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On appelle auili
abandonn¿cs,
les tetres dont
la
h1er s'ea retirée,
qu'ell~
a laiífées
a
fec,
&
qu'on
peut faire valoir.
ADANDONNÉ
al' braSJéculier,
c'ea-a-dire livré par
les
J
uges eccléftailiques
a
la
J
uftice féculiere , pour
y
etre condamné
a
des peines affliélives que les Tri–
bunatLx
eccléftaili~ues
ne fauroient infliger.
eH)
ABANDo NNE, adj. épithete que donnent les
Chalfeurs
a
un chien courant qui prend les devants
rl'une meute ,
&
qui s'abandonne fm la bete quand il
la rencontre.
ABANDONNEMENT, f. m. en Droit , dile dé–
laiifement qu'on fait de biens dont on eíl: polfelfeur,
ou volontairement ou forcément. Si c'di a des créan–
ciers qu'on les abandonne, cet abandonnement fe
nomme
ceffion
¡
fi
on les abandonne pour fe libérer
des charges auxquelles on eft alfujetti en les polfé–
dant, il fe nomme
déguerpiffement. Voye{
CESSION
-&
DÉGUERPlssEMENT.
L'abandonrwnent
qu'tm homme fait de tous fes
biens le nmd quitte envers fes créanciers, fans qu'ils
puilfent rien prétendre ame biens qu'il pOllIToit ac–
quérir dans la fuite.
eH)
ABANDONNER v. a. en
faucolmel~e,c'eftlaiirer
l'oifeau libre en campagne, ou pour l'égayer, OH
pour le congédier lorfc¡u'il n'eft pas bon.
ABANDONNER un cheval, c'eft le faire cou–
rir de tome'fa vlte«e fans lui tenir la bride.
Aban–
donner
les étriers , c'eíl: oter fes pieds de dedans.
S'a–
bandonner
ou
abandonner
fon cheval apres quelqu'un,
c'eft le pourfuivre a courfe de cheval.
" ABANCA, f. m. c'eft le nom que les Habitans
(le l'[{le de Saínt Thomas donnent au fruit de leur
palmier. Ce fruit eft de la grolfeur d'un citron au–
quel il relferoble beaucoup d'ailleurs. C. Bauhin dit
que les Infulaires en font prendre trois ou quatre pé–
pins par jom a ceux de leurs malades qui ont befoin
de peéloraux.
*
ABANO, f. f. petite Ville d'Italie dans la Répll–
bliquede Venife &le Padouan.
Long.
29.
40.
lato
4'"
20.
*
ABANTÉENS, f. m. plllr. font les Peuples d'Ar–
gos ainft nommés
d'Abas
leur Roi.
*
ABANTES , f. m. pI. Peuples de Thrace qui paf–
(erent en Crece, batirent Abée que Xerces ruina,
&
fe retirerent dela dans l'I1le de Negrepont, qu'ils
nommerent
Abantide.
" ABANTIDE, f. f.leNégrepont.
V.
ABANTES.
ABAPTISTON ,f. m. c'eft le nom que les Anciens
clonnoient
a
lm infuument de Chirurgie, que les Ecri–
vains modernes appel1ent communément
trépano
V.
TRÉPAN.
ABAQUE , f. m. chez les anciens
Math~maticiens
iignifioit une petite table couverte de pouffiere fur
laqueLle ils
tra~oient
leurs plans
&
leurs figures, felon
le témoignage de Martius Capella, & de Perfe.
Sat.
l.
v.l3z.
Nec 'lui abaco numeros
&
faao inPldvere metas
Scit rijiffi vafer.
Ce mot femble venir du Phénicien
ji::lN ,
abak,
pouf–
iiere ou poudre.
A DA Q u E,
QU
Table de Pythagore,
abacltS
PythagoricltS,
étoit une table de nombres pour ap–
prendre plus facilement les principes de l'Arithméti–
que; cerre table fut nommée
table de Pythagore
a cau–
fe que ce fut lui qui I'inventa.
Il eíl: probable que la
table de Pythagore
n'étoit au–
tte chofe que ce que nous
appellon~
table de multipli–
carion. Voye{
TADLE DE PYTHAGORE.
Ludolphe a donné des méthodes pour faire la
multiplication fans le fecours de l'
aba'lue
ou table :
maís elles font trop longues & trop difficiles pour s'en
[ervir dans les
o~érations
ordinaires.
Voye{
MULTI–
PLICATION.
(O )
Tome
l.
,
ABA
9
, ADAQ
'u
E.' Chez les Anciens ce mot úgnifioit
une efpece d'armoire oh de buffet deainé a
ditféren~
ufages. Dans un magazin de Negociant il fervoit dé
comproir; & dans une fale
a
manger , il contenoit
les amphores & les crateres; celui-ci étoit
ordinai~
rement de marbre, comme il paroit par tet endroit
d'Horace:
Et lapis alblts
Poclda
éllm
cyatho duo jitflinet.
Les Italiens ont nommé ce mellble
mJen{a.
té
mot Abaqlle latinifé ea Crec d'origine:
Abaque
íi–
gnifie de plus panier, corbeille, chapiteau de co–
lonne, baze d'une roche , d'une montagne, le dia–
metre du foleil,
&c.
Quelques-uns prétendent qu'
A~
baque
eíl: compo(é
d'ti
privatif & de
~d~I~,
jonde–
ment
ou
baje,
c'ea-a-dire
'lui ejl, fans pié-d'ejlal, at–
taché contre le mllr.
Mais Cuichard remonte
plu~
haut, il dérive le mot
(gct~
de l'Hebreu
l::lN,
extolli,
etre élevé; & il úlppo(e qu'il íigniñoit d'abord une
planche ou une tablctte, ou quelqu'autre ineublé
ícmblable appliqué contre le mur. Tite-Live & 5al–
luil:e parlant duluxe des Romains, apres la conqueré
de l'Afie , leur reprochent pour ces butfets inconnus
~
leurs bons ayeux un gOllt qui alloit jufqu'a en faire
fabriquer de bois le plus précieux, qu'on revetoit dé
lames d'or.
• L'Aba'lut
d'ufage pour les comptes
&
les
cal~
culs éroit une efpece de quadre long
&
divifé par
pluíieurs cordes d'airain paralleles qlli enfiloient cha–
cune une égale quantité de petites boules d'ivoire
ou de bois mobiles comme des grains de chapelet,
par la difpoíition defquelles, & fllivant le rapport
que les lnférieures avoient avec les fupérieures , on
diíl:ribuoit les nombres en diverfes c1a{[es, & l'on
faifoit toute forte de calculs. Cette tablette arithmé–
tique
a
l'ufage des Crecs ne nlt pas inconnue aux
Romains. On la trouve décrite
d'apn~s
qllelqlles mo–
numens antiques par Flúvius Urfrnus & Ciaconius :
mais comme l'u(age en étoit un peu difficile, celui
de compter avec les jettons prévalut. A la Chine &
dans quelques cantons de l'Aíie, les Négocians compJ
tent encore avec de petites bOlúes d'ivoire ou d'é–
bene enfilées dans un fil de léton qu'ils portent ac–
croché a leur ceinture.
e
G)
*
ABAQUE. Le
~rand
aba'lue
eíl: encore une efpece
d'auge dont on fe fert dans les Mines pour laver l'or.
ABAQuE, c'eíl:, dit Harris, & difent d'apresHar–
ris les Auteurs de Trevoux, la partie fupérietLTe on
le couronnement du chapiteau de la colonne. L'aba–
que eíl: quarré au Tofcan , au Doric¡ue, & a l'Ionique
antic¡ue, & échancré fm fes faces aux chapiteaux
Corinthien
&
Compoíite. Dans ces deux ordres,
fes angles s'appellent
comes,
le milieu s'appeUe
ba–
lai,
& la courbure s'appelle
arc
& a commlmément
une rofe au milieu.Les Ouvriers, ajoí'ttent Mauclerc
& Harris, appellent auffi
abaque
un ornement Gothi–
que avec un filet ou un chapelet de la moitié de la
largeu!' de rornement, & l'on nomme ce filet,
le filel
ou
le cllIlpelet de l'aba'lue.
Dans l'ordre Corinthien,
l'anaque eft la feptieme partie du chapiteau. Andrea
Palladio nomme
aba'lue
la plinthe qui eíl: autour du
quart-de-rond appellé
échime;
l'abaque fe nomme
encore
tailloir.
Scamozzi donne aulli le nom
d'aba'lul
a une moulure en creux c¡ui forme le chapiteau dl!
pié-d'eíl:al de l'ordre Tofcan.
Voye{
Harris,
premiere
&
Jeconde partie.
*
ABARANER, f. petite Ville clans la grande Ar–
ménie.
Long.
6+
lato
39.
"0.
• ABAREMO-TEMO,
r.
m. arbre qui crolt , dit·
on, dans les montagnes du Brefú. Ses racines font
d'un rouge foncé,
&
fon écorce eíl: cendrée , amere
au gOflt, & donne tme décoélion propre
a
déterger
les ulceres invétérés. Sa fubíl:ance a la meme
pro.f
priété. 11 nc
refie
plus
qu'a
s'alI'tLTer
de
l'exiíl:ence de
!\