

,

difent-ils, auffi - bien que le

fang du taureau, fige les humeurs dans les arteres.

P. iEginete,

tiv.

V.

ch. xvii).

On peut, [elon d'au–

tres , guérir la piCJ'lllre de

l'tifPit,

auffi-bien que celle

de la vipere , en oignant la partie afFeétée avec de

l'huile d'olive chaucle : mais le meilleur remede efi

de n'avoir point de peur.

( N)

Aspr e , (

Art

mdit.

)

On a donné alltrefois ce nom

a

une pi6!ce da canon de Jouze livres de balle, qui pe–

(oit

42)0

livres.

(Q)

ASPlRANT,

adj.

m.

en Hydraulifjue:

On appelle un

tuyau

afpirant,

celui dont on le fert dans une pompe

pour élever l'eau

une certaine hauteur. Il doit etre

d'un plomb moulé bien épais

&

reforgé, de crainte

des fouffiures qui empecheroient l'cau de monter.(

K)

. ASPlRA T, adj. pris (ubíl:. eíl: celui qui a(pire

a

quelque cho(e, qui vent y parvenir. Il [e dit particu–

lierement de apprcntis qui veulent devenir maltres;

(oit dans les fix' corps ele Marchands de Pacis , [oit

dans

les

communautés eles Arts & Métiers.

ASPIRANT

ti

la maíerife

dans les fix corps des

Mar~

chands de Paris, eíl: celui quí ayant l'age requis , fait

(on tems d'apprenti{fage, & (ervi chez les maitres

af¡)ire

a

fe faire recevoir maltre lui-meme.

'

Per(onne ne pellt af¡)irer a erre rec;.ll Marchand

CJ'1'il n'ait vingt ans accomplis ,

&

ne rapporte le

brevct & les cerrificats de ton apprentiífaue,

&

du

(ervice qu'il a fait Jelmis chez les maltres. Si le con.

tenu aux certificats ne (e trouvoitpas véritable,

I'a[–

pirant

feroit

déch~l

de la maltri{e ; le maltre d'appren–

ti{fage c¡ui auroit donné Con certificat, condamné en

500

livres d'amenele, & les autres certificateurs cha...

cun en

300

livres.

L'

afpirant

ti

la mattrife

doit erre interrogé [ur les

tí.

vres

&

regiíl:res

a

I?allies doubles

&

a

parti sfimples;

(ur les

le~tres

& blllets de chanue ; iur les regles de

. l'arithmétique ; (ur les parties

d~

l'aunc; (ur

la

livre

&

poids ele marc ;

(Ul'

les melilres

&

les poids ,

&

[!.U'

l~s

Cfualités des marchandifes autant c¡u'il doit conve–

mI' pour le commerce dont il entenel

fe

melero

Il eíl: défendu aux particuliers & aux communauJ

tés de prendre ni recevoir des

afpirans

aucunS pré(ens

ponr leur réception , ni aun'es droits que celLX qui

[ont portés par les íl:atllts, ious quelCJ'le prérexte CJ'le

ce pui{fe etre , a peine c!'amende , CJ'lÍ ne peut etre

moindre de

100

livres. 11 eíl: auíIi défendu a

l'aj'pirant

defaire aucun feíl:in,a peine c!e nullité de (a réception.

Ollue ces reglemens généraux , ponés par les arti–

eles 3'

& ).

du tito

1.

de l'ord. de

J

673. chacun des

fix corps ,de Marc?ands ena de particuliers, (oit pour

le tems d apprenu{fage,

[OI!

pour Cel\li du [ervice chez;

les maiu'es,

[oit

pOlU'

le chef-d'oouvre : les voici.

DDdd~