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ARROSAGE, f. m.

fabrique de la poud'e

a

cano"';

e'eíl: ainíi qu'on nomme dans les moulins a poudre ,

l'afrion de verfer de l'eau dans les mortiers , pour y

faire le Iiage dtl [alpetre, du foufre.

&

du

~harbon

fous les pilons. On fait un

arrofage

de emq en cmq heu–

res: pour cet effet ,on arrere les batteries ou le mou–

vement des pilons.

VoyC{

POUDRE

Á

CANON.

ARROSEMENT , f. m.

( Jardillage.

)

efl: l'aétion

d'arrofer.

Voye{

ARROSER.

, ARROSER, v. afr.

(Jardillage.)

rien n'eíl: plus uti–

le qLte

d'arrofer

les végéraux; c'eíl:le feul remede con–

tre les grandes chaleurs de l'été

&

les grands hales du

printems.L'heure la plus convenable auxarrofemens,

efl:

le

matin ou le foir, afin de con(erver la fralcheur

pendant la nuit. Si le

JardinierfoLita"e

avance, con–

tre le fentiment

&

l'ufa~e

de tout

le

monde, que le

danger eíl: tres-grand d

arrojer

le foir; on

fotlti~ndra

au contraire, 'lu'il ne faut point

arrojer

duranr leJour;

l"es plantes rif'lueroient d'en etre endommagées, par–

ce que Ifeau trop échauffée par le foleil pourroir oc·

taíionner dans la terre un feu, qui pénétrant juf–

'lu'aux racines, deífecheroit enfuite la plante: il faut

encore que I'arro(ement ne (oit pas trop abondant ,

parce qu'il dé(uniroit trop les princires afrifs de la

végétation,

&

cauferoit de la pournture; une eau

modérée, telle que deux (eaux achaque arbre,

&

fouvent réiterée, eíl: plus utile.

Les arrofemens, quand ils font équivalens aux

phúes, fervent

a

díífoudre les

fels

de la terre, qui,

fans cela, refl:eroient en maífe; ils melent l'ean avec

l'aír,

&

procurent une nourriture convenable aux

tendres parties des jeunes plantes. Si l'on

a

eu foin

de mettre du fumier fur la fllperficie d'un arbre nou–

vellement planté, l'eau paífant

a

travers ce fumier,

comme par un crible, ne fera point de mortier,

&

tombera gontte

a

goutte fur la racine de l'arbre. Les

arro(emens qne l'on donne

a

des plantes délicates,

telles

que les fleurs, ne doivent pas tomber en pluie

&

fur

la

cime des fleurs, ce 'lui les détmiroít; il fuffit

de jetter l'eau au pié avec un arro(oir a goulot. Le

buis nouvellement planté demande 1m peu d'eau la

premiere

&

la fec()nde année. On arrofe les orangers,

grenadiers,

&

autres arbres de fleurs avec beaucoup

de ménagement, quand ils entrent dans la ferre

&

qu'ils en {ortent; lorfqu'ils font expofés

a

l'air, ils de–

mandent plus d'eau, fm1:out dans la fleuraifon ; ordí–

nairement il fuffit de les mouiller une fois la femaine,

lor(qu'on voit leurs feuilles mollaífes

&

recoquillées,

ou que les terres fe fendent.

Il

y a des plantes qll'il

faut

arrofer

plus fouvent que les autres,

telles

que les

fleurs, les légumes; d'autres qu'on n'arro(e point du

'tout; pluíieurs prérendent qu'il vaut mieux n'y point

jetrer d'eau, que d'en jetter par intervalles; la char–

'rnille, par exemple, efl: un des plans 'luí aiment le

plus l'eau ; ou i!la faut

arrofer

continuellement, c'efl:–

a-dire, de deux

jOUl'S

l'un, ou n'y pas jettenme gout–

te d'eau.

Il

y a encore des alTo(emens en forme de

phúe, pour

mouiller

les branches

&

les feuilles des

arbres en buiífons, tant orangers que fruitiers, quand

on les voit fe faoner; ceux qui feront trop haut, fe–

ront arro(és avec des feringues ou des pompes

a

bras.

(lC)

ARROSER

les capades, /eflutre

&

le cI.apeau, termes

de cltapellerie,

c'efl: jetter de l'eau avec un gOllpillon

fuI' l'ouvrage,

a

me(ure

qu'il

avance,

&

qll'il acquiert

ces dífférens noms. Les Chapeliers

arrofent

leurs ba(–

fms c¡uands ils marchent l'étoffe

a

chaud;

&

le lam–

beau ou la feutriere, quand

ils

la marchent a froid.

Voye{

CHAPEAU.

.

A~~OSOIR,

f. m. c'eíl: un vaiíreau

a

l'u(age du

Jardlruer, ou de fer blanc ou de cuivre rouge, en

forme de cruche, tenant environ un (eau d'eau, avec

un manche, une an(e,

&

un goulot, OUlme tete on

pomme de

la

meme

m,atiere;

airúi

QU

voit ql1'il

y.

a

ARS

des

arrofoirs

de delL'C fortes; l'tm appellé

arroJoir

J

pomme ou téte,

efl: percé de pluíieurs trons; l'eau eIl

(ort comme une gerbe,

&

fe répand aífez loin:

l'au–

tre appellé

arrojóir

ti

gOldot

,

ne forme qll'un feul jet,

&

répand plus d'eau

a

la foís dans un meme endroit:

on s'en fen pour arrofer les fleurs, parce qu'il ne

mouille que le pié,

&

épargne leurs feuilles, qui, par

leur délicateífe, (eroient ell:po(ées

a

fe fanner dans

les chaleurs

íi

elles étoient mouillées. Cependant l'

ar–

rofoir a pomme

efl: le

plus

d'ulage.

I/oye{ Plallche

lI_

da jardillage ,fig.

23.

ces deux Cortes

d'arroJoirs.

(lC)

ARRUMEUR,

f.

m.

(Commeree.)

110m d'une lor–

te de bas officiers établis fur quelc¡ues ports de mer ,

&

fmglllierement dans cenx de la Guyenne, dont

la

fonétion efl: de ranger les marchandifes dans le vaif–

feau,

&

auxqllels les marchands

a

qui

elles

appar–

tiennent, payent un droit pour cet effet.

eH)

ARS,

f.

m.

(Maréclzall.

&

MallJce,)on

appeUe ainíi

les veines fttuées au bas de chaque épaule élu che–

val, aux membres de derriere, au plat des cuit1es:

faigner un cheval des quatre

ars,

c'efl: le (aigner des

quatre memores. Quelques-uns les appellent

ers

ou

aire;

mais

ars

efl: le feul terme uíité chez les bons au–

teurs.

(1/)

*

ARSA,

(Géog.)

riviere d'Ifl:rie,

C¡Ul

fépare l'Ita–

lie de l'Illyrie; elle (e jette dans la mer Adriatic¡ue ,

au-deífous de Pola.

*

ARSAMAS, ville de Ruffie, au pays des Mor–

dilates, (ur la riviere de Mok(cha Reca.

AR S C HIN, f. m.

(Commerce.)

mefure étenduc

dont on (e fert

a

la Chine pour me(urer les éroffes :

elle efl: de meme longueur que l'aune de Hollande,

qui contient deux piés onu lignes de roi, ce qui re–

vient

a

1

d'aune de Franee; enforte que (ept

arfchim

de la Chine , font quatre aunes de France. Savary ,

Diflion. du Commerce, tomo

1.

pago

7.56.

(G)

ARSEN, f. m.

(Commeree.)

nom que

l'on

donne

a

Caffa, princip,üe echelle de la mer Noire, au pié

011

a

la mefure d'étendue qui fel1:

a

mefurer les drape–

ries

&

les foieries.

Voye{

ECHELLE

&

PIÉ. Savary,

D

iaiM.

dIl commeree

,

tomo

1.

pago

737.

(G)

ARSENAL, f. m.

(Art.

milit.)

magaíin royal

&

public, oulien defuné

a

la fabrique

&

a

la garde des

armes néceffaires pour attaquer on pour fe défendre.

Voye{

ARMES

&

MAGASIN

d'armes.

Ce mot, felon

quelques-uns, vient d'

arx, fortere.ffo;

felon d'autres,.

d'

ars,

qu'ils expliquent par

machine

j

paree que

l'

ar–

fellal

efl: le lieu oh les machines de guerre font con–

fervées.

Il

y a des auteurs qui di(ent qu'il efl: com–

po(é d'

arx

&

de

fellallts,

comme étant la défenfe dn

fenat; d'autres, qll'il vient de l'Italien

arfinale.

Mais

l'opinion la

plus

probable efl: qu'il vient de l'Arabe

darfellaa,

qui íigrúfie

arfenal.

L'arfinal

deVenife efl: le lien

011

on biltit

&

oú.l'on

garde les galeres. L'

arfellal

de Paris eíl: la

place

011

on

fond le canon,

&

011

on fait les armes

a

feu:

cett~

in(cription efl: fur la porte d'entrée :

./Ema

/!lEC

Henrico 'Vlllcania tela

minijlrat~

Tela giganteos debellatura furores.

II

y a d'autres

arfillaux

ou

magajins

pour les four:;

nitures navales

&

les éqllipages de mero Marfeille

a

un

arfillal

pour les galeres;

&

Toulon, Rochefort,

&

Brefl:, pour les gens de gtlerre.

Voye{

VAISSEA,U,

VERGUE, ANTENNE,

&c. Voye{

dans les

¡l1emolres

de

S.

Remy,

la maniere d'arranger ou placer toutes

les différentes cho(es qui fe trouvent dans lm

arfe-

-L(0

.

.

ARSENAL,

(Marine.)

efl: un grand

b~tlment

pres

d'tUl port, Ol! le Roi entretient ü:s

officl~rs

de mari–

ne, fes vaiífeaux,

&

les chofes néceíraues pou!"

les

armero

C'efl: auffi l'e(pace on l'endos particulier qui fert

a

la

confl:rufrion des vaiífeau.. "

&

a

la

fabrique des ar–

mes.