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ABA

.&

íl eí!: impolIible aux ennemis de les aborder

&

de

.joindre ceux qui les défendent ,

&

qui voyent

a

o'avers les branches fans etre vlls.

On fe fert ancore d'abatis pour mettre des pofres

d'infanterie dans les bois

&

les villages

a

I'abrí d'e–

tre emportés par I'ennemi; dans le circonvallations

&

les lignes on s'en fert pour former la partie de

ces ollvrages ql1i occupe les bois

&

les autres liemc

qui fourniifent cette fortificatíon.

(Q)

ABAT

1

S, fe dit de la coupe d'tln bois on d'un_

.fOrel, laquelle fe doit faire fuivant les Ordonnances.

Plufieurs obfervent que I'abatis (e falfe en décours

de lune, parce que avant ce tems-lit, le bois devien–

droit vermoulu. C'efl: l'opinion la plus commune,

&

elle n'ea pellt-erre pas plus certaine que celle de ne

femer qu'enpleinelune

&

de ne grefferc[u'en decours.

ABATIS, fe dit de I'aétion d'un chalfellr qui tue

beaucoup de gibier ;

c'ea

auffi le nom Cju'on donne

aux petits chemins que les jeunes loups (e font en al–

lant

&

venant au lieu 011 ils font nounis ;

&

quand

les vieux loups om tué des betes, en dit, les loups

ont fail cette nuit

UR

grand

abatis.

ABATIS. On entend par ce mot la tete, les pat–

tes, les ailerons, le foie,

&

une parrie des entrailles

d'une oie , d'un dindon , chapon & autre volaille.

LesCuifiniers font un grand ufage des abatis, & les

font fervir bouillis,

á

l'étuvé, en ragout, en p5té, &c.

*

AnATls, ¡ieu Oll les Bouchers tuent leurs bcf–

tiaux.

Voye{TUERIE.

lO

AnATIS, dans les tanneries, chamoiferies,

&c.

On appelIe

cuirs d'abatis,

les cuirs encore en poíl, &

tels qu'ils viennent de la boucherie.

ABATON,

r.

m.

c'ea

le nom que donnerent les

Rhodiens

a

un grand édifice qu'ils coníhuifirent pour

mafql1er deux Statues de brome que la Reine Arte–

mife avoit élevées dans leur ville en mémoire de fon

triomphe (ur em:.

Vitruve, Livre

1I.

p.

48.

(P)

.. A BA T O S,

r.

i{le d'Egypte dans le Palus de

Mcmphis.

ABATTRE, v. a. Abattre une maifon, un mur ,

tul

plancher.

&c. Voye{

DÉMOLlR.

(P)

AnATTRE,

arriver, dériver, obéir

tUl

vent,

lor(qu'un

vailfeau

ea

fous voile. Ces termes (e prc:nnent en

dif[~rens

(ens. On dit qu'un vailfeau abat , quand íl

eíl: détoumé de fa route par la force des courants, par

les vagues & par les marées.

Faire

abatere

un vailfeau, c'eí!: le faire obéir au

vent lorfqu'il

ea

(ous les voiles , ou qu'il préfente

trop le devant au lieu d'oll vient le vent; ce qui s'e–

xécllte par le jell du

~ouvernail ,

dont le mouve–

ment doit etre feconde par une

fa~on

de porter ou

d'orienter les voiles.

On dit que le vaiifeau

abat

,lor(que l'ancre a quitté

le fond, & que le vaiifeau arrive ou obéit au vento

rOye{

AARIVER.

Abattre un vaiffiau,

c'eíl: le mettre (ur le coté pour

travailler a la carene, ou a quelqu'endroit qu'il faut

mettre hors de I'eau , pour <plon puilfe le radouber.

roye{

CARENE. RADOUB.

(Z)

ABA

TTRE

lln cheval,

c'ea

le faire tomber

(ur

le

coté par le moyen de certains cordages appellés

entraves

&

lacs.

On I'abat ordinairement pour lui

faire qllelque opérauonde Chimrgie, ou meme pour

le ferrer lor(qu'íl

ea

trop difficile.

AbatereL'tau:

c'efl:elfuyer le corps d'un cheval qui

vi:nt de .c0rtir de l'eau , ou qui ea en (ueur; ce

q1l1

(e falt par le moyen de la main ou du couteau

de chaleur.

S'abattre'(e

dit plus commtlllément des chevaux de

tirage qui tombent en tirant tllle voinlre.

(V)

ABATTRE

L'oifeau

,

c'ea

le tenir

&

(errer entre

deux mains pour lui donner c¡uelqnes médicamens.

On dit,

il fallt

abattre

f

oifeau.

ABATTRE, fixieme manoellvre dn Fai(cllr de bas

Taln

l.

ABB

11

an métier.

Voyt{

ABATAGE.

Voye{ auifi

BAS AV

lI!ÉTlER.

AnATTRE,

terme de Chapelier,

c'eíl: applatir .fur un

balflll chaud le delfus de la forme

&

les bords d'un

chapean, apres lui avoir donné l'appre, & I'avoir

bien fait lecher; pour cet elfet il faut que le ba/Tin

(oit couvert de toile & de papiers, qu'on anofe avec

un gOllpillon.

ABATTRE

du boisau triélrae;

c'efl: étaler beaucoup

de dames de deífus le premier tas, pour faire plus fa–

cilement des ca(es dans le courant du jeu.

V,

CASE.

~

ABATTUE.

f.

f. On entend a Moycnvic & dans les

autres Salines de Franche-Comté par une

abate"e,

le

travail continu d'tllle poide, depuis le momentoll on

la met en feu, ju(qu'a cellli 0\1on la lailfe repofer. A

Moyenvic chaque

abatme

eíl: compofée de dix-huit

tours, & chaque tour de vingt-quatre heures. Mais

comme on lailfe flx jours d'intervalle entre chaque

abatnle, il ne (e fait

a

Moyenvic qu'environ 20 abat–

tues par ano La poele s'évalue

a

deux cens qllarante

rnuids par abattlle. Son produit annuel (eroit donc de

4800 nnúds,

íi

quelques cau(es particulieres, qll'on

expofera a l'article SALINE,ne réduifoient l'abatnte

d'une poele

a

220

muids , & par conféqllent (on pro–

duit annuel

a

4400 muids : (urquoi déduifant le dé–

chet

a

raifon de

7

a

8 pour

%,

on peut a{JUrer c¡u'une

Saline, telle que celle de Moyenvic, qu.i travaille

a

trois poeles bien (outenlles, fabriquera par an dome

mille trois

á

quatre cens mllids de (el.

V,

SALINE.

ABATTURES,

f.

f.

pI. ce (ont les traces & foultt–

res que lallfe

(ur

I'herbe, dans les brolfailles , 011 dans

les taíllis

,la

bete fauve en paifant :on connolt le cerf

parfes abatnlres.

ABAVENTS,

f.

m. plm. ce (ont de petits allvents

au-dehors des tours & clochers dans les tableaux des

ouvernlres, faits de chaílis de charpente, couverts

d'ardoife ou de plomb, 1ui fervent

a

empékher que le

[on des cloches ne (e difilpe en l'air,

&

a

le renvoyer

en bas, dit Vignole apres Davil . lis garantiílent

auíli le béfroi de charpente de I uie qui entreroit

par les ouvertures. (

P

)

-

*

ABARI ,

Abaro

,

Abaruln

,

f.

m. grand arbre d'E–

thiopie , qui porte un fruit (el11blable

a

la citrouille.

VoiliI tOllt ce qu'on en (ait,

&

c'ea

pre(qu'en etre

rédlút

a

un

moto

(l)

lO

ABAWIWAR,

r.

m. Chilteau

&:

contrée de la

haute Hongrie.

.. AB

AZÉE,

r.

f.

roye{SABAsIE.

.. ABAYANCE,

r.

f.

Attente

ou

efpérance,

fon–

dée

(ur

un jugement

a

venir.

ABBAASI,

r.

m. monnoie d'argentde Per(e.Schah–

Abas, deuxiel11e Roide Per(e, ordonna la fabrication

de pieces d'argent,nommées

abbaaji.La

légende efl: re–

lative

a

I'alcoran,& les empreintesau nom de ceRoi,

& ala Ville

oa

cette forte d'e(pece a été fabriquée.

Un

abbaaji

vaut deux mamoudis ou quatre chayés.

Le chayé vaut un pell plus de quatre fous fix deniers

de France. Ainfi

l'abbaaji

vaut, monnoie de Fran–

ce, dix-huit fols & quelques deniers, comme quatre

a

cinq deniers.

II

y a des doubles

abbaaJi,

des triples & des qua–

druples : mais ces derniers(ont rares.

Comme les

abbaaJi

(ont (ujets

a

etre altérés , il eíl:

bon de les pe(er ; & c'efl: pOllrquoi les

p~yemens

en

cette efpece de monnoie (e font au pOlds, &

no~

pas au nombre de pieces.

(G)

lO

ABBA.

V,

la fignification d'AB chez les Hébreux.

ABBAYE ,

f.

f. Monafiere ou Mai(on Religiell(e ,

gouvernée par un SupériellI, qui prend le ritre

d'Ab–

ou

d'Abbefle. Voye{

ABnÉ ,

&c.

Les Abbayes dilferent des Prieurés , en ce qu'e!–

les font (OllS la direfrion d'un Abbé; au líeu que les

Prieurés lont (ous la direétion d'un Prieur: mais

l'Ahbé

&

le Prieur (nom entendons l'Abbé Cony

\l-

B

ij