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ABA

moins longue; le

áin

&

la tete d'un cheval, mais

le crin plus épais

&

plus nlde ,

&

la tete plus plate

&

plus courte ; les pieds du cerf , fendus , mais

plus gros. On ajoí'tte que de fes deux comes, celle du

front eíl: longue de trois ou quatre pieds , mince , de

l'épaiífenr de

la

jambe humaine vers

la

racine; qu'elle

eíl: aigue par la pointe ,

&

droite dans la jeuneífe de

l'animal, mais qu'elle fe recourbe en-devant;

&

que

celle de la nuque du cou

eíl:

plus courte

&

plus pla–

te. Les Negres le tuent pom

lni

enlever fes comes,

qu'ils regardent comme un fpéciliqlle, non dans

, pluliems maladies, ainli qu'onlit dans quelques Au–

teurs, mais en général contre les venins

&

les poi–

fons.

Il

y

auroit de la témérité fur une pareille dc(–

CJ~ption

a douter que l'Abada ne foit un animal réel ;

refie a fs:avoir s'il en efi fait mention dans quelque

Naturalifie moderne , infiruit

&

lidele, ou fi par ha–

fard tout ceci ne feroit appuyé que fur le témoigna–

ge de quclque voyageur.

VoyC{

Valli(neri,

tomo

3.

p.

36:;.

., ABADDON, f. m. vient

d'

abad,

perdre. C'eíl:

le nom que S. Jean donne dans l'Apocalyp(e au Roi

des (auterelles, al'Ange de I'abyfme, a l'Ange exter–

minateur.

ABADIR

Olt

ABADDIR, f. m. mot com–

pofé de deux termes Phéniciens.

Il

fignilie

Pere ma–

gnifique,

titre que les

Cartha~inois

donnoient aHX

Dieux du premierordre.

En Mythologie ,

ahadjr

efi le

nom d'une pierre que Cibele ou Ops , femme de Sa–

Ulrne, lit avaler dans des langes a fon mari ,

a

la pla–

ce de l'enfant dont elle étoit accouchée. Ce mot fe

trouve corrompu dans les glofes d'Ilidore , oh on lit

.L/g,tdir tapis.

Barthius le prenant tel qll'il eíl: dans lfi–

dore, le rapporteridiculement

a

la Langue Alleman–

de. Bochart a cherché dans la Langue Phénicienne

l''Origine

d'abadir,

&

croit avec vraiífemblance c¡u'il

íil?nifie

une pierre ronde;

ce quí quadre avec la figure

decrite par Damafcius. Des Anciens ont

Clu

que

éette pierre étoit le Dieu Terme: d'autres préten–

dent que ce mot étoit jadis fynonyme

a

D ieu.

e

G)

*

ABACUZ , f. m. pris adjeél. ce font les biens

de ceux qui meurent fans laifiú d'héritiers , foit par

teíl:ament, (oit par droit lignager , ou autrement ,

&

dont la fucceffion paIloit, a ce que dit Ragueau ,

(clon l'ancienne COllulme du Poitou, au bas Jufii–

cier de la Seigneurie dans laquelle ils étoient décé–

dés.

eH)

ABAJOUR, f. m. nom que les Architeéles don–

Dent a une efpece de fenetre ou ouverture deíl:inée

a

éclairer tout étage foíherrain

a

I'ufage des cuili–

nes, offices , caves ,

&c.

On les nomme commu–

nément

des joupiraux

: elles re<;oivent le jour d'en–

haut par le moyen de l'embrafement de l'appui qui

efi en talus ou glacis, avec plus ou moins d'incli–

naifon , felon que l'épaiífeur du mur le peut per–

mettre: elles font le plus fouvent tenues moins hau–

tes que larges. Leurs formes extérieures n'ayant au–

Clln rapport aux proportions de l'architeélure , c'eíl:

(Ians ce feul genre de croifées qu'on peut s'en difpen–

fer , qlloique quelques Architeéles ayent affeélé dans

l'ordre attique de faire des croifées barlongues,

i

I'imitation des Abajouts ; comme on peut le remar–

quer au Chateau des Tuileries du coté de la grande

Cour: mais cet exemple eíl:

a

éviter , n'étant pas rai–

fonnable d'affeéle-r -la· une forme de croifée, pour

ainfi dire confacrée aux foupiraux dans les étages fu–

périeurs.

On appelle auffi

fenétres

en

abajour,

le grand vi–

trail d'une Eglife, d'un grand Sallon ou Gallerie ,

lorf(!u'on eíl:

obli~é

de

p~atiquer

a.

ce~?

croifée un

glaCIS a la traverie fupeneure OH mfeneure de fon

embra(ure, pour raccorder l'inégalité de hauteur qui

peut fe rencontrer entre la décorationlntérieure ou

extérieure d'lln Erlifice ; tel qu'QJ1 le remarque aLlX

ABA

7

Invalides, au veíl:ibule,

&

a la galerie (tu ChSteau

de Clagny.

(P)

ABAISIR,f. m.Quelques Alchimifies fe font fervis

de ce mot pour fignifier

JPodiulIl. roye{

SPODIUM.

CM)

.,ABAISSE ,

r.

f. c'el!: le nom que les

P~tiffiers

donnent

a

la

pate qu'ils ont étcndue fous le rouleau

&

dont ils font enCuite le fond d'un paté, d'une tour:

te,

&

autres pieees femblables.

ABAISSÉ, adjeél.

defcmdu plus baso

Ce tcrme ,

fuivant Nieod , a pour étymologie

r;a.'(¡¡~ ,

bafe, fon–

demento

ABAISSÉ,

en terme de ElaJon,

fe dit dll vol oa

des ailes des Aigles , lorfque le bout de

leurs

ailes eft

en embas

&

vers la pointe de l'écu, ou Cfll'elles font

pliées; au

li~u

Cflle lem fiulation natllrelle eíl: d'etre

ouvertes

&

déployées, de forte Cflle les bouts tendent

vers les angles ou le chefde I'écu.

Voye{

VOL.

Le chevron, le pal, la bande, font auffi dits

ahaif

ps,

quand la pointe nnit au creur de l'écu ou au-def.

fous.

Voye{

CHEVRON , PAL,

&c.

On dit auffi qu'une piece eíl:

abaiffie,

lorfqu'elle

efi au-deífous de fa fiulation ordinaire. Ainlile Com–

mandeurs de Malte 'luí ont des chefs dans leurs Ar–

moiries de Famille, font obligés de

les

abaiífer fous

celui de la Religion.

Fran~ois

de Boczoífel Mongontier, Chevalier de

l'Ordt'e de Saint Jean de Jérufalem , Commandeur

de Saint Paul , Maréchal de (on Ordre,

&

depuis

B,úlli de Lyon.

~'or

au

c.h~f

échiCflleté d'argent

&

d azm de dcux tires ,

abaiffi

(ous un autre chef des

armoiries de la Religion de Saint Jean de

J

erufalem,

de gueules

a

la croix d'argent.

e

V)

ABAISSEMENT , f. m.

e

des Equations ) en Alge.

bre, fe dit de la rédllélion des Equations au moindre

degré dont elles foient fufceptibles. Ainíi l'ECfllatio

n

xl

+axx=bx

qui parolt du

3"

degré , fe réduit Ol!

s'abai[[e a une Equation du

zd

dégré

xx+a=bx,

en

divifant tous les termes par

x .

De meme l'Equation

x4+aaxx=a4,quiparoltdu4" degré, fe réduit

au

zd,

en faifant

x x

=

a

{;

car elle devient alors

aan+a3{=a4, oun+a{=aa. Voye{

D EGRÉ.

EQUATION. R ÉnUCTION,

&oc.

ABAISSEMENT

dlt Poleo

Autant on fait de che–

min en degrés de latiUlde, en allant du Pole vers I'E–

Cfllateur, autant eíl: grand le nombre de degrés dont

le Pole s'abai[[e; parce qll'il devient continuellement

plus prochc de l'horifon.

Voye{

ÉLÉVATION

du Potc.

A BA

1

S

S

E

M E N

T

de t'lIorifln yijibte',

efi la

Cfltantité dont I'Hori(on viftble eíl: abaiífé au-def–

faus du plan horifontal qui touche la T erre. Pour

faire entendre en 'luoi confilie cet abailfement; foit

C le centre de la Terre repréfentée

e

Fig.

1.

Géog.

)

par le eercle

011

globe BE M. Ayant

firé

d'un point

Cfllclconque A élevé all-de[[us de la furfaee dll globe,

les tangentes AB, AE,

&

laligne AOC,

il

efi évi–

dent qu'un fpeélateur , dont l'reil feroit placé au point

A, verroit toute la portion B O E de la T erre termi–

née par les points touchansB , E; de (orte Cjue

le

plan

B E eíl: proprement l'horifon du fpeélateur placé en

A.

Voye{

HORISON.

Ce plan eíl: abai[[é de la difiance O G, 311-deífous

du plan horifontal F O D CflIÍ touche

la

Ten'e en O ;.

&

íi la difiance A O eíl: aífez perite pllr rapport all

rayon de la Terte , la ligne O G eft pre(que égale

a

la ligne A O. Donc, fi on a

la

diíl:ance A O •

Ol~

l'élé)Wtioll de I'reil du fpeélateur, évaluée en pieds,

on-trouveta facilement le finus verfe O G de l'are

O E. Par exemple , (oit A 0= 5 pieds , le íinus nrfe

O G de l'arc O E, (era donc de 5 pieds,

le

finus total

ou rayon de la T erre étant de

19000000

piés en

nombres ronds : ainíi on trouvera que l'are O E eíl:

d'environ z minutes

&

demie; par con(équent l'are

B O E fera de 5 minutes:

&

comme un degré da la