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ARR

ARRIVER

litr un vaijJeau,

c'eíl: aller

a

luí en obéif–

fant au vent , ou en mettant vcnt en poupe.

ARRIVER

a

hon pon,

c'eíl:-¡l-dire

heurerifement. (Z)

ARROCHE,

atriplex,

genre de plante

a

fleur com–

pofée de plufieurs étaminesfans pétales; les étamines

Cortent d'un calice

a

cinq feuilIes:le piíl:il devient dans

la [uite une {emence platte & ronde, envelo·ppée

par le calice ou par une cap[ule. On trouve [ur le

meme pié

d'arrocne

une autre [orte de fruit, qui n'eíl:

précédé par aucunes fleurs ; il commence par un

embryon, qui devient enfuite un fruit beaucollpplus

étendll, compofé de deux feuilles t!chancrées en for–

me de creur, & plattes ; elles renferment une fe–

mence alTondie & applatie. Tomnefort,

Infl.

rei

Iterh. Voyet

PLANTE.

... On en cliíl:ingue trois efpeces ; la blanche , la

rouge,

&

la Imante; la blanche & la rouge ne di!fe–

rent que par la couleur; on les cultive dans les po–

tagers ; elles font annuelles : mais quand une fois

011

les a femées, elles fe renouvelIent d'eIles-m&mes par

la chelte de leurs graines. On les fait cuire , & on

les mange comme les autres herbes potageres : mais

elles font plus d'ufage dans la Medecine que dans les

cuifines ; on en employe les feuilles & les graines. La

hlanche donne dans l'analyfe, une liqueur d'abord

!impide, puis trollble , eHnn jaunatre, d'une odeur

&

d'une [aveur un peu [alée , lixivieli[e, qui indique

un

[el Calé & alkali ; une Jiqueur jaunatre [oit [alée,

{oit alkaline urineu[e; une liqueur brune, impregnée

de fel volatil urineux, & de l'huile. La maífe noire

reíl:ée dans Ja cornlle , calcinée au feu de reverbere,

a

laiífé des cendres dont la leffivc a donné du fel fixe

purement alkali. Ainfi

l'arroche

blanche contient un

{el eífentiel falé, ammoniacal,

&

nitreux , tel que

celui qui réfulteroit du melange del'efprit de nitre &

ce [el volatil urineux, melés avec une grande por–

tion d'huile, & délayés dans un peude terre & dans

beaucoup de flegme.

L'

arroche

,

foit blanche, foit rouge, nourrit peu,

Jluit

¡I

l'eíl:omac, a moins qu'on ne la corrige par

des aromates , du fel & du vinaigre; elles [ont uti–

les dans les bouillons par lefqueIs on [e propo[e de la·

cher le ventre; elles [ont rarraichilfames

&

humec–

lantes , on les met au nombre des émollientes; elles

conviennent fort aux hypochondriaques; elles tem–

perent les humeurs acres

&

bilieu[es qni bouillon–

nent dans les !)remieres voies : on les fait entrer dans

les lavemens emolliens & anodyns, & dans les cata–

pla[mes, pour arreter les inflammations, appaifer les

douleurs , 3mo11il" les tumeurs , reHl.cher les parties

tendues,

&c.

Les graines rralches d'

arroche

blanche 1achent dou–

cement le ventre & font vomir. Serapionraconte que

Rhafes avoit Vil un homme qui ayant pris de

la

graine

d'arroche,

fut violemment tOllrmenté de diarrhée &

(\e vomiífement. Quelques - uns les recommandeut

dans la jauniífe & le rachitis.

L'

arroche

puante analyfée donne une liqlleur lim–

pide d'abord, puis jaunatre, d'une odeur & d'une [,–

veur [alée lixivieu[e, & qtÚ marque la préfence d'un

fel

alkali urineux ; une liqueur d'abord jaunatre, en–

fuite rouífatre , [alée, [oit alkaline-urineu[e , [oit un

peu acide; une liqueur bnme empyreumatique,

im–

prégnée de [el volatil urineux; du [el volatil mÍlleux

concret, &de l'huile en confiil:ance de graiífe: la maf–

fe reíl:ée dans la cornue, calcinée au feu de reverbere,

a

laiífé des cerldres dont on a tiré par lixiviation du

(el fixe purement alkali. Toute la plante a une odeur

puante, ammoniacale

&

urineufe : elle eil: compofée

d'un

fel

eífentiel ammoniacal, prefque développé

&

me~é

de beaucoup d'huile groiliere. Elle pa{fe pour

antI-hyíl:érique : elle chaífe les acces hyíl:érigues par

fon qdeur; c'eíl:-la fm-tout la propriété de l'mfufion

~haude

de [es feuilles. On peut re¡;onunander

[es

feuil-

ARR

711

les

fralches ; pilées & mires en confiture avec le [u–

cre , aux femmes tonrmenrées de ces a!feéEons. Ou

peut, [elon M. Toumefort, cmployer au meme u[a–

ge la teinhtre des feuilles dans de l'e[prit-de-vin, &

les lavemens de lettr décoaion.

... ARROÉ,

(Géog.)

petite ile deDanemarck dans

la merBaltique, au nore! de rile de Dulfen, entre l'ue

de Fionie & le Sud-jutland.

Long.

2j. 20.

l.

.

H.

20.

... ARROJO DE SArNT -SERRAN, petite ville

d'E[pagne dans l'Eíl:ramadure.

Longit.

l2. lO.

lacit.

38.4

0 .

ARRONDI, adj.

terme de Elafon;

iI

[e dit des bou–

les

&

aun'cs cho[es qui [ont rondes naturelIement, &

qlÚ paroiífent de reliefpar le moyen de certains traits

en armoiries, quí en font voir l'arrondiífement.

(V)

*

Medicis, grands ducs de

Florence ,

d'or

a

<:inq

boules de gueules en orle, en chef lm tourteau d'azlIIr

chargé de trois fleurs de lis d'or.

Je nomme

hautes

les pieces de gueules de ces ar–

moiries, parce que dans tous les anciens monumens

de Florence

&

de Rome, on

les

voit

arrondies

en

boules.

ARRONDIR

un cheval,

(

Manége.

)

c'efr le dreífer

a

manier en rond, foit au trot on au galop ,[oit dans

nn grand ou petit rond, tui faire porter les

é~aules

&

les hanches uniment &

rond~ment,

fans qu il [e tra–

verte & [e ¡ette de cOté. Pour mieux

arrondir

un che–

val, on [e [ert d'une longe que 1'on tient dans le cen–

tre jtúqu'a ce qu'il ait formé l'habitude de

s'arrolidir

& de ne pas faire des pointes. On ne doit jamais chan–

ger de main en travaillant fttr les voltes, que ce ne

10it en portant le cheval en avant & en

l'

arrondiffant.

(V)

ARRONDIR, v. aB:.

terme de Peinture;

on arrondit

les objets en fondant leurs extrémités avec le fond ,

ou en di1l:ribuant des lumieres

&

des ombres vives

[ur les parties [aillantes qui leur donnent du rc1ief&

qui font nlir les autres.

(R)

ARRONDIR,

parmi les Horlogers,

en général c'eíl:

mettre en rond les extrémités des dents d'unc roue

ou d'un pignon: mais

iI

fignifie plus particulierement

leur donner la courbure qu'elles Joivent

avoir.On

dir

qu'tme roue eíl: bien

arrondie,

lor[que les dents ayant

la combure convenable, elles [e re1femblcnt toutes

parfaitement, & que lettrs pointes [ont précifément

dans leurs axes : quelquefois cependant on eíl: oblígé

de

s'

écarterde cene derniere condition quí n'cíl: point

eífentielle, & qui n'eíl: que d'agrément ; parce que,

en général, dans les horloges ,les roues tonmant

toCt–

jours dans le meme [ens, les dents n'ont be[oin d'etre

arrondies

que du [eul coté Oll elles menent le pignon.

On

les arrondit

des deux cotés , pour pouvoir jeule–

ment dans clifférens cas , faire tourner les roues dans

un fens contraire

a

celui on elles vont lor[que 1'hor–

loge marche.

Voyet

DENT, AILE, ROUE ,PIGNON,

ENGRENAGE ,

&c.

II

y a en Angleterre des machines qui [ervent a

aro

rondir

les roues, au moyen dequoi leurs dents [ont

plus régulieres, & cela diminue la peine de l'Horlo–

ger.

Il

eíl: étonnant qu'on n'ait pas encore

t~ché

de

les imiter dans ce pays-ci.

Il

eít vrai que cette ¡;11a–

chine peut etre diflicile pour la confuuB:ion & l'exé–

cnrion, mais le fucces de celle des Anglois doit en–

courager.

(T)

ARRONDIR,

c1ltt les Chapeliers;

c'eíl: couper avec

des ci[eaux l'arrete du bord d'lm chapeau , apres y

avoir tracé avec de la craie

llll

cercIe, au moyen

d'tme ficelle qu'on tourne autour du nreud du cha–

peau.

Voye{

CHAPEAU.

ARRONDISSEUR ,

f.

m.

en terme de Tahletier–

Cornetier,

efr une e[pece de cOllteau dont la

lame

fe

termine ql.larrément, ayant un petit bifeau au bout

7

& au tranchant qui eíl: immécliatement au-deífous.

Il

[eX"!

a

arron~

les dents.

roye{fi¡.

l.

pl.

l.

du Tabl.