Table of Contents Table of Contents
Previous Page  833 / 994 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 833 / 994 Next Page
Page Background

ASP

tOte

qui pa{[era dans un tom de

l'n/pte

des bobines fur

la circonférence de

l'aJPle

fera grande,

&

moins elle

[era torfe. Mais il y a un inconvénient fmgulier a

tous les

aJPles,

&

qui rend le tors du 61

&

de la foie

variable; c'e!l: qu'a mefme que I'échevall fe forme

fUI"

l'aJjJlt,

I'épai{[eur de cet échevall s'ajoúte au dia–

l11etre de

l'aJPLe;

&

a

melilre que cette épai{[eur aug–

mente, en m&me proportion il y a dans un tour de

l'aJPle

plus de foje devjdée de de/fus les bobines {ur

la circonférence de

l'aJPle

fUI" la 6n, qu'au commen–

cement de la formation de I'échevau: d'oh il s'en–

fujt que la {oje eíl: moins torfe

a

la 6n qu'au com–

mencement,

&

dans tout le tems de la formacion de

l'échevau. Les Piémontois ,

&

en général tous les

mouliniers en foie , ont bien fenti cet inconvénient ;

& ils n'ónt jufqu'a préfent ríen imaginé de mieux ,

que de faire des écheveaux extremement légers.

En effet, ce qu'i1s appellent

Il1l

mouean de jOle

pe–

fe environ deux onces; & le matteau contient huit

échevaux.

II

eíl: coníl:ant que moins I'échevau pe–

{era, moins il alU"a d'épaifieur fur I

'aJPle

,

& plus le

tors approchera de I'égalité: mais le tors ne fera pour–

tant jamais parfaitement égal; car I'échevau aura

tOCljOurSquelqu'épai/feur.

Ceíl: ce que M. de Vaucanfon a bien fentí,

&

ce

que j'avoís remarqué comme lui. Je ne faí point en–

core comment ce favant méchanicien a remédié a

cet inconvénient: quant a moi, j'avois penfé plus

d'un an avant qu'i1 lut fon mémoire a l'Académie ,

c¡u'outre la précaution des Piémontois de faire des

echevaux tres-Iégers ,

iI

falloit encore donner un

mouvement de va-&-vient horifontal a la tringle a

travers laquelle paífent les 615 au fortir de de{[us les

bobines,

&

qui les conduit fur l'

aJPLe

;

par ce moyen

les fils fe trouvant répandus fur une plus grande li–

[¡ere ou zone de

l'aJpLe,

l'épailfeur des éch.evaux

feroit encore moindre,

&

le tors plus égal. Quant a

l'autre défaut du moulin, qui nalt de I'irrégularité du

)11ouvement des ftúeaux ,j'avois penfé, il

Y

a plus de

quinze mois, a y remédier avec des pignons a dents,

&

une chame;

&

M. Goullier en avoit delliné la

figure felon mes idées. J'ai montré cette figure depuis

a

quelques perfonnes qui ont entendu la lea ure dll

mémoire de M. deVaucanfon,

&

a d'autres qui ont Vll

{a machine;

&

les unes

&

les autres m'ont a/fftré

que nous nous étions rencontrés exaél:ement dans le

meme méchanifme ; avec cette différence que mes

fufeaux font aju!l:és de maniere qu'on peut les placer

&.

les déplacer flIT le champ fans aucun inconvé–

nient,

&

avec toute la promptitude qu'on peut deÍl–

rer: mais en revanche, je n'avois pas imaginé, ain–

[¡ que I'a fait M. de Vaucanfon, de faire avenir par

une fonnerie appliquée a chaque bobine celui qlli eíl:

au moulin, que la bobine eíl: liníe,

&

qu'i1 en fallt

rnettre une autre.

,.

ASPOREUS,

montagne d'Aíie proche de Per–

Eame.

II

y avoit un temple bati a l'honneur de la me–

re des dieux, appellé du nom de la montagne

AJPo–

remun;

&

la dée{[e en fut auffi nommée

AJPorena.

,. ASPRA, (

Glog. am.

&

modo

)

ville d'Italie dans

l'état de l'Eglife, fur la riviere d'Aja , entre Tivoli

& Terni. Elle étoitautrefois du territoire des Sabins,

&

s'appelloit

Cajjmia

,

&

Cafperula.

ASPRE,

f.

f. (

Commer.

)

petite monnoie de Tur–

quie qui valoit autrefois huit deniers de notre mon–

n oie. Lorfqu'elle étoit de bon argent, Celon la taxe,

il en falloit quatre-vingts pour un écu : mais dans les

provinces éloignées les Bachas en font fabriquer une

fl grande qttantité de fauifes

&

de bas aloi, qu'a pré–

fent on en donne jufqu'a cent vingt pom une rixda–

le, OUlln écu.

L'aJPre

vaut aujourd'hui environ Ílx

deniers, ou deux liards monnoie de France. Guer.

nIaurs

&

ufag. des TUTes, tome

lI.

(

G)

,. ASPRES, petite ville de Franee au hatIt Dau–

Tome

J.

A S P

phiné , dans le Gapenc;ois, a [ept lieues de Siíl:e–

ron.

.. ASPRESLE , f. f.

(Hift. nnt. boto

)

plante ac¡ua–

tique, d'un verd foncé, a feuille longue

&

mince,

&

a tiges rondes, diviCées par na-uds,

&

fl rudes ,

qu'on s'en Cert pour polir le bois,

&

m&me

le

fer.

Pour cet effet, on emmanche des fils de fer de 3

ou

4

pouces de long ( ans un morceau de bois ; on

ca/fe

l'aJprejle

au-deífus des nreuds ,

&

I'on infere

un des

fils

de fer dans la cavité de la tige;

&

ainli

des autres fils de fer. Ces ñls de fur (olltiennent l'é–

coree dont ils (ont rev&tus ,

&

I'appliquent forte–

ment contre les pieces d'ouvrages

a

polir,fans qu'elle

[e brife.

,. ASPROPITI,

ou

CHALEOS , petite ville de la

Turquie en Europe. Elle e!l: dans la Livadie, partie

de la Grece , Cur le golfe de Lepante.

,. ASPROPOTAMO, riviere de la Grece dans la

partie méridionale ,

&

au DeCpotat. Elle a Ca fomce

au mont Mezzovo, coule vers le midi,

&

Ce jette

dans la mer Ionienne vis-a-vIs les ues CourColaires.

..

ASSA,

f.

f. (

Mat. Med.

)

11

ya Cous le nom d'

a{{a

deux efpeces de fue concret.

L'affa

duLcis,

&

c'cífle

benjoin.

Voyt{B ENJOIN. l'affafotida ,

ainfl appellée

a caufe de fa grande puanteur.'(4J:lIe-ci e!l: lme efpe"

ce de gomme compaél:e, molle comrne la eire , com–

poCée de grumeaux brillans, en partie blanchatres on

jaunatres, en partie rou{[atres, de couleur de chair

ou de violette ; en gros morceaux , d 'une odenr

puante ,

&

qni tient de celle de I'ail, mais qui eíl:

plus forte, amere, acre,

&

mordicante au gOla. On

en a dans les -boutiques de I'impme, qtlÍ eíl: brune

&

fale ;

&

de la pure, qui eíl: rougearre, tranCpa–

rente,

&

parfemée de belles larmes blanches.

Il

faut

la prendre récente, pénétrante , frecide, pas trop

. gra{[e ,

&

chargée de grumeaux brillans

&

nets. La

vieiLle , graífe , noire , opaqtle,

&

m<:Lée de fable

~

d'écorce ,

&

d'autres matieres étrangeres, eíl: a lai[–

Cero Les anciens ont connu ce Cuc ; ils en faiCoient

uCage dans leurs cuiÍlnes. IIs avoient le

Cyrénaique

~

&

le

Perfan

ou

Mede.

Le premier étoit de la Cyré–

nalqtle ,

&

le meillem ; l'autre venoit de Médie Ol!

de PerCe.

Le

CyrélZaique

répandoit une odeur forte de myr–

rhe, d'ail

&

de poireau,

&

011

l'appelloit par cette

raiConfcordoLafarum.

11

n'y en avoit déja plus au tems

de Pline. On ne trouva {ous Néron, dans tonte la

province Cyrénaique , qu'une Ceule plante de

lafer–

pitium ,

qu'on envoya a ce prince.

On a long-tems dirputé pOlU" favoir íi

I'affa falida

étoit ou non le

jilp¡'ium,

le

Lafcr,

&

le fuc

Cyrénaique

des anciens. Mais plliCc¡u'on eíl: d'accord que la Perfe

eíl: le lien natal du

LaJer

&

de

l'affa

fauida

j

que I'ufa–

ge que les anciens en font alljourd'hui eíl: le m&me

que celui que les anciens faifoient du

LaJer;

qtl'on

eíl:ime également I'un

&

l'autre; '¡fue

l'affajrelida

fe

prépare exaél:ement comme on preparoit jadis le fue

du

jiLplzium

Cyrénaique ,

&

qu'ils avoient a peu pres

la meme puanteur ;

iI

faut convenir de plus que le

jLp¡'ium,

le

LaJer,

&

f

affa fretida

des boutiques ne

lont pas des Cucs différens.

Le

jilplziwn

des Grecs

&

le

laJerpitium

des Latins

avoit , ¡don Théophraíl:e

&

DioCcoride , la racine

groífe, la tige Cemblable

a

celle de la férule, la feuille

comme l'ache ,

&

la graine large

&

feuillée. Ceux

qui ont écrit dans la luite Cur cette plante n'ont rien

éclairci,

I'on en excepte Kempfer.

Kempfer s'aifftra dans fon voyage de PerCe que la

plante s'appelle dans ce pays

!úngifilt,

&

la larme

/¡iing.

Cet allteur dit que la racine de la plante dure

pluíieurs années; qu'elle eíl: grande, pelante , nue,

noire en-clehors, li/fe , qlland elle eíl: dans une terre

limoneule, raboteuCe

&

comme ridée, qtland elle

eíl: dans

le

[able ; Cunple le plus Couvent comlue eelle

D D

ddd ij