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A S 1
pays-I~
lorfc¡u'ü l'y apporta ,mais encare paree qu'U
n'y a point de mltion Indienne qui fe vante de lui
avoir donné la n.ailrance ;
&
il ne faut pomt nous
oppofer ici l'autorité de la Croze, qui aulire que–
tous les Indiens s'accorelent
a
elire que Xe ia naquit
d'un roi Indien;
Ca!'
Kempfer a trb-bien remarqué,
que tous les peuples íitués
a
l'orient de l'Aíie, don–
nent le nom
d'!nd.s
a
toutes les terres aufuales. Ce
concert unanime des Indiens ne prouve donc autre
cho(e, finon que Xekia tiroit fon origine de quel–
que terre mérielionale. Kempfer conjeélure que ce
chef de {eéle étoit Africain, qu'il avoit été élevé
dans
la
Philo(ophie,
&
dans les mylleres des Egyp–
tiens; que la guerre qui de(oloit l'Egypte I'ayant
ohl.igé d'en fortU· , il fe retira avec fes compagnons
chez les Ind,iens ; qu'il fe donna pour un autre Her–
mes
&
pour un nouveau légiílateur,
&
qu'il enfei–
gna
a
ces peuples non-feulement la doélrine hiero–
glyphique des Egyptiens, mais encore leur daélrine
myíl:érieufe.
Voici les rauons fur lefquelles il appuie ron {en–
timent.
1
0 .
La religion que les Indiens
res.lu·ent de ce lé–
giflateur, a de u·es-grands rapports avec celle des an–
ciens Egyptiens ; car tous ces peuples repréfentoient
leurs dieux {ous des figures d'animaux
&
d'hommes
monllrueux.
2 0 •
Les deux principaux dogmes de la religion des
Egyptiens, étoient la tranfmi%,ration des ames,
&
le
culte de Sérapis, qu'üs repre{entoient {ous la figure
d'un breuf ou d'une vache. Or il ell certain que ces
deux dogmes {ont auffi le fondement de la religion
des nations Afiatiques. Per{onne n'ignore le refpeél
aveugle que ces peupies ont pour les animaux , meme
les plus nuiíibles , dans la ¡Jerfuaíion
O~l
ils font que
les ames humaines font logees dans leurs corps. Tout
le monde fait aufli qu'üs rendent allx vaches des hon–
neurs (uperllitieux,
&
qu'ils en placent les figures
dans leurs temples. Ce qu'il y a de remarquable,
c'ell que plus les nations barbares approchent de I'E–
gypte , plus on leur trouve d'attachement
¡\
ces deux
dogmes.
'3
o.
On trouve chez tous lespeuples de l'Afie orien–
tale la plupart des divinités Egyptiennes, quoique
fous d'autres noms.
4°.
Ce qui confirme (lIT-tout la conjeélure de
K empfer, c'ell que
536
ans avant
1.
C. Cambyfe
roi des Per{es , fit une irruption dans l'Egypte, tua
Apis, qui étoitle
palladiurn
de ce royaume ,
&
chaífa
tousles prerres du pays. Or fi on examine l'époque
eccléfiafrique des Siamois, qu'ils font commencer
a
la mort de Xekia, on yerra qu'elle tombe précifé–
ment au tems de l'expédition de Cambyfe; de-lit ü
s'enfuit qu'il ell tres-probable que Xekia fe retira
chez
les
Indiens, auxquels il enfejgna la dofuine de
l'Egypte.
5°.
Ennn l'idole de Xekia le repré(ente avec un
vifage Ethiopien,
&
les chevellx cr&pus:
01..
Ü
ell
certain qu'il n'y a que les A&icains qui foient ainfi
faits. Toutes ces raifons bien pefées , femblent ne
¡ailrer aucun lieu de douter, que Xekia ne fllt Afri–
cain,
&
qu'il n'ait enfeigné aux Indiens les dogmes
qu'jl avoit lui-meme puifés en Egypte.
*
ASIBE, ville de MéfopotaIrne , appellée par les
habitans
Antiochia.
Il
y a encore une ville de l'Afie mineure , dllmeme
110m, dans la Cappadoce , vers l'Euphrate
&
les
mon!s Mofchiques.
ASIE, l'une des guatre grandes parries de la terre,
&
la feconde en ordre , quoique la premiere habitée.
Elle eíl: féparée de l'Europe par la mer Méditerra–
née, l'Archipel, la mer Noire, les Palus Méotides ,
le
D.on&
la Dwina ; de I'A&ic¡ue par la mer ROllge
&
l'lllhme de Suez. ElLe ell des autres ,otés entou-
Tome
l.
A S I
7) S
rée ele l'Océan;
~Ile
ne commtinique paint ayer l'A':
méric¡ue; lesparties principalesfontl'Arabie , la Tur–
quie Afiatique, la Perfe, l'Inde; la Tartarie, la Mof–
covie Afiatique, la Chine, le Japon le Toyaume
d'Ava , celui de Siam,
1
'¡le de Ce-dan;
&
les iles de
la Sonde, dont les principales fontSumatra
i
llorne01
Java, l'ile des Célebes, les Moluques, les Philippi.
nes, les Maldives : elle peut avolr d'occident elt
oTient enviton 1750 lieues,
&
du midi au
fepten~
trion 1550.
Les peuples ele ce valle continellt, ceux {ur-toue
qui
en occupent le
m~u
,
&
<¡l,i habitent les cotes de
l'Océan feptentrional, nous font peu connus: excep–
té les Mofcovites <¡llÍ en polredent qllelque portion;
&
dont les caravanes en traverfent tous les anS quel–
ques endroits , pour fe rendre
a
la Chine, on peue
dire que les Européens n'y fom pas grand négoce.
S'il y a quel<¡lle chofe d'impoTtandt obferver fur le
commerce
d'Afie
,
cela ne concerne que les cotes
méridionales
&
orientales; le leéleur trouvera aux
différens articles des noms des lieux , les détails gé–
néraux auxquels nous nous fommes bornés fur cet
objeto
ASILLE,
iftlus,
infeae <¡lle quelques auteu\: ant
confondu avec le taon; cependant on a obfervé des
.différences marquées entre l'un
&
l'autre ,quoiqu'ils
fe relremblent
a
quelques égards.
L'iftle
tourmente
beaucoup les breufs,
&
les pique vivement; on dit
que fon bourdonnement les fait fiJir dans les forets ,.
&
que s'ils ne peuvent pas l'éviter , ils fe mettent
dansl'eau jufc¡u'au ventre,
&
qu'ils fejettent de l'eau
par-delfus le corps avt!c leur queue, pour faire fili!'
les
iftLL.es.C'ell pour cette raiíon qu'on a appellé ces
infeéles
rnlif"cf1!. boarif1!. -vel bucularire.
Mouffet leur don–
ne le 110m Grec
'l1~pOV
:
mais il convient que ce meme
nom appartient aufli
a
d'autres infeéles. M. Linnreus
difringue
l'afille,
l'ajlms,
&
le taon, en trois genres
dépendans d'une meme clalre ;
&
il rapporte treize
e(peces au genre de
l'iftlle.
Fauna Sulcica,
pago
308.
Vóye{
INSECTE.
(1;;
ASINAIRES, adj. pris fubíl:.
(Hij!. anc.)
fetes <¡lle
les Syracufains célebroient en mémoire de
l'avanta~
ge <¡ll'ils remporterent fUI Nicias
&
Demoíl:henes
~
généraux des Athéniens , aupres du fleuve
Afinarius,
aujourd'hui
Falconara,
riviere de Sicile.
(G)
*
ASINARA, petite ile d'Italie, pres de la cote
occidentale de la Sardaigne.
Long.
2.6.
lato
4l.
ASINE,
(béte)
fynonyrne dont on fe fert au palais
pour éviter le mot
ane,
<¡llÍ a <¡llel<¡lle chofe de tri–
vial.
(H)
*
ASION-GABER, ville d'Idumée, fur le bord
de la mer Rouge.
*
ASIOUTH,
ou
SOIOUTH, ville de la haute
Egypte.
*
ASISIA, ville d'Illyrie, dans un líeu qu'on ap–
pelle aujourd'hui
B lribir,
ou
Bergame,
&
oh I'on trou–
ve encore des ruines.
*
ASKEM-KALESI, ville ruinée d'Afie, avec un
port, non loin de Milet. On prétend que c'étoit l'an–
cienne Halicarnalre ; on y trouve encore aujourd'hui
des marbres
&
des monumens anciens ,
&
Jac<¡lles
Spon a conjeéluré que ce {ont les ruines de Ja{i 011
Jaffi ; on y voit le relle d
'un
théatre de marbre.
'
*
ASKER-MORKEM, ville de la contrée d'A–
bouaz dans la Chaldée, <¡ll'on nomme auffi l'
fraque
Arabiqllc.
Cette ville s'appelle auffi
Sermenrai,
(ur la
rive orientale du Tigre.
Long.
.72..
2.0.
lat·fept.
34.
On dit qu'elle s'appelLoit autrefois
Sernirah.
*
ASKRIG, petite ville d'Angieterre, dansla pro–
vince d'Yorck.
ASLANI,
(Commerce.)
monnoie d'argent de Hol–
lande ,
&
que l'on fabrique auffi
a
Infpmck ; e'ell Je
daller meme : cette efpece a tant pomoeffiaie que
pour écuJfon un lion;
&
cet animal en Turc
~appel-
C C
c ce
ij