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ART

ble , elles l'ont rendu dégoutante. Les per(onnes

ql.li

t"ornrnencent

a

le (ervir de leur raifon, C!olvent s'abJ–

tenir de cette méthode,

&

tache.r d'alder la mérnoi–

re par le moyen du jugement. 11 faut dire la meme

chofe de la mémoire qu'on appelle

lechni'lue.

QueL–

{jues-uns om propofé de s'imaginer une mallon OU

bien une viHe,

&

de s'y reprdemer d,! érens

11-

droits dans leíquels On placerolt les choles ou les

idées qu'on voudroit (e rappeller. D 'autres, au lietl

d'une maifon ou d'une ville, ont choiíi certalls am–

maux dont les lettres iniciales font un alphabetLatin.

Ils partagent chaque membre de chacune de ces b&–

tes en Cllq pames, (ur leli:¡ueHes

ils

afiichem des

idées; ce qlli leur fournit 150 places bien marquées,

pour autant d'idées qu'ils s'y imaginent affichées. Il

yen a d'autres qui om el! recours a certains mots ,

vers ,

&

autres choles femblables: par exemple,

pour retenir les mots d'Alexandre , Romulus, Mer–

cure, Orphée, ils prennent les lettres initiales qui

forment le mot

armo,

mot qui doit leur íervir ao

le

rappeller les qllatre autres. Tout ce que nous pou–

vons dire la-cteflus, c'efr que tous ces mots

&

ces

verSo techniques paroillem plus difficiles

el

retenu ,

que les choJes m&mes dont ils doivent faciliter l'é–

tude.

Les moyens les plus SllTS pomperfeéhonner la mé–

moue, 10nt ceux que nous fournit la Logique. Plus

l'idée que nous avons d'une chofe efr claire

&

dif–

tinéte, plus nous aurons de facilité

a

la retenir

&

a

la rappeller quand nous en amons be(oin. S'il ya

plufietlTs idées, on les arrange dans leur orare na–

turel, de (orte que l'idéc principale (oit fuivie des

idées acceffoues, comme d'autant de conféquences;

avec cela on peut pratiquer cerrains artifices C¡lli ne

font pas fans utilité: par exemple, fi 1'0n compoCe

<luelc¡ue chofe, pOtlT l'apprenclre enCuite par creur

on doit avoir foin d'écrue diilinétement de

mar~

q.uer les

différem~s

parties

pa~ ~~ certaio~s

fépara–

tlOns , de fe (ervlr des lem·es mltIales au commen–

cement d'tm {ens; c'efr ce qu'on appelleola mémoire

locale. Pour apprendre par creur, on recommande

eníuite de le

r~tirer.

dans un endroit tranquille; il Y

a des gens qUI cholÍiffent la nuit,

&

m&me {e met–

tent au lit.

Voye{

la-deffus la

Prati'lue de La mémoire

areificiell!,

par le pere Buffier.

Les anciensGrecs

&

Romains parlent en plufieurs

endroits de

I'are mnemoni'lue.

Cicéron dit, dans le

¡¡Y.

JI.

de Orat. c. Lxxxy}.

que Simonide I'a inventé.

Ce philo{ophe étant en Theffalie, fut invité par un

nommé

Scopas:

lorfqu'il f.'ut atable, deux jeunes gens

le

ñr~nt

appeller pour

I.Ul

parler dans la cour. A pei–

ne S,momde

fi.lt-

il (ora, que la chambre oh les au–

tres étoient reil:és tomba,

&

les écrafa tous. Lorf–

qu'on voulut les enterrer, on ne put les reconnoítre

tant ils étoient défigurés. Alors Simonide fe

rappel~

lant la place OtJ chacun avoit été affis, les nomma

l'un apres l'autre; ce qui fit connoitre, dit Cicéron,

que I'ordre étoit la principale chofe pour aider la mé–

moire.

eX)

ART POETlQUE.

Voye{

POESIE

&

POETIQUE.

ART MILITAIRE.

Voye{

MILITAIRE.

ART-ET-PART ,

e

H1ft. modo

)

auteur

&

complice;

c'efr une expreffion uútee dans I'extrémité (epten–

trionale de l'Angleterre

&

en Ecoífe. Quand quel–

qu'un efr accu{é d'tm crime, on dit: il eil:

art-&–

part

dans cette ailion ; c'efr-a-dire, que non-{eule–

ment ¡ll'a con(eillée ou approuvée, mais encore qll'il

a contribué perfonnellement a (on exécution.

Voye{

AUTEUR

&

COMPLICE.

e

G)

.. ARTA,

e

L' )

G!og.

ville de la Turquie Euro–

péenne , dans la baffe Albanie , proche la mer, ÚlT

la riviere d'Afdhas.

Lon.

3.9.

Ltll.

3.9. 28.

ART

~BE,

f.

m.

e

Hifl.

anc.

)

Corte de me(ure dont

fe (erVOlent les Babyloniens ,

&

dont

il

efr fait men-

A R

T

7

J

i)

tio,n dans Daniel,

c. xiv.

V\

2.

O~I

il efr dlt que les

pret:res

~e ~el

, dont ce: prophete découvrit I'irnpof.

tme, ofITolent tous les Jours a ce dieu douze

artabes

de vin,

L'

a:tabe

contenoir foixante-douze feptiers,

felon S. Eplphane ,

de pondmb.

&

mm;:

&

{fidore

de Séville ,

Lib. XVi. orig. D i8ion. de la bib. tomo I ,

pago

22J.

e

G )

." ARTAMENE, f. m.

terme de Flmrijle;

c'cll: un

reillet brun , {ur un fin blanc, gagné de 1'0rfcline.

n

vient petit: mais {a plaote efr roblt!te,

&

(a mar.

cOUe vigomeu{e.

Traú. des jleurs.

.. ARTAXATE,

oa

ARDACHAT,

eG.Eog. anc.

6-

Hijl.)

capitale ancienrie de l'Arménie

fi.lr

l'Araxe,

appeUée dans la {uite

Neron.Ee

.

11 n'y en a plus au–

jourd'hui qu!! quelques mines, qlli conft!tent en une

fac;:ade de ?atiment, a quatre rangs de colonnes de

marbre nOlr,

&

quelques aurres morceaux dn mcme

édifi.~e.

Les

h~bitans

du pays appellent cet amas de

matenaux

taclerdat, oule throne de Tiridat.

*,.A!iTEM,IS, (Myth.

)

(urno~l

fous lecluel Pia–

ne etOlt adoree en pluúems endroltS de l'Afie nunen–

re

&

de la Grece.

.. ARTEMISIES ,

e

Mytll.)

f&tes iníl:ituées en l'hon-

neur de Diane , {urnommée

.Arcemis.

"ARTERE,,c. f·o

d

f7

"pla.,

dérivé des mots Grecs,

""P,

alr,

&

""p'"

,je conferve-; en .Anatomie,

c'efr un

canal membraneux, élail:ique,

qui

a la figure d'ul1

cone allongé , intérieurement liHe

&

poli, fans val.

vules , fi ce n'efr daos le creur, qui décroit a me{ure

qu'il fe divife en un plus grand nombre de rameaux

&

qui efr deiliné a ¡;ecevou le {ang dl! creur pour

l~

diil:nbller dans le poumon

&

dans toures les partieS

dll corps.

Voye{

(.awR.,

POUMON,

&c.

On dónna

d'abord ce nom a ce que nous appeUons la trachée

artere ,

ajjJera

,

&c.

Les

arteres

dont il efr queil:ion, s'appelloient

yeines

failf¡m~es

ouinternes, lIeines qui.bauent ,

par oppoútion

aux yeznes externes nonfaltlantes.

Elles eurent princi–

palement cette dénomination, paree que ftúvant la

théorie d'Erafifrrate, on penlOlt que les tuyaux qui

partent du creur , n'étoient pleins

que

d'air , c¡ui en

entrant dans leurs cavités , les dilatoit,

&

les taiCoit

{e contraB:er lorfqu 'il en iortoit. Voilil la cauCe de la

dia~ole

&

de la {yll01e ,

{uiv~t

les

an~iens.,

L

artere

par exceUence,

cJ.f7"P'"

cJ.f7"pl"J',,~,

efr

l'aOTte.

Voye{

AORTE,

Toutes les

arteres

du corps font des branches de

deux gros troncs , dont l'un vient du ventriculc droit

du creur ,

&

porte tout le {ang du poumon , d'ollon

le nomme

artere pulmonaire;

l'autre part dn ventricule

gauche dll CrellT,

&

difrribue le {ang dans toutes les

parties du corps:

onl'appelleaorte. V.

PULMONAIRE.

Les Auteurs font fort panagés {ur la il:ruB:ure des

arteres

:

les uns ont mulciplié les membranes, d'au·

tres en ont diminué le nombre; il Y en a qui en ad–

mettent juCqu'a

(tX,

{avou la

nerveufe,

la

celLuLaire ,

la

yafculeufe,

la

glallduleufi,

la

mlifcuLeufe,

&

la

ten–

dimufe. Voye{

NERVEUX, CELLULAIRE,

&c.

LedoéleurHaller dont nOlls embraffons l'd doB:rine,

n'en admet que deux, 1

'interne

&

la

chamue;

la

ce¿¡u–

laire

n'eil: que leur acceffoire ,

&

il ne regarde pas

I'extérieure

comme confrante.

Les

arteres

ont la figure de cones allongés ,

&

vont

en décroiífant a mefure 'In'elles fe divifent en un plus

grand nombre de rameaux;

&

lorfqu'elles parcOll- -

rent c¡uelC¡lle eípace fans en jetter, elles paroillent

cylindriques. Tous ces vaiffeaux étant remplis, dans

quelqu'endroit qu'on les conc;:oive coupés par uo plan

perpendiculaire a l'axe de leurdueétion, l'ouvertllre

qu'ils pré{enteront íera tolijollTS circulaire ; ces vaif–

íeaux coniques ont leur baie commllne d3llS les dcux:

ventricules ¡fu creur , puifqu'ils {ont tous prod\lits par

I'aorte

&

par

l'areere

pulmonai,re,

&

leur {ommct