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10

ARR

ARRIERE-GARDE,

ttnnede Droiteoútumier,

eíl:

une forte de

~arde

qui a liet.l

quelque~ois

dans

I~s

coíhumes Ol!. la garde appartlent al! rOl ou au fel–

gneur, comme en Normandie ; dans le cas 011 il échet

une garde feigneuriale

a

un mineur, qui luí - mem.e

a caufe de fon bas age, eíl: en la garde de fon fel–

gneur; car alors la garde de I'arriere-vaífal rourne au

protit du feigneur {uzerain,

&

c'ea ce qu'on appelle

arriere-garde;

&

cela en con(équence d'une maxime

de droit, que celui qui

e~

fous !a puiífance d'autrui

ne peut pas exercer la meme pmífance fm un autre.

Cea par la meme rai(on qu'un fils de famille en pays

de droit écrit , n'a pas (es enfans (ous (a puiifance ;

qU'Ul1 e(clave ne peut pas poíféder des efclaves , ni

un mineur exercer une hltele.

Voye{

GARDE, FILS

DE FAM ILLE , TUTELE,

&e.

(H)

ARRIERE-MAIN,

(Maréehal.

&

Manége.)

c'eft

tout le train de derriere du cheval.

(V)

ARRIERE - MAIN,

terme de Paumier;

prendre une

balle d

'arriere-main,

c'eíl: la prendre

a

{a gauche. Pour

cela il faut avoir le bras plié

&

l'étendre en la cha(–

fant.

ARRIERE-NEVEU

ou

ARRIERE-PETIT-NE–

VEU,

terme de Généalogi¿

é/

de D roit,

eíl: le petit-fils

du neveu, ou fils du petit-neveu. Il eíl: diaant de la

fouche commune ou de fon bi(ayeul au cinquieme

degré.

Voye{

DEGRÉ.

(H)

ARRJERE-PANAGE,

arme

de

Droit

,

ulité en ma–

tiere d'eaux

&

forets , qui fignitie le tems auquel on

laiífe les beíl:iaux palue dansla foret apres que le pa–

nage

ea

fini.

Voye{ PANAGE.

(H)

ARRlERE-PETlT-FILS

ou

ARRIERE-PETITE–

FlLLE, c'eíl: le fils ou la filie du petit-fils ou de la pe–

tite-fille , de(cendans en drOlte ligne du bi(ayeul ou

de la bi(ayeule dont

ils

font diíl:ans de trois degrés.

Voye{

DEGRÉ.

(H)

ARRIERE-POINT,

f.

m. maniere de coudre que

les Counlrieres employent aux poignets des chemi–

fes, aux furplis ,

&

(ur tous les ouvrages en linge oh

iI

s'agit de tracer des fac;ons ou des deífeins. Pour for–

mer

I'arrún-point

on commence par (éparer avec la

pointe de I'aiguille un des fils de la roile qu'on arra–

che (ur tonte la longueur 011 I'on veut former des

ar–

riere-poims;

quand ce lil eíl: arraché, on apperc;oit

les fils de la cha'ine (euls, íi c'eíl: un fil de trame qu'on

a arraché;

&

les filstle la trame (enls, fi c'eíl: un til

de chaine: on paífe l'aiguille en-deífus ; on embraífe

en-deífous trois 615 de chaine ou de trame; on revient

repaífer enfuite (on aiguille en-deífus dans le meme

endroit,

&

I'on embralfe en-deífousles trois premiers

fils

&

les trois (uivans; on repaífe (on aiguille en–

deífus , entre le troifieme

&

le quatrieme de ces fix

fils; I'on continue d'embraífer en -deífous les trois

derniers fils avec les trois (uivans ,

&

de repaífer (on •

aiguilJe en-deífus , entre le troilieme

&

le c¡uatrieme

des fix derniers ñIs embraífés;

&

achaque fois on

/ forme ce qu'on appelle un

arriere-point.

Si I'on n'ellt

embraífé d'abord que deux fils, on eitt faÍt des

arriere–

poims

de deux en deux fils, mais l'opération eut été

la meme. Si l'on veut que les

arriere-poims

ailJent en

zig-zag, on n'arrache point de 61 : mais on compte

ceux de la trame ou de la chaine, car cela dépend

du fens danslequel on travaille la toile ;

&

l'on opere

comme dansle cas Ol!. le 61 eíl:arraché,laiífant

a

droite

ou agauche autant de fils que le delT!ande le deífein

qu'on exécute,

&

embraifant avec fon aiguille autant

de lils perpendiculaires aux fils laiifés , qu'on veut

donner d'étendue

a

fes

arriere-points.Mais

il fam ob(er–

ver dansle cas otIles

arrier~pointsfont

en lignedroite,

&

oh l'on arrache un lil, d'arracher un fil de chalne

ou un fil parallele

a

la liíiere, préférablement

a

un fil

de trame , les points en feront plus étroits

&

plus (er–

Tés: ce qui n'ea pas difficile a concevoir' car la tra–

me paroiífant tOlljOurSmoinsque la chame; la matiere

ARR

qu'on

y

employe ell moins belIe

&

plus groífe ; d'oM

il arrive que l'e(pace que laille

tlO

fil de cette matie–

re, arraché, eíl: plus grand

&

plus large.

ARRIERE-VASSAL,

terme de

J

urijj;rudenceféodale,

eíl: le vaífal d'tl1l autre vaífal.

Voye{

VASSAL

&

AR–

RIERE-FIEF.

(H)

ARRIERE - VOUSSURE,

eoup¿ des pierres

,

c'eíl:

. une forte de petite voitte dont le nom exprime la po–

fition, paree qu'elle ne fe met que derriere l'ouver–

hlre d'unc baie de porte ou de fenetre, dans l'épaif–

feur du mur, au-dedans de la feuillure du tableau des

pié-droits. Son u(age ell: de former une fermeture en

plate-bande,ou (eulement bombée ou en plein cintre.

CelJes qui font en plate - bande

a

la feuiJlure dulin–

teau ,

&

en demi-cercle par derriere, s'appeUent

ar–

rier~'YouJlure-/aint-Antoine,

paree qu'eUe

ea

exécutée

a

la porte (aint-Antoine

a

Paris. La

fíg.

j.

Pl. de la

eoupe des pierres

,

la repréfente en perfpeélive. CeHes

au contraire qui (ont en plein cinrre

a

la feuillure

&

en plare-bande par derriere, s'appellent

arriere-'You!–

ji;re

de Montpellier. Lafig.

6.

la repré(ente en perfpec–

tive.

(D)

ARR 1ERÉ, adj.

dans

le

Commuce,

fe dÍt d'un

marchand 10riqu'i1 ne paye pas rég111ierement (es

lettres de change, billets , promeífes , obligations,

&

aurres dettes,

&

que pour ainú dire, i1les lai1I'e

en arriere.

(G)

ARRIMAGE, f. m.

(Marine.)

c'eíl: la di(poficion,

l'ordre,

&

l'arrangement de la cargaifon du vaif–

feau : e'eíl: allili l'aélion de ranger les marchandifes

dans le tond de cale, dont les plus pefantes (e met–

tent aupres du leíl:.

(Z)

ARRIMER, v. aél.

(Marine.)

c'eíl: placer

&

ar–

ranger d'une maniere convenable la cargaifon d'un

vaiifeau. Un vaiifeau mal

arrimé,

eíl: celui dont la

charge eíl: mal arrangée , de fas:on qll'il eíl: trop (ur

I'avant ou úlr le cul, ce qlli l'empeche de gouver–

ner : cela s'appelle (ur les mers du Levant ,

ltre mal

mis en lli'Ye.

C'eíl: auffi un mauvais

arrimage

,

lorf–

que les fl1tailles

!(:

déplacent

&

roulent hors de leur

place; deforte qu'elles

le

heurtent, fe défoncent,

&

cau(ent de grands coulages. Par l'ordonnance de

1672 ,

il eíl: défendu de défoncer les futailles vuides,

&

de les mettre en fagot,

&

ordonné qu'elles (eront

remplies d'eau (alée pour fervir

a

l'arrimage

des

vaiifeallx.

ARRIMEUR,

f.

m.

Voye{

ARRUMEUR.

ARRISER,

amener, abaiJIer, mmre bas,

V.

aél.

(Marine.)

on dir qu'un vaiíleau a

arrift

(es huniers,

fes perroquets, pour dire qu'il a

baiffl

ces fones de

voiles.

ARRISER

les 'Yergues,. (Marine.)

c'eíl: les baiífel'

pour les attaeher (ur les del1x bords du vibord.

(Z)

ARRIVAGE, f. m.

terme de Poliee,

qui úgnitie

l'a·

bord des marchandifes all port. (H)

.

ARRIVER, ou

obéiralt'Ywt, mme de Marine.

Pour

arriver, on poulfe la barre du

~ouvernail

fous le

vent,

&

on manrel1vre comme

h

on vouloit pren–

dre le vent en poupe, lorfqu'on ne veut plus ten

ir

le vent : ainfi on fait arriver le vaiífeau pour aller

a bord d'un autre 'lui eíl: fous le vent, ou pour évi–

ter quelque banco

Arri'Ye;

cela fe dit par commandement au timo–

nier, pour lui faire pouifer le gouvernail, ann que le

vailfeau obéiífe al! vent ,

&

qu'i1 metre vent en

poupe.

Arri'Yefous le'Yem a lui, n'arri'Yepas;

c'ea

un com–

mandement au timonier , pOtlr qu'il gouverne le

vaiífeau plus vers le vent , 011 qu'i:l tienne plus le

vento

Arri'Ye tout;

terme de commandement que l'officier

prononce, pour obliger le timonier

a

pouífer la barre

fous le vent, eomme s'il vouloit fau'e vent arrierc.