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:ASE
'Ce mot viént dtl prec
';(}xJ~
qui IigniEe un '
outre ,
:une
peau de boue enjlee.
Porter .prétend que de la peau
'¿u boue immolé, les Athéniens faifoient un outre
.qu'ils remplilfoient d'huile ou de vi.n,
&
qu'ils !'en–
..Quifoient encore en <lehors de matleres oné\:ueufes ,
-ce qui
le
rendant éga!ement mobile
&
glilfant, ex–
pofoit a de frécIuentes Chtltes le.s je.unes
g~s
qui ve–
'noient fauter delfus,
&
dlVertlIrOlt les I.peé\:areLUs.
(e)
ASCYRUM
(H'.ft.
nato bot.)
genre de plante dont
les f1eurs font eompofées de plufieurs pétales difpo–
fés en mfe. 11 fort du calice qui efl au/Ti compofé de
plufieurs [euilles, un pifiil qu¡ devient dans la fuire
llO
fruit pyramidal , divifé en cihq loges rempLies de
ú!menees, le plus fouvent aílez menues
&
oblongues.
Tournefort,
infl. rei herb. Yoye{
PLANTE.
(1)
ASEKI, ou comme I'écrivent quelc¡ues hilloriens
ilffikai
(
Hij!. modo
)
nom c¡ue les Turcs donnem aux
·{tutanes favorites, c¡ui ont mis au monde un fils.
Lorfqu'une ·des [ultantes clu grand SeigneLU efr par–
venue par-la al! rang d'
afiki,
elle joiüt de plufieurs
'ciifriné\:ions, comme d'avoir un appartement féparé
·de I'appartementdes aulies [ultanes, orné de vergers,
de jardins ,de fontaines, d'o!Ii.ces, de bains
&
meme
¿'une mofc¡uée : elle
y
efr fervie par des eunuques
&
d'autres domefriques. Le fultan lui met une cou–
rOfine fur la tete, comme une marque de la liberté
qu'il
!tü
accorde, d'entrer fans etre mandée dans
l'apparte¡nent impérial au/li fouvent qu'illui plaira;
illui a/Tigne un homme de eonfiance pour chef de
fa maifon,
&
une nombreufe troupe de baltagis def–
tinés
a
exécuter (es ordres: enfin elle accomp'agne
l'empereLU lorfqu'il (on de Confiantinople en par–
úe de promenade ou de chalfe ,
&
qu'il veut bien lui
accorder ce divertilfement. Le (ultan regle
a
fa vo–
lonté la penfion des
ajtkis:
mais elle ne peut etre
moindre de cinc¡ cents bourfes par ano On la nornme
J1afchmaklik
ou
pajinalk
,
qui fignifie
Jandale
,
comme
fi
elle étoit defrinée
a
fournir aux (andales de la fill–
tane,
a
peu pres comme nOllS difons
pour les épin–
gles ,pour les gants
,
&e.
Les Turcs ne prennent point
de villes qu'ils ne ré(ervent une rue pour le
paj,hmak–
Jik.
Les
afokis
peuvent etre
regardé.escomme atltant
.¿'impératrices ,
&
leurs dépenles ne (ont guere moin–
¿res que celles d'une épou(e légitime. La premiere
·de toures qui donne un enfant male
a
l'empereur
el!:
reputée telle, c¡uoic¡u'elle n'en porte point le nom,
.&
c¡u'on ne lui donne c¡ue celui de premiere ou gran–
<le favorite
,buyuk afeki.
Son crédit dépend de fon e(–
prit, de fon enjouement,
&
de fes intrigues pour cap–
tiver les bonnes graces du grand-feigneur; car de–
puis Bajazet
1.
par une loi publique, les (ultans n'é–
.pou(ent jamais de femmes. Soliman Il. la viola pour–
tam en faveur de Roxelane. Le (ultan peut honorer
de la couronne
&
entretenir ju,(c¡u'a cinq
afekis
a la
fois: mais cette dépenfe énorme n'efi pas toujours
·¿e (on gOtlt,
&
d'ailleurs les be{oins de l'état exigent
cluelc¡uefois c¡u'<;)l1la retranche. Les
afekis
ont eu {ou–
vent part au gouvernement
&
aux révolutions de
l'empire Turc. Guer,
Mceurs
(,.
ufages des Tures, tomo
Il.
ce)
.. ASEM
(Géog.fainte.)
villc frontiere de la tribu
.de Juda
&
de Siméon, dans la Terre-promife.
.. ASEM, royaurne de I'Inde, au-dcla du Gange,
vers le lac de Chiamal. II y a dans ce pays des mi¡Jes
d'or, d'argent, de fer, de plomb ,des foies, de la
Jaque excellente,
&e.
11 s'y fait aufIi un cornmerce
~on¡¡dérable
de bracelets,
&
de carquans d'écaille de
tortue ou de coc¡uillage.
.. ASEMONA
ou
HASSEMON, ville de la Terre–
promife, fur les confms de la tribu de luda, du coré
de l'Idumée.
.. ASENA (
et!og.Jainte.
)
ville de la Terre-promi–
fe , dans la tribu de Juda , entre Sarea
&
Zanoe.
A S 1
.. ASER-'GADDA, yjlle de Paleilinc, clans ia tri..
bu de luda, entre Molada
&
Halfemon.
.. ASGAR, province du royaume de Fez en Afri.
c¡ue, vers la cote occidentale, entre la province de
Fez
&
de Habat,
*"
ASIARQtJES,
f.
m. pI. (
Hij!. anc.
)
c'efi ain/i
qu'on appelloit dans certaines viUes d'Afie, des hom–
mes revetus pour cinc¡ ans de la (ouveraine pretrife;
dignité c¡ui donnoit beaucoup d'autorité,
&
clui (e
trouve fouvent mentionnée dans les médailles
&
dans les inferiptions. Les Afiarc¡ues étoient fOllverains
pretres de plufieurs villes
a
la fois. lis fai(oient célé–
brer a leurs dépens des jeux folemnels
&
publics.
Ceux de la ville d'Éphefe empecherent S. Paul, c¡u'ils
efrirnoient, de fe pré(enter au théatre pendant la fé-
dition de I'orfévre Démétrius.
X
ASIATIQUES. Philo(ophie des
Afiatiques
en aéné–
Tal. Tous les habitans de l'Afie (om ou
Mahomé~ans.
ou Payens, ou Chrétiens. La feae de Mahomet efl:
fans contreclit la plus nombreufe :une partie des peu–
pies c¡ui compofent cette partie du monde a confer–
vé le cu!te des idoles;
&
le peu de Chrétiens qu'on y
trouve (ont (chi(matiques,
&
ne Cont que les relles
des anclennes feé\:es,
&
(m-tout de celle de Nefio–
rius. Ce qui parolrra d'abord (urprenant, c'efl: que
ces derniers lant les plus ignorans de tOllS les peu–
pIes de l'Afie,
&
peut-etre les plus dominés par la
(uperfl:ition. Pour les Mahométans, on (ait c¡u'i1s font
partagés en deux(eaes. La premiere efi ceHe
d'Aboll–
be""
&
la (econde efr eelle d'
Ali.
Elles fe hailfent
mutuellement, quoique la différence c¡u'il ya entre
elles, confifre plutot dans des cérémonies
&
dans
des dogmes accelfoires , c¡ue dans le fond de la doc–
trine. Parmi les Mahométans, on en trouve c¡ui om
con(ervé quelc¡ues dogmes des anciennes (eaes phi–
lo(ophiques,
&
fur-tout de l'aneienne Philo(ophie
orientale. Le célebre Bernier qui a vécu long-tems
parmi ces peuples ,
&
qui étoit lui-meme tres verfé
dans la Philo{ophie, ne nous permet pas d'en douter.
Il dit que les Soufis Perfans, qu'il appelle
eabalijles ,
" prétendent que Dieu , ou cet etre Couverain, qu'ils
" appellent
achar
,
immobiü, immuable,
a non-Ceule–
" ment produit , ou tiré les ames de (a propre fub–
" llanee; mais généralement encore tout ce qu'il
y
" a de matériel
&
de corporel dans I'llnivers,
&
" que cette produaion ne s'efi pas faite fimplement
" a
la fas:on des cau(es .efficientes. mais
a
la fa<ron
" d'une araignée , qui produit une toile c¡u'elle tire
" de (on nombriJ,
&
CJl-l'elle répand CJl-tand elle veut.
" La création n'efi donc autre chofe, (uivant ces
" doé\:eurs, qu'une extraaion
&
extenfion que Dieu
" fait de fa propre fubfiance, de ces rets qn'il tire
" comme de fes entrailles, de meme que la defl:ntc–
" tion n'efi autre chofe qu'une fimple repri(e qu'il
" fait de cene di.vine fubfrance , de ces divins rers
" dans lui-meme; enCorte que le dernier jour du
" monde qu'ils appellent
maperlé
ou
pralea,
dans le–
" CJl-Iel ils croyent que tout doit etre détruit, ne fe–
" ra aurre chofe qu'une repri(e générale de tous ces
" rets, que Dieu avoit ainfi tirés de lui-merne. II
" n'y a danc rien, difent-ils , de réel
&
d 'effcélif
" dans tout ce c¡ue nous croyons voir, entendre,
" flairer, gouter,
&
toucher : I'univers n 'efr c¡u'une
" efpece de (onge
&
une pure illufion, en tant que
" toute cette mlutiplicité
&
diverfité de chofes c¡uí
" nous frappem, ne (ont qu'une feule, uniCJl-Ie
&
" meme chofe, qui efi Dieu meme; comme tous
" les nombres divers CJl-le nous connoilfons , dix ,
" vingt, cent ,
&
ainfi des alltres, ne (ont enfin
" CJl-I'une meme unité repétée plllfieurs fois". Mais
fi vous leur demandez c¡uelc¡ue raifon de ce fenri–
ment, ou qu'ils vous expliqllent commentfe fait cene
fortie,
&
cette reprife de {ilbfiance , cette extenfion .
cerre diverfité apparenre, On ,omment
i!
fe peut faire
CJl-Ie